Dala

 

La Dala est un torrent du Valais qui prend sa source sous le Rinderhorn, au nord-est de Loèche-les Bains. Dans ses eaux mon père m’appris à capturer les truites à la main. Cette eau vive a creusé son chemin vers le Rhône dans un canyon aux parois rocheuses. La gorge n’est guère praticable. Ce n’est que dans la toute dernière partie, juste avant l’embouchure, que s’est formé un delta dans le sable du Rhône. On y trouve aujourd’hui des pêcheurs sportifs, équipés de matériel dernier cri.
Dans le temps, pendant la deuxième guerre mondiale, je fréquentais l’école de Loèche et on pouvait me trouver souvent au bord de la Dala en compagnie de mes camarades d’école. Nous avions acquis une certaine habileté pour attraper les truites à la main, sans ligne ou filet. Le butin ne fut pas bien riche. Trois, quatre pièces à chaque fois. D’autant plus grand était le plaisir, pieds nus dans le courant d’eau, de suivre les traces de Saint Pierre.
L’entreprise ne fut pas sans risque. Le petit ruisseau tranquille pouvait se transformer en torrent rugissant en quelques heures.
Loèche-ville est réellement une ville. Elle a obtenu le droit de ville dès 1256. Une particularité remarquable la caractérise: elle ne possède pas de remparts, portes ou tours de protection. Loèche n’en avait pas besoin. Elle fut protégée naturellement par sa situation géographique privilégiée. Au nord par le massif de la Gemmi, à l’est par le torrent Feschil, au sud par la vallée du Rhône avec le bois de Finges, à peine praticable au Moyen Age, et à l’ouest par le canyon de la Dala. Pour atteindre Loèche il fallait donc franchir un des trois ponts sur le Rhône, la Feschil ou la Dala. Ce dernier était d’une importance stratégique primordiale.
Pendant tout le Moyen Age le danger venait toujours de l’ouest. Les français savoyards avaient une envie insatisfaite d’occuper le Haut-Valais et surtout le col du Simplon. Leur chemin d’accès passait forcément par Loèche. Il incombait donc à la bourgeoisie de Loèche de fortifier l’entrée par le pont sur la Dala et de la surveiller. La profondeur du ravin de la Dala est de 70 mètres et sa largeur à l’endroit le plus étroit ne mesure que 15 mètres. C’est l’emplacement parfait pour construire un pont. Le pont sur la Dala joue un rôle significatif dans l’histoire de Loèche.
Il a d’ailleurs joué un rôle crucial dans la vie d’un de mes ancêtres, le gentilhomme Hans Werra. Hans a vécu au milieu du 16ème siècle, un homme de prestige réputé pour son courage et sa vigueur. Gentilhomme de Zermatt, capitaine en services français, décoré de l’ordre papal de l’Eperon d’or, bailli de St.Maurice et surtout major du dizain de Loèche. De nos jours il serait président de tout le district. Un magistrat bien connu auquel un témoignait respect et honneur.
Un jour, sur le chemin de retour à la maison, il avait à faire aux les Français. Il était poursuivi. A son avantage, il montait un des meilleurs chevaux de combat du pays et surtout, il connaissait la région comme sa poche. A Salquinen il a réussi à tromper les poursuivants. Ils croyaient qu’il se dirigeait vers Loèche-les-Bains, alors qu’il courait vers Loèche via Varogne. Son avance ne pouvait pas durer longtemps. Il devait envisager d’être rattrapé rapidement par les sbires. Alors allons’y, c’est parti vers le pont sur la Dala. Or, ce dernier fut levé et sévèrement gardé. Plus aucune chance de rentrer indemne à la maison. Il n’y avait plus qu’une solution. Eperonner le cheval et franchir la Dala par un saut audacieux. Il atterrit sur l’autre rive avec son cheval. Il avait fallu beaucoup de courage et encore plus de chance pour rentrer sain et sauf chez lui, au Majorshof.
Cette histoire m’a été racontée par Sepp Guntern. Même lui, le conteur chevronné, fut impressionné par cet exploit héroïque qui se transmettait depuis des générations. Cette légende, qui se glorifiait de plus en plus avec le temps passant, me paraissait suspecte. En effet, plus souvent et plus intensément un événement est raconté, plus il gagne d’authenticité.
Récemment je me retrouvais à nouveau sur le pont sur la Dala. Même si le récit date de 500 ans, les rochers qui bordent la vallée de la Dala n’ont pas pu se modifier sensiblement. De plus, à part le chemin de terre étroit qui vient de Salquinen, il n’y a pas d’espace devant le pont pour lancer un cheval d’obstacle. Le record mondial de saut en longueur à cheval est de huit mètres et demi. A l’endroit le plus étroit la largeur de la gorge mesure plus de 12 mètres. Conclusion: il est impossible que mon cher ancêtre ait franchi le ravin à cheval. Pourtant il est rentré chez lui en parfait état.
Comment a-t-il pu passer par-dessus la Dala en réalité? Il n’y a qu’une solution. L’officier de quart a reconnu le noble seigneur et compris sa situation critique. Rapidement, l’équipe de garde baissait le pont levis pour le laisser passer. En un clin d’œil le pont fut remonté. L’état ancien fut rétabli. Arrivés quelques minutes plus tard, les Français se trouvaient le bec dans l’eau.
Se pose alors la question: pourquoi le hobereau Werra a-t-il menti lorsqu’on lui demanda comment il avait franchi le ravin sévèrement gardé. La garde avait reçu l’ordre formel de ne plus laisser passer personne, mais vraiment personne, par le pont. En laissant passer le major elle a violé un ordre strict et commis en plus un délit de garde grave. De ce temps-là, un tel comportement exposa soldats et officier à la peine de mort. Si la garde avait suivi l’ordre à la lettre, Werra serait tombé entre les mains de l’ennemi et sans doute mis à mort. La ville n’aurait plus eu de maire et perdu un bon major.
Qu’est-ce-que le gentilhomme Hans aurait-il pu faire? Il avait été forcé d’inventer une histoire à peu près plausible avec jugeote et présence d’esprit. Ainsi il avait sauvé non seulement sa vie mais aussi celle de toute l’équipe de garde. Evidemment, au Moyen Age tout un chacun savait qu’on ne pouvait pas franchir le ravin de la Dala à cheval, sans pont. Et tout le monde fut content que le major, l’autorité de la commune, avait fait circuler l’histoire du saut. Cette fin de l’aventure convenait à tous. Tous les participants, les soldats et le magistrat, s’étaient adaptés à la situation avec beaucoup de jugeote. La ville pouvait continuer à vivre avec leur chef estimé. Les militaires ont évité la honte, le déshonneur et  la cour martiale.
La jugeote et l’action situationnelle doivent être une maxime. Une maxime pour faire ce qu’il faut au moment donné. Quitte à traiter la vérité de façon discutable.

La réalité vraie n’est connue que par la Dala. Ce petit torrent de Loèche-les-Bains tantôt calme, tantôt tumultueux.

Dalabrücke, Ölgemällde von Caspar Wolf, 18.Jh, Kunstmuseum Sion

 

 

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Fliege

 

Am Sonntag pflege ich auszuschlafen. So richtig schlummern, bis ich wach werde. Kein Wecker und so oder so kein Handy welches klingelt. Schön ausschlafen. Wenn möglich bis um neun Uhr.
»Wer kitzelt mich so lästig?« Eine Fliege. Peng. Daneben. Es ist fünf Uhr in der früh. Ich will weiterschlafen. Ganz unter die Decke kriechen. Zur Seite liegen und die Augen zu. Bloss keine nackte Haut für die Fliege freilassen. Kaum wieder eingeschlafen, läuft das lästige Insekt über meine Nase! Hellwach. Peng. Natürlich wieder daneben. Irgendwo im Schlafzimmer liegt eine Fliegenklappe. Leider nicht in Reichweite. Inzwischen bin ich richtig wach. Eine Eintagsfliege raubt mir den wohlverdienten Schlaf. Ich bewaffne mich mit der Fliegenklappe. »Wo ist das Biest?« Auf Brigittas Decke. Zuschlagen geht da nicht. Ich darf sie nicht schon jetzt wecken! Da, auf dem Nachttischchen putzt sie ihre Vorderfüsse. Ein Schlag – eine tote Fliege. Schnell unter die Decke und weiterschlafen. Schäfchen zählen, damit ich weiter die Nacht verbringen kann. Nach einigen Atemzügen wieder ein Gekitzel auf meinem Oberarm. Eine zweite Fliege hat den Weg ins Schlafzimmer gefunden. Ich gebe es auf und beschliesse, dass ich wach bin.
Bei einem Kaffee, von einem warmen Morgenmantel umgeben, finde ich mich auf meiner Terrasse wieder. Noch ist die Sonne hinter dem Horizont. Von dieser mystischen Zwischenzeit, zwischen Nacht und Morgen, werde ich in den Bann gezogen. Langsam erwacht der Tag. Noch herrscht absolute Stille. Nur der Duft der frühen, frischen Morgenluft. Dieser spezielle Geruch kündigt die Tagwache an.Verstohlen eröffnet eine Amsel das Morgenkonzert der Vögel. Sie sitzt zu oberst auf der Tanne im Garten des Nachbarn. Der Tag steht auf.
Geräuschlos schreitet eine Katze an mir vorbei. Stolz, mit erhobenem Haupt bewegt sie sich. Selbstsicher paradiert sie an mir vorbei. Ohne mich eines Blickes zu würdigen. Für die Katze bin ich Luft! Noch nie hat mich ein Lebewesen so demonstrativ ignoriert. »Das ist mein Lustgarten!« signalisiert sie mit ihrem Gehabe. Mit behender Leichtigkeit springt sie auf meine Gartenmauer, setzt sich hin, schlägt ihren Schwanz um die Pfoten, hat alles beobachtend unter Kontrolle. Nur ich existiere nicht für diesen Haustiger. Dabei ist sie so hässlich, viel zu dick, richtig wüst. Wieder ein von den Menschen, mit Futter aus dem Supermarkt gemästetes, abgefülltes Haustier. Ich wette, meine Besucherin wäre niemals in der Lage, wie es auf dem Lande eigentlich sein sollte, sich von Mäusen und Ratten zu ernähren.
Plötzlich kitzelt mich etwas im Nacken. Es ist der erste Sonnenstrahl!. Jetzt ist der neue Tag vollständig da. Meine rote Diplademia, dieses Blütenwunder, leuchtet, vom Sonnenlicht durchflutet, aus ihrem Topf. So schön habe ich ihr Rot noch nie beobachtet. Ebenso schön leuchten die orange-roten Beeren der Eberesche. Das neue Licht des jungen Tages hat einen besonderen Zauber. Auch die Katze hat viel von ihrer Hässlichkeit verloren. Jetzt, wo auch sie sich sonnt. Sie hatte wohlwissend ihren Sitzplatz so gewählt um von der Sonne zum neuen Tag begrüsst zu werden. Meine Besucherin kennt sich in meinem Garten gut aus. Vom morgendlichen Licht gestreichelt erscheint sie direkt ansprechend, trotz ihres gewaltigen Übergewichts.
Ein leises Lüftlein bewegt sorgfältig das Blattwerk der Sträucher. Die kleinen Tautropfen am Spinnengewebe glitzern vorwitzig. Die Spinne muss schon früh mit dem Bau ihrer Insektenfalle begonnen haben. Beim ersten Gang durch den Garten versperren die Spinnenfäden den Weg. Sie bleiben im Gesicht kleben. Ein unerwünschter Morgengruss der Natur. Eine frisch gesponnene Spinnwabe in der Sonne glitzern zu sehen, steigert meine Laune zu einem Hoch. Sie ist doch wunderschön diese Natur, so vollkommen. 

Die Stille ist vorbei. Hunde bellen. Die Flugzeuge aus dem Osten sind auf dem Landeanflug. Erste Stimmen der Frühaufsteher erreichen mein Ohr. Eine Autotüre wird zugeschlagen. Der Alltag meldet sich mit unüberhörbarem Motorengeräusch.
Die Fliege, dieses kleine Biest, dieser Plaggeist, hat mir unverhofft zu einem schönen Morgenerlebnis verholfen. Ich stehe auf, setze mich an den Schreibtisch und schreibe meine Geschehnisse nieder.

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Mouche

 

Le dimanche je fais la grasse matinée. Dormir tranquillement jusqu’à ce que je me réveille. Pas de montre réveil et encore moins de téléphone mobile qui sonne. Finir la nuit sereinement. Si possible jusqu’à neuf heures.
„Qui est-ce-qui me chatouille de façon aussi agaçante?“ Une mouche. Peng. Loupé. Il est cinq heures du matin. Je veux dormir encore un peu. Me glisser sous la couverture. Me coucher sur le côté et fermer les yeux. Surtout ne pas laisser de peau dénudée pour la mouche. A peine rendormi, je sens cet insecte agaçant sur mon nez! Me voilà parfaitement réveillé. Peng. Encore loupé évidemment. Quelque part dans cette chambre à coucher se trouve une tapette chasse-mouches. Malheur-heureusement  hors de portée. Entretemps je suis réveillé pour de bon. Une mouche éphémère vole mon sommeil bien mérité. Je m’arme de la tapette chasse-mouches. „Où est la sale bête?“ Sur la couverture de Brigitta. Pas question de taper. Il ne faut pas la réveiller à cette heure matinale! Voici la mouche sur la table de chevet en train de nettoyer ses pieds antérieurs. Un coup – une mouche morte. Vite sous la couverture et retrouver le sommeil. Compter les moutons pour finir la nuit. Après quelques inspirations je sens un chatouillement sur le haut de mon bras. Une deuxième mouche a trouvé le chemin de la chambre à coucher. J’abandonne et décide d’être réveillé.

Une tasse de café en main, emmitouflé dans une robe de chambre, je me retrouve sur ma terrasse. Le soleil est encore caché derrière l’horizon. Je suis fasciné par cette phase mythique entre la nuit et le matin. Le jour se réveille lentement. Un silence absolu règne encore. On sent tout juste l’odeur fraîche de l’air matinal. Cette fragrance spéciale annonce la levée du jour.
Un merle lance furtivement le concert des oiseaux du matin. Il est installé au sommet du sapin dans le jardin du voisin. Le jour se lève.
Un chat passe silencieusement à côté de moi. La tête haute, il se déplace majestueusement. Sûr de lui, il parade devant moi. Sans daigner me jeter un seul regard. Pour le chat je n’existe pas! C’est la première fois qu’un être vivant m’ignore à ce point. “ Ceci est mon jardin d’agrément!“ me signale-t-il par son comportement. Il saute habilement sur le mur du jardin, s’assoit, entoure ses pattes de sa queue et contrôle la situation en la dominant attentivement. Il n’y a que moi qui n’existe pas pour ce tigre domestique. Pourtant il est tellement laid, beaucoup trop gras , franchement moche. Encore un animal domestique engraissé, gavé d’aliments de supermarché. Je parie que mon visiteur ne serait pas capable de se nourrir de souris et rats comme ce serait normal à la campagne.
Soudainement quelque chose me chatouille la nuque. C’est le premier rayon de soleil. La nouvelle journée vient d’arriver. Ma Diplademia rouge, cette merveille de fleurs, brille dans son pot, inondée par la lumière du soleil. Je n’ai encore jamais remarqué la beauté de sa couleur rouge. De même que la belle lueur des fruits orange-rouge du sorbier. La lumière nouvelle de la jeune journée possède une magie particulière. Même le chat a perdu une grande partie de sa laideur en prenant le soleil. Il a choisi sciemment son emplacement pour être salué par le soleil de la nouvelle journée. Mon visiteur connaît mon jardin parfaitement. Caressé par la lumière matinale il a un certain charme, malgré son embonpoint énorme.
Une petite prise fait bouger le feuillage des buissons méticuleusement. Les gouttelettes de rosée sur la toile d’araignée brillent hardiment. L’araignée a du s’y mettre de bonne heure pour construire son piège à insectes. A la première promenade à travers le jardin les fils d’araignée gênent le passage. Ils restent collés sur le visage. Un bonjour indésirable de la nature. La vue d’une toile d’araignée fraîchement filée, brillante dans le soleil, me met de bonne humeur. Cette nature est merveilleuse dans sa perfection.

C’est la fin du silence. Des chiens aboient. Les avions venants de l’est sont sur l’approche d’atterrissage. Les premières voix de lève-tôt se font entendre. Une porte de voiture claque. Le quotidien s’annonce par le bruit de moteurs qu’on ne peut pas ignorer.La mouche, cette sale bête, ce casse-pieds, m’a procuré une belle expérience matinale inespérée. Je me lève, m’installe à mon bureau et mets les évènements par écrit.

 

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Die klandestine Heirat der Stockalperin V

Fünfte und letzte Fortsetzung

Und wirklich, man traf sich wieder. Und wieder zögerte die Braut. Ferdinand warf sich auf die Knie, küsste die Hände seiner Geliebten. Er schwor ewige Treue «Ich liebe dich. Ich will dich heiraten. Treten wir vor den Pfarrer.»

Noch immer schwankte Margaretha. Da wechselte Ferdinand die Tonart: «Gritli, jetzt oder nie! Du kannst mich so nicht kompromittieren. Ich habe alles gemacht, damit wir im Geheimen heiraten können. Das hat viel Zeit und noch mehr Geld gekostet. Jetzt muss es sein!»

Und siehe da, sie willigte ein. Der Priester trat würdig in Funktion und spendete das Sakrament der Ehe. Das Brautpaar zog sich ins Nebenzimmer zurück. Kurz darnach erschien Ferdinand mit dem unterschriebenen Ehekontrakt in der Hand. Dieser wurde vom Notar verschrieben und von den anwesenden Zeugen beglaubigt.

Um allfälligen, auf die Auflösung des ehelichen Bandes gerichteten Versuchen von vorneherein den Riegel zu schieben, gibt es nur ein wirksames Mittel: «Die Ehe muss unverzüglich konsumiert werden», sagte Augustini gewitzigt und befahl Ferdinand zurück ins Separee mit dem Auftrag, mit seiner Frau in Liebe zusammen zu sein und die Ehe auch körperlich zu vollziehen.

Die übrige Gesellschaft setzte sich in der Küche um den Tisch. Man trank auf das Wohl der frisch getrauten Eheleute. Diesmal ging es wesentlich länger. Dann aber, strahlend vor Glück, gesellte sich das Brautpaar an den Küchentisch. Es wurde Hochzeit gefeiert.

 

Der alte Baron Stockalper starb, ohne von der klandestinen Hochzeit seiner Tochter erfahren zu haben. Ein paar Tage nach der Beerdigung des Clanchefs wurde der Coup publik. Ferdinand teilte die Neuigkeit der gegenseitigen Verschwägerung Kaspar Eugen Stockalper mit, der inzwischen die Leitung des Hauses übernommen hatte.

Die Aufregung im Rhonetal war gross. Das Husarenstück Augustinis war das Tagesgespräch. Der Bischof war gekränkt, weil der Nuntius ihn übergangen hatte. Der Staatskanzler schäumte vor Wut über das Ränkespiel von Augustini. In Brig war die Hölle los. Die Gebrüder Stockalper setzten alles daran, das üble Spiel zu hintertreiben. Diese Ehe musste für ungültig erklärt werden! Augustini lächelte sich ins Fäustchen. In Brig ergab die Überprüfung der Dispens, dass diese rechtens war. Als Ultima Ratio musste der Beichtvater von Margaretha herhalten. Als auch er feststellte, dass die Ehe vollzogen war, musste zum grossen Missfallen der Stockalper die Akte geschlossen werden. Ferdinand wurde nach Brig bestellt, um die Mitgift zu regeln.

Augustini triumphierte: «Jetzt habe ich den Stockalpern einen Turm gefällt!» Und später zu einem welschen Kollegen: «La vengeance, c’est un plat qui se mange froid!»

 

Über der Verbindung von Ferdinand und Margaretha stand kein guter Stern. Die Liebe, welche die beiden in jugendlichem Fluge zur Überwindung aller Hindernisse zu befähigen schien, hielt nicht, was sie versprach. Innerhalb von zehn Jahren gelang es Ferdinand, in den habsburgischen Adelsstand aufzusteigen und zu einem der reichsten Männer des Wallis zu werden. Die Heirat mit der Stockalpertochter hatte ihn fürs Erste finanziell abgesichert. Das Erbe seines in Wien lebenden Grossonkels Freiherr Johann Julier von Badenthal-von Werra verschaffte ihm einen enormen Reichtum. Die Liebe zu Margaretha erlosch ganz, als klar wurde, dass sie ihm keinen Sohn schenken konnte. Er verbannte sie in das Zisterzienserinnenkloster der Bernadinerinnen in Collombey-Muraz. Um den Familiennamen für die Nachkommen zu retten und den Titel eines Barons zu erhalten, erzwang er, wieder mit einer kirchlichen Dispens aus Luzern, die Vermählung seiner jüngeren Tochter Rosalie mit einem Vetter vierten Grades. Diese setzen die Linie bis in die heutigen Tage fort.

Bibliografie

Baron Ferdinand I. von Werra (Kekulé 32 zum Autor), voller Name: Joseph Tadeus Franz Xaver Ferdinand Valentin, *getauft in Salgesch VS 14.9.1770 / † Leuk-Stadt VS 3.3.1824, Lebensorte: Salgesch VS, Leuk-Stadt VS, Wien.
Baron Kaspar Jodok II. von Stockalper, voller Name Franz Kaspar Jodok Ignaz Georg (er nennt sich auch Kaspar Jost), *getauft in Glis VS 25.12.1713 / † Glis VS, Begräbnis 30.4.1795, Lebensort: Brig VS.
Maria-Antoine Augustini, genannt Anton de Augustini *Macugnaga (Valle Anzasca, I) 4.8.1743 / † Leuk-Stadt VS 18.6.1823.
Weitere direkte Vorfahren des Autors sind: Magdalena von Stockalper, Frau von Ferdinand.

Quellen

Donnet, André: Personnages du Valais fichés par l’administration française de département du Simplon, Vallesia, bulletin annuel de la Bibliothèque et les Archives cantonales du Valais, des Musées de Valère et de la Majorie, Band XLI, Jahrgang 1986, Seite 230 (Ferdinand Werra), S. 195 ff. (Stockalper), S. 228 (Marie-Antoine Augustini).
von Werra, Raphael: Eine ungewöhnliche Heiratsgeschichte, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXII. Band, Jahrgang 1990, S. 5 ff., S. 157.
Meichtry, Wilfried: Die Walliser Adelsfamilie von Werra zwischen Ancien Régime und Moderne, Diss., Bern 2000.
Kalbermatten, Philippe: Schwester Xaveria Stockalper (1755–1810) und das Kloster Kaufbeuren, Blätter aus der Walliser Geschichte, XLII. Band, 2010, Seite 79–119.
Imboden, Gabriel: Tagebuch der Alpfahrten des Kaspar Jodok II. von Stockalper 1756–1765, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXV, 1993, S. 191–210.
Rossi, H.: Kaspar Eugen Stockalper vom Thurm, Diss., Uni Freiburg i. Ue. 1942, Paulusdruckerei.
Arnold, Peter: Das Testament des Markgrafen von Augustini, Blätter aus der Walliser Geschichte, XVI. Band, 1. Jahrgang 1974, S. 5 ff.
Willisch, Patrick: Anton de Augustini (1743–1823): ein Walliser Politiker zwischen Revolution und Restauration, Blätter aus der Walliser Geschichte, Band 24, 1992, S. 5–124.

 

 

 

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Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Dernière suite

Effectivement, on se retrouva. La future mariée hésita encore. Ferdinand se mit à genoux, embrassa les mains de sa bien-aimée. Lui jura fidélité éternelle. «Je t’aime. Je veux t’épouser. Passons devant le curé.»
Margaretha hésita toujours. Alors Ferdinand changea de registre: «Gritli, c’est maintenant ou jamais! Tu ne peux pas me compromettre de cette façon. J’ai tout fait pour nous unir secrètement. Ne comptant ni le temps ni l’argent dépensé. Maintenant il faut que ça se fasse!»
Et, ô surprise, elle fut d’accord. Dignement, le prêtre exerça sa fonction et bénit le mariage. Le couple se retira dans la pièce voisine. Peu de temps après, Ferdinand réapparût, le contrat de mariage signé à la main. Le notaire l’authentifia et les témoins le certifièrent.
«Pour couper l’herbe sous le pied à toute tentative d’annulation de cette union, il n’y a qu’un moyen efficace» dit Augustini sagement, «il faut consommer le mariage sans tarder». Il ordonna donc à Ferdinand de se retirer à nouveau dans la chambre séparée et de s’unir à son épouse aussi physiquement.
Le reste de la compagnie s’installa autour de la table de la cuisine. Elle buvait à la santé des mariés. Cette fois-ci l’attente dura plus longtemps. Enfin, le couple réapparut, rayonnant de bonheur. On fêta le mariage.
Le vieux baron Stockalper mourut sans avoir appris le mariage clandestin de sa fille. Quelques jours après ses funérailles le coup devint public. Ferdinand avait informé le fils Kaspar Eugen Stockalper, le nouveau chef de clan, de l’alliance entre les deux familles.

Toute la vallée du Rhône était en effervescence. L’exploit d’Augustini devenait le sujet de conversation du jour. L’évêque était vexé d’avoir été ignoré par le nonce. Le chancelier bouillonnait de rage devant les machinations d’Augustini. A Brigue, l’enfer s’était déchaîné. Les frères Stockalper employaient tous les moyens pour contrecarrer l’affreuse manipulation. Ce mariage doit être déclaré nul et non avenu! Augustini riait sous cape. Le résultat de l’examen de la dispense montrait sa validité. En dernier recours on questionnait le confesseur de Margaretha. Lorsqu’il confirma que le mariage avait été conclu dans les règles, le dossier fut officiellement clos, au grand dam des Stockalper. Ferdinand fut convoqué à Brigue pour régulariser la dot.
Augustini triompha: «J’ai battu les Stockalper à plate couture!» Et plus tard, à un collègue romand «La vengeance est un plat qui se mange froid!»

 

La liaison entre Ferdinand et Margaretha n’était pas née sous une bonne étoile. L’amour qui présageait le survol de tous les obstacles dans un élan juvénile ne tenait pas ses promesses. Dans les dix années suivantes, Ferdinand réussit à joindre l’état de noblesse des Habsbourg et à devenir un des hommes les plus riches du Valais. Le mariage avec la fille Stockalper lui avait procuré la base financière pour se lancer. Puis l’héritage du grand-oncle de Vienne, le baron Johann Julier von Badenthal-von Werra, lui avait apporté une richesse énorme. Son amour pour Margaretha s’éteignît complètement quand il comprit qu’elle ne pouvait pas lui donner un fils. Il la bannit au couvent cistercien des Bernardines à Collombey-Muraz. Dans le but de sauver le nom de famille et de maintenir le titre de baron il obtint, à nouveau par une dispense apostolique de Lucerne, le mariage de sa fille cadette Rosalie avec un cousin au quatrième degré. Ce couple et leurs descendants continuèrent la lignée jusqu’à nos jours.

 

Bibliographie

Baron Ferdinand I. von Werra (Kekulé 32 zum Autor), voller Name: Joseph Tadeus Franz Xaver Ferdinand Valentin, *getauft in Salgesch VS 14.9.1770 / † Leuk-Stadt VS 3.3.1824, Lebensorte: Salgesch VS, Leuk-Stadt VS, Wien. 
Baron Kaspar Jodok II. von Stockalper, voller Name Franz Kaspar Jodok Ignaz Georg (er nennt sich auch Kaspar Jost), *getauft in Glis VS 25.12.1713 / Glis VS, Begräbnis 30.4.1795, Lebensort: Brig VS.
Maria-Antoine Augustini, genannt Anton de Augustini *Macugnaga (Valle Anzasca, I) 4.8.1743 / † Leuk-Stadt VS 18.6.1823.
Weitere direkte Vorfahren des Autors sind: Magdalena von Stockalper, Frau von Ferdinand.

Sources

Donnet, André: Personnages du Valais fichés par l’administration française de département du Simplon, Vallesia, bulletin annuel de la Bibliothèque et les Archives cantonales du Valais, des Musées de Valère et de la Majorie, Band XLI, Jahrgang 1986, Seite 230 (Ferdinand Werra), S. 195 ff. (Stockalper), S. 228 (Marie-Antoine Augustini).
von Werra, Raphael: Eine ungewöhnliche Heiratsgeschichte, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXII. Band, Jahrgang 1990, S. 5 ff., S. 157.
Meichtry, Wilfried: Die Walliser Adelsfamilie von Werra zwischen Ancien Régime und Moderne, Diss., Bern 2000.
Kalbermatten, Philippe: Schwester Xaveria Stockalper (1755–1810) und das Kloster Kaufbeuren, Blätter aus der Walliser Geschichte, XLII. Band, 2010, Seite 79–119.
Imboden, Gabriel: Tagebuch der Alpfahrten des Kaspar Jodok II. von Stockalper 1756–1765, Blätter aus der Walliser Geschichte, XXV, 1993, S. 191–210.
Rossi, H.: Kaspar Eugen Stockalper vom Thurm, Diss., Uni Freiburg i. Ue. 1942, Paulusdruckerei.
Arnold, Peter: Das Testament des Markgrafen von Augustini, Blätter aus der Walliser Geschichte, XVI. Band, 1. Jahrgang 1974, S. 5 ff.
Willisch, Patrick: Anton de Augustini (1743–1823): ein Walliser Politiker zwischen Revolution und Restauration, Blätter aus der Walliser Geschichte, Band 24, 1992, S. 5–124.

 

 

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Palindrom

Wie viele Bekannte von mir wissen, liebe ich Fremdwörter, besonders wenn es dabei um Spielereien mit Wörtern und Zahlen geht.
Mit Palindromen wird diese meine Eitelkeit besonders geschmeichelt. Fremdwörter geben eine besondere Ausstrahlung. Verdeckt klären sie Bildung und Wissen auf.  Wenn es dabei zu Spielereien kommt erhöht sich das Vergnügen.
Was sind Palindrome? Das Wort kommt aus dem Griechischen und bedeutet rückwärts laufend. Ein Palindrom ist ein Wort, ist ein Satz oder sogar ein ganzes Gedicht, das rückwärts und vorwärts gelesen einen Sinn ergibt. Hier gleich einige Beispiele:

O
OVO
OTTO
ROTOR
RENNER
REITTIER
LAGERREGAL

Alle diese Wörter geben vor- und rückwärts buchstabiert denselben Sinn.
Daneben gibt es Palindrome mit einer Veränderung des Sinnes:
EIN – NIE
MIT – TIM
LAGER – REGAL
NEBEL – LEBEN
NEGER – REGEN

1947 las ich, als Primarschüler in Freiburg, im Pestalozzi-Kalender folgendes Palindrom:

»Ein Neger mit Gazelle zagt im Regen nie.«


Heute darf so etwas nicht mehr geschrieben werden, weil politisch unkorrekt. Trotzdem finde ich den Satz ganz schön.
Um den Frieden zu erhalten, ein anderer guter Palindromsatz:

»Trug Tim eine so helle Hose nie mit Gurt?«

 

Panlindromwörter sind in der Regel kurze mit 4 bis 6 Buchstaben. Die drei Längsten der deutschen Sprache, möchte ich nicht vorenthalten.

  • Auf dem dritten Platz mit 13 Buchstaben steht
    RELIEFPFEILER.
    [Die Entdeckung dieses Wortes wird dem Philosophen Arthur Schopenhauer zugesprochen.]
  • Mit 15 Buchstaben in zweiten Rang steht
    RETSINAKANISTER.
    [Retsina ist ein griechischer Weisswein, diesmal in einem Kanister.]
  • Mit der Goldmedaille wird das 17-buchstabige Wort ausgezeichnet.
    NEBELBEISIEBLEBEN.
    [aus dem Wetterbericht, wenn es bei der Ortschaft Siebleben Nebel hat.]Nicht nur in der Sprache gibt es Palindrome. In der Chemie ist die Adipinsäure, ein Baustein von Nylon, ein Palindrom.
    HOOC-CH2 -CH2 -CH2 -CH2-COOH
    Des Weiteren gibt es Musikpalindrome, Musikstücke die vorwärts und rückwärts gespielt gleich tönen. In der Genetik spielen die palindronischen Sequenzen eine Rolle für die Konformation der DNS.

Eine der Hauptrollen spielen die Palindrome in der Zahlentheorie. Für heute beschäftige ich mich nur mit solchen im Dezimalsystem.
Es gibt neun zweistellige Palindrome [11,22,33,……77,88,99].
Es gibt 90 dreistellige [101,111,121,……979,989.999], dazu kommen weitere 90 als vierstellige Palindrome [1001,1111,1221,……9779,9889,9999].

Beim quadrieren von 1er-Zahlen entsteht eine besonders ästhetische Reihenfolge von Zahlpalindromen.

 

12                           1
112                         121
1112                       12321
11112                      1234321
111112                    123454321
1111112                  12345654321
11111112                1234567654321
111111112              123456787654321
1111111112            12345678987654321

 

Nach diesen einführenden Gedanken, möchte ich Sie, liebe Leserin, lieber Leser zum Mitrechnen und Mitknobeln einladen.
Die Kaprekar-Zahl.
Diese Zahl heisst 6174.
Der indische Mathematiker D.R. Kaprekar machte im Jahr 1949 folgende Entdeckung.

  1. Man gibt eine vierstellige Zahl mit nicht gleichen Ziffern vor [abcd wobei a<b<c<d].
  2. Man bildet die grösste und die kleinste Zahl aus diesen vier Ziffern [dcba und abcd].
  3. Man bildet die Differenz aus den Ziffern. Es kann sein, dass diese Zahl 6174 ist [dcba-abcd=6174?]. 

Ist das nicht der Fall, so bildet man die man die grösste und die kleinste Zahl aus den Ziffern der vierstelligen Differenz und subtrahiert diese Zahlen wiederum.
Diese Prozedur wiederholt man so lange bis 6174 erscheint. Im schlimmsten Fall kann dies erst nach sieben Schritte der Fall sein. Auf 6174 kommt man immer!
Erstes Beispiel
Gegeben ist die Zahl 1746.
Erster Schritt: 7641-1467 = 6174!

Zweites Beispiel
Gegeben ist die Zahl 5644.
1. Schritt: 6544-4456=2088
2. Schritt: 8820-0288=8532
3. Schritt: 8532-2358=6174

Beim dritten Beispiel sollten Sie es selber probieren. Geben ist die Zahl 7652. So viel sei verraten, es braucht sieben Schritte. Viel Spass.
[Quelle: Spektrum der Wissenschaft 1978]

Die Collatz-Vermutung
Das Collatz-Problem, auch als (3n+1)-Vermutung bezeichnet, ist ein ungelöstes mathematisches Problem, welches 1937 vom Mathematiker Lothar Collatz gestellt wurde. Es handelt sich hier nicht um Palindrome. Interessant ist es trotzdem, weil jede beliebig gebildete Reihe mit dem Zyklus 4, 2, 1 endet und niemand bis heute beweisen konnte warum.
Nochmals, beim Problem geht es um Zahlenfolgen, die nach einem einfachen Bildungsgesetz konstruiert werden:

  • Beginne mit irgend einer natürlichen Zahl n>0
  • ist n gerade, so nimm als nächstes n/2
  • ist n ungerade, so nimm als nächstes 3n+1.
  • Wiederhole die Vorgehensweise mit der erhaltenen Zahl.

Beispiel 1:
Die erste Zahl ist 16
Die Folge ist: 16, 8, 4, 2, 1.

Beispiel 2:
Die erste Zahl ist 19
Die Folge ist: 19, 58, 29, 88, 44, 22, 11, 34, 17, 52, 26, 13, 40, 20, 10, 5, 16, 8, 4, 2, 1.

Anscheinend mündet jede Folge in den Zyklus 4, 2, 1. Ich lade Sie ein mit irgend einer anderen natürlichen Zahl eine ungerade Folge zu rechnen.[Quelle: Spektrum der Wissenschaft 4/1984].

Zum wirklichen Schluss noch ein Rezept zur Herstellung von Palindrome durch Addition.

  • Nehme eine natürliche Zahl
  • Erstelle ihre Spiegelzahl
  • Addiere die beiden
  • Drehe die neu entstandene Zahl erneut um
  • Addiere erneut beide Zahlen

Bei den meisten Zahlen entsteht nach einer bestimmten Anzahl an Rechenschritten ein Zahlenpalindrom.

Beispiel:
Zahl: 84 / Spiegelzahl 48
Erste Addition: 84+48=132
Zahl 132 / Spiegelzahl 231
zweite Addition: 132+231=363! Hurra! Ein Palindrom!
Jetzt ist wirklich Schluss. Viele Fremdwörter haben uns begleitet. Erstaunliche Logiken haben wir angetroffen. Viel Spielerei mit Buchstaben und Zahlen war dabei. Was alles in schönem Zeitvertreib mündete und auch noch etwas Grips brauchte.
Danke für’s Mitmachen. Meine Digitaluhr zeigt 23:32. Zeit für die Heia.

 

PS:

Die Übersetzung dieser Kolumne wird eine richtige Herausforderung. Sie liegt in der Konstruktion der Substantive der deutschen Sprache. So wird aus «Oberzolldirektion» (ein Wort), «direction de la douagne supérieure» (fünf Wörter). Aus diesem Grunde hat die französische Sprache viel weniger lange Wörter als das Deutsche und damit weniger Palindrome.

Bei dieser Kolumne geht es beim Übersetzen nicht nur um die galante Umwandlung des Textes in die französische Sprache. Es geht darüber hinaus, um eine richtige Übertragung des Inhalts des Geschriebenen, und um die Berücksichtigung der Eigenheiten des Französischen, um die richtige Verwendung der Gallizismen. Hans Rhyn wird nicht nur als Übersetzer, sondern auch als Schriftsteller zu tun haben. Wir sind beide gespannt. Ich bin gewiss, es wird wie immer, wieder sehr gut!

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Palindrome

Mes amis me connaissent comme amateur de mots étrangers, surtout lorsqu’il s’agit de jeux avec des expressions et des chiffres.
Les palindromes se prêtent particulièrement bien à flatter ma vanité. Les mots étrangers ont un certain charisme. Leur emploi montre discrètement de l’éducation et du savoir. S’ils mènent à des jeux, le plaisir est d’autant plus agréable.
Qu’est-ce que c’est qu’un palindrome? Le terme vient du grec et signifie vers l’arrière. Le palindrome est un mot, une phrase ou même tout un poème qui a un sens aussi bien en le lisant vers l’avant que vers l’arrière. Voici quelques exemples:

A
ARA
OTTO
RADAR
SERRES
RETATER
RESSASSER

Ces mots ont le même sens en les lisant vers l’avant ou vers l’arrière. Il y a aussi des palindromes dont le sens change lorsqu’on inverse la direction de la lecture:

UN-NU
LEON-NOEL
SNOB-BONS
TRACE-ECART
EPATER-RETAPE

Dans ma jeunesse, élève de l’école primaire à Fribourg, j’ai découvert le palindrome suivant:
Un roc lamina l’animal cornu

Regrettable pour le pauvre bouquetin, mais il faut noter qu’il s’agissait de

un roc si biscornu

Les palindromes sont généralement des mots courts, de 4 à 6 lettres. Voici les trois les plus longs (9 lettres) de la langue française qui en compte 91 au total.

 

                  RESSASSER
             (Répéter sans cesse)
              ESSAYASSE
              (Imparfait du subjonctif d’essayer)
              MALAYALAM
              (Langue de l’Inde)

La notion de palindrome ne se limite pas à la langue. En chimie par exemple, l’acide adipique, un composant du Nylon, est un palindrome.
HOOC-CH2 -CH2 -CH2 -CH2-COOH

Il y a aussi des palindromes en musique, des pièces qui donnent la même mélodie lorsqu’on joue la partition vers l’avant ou vers l’arrière. En génétique, les séquences palindromes influencent la conformation de l’ADN.
Dans la théorie des chiffres les palindromes jouent un rôle important. Je me limiterai aujourd’hui à ceux qui concernent le système décimal.
Au format de deux chiffres, on trouve neuf palindromes [11, 22, 33 ….. 77, 88, 99].
A trois chiffres il y en a 90 [101, 111, 121 ….. 979, 989, 999] et à quatre il s’y ajoutent 90 autres palindromes [1001, 1111, 1221 …. 9779, 9889, 9999].

En élevant au carré des nombres composés uniquement du chiffre 1 on crée une suite particulièrement esthétique de palindromes.

12                           1
112                         121
1112                       12321
11112                      1234321
111112                    123454321
1111112                  12345654321
11111112                1234567654321
111111112              123456787654321
1111111112            12345678987654321

Après cette introduction je me permets de vous inviter, chère lectrice, cher lecteur, à participer aux calculs suivants.

Le nombre de Kaprekar
Sa valeur est 6074.
En 1949 le mathématicien D.R. Kaprekar a fait la découverte suivante.

 

  1. On choisit un nombre à 4 chiffres différents [abcd, a<b<c<d].
  2. On note le nombre le plus grand et le plus petit composables par ces quatre chiffres [dcba et abcd].
  3. On calcule la différence de ces deux nombres. Il se peut que le nombre résultant soit 6174 [dcba-abcd=6174?]

 

Si ce n’est pas le cas, on établit le nombre le plus grand et le plus petit composables par les quatre chiffres de la différence et les soustrait l’une de l’autre. On répète cette procédure jusqu’à obtenir le chiffre 6174. Au pire cela nécessite sept étapes. On arrive toujours à 6174!

Premier exemple
Le nombre choisi soit 1746.
1. pas: 7641-1467= 6174! 

Deuxième exemple
Le nombre choisi soit 5644.
1. pas: 6544-4456=2088
2. pas: 8820-0288=8532
3. pas: 8532-2358=6174 

Essayez le troisième exemple vous-même. Le nombre choisi soit 7652. Il faudra sept pas. Amusez-vous bien. [Source: Spektrum der Wissenschaft 1978] 

La présomption Collatz

Le problème Collatz, appelé aussi présomption (3n+1), est un mystère mathématique non résolu, établi par le mathématicien Lothar Collatz en 1937. Il ne s’agit pas de palindromes. Mais il est intéressant quand-même puisque chaque série librement établie finit par le cycle 4, 2, 1, un phénomène dont personne à ce jour n’a pu prouver la raison.
Il s’agit de suites de chiffres conçues selon une loi simple:
          Commence par un nombre naturel quelconque n>0
          si n est pair, prends n/2
          si n est impair, prends 3n+1.
          Répète la procédure avec le nombre obtenu. 

Exemple 1:
Le premier nombre est 16
La suite est: 16, 8, 4, 2, 1.

Exemple 2:
Le premier nombre est 19
La suite est: 19, 58, 29, 88, 44, 22, 11, 34, 17, 52, 26, 13, 40, 20, 10, 5, 16, 8, 4, 2, 1. Apparamment toute suite aboutit au cycle 4, 2, 1. Je vous invite à calculer une suite impaire avec un nombre naturel quelconque. [Source: Spektrum der Wissenschaft 4/1984].  

Avant de terminer, voici une méthode pour créer des palindromes par addition.
          Prends un nombre naturel
          Etablis le nombre inversé
          Additionne les deux
          Inverse le nombre résultant
          Additionne à nouveau les deux nombres           

La plupart des nombres de départ produisent ainsi un palindrome après un certain nombre d’étapes de calcul.
Exemple:
Nombre: 84 / nombre inversé: 48
Première addition: 84+48= 132
Nombre 132 / nombre inversé 231
Deuxième addition: 132+231=363! Hourra! Un palindrome! 

Nous voilà arrivés à la fin. Beaucoup de noms étrangers nous ont accompagnés. Nous avons rencontré des logiques étonnantes. Pratiqué des jeux avec des lettres et des chiffres. Ce qui nous a procuré un bonpasse-temps tout en réclamant un peu de jugeote.
Merci d’y avoir participé. Ma montre numérique affiche 23:32. C’est l’heure du dodo.

 

 

 


                                                                

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Die klandestine Hochzeit der Stockalperin IV

Vierte Fortsetzung

Die Sonne leuchtete mit letzter Kraft, der Himmel war wolkenlos. Raymond Oggier und Ferdinand ritten von Salgesch nach Saint-Léonard zur Weinlese. Man plauderte über dies und das.
«Ich gratuliere ganz herzlichst zur bestandenen Prüfung, Herr Notar», nahm der Rebmeister das Gespräch auf und schmunzelte verschmitzt. «Jetzt haben Sie einen guten Beruf. Fehlt nur noch die richtige Frau, und Ihr Glück wäre vollkommen.»
«Ich wüsste schon, wen ich gernhabe, aber sie will nicht. Stell dir vor, sie will ins Kloster!»
Bei den Reben banden sie ihre Pferde unter den wilden Kirschbäumen fest und liessen sie im Schatten stehen. Während der Rebmeister über guten Roten und schwachen Weissen dozierte, streifte Ferdinands Blick über die Berge im Süden. Von den Maiensässen gegenüber von Sitten, wo die grossen Familien ihren Sommersitz hatten, zurück ins Rhonetal und dann in den Weingarten der Stockalper. Hier stockte sein Blick. Margaretha pflückte mit den Frauen und Mägden die Trauben.
Durch das Labyrinth der Rebstöcke schritt er auf sie zu. «Margaretha, wie ich mich freue, dich wiederzusehen. Wie geht es dir?»
«Ach, der Junker Ferdinand lässt sich auch wieder einmal blicken», war die schnippische Antwort.
Ohne ihn anzusehen, arbeitete sie weiter.
«Was ist los, Gritli? Warum so unfreundlich?»
«Was soll schon sein! Du hast mich im Stich gelassen! Mich verlassen ohne ein Lebenszeichen!»
«Liebste Margaretha, ich liebe dich noch immer. Dein Bruder Bonaventura hat mir berichtet, du wollest nichts mehr von mir wissen. Du möchtest lieber ins Kloster. Komm, lass uns an den Rhonestrand gehen. Ich habe einen Korb mit Speisen und eine Flasche Wein. Beim Mittagessen wollen wir die Missverständnisse klären.»

Als die beiden gegen zwei Uhr wieder in den Rebberg zurückkamen, strahlten sie wie Neuverliebte. Vom Kloster war keine Rede mehr. Sie wollten endlich heiraten.  Ferdinand brauchte wieder eine Publikationsdispens. Ein Grund, zum Domherrn Margelisch zu reiten.
«Lieber Hochwürdiger Herr, ich habe Margaretha getroffen. Sie liebt mich immer noch. Eine üble Kabale wurde von den Brüdern Stockalper angezettelt. Wir wollen heiraten. Ich liebe sie! So gewinne ich den gesellschaftlichen Einfluss zurück! So komme ich wieder an die Macht! Sie bringt mir das Geld, um die prekäre finanzielle Lage meiner Familie zu entschärfen! Wenn dies nicht gelingt, muss ich wie viele meiner Vorfahren in fremden Diensten dienen. Ich verabscheue diesen kriegerischen Beruf. Auch möchte ich noch lange leben und nicht als Held auf dem Felde der Ehre enden! Bitte besorgen Sie uns noch einmal eine Dispens.»  «Ferdinand, ich freue mich, dass eure Liebe wieder blüht. Aber eine zweite Audienz in Luzern für denselben Kasus kann ich nicht mehr erwirken. Du musst jemand andern suchen. Lass mich nachdenken. Da wäre Anton Augustini, ein durchtriebener Ränkeschmied und Intrigant. Der hat noch eine Rechnung offen bei den Stockalpern. Damals 1792, als Landeshauptmann Wegener starb, wurde die Stelle des Zendenhauptmanns in Brig frei. Augustini wollte in dieses Amt. Die Stockalper versuchten es mit politischen Intrigen, Stimmenkauf und öffentlichen Provokationen zu verhindern. Es kam zu Raufereien, die in bewaffneten Scharmützeln ausmündeten und gar in der Bedrohung des Lebens von Augustinis Frau endeten. Nach beinahe zwei Jahren entschied sich die Schlacht gegen Augustini. Er wurde nicht gewählt. Bei Nacht und Nebel flüchtete er unter Begleitschutz nach Leuk. Dort sinnt er seither auf Rache.»
 «Mein lieber Herr Werra, was Sie da wollen, ist ein riskantes Unterfangen», meinte Augustini in Leuk. «Aber ich will Ihnen helfen, vorausgesetzt, Sie befolgen aufs Genaueste meine Anordnungen.»
«Noch so gerne, Euer Gnaden, ich bin Euer Diener!»
«Ich reise nach Luzern und hole die Dispens. Dann organisieren wir einen Priester. Im Hause meiner Mutter in Brig soll die Trauung stattfinden. Wir locken die Jungfrau dorthin. Der Priester waltet seines Amtes, Sie vollziehen sogleich die Ehe und ihr seid Mann und Frau.»
Im April des nächsten Jahres lag die Dispens vor. Allerdings war sie beschränkt auf dreissig Tage. Die Zeit drängte. Ein Grund, bald zur Tat zu schreiten. Der Pfarrer von Leuk entledigte sich seiner Soutane und reiste, verkleidet als Landmann, in Begleitung von Augustini, Werra, dem Notar Bircher und zwei weiteren Zeugen nach Brig. Durch die treue Zofe Ludmilla benachrichtigt, traf auch Margaretha ein.  «Meine Liebe, wie ich mich freue, dich zu sehen. Endlich sind wir zusammen, in zwei Stunden sind wir vermählt.»
«Ferdinand, glaube mir, ich liebe dich auch ganz fest! Aber Papa liegt im Sterben. Wenn ihm zu Ohren kommt, was wir getan haben, stirbt er auf der Stelle. Ich wäre seine Mörderin», sagte sie und verschwand.
Alle waren konsterniert, sprachlos, dann ratlos. Sie debattierten durcheinander. Aber Augustini müsste nicht Augustini sein, wenn er nicht sofort das Heft in die Hand genommen hätte.
«Meine Herren, ich habe mich geplagt. Ich bin halbkrank nach Luzern gereist. Ich habe die Dispens erwirkt. Diese läuft in neun Tagen ab. Ich habe das nicht alles für die Katze gemacht. Es muss ein zweiter Anlauf genommen werden. Ich werde ihn in die Wege leiten. Wir treffen uns in vier Tagen wieder in diesem Hause. Ziehen Sie alle Register, Werra. Diese Ehe muss zustande kommen! Wenn nicht, werden Sie in einem französischen Regiment, als Hauptmann zwar, enden.»

Die letzte Fortsetzung erscheint am 1. August 2018

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Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Quatrième suite

Sous un ciel sans nuages le soleil brillait de ses dernières forces. Raymond Oggier et Ferdinand chevauchaient de Salquenen à St.Léonard aux vendanges. Ils bavardaient à bâtons rompus.
«Mes sincères félicitations pour l’examen réussi, monsieur le notaire» disait le maître de chais avec un sourire en coin. «Désormais vous avez un bon métier. Il ne vous manque plus que la femme idoine pour compléter votre bonheur».
«Je connais bien une personne qui me conviendrait, mais elle ne veut pas de moi. Imagine donc qu’elle veut aller au couvent!»
Arrivés au vignoble, ils attachèrent les chevaux à l’ombre des cerisiers sauvages. Pendant que le maître de chais pontifiait sur le bon rouge et le blanc faible, le regard de Ferdinand embrassait le panorama vers le sud. Depuis les mayens face à Sierre avec les résidences d’été des grandes familles, vers la vallée du Rhône et enfin sur le vignoble des Stockalper. Là se figea son regard. Margaretha cueillait les raisins avec d’autres femmes et des servantes.
A travers le labyrinthe des vignes il s’approcha d’elle. «Margaretha, quel plaisir de te revoir. Comment vas-tu?»
«Ah, le chevalier Ferdinand daigne se montrer» répondit-elle d’un air pincé. Sans le regarder elle continuait de travailler.
«Que se passe-t-il, Gritli? Pourquoi si peu aimable?»
«Ne connaîtrais-tu pas la raison? Tu m’as laissé tomber! Tu m’as quitté sans la moindre explication!»
«Ma chère Margaretha, je t’aime toujours. Ton frère Bonaventura m’avait dit que tu ne voulais plus me voir. Que tu préférais te retirer au couvent. Viens avec moi au bord du Rhône. J’ai une corbeille de mets et une bouteille de vin. Pendant le déjeuner nous allons clarifier ces malentendus.
De retour dans le vignoble vers les deux heures, ils rayonnaient d’un bonheur retrouvé. Plus question de couvent. Ils voulaient enfin se marier.
Ayant à nouveau besoin d’une dispense de publication, Ferdinand se mit en selle pour aller voir le chanoine Margelisch.
«Mon cher révérend, j’ai rencontré Margaretha. Elle m’aime toujours. Les frères Stockalper ont fomenté une affreuse cabale. Nous voulons nous marier. Je l’aime! Ainsi je retrouverai le pouvoir qui me revient! Ce mariage va me procurer les moyens pour alléger la situation financière précaire de ma famille! Si cela ne se fait pas, je suis obligé de m’engager aux services militaires étrangers  comme beaucoup de mes ancêtres. Je déteste ce métier belliqueux. Je préfère rester en vie plutôt que mourir comme héros sur le champ d’honneur! Je vous prie de me procurer à nouveau une dispense.
«Ferdinand, je me réjouis de la renaissance de votre amour. Mais il m’est impossible de demander une deuxième audience à Lucerne pour un même cas. Tu devras trouver quelqu’un d’autre. Laisse moi réfléchir. Il y aurait Antoine Augustini, un comploteur et intrigant plein de ruses. Il a un vieux compte à régler avec les Stockalper. Suite à la mort du gouverneur Wegener en 1792 le poste de capitaine de dizain de Brigue se libéra et Augustini le brigua. Les Stockalper tentèrent d’empêcher ce choix par des intrigues politiques, d’achats de voix et des provocations publiques. Il y eut des bagarres suivies d’escarmouches armées et même des menaces de mort envers la femme d’Augustini. Après presque deux ans de litiges, le combat fut perdu par Augustini. Il n’était pas élu. Obligé de s’enfuir, escorté et à la faveur de la nuit, il s’installa à Loèche où il cherche encore à se venger.»
«Mon cher monsieur Werra, l’entreprise que vous planifiez comporte des risques» disait Augustini à Loèche. «Mais je veux bien vous aider, à la condition que vous suiviez mes instructions au plus près.»
«Ce sera fait avec plaisir, Monseigneur, je suis votre serviteur!»
«J’irai chercher la dispense à Lucerne. Puis nous trouverons un prêtre. Le mariage se fera dans la maison de ma mère à Brigue. Nous y amènerons la demoiselle. Le prêtre donnera sa bénédiction, vous consommerez le mariage aussitôt et vous serez mari et femme.»
En avril de l’année suivante la dispense arriva. Limitée à trente jours, il y avait urgence. Une raison de passer aux actes sans tarder. Le curé de Loèche se défit de sa soutane et, déguisé en civil, se rendit à Brigue, accompagné d’Augustini, Werra, le notaire Bircher et deux témoins. Prévenue par la fidèle servante Ludmilla, Margaretha les rejoignit en même temps.
«Ma chérie, quel plaisir de te revoir. Enfin réunis, dans deux heures nous serons mariés.»
«Crois-moi, mon Ferdinand, je t’aime de tout mon cœur! Mais papa est à l’article de la mort. S’il apprend ce que nous avons fait, il mourra sur le champ. Je serais sa meurtrière.» Dit-elle et disparut.
Tout le monde fut consterné, sans voix, puis désemparé. Ils débattirent à tort et à travers. Fidèle à sa réputation, Augustini prit les choses en main.
«Messieurs, je me suis démené. A moitié malade, je me suis déplacé à Lucerne. J’ai obtenu la dispense. Elle arrive à son terme dans neuf jours. Je n’ai pas fait tout ça pour rien. Il faut prendre un nouveau départ. Je vais m’en occuper. Nous nous retrouverons ici dans quatre jours. Sortez le grand jeu, Werra. Ce mariage doit se faire! Si non, vous finirez dans un régiment français, fut-ce comme capitaine.» 

La dernière Suite parait le 31 juillet 2018

 

 

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Die klandestine Heirat der Stochalperin III

Dritte Fortsetzung

Hildebrand machte sich gleich auf die Suche nach seiner Schwester. «Wie bringe ich ihr diese Nachricht bloss bei?», dachte er. Ludmilla, die Kammerzofe von Margaretha, kreuzte gerade den Gang und riss Hildebrand aus seinen missmutigen Gedanken. «Ludmilla! Weisst du, wo sich meine Schwester gerade befindet?»
«Sie ist in der Schlosskapelle, gnädiger Herr, schon seit einer Weile.»
Margaretha hatte es sich seit einigen Monaten zur Gewohnheit gemacht, sich in die Schlosskapelle zurückzuziehen. Dort herrschte Stille, und sie konnte ihren Gedanken nachgehen. Eben hatte sie ein Brieflein von Ferdinand erhalten, auf geheimem Postweg über Roswitha und Ludmilla. Immer wieder hatte sie die gute Post gelesen. In vier Tagen, nachts um elf Uhr, sollte sie sich beim Grossvater ihres Patenkinds Genovefa mit ihm treffen. Severin Glenz, der Vater des Rebmeisters, hatte ein kleines Haus in Glis. Gleich hinter der Saltina, an der Strasse nach Visp.
Ihr war wehmütig und freudig zugleich zumute. Die Idee, aus diesem goldenen Käfig befreit zu werden, beflügelte ihre Gedanken. Endlich dieser Männerwirtschaft den Rücken kehren. Endlich ein freier Mensch sein. Endlich eine eigene Familie und Kinder in einem standesgemässen Umfeld haben. Betrübt, ängstlich sogar, wurde ihr ums Herz, als sie sich bewusstwurde, wie sehr diese geheime Eheschliessung ihren Vater kränken würde.
Knarrend öffnete sich die Türe zur Kapelle. Flugs faltete sie den Brief und steckte ihn in ihr Gebetsbuch. Hildebrand rutschte auf die Kirchenbank ganz nahe zu Margaretha. «Eine Warnung vorab, Papa ist fuchsteufelswild.»
«Was habt ihr wieder ausgefressen?», entgegnete die Schwester. Sie wusste, dass die cholerischen Ausfälle des Vaters meist ihren Ursprung in irgendwelchen üblen Taten ihrer Brüder hatten.
«Diesmal bist du, liebes Schwesterchen, der Grund seiner Rage. Deine oh so geheimnisvoll geplante Hochzeit mit dem jungen Junker Werra ist aufgeflogen!» «Woher wisst ihr das?»
«Der Kaplan war da und hat alles berichtet.»
Hildebrand liess ihr keine Zeit für Fragen. Er wusste, dass er es mit einer echten Stockalperin zu tun hatte. Einer Dame, die sehr genau wusste, was sie wollte und durchaus in der Lage war, ihren Willen durchzusetzen. Weder die politischen Argumente noch die Schonung des Vermögens und schon gar nicht die Erhaltung der Macht im Oberwallis waren Gründe, von ihrem Ansinnen abzukommen.
«Ich habe Verständnis für deinen Freiheitsdrang. Aber du hast das Pech, eine Frau zu sein. Damit bist du deinem Vater gegenüber zu vollkommenem Gehorsam verpflichtet. Der will, dass du deiner Schwester Crescentia ins Kloster folgst.»
Margaretha war der Verzweiflung nahe. Die jüngste Tochter von Kaspar Jost weinte herzzerbrechend und war nicht zu trösten.   

Nach dem Frühstück hatte Bonaventura seinen schwarzen Lieblingshengst satteln lassen. In zügigem Tempo genoss er den Ritt der Rhone entlang abwärts. Die frische Luft, die flotte Gangart des Pferdes und die schöne, zwar eher karge Landschaft versetzten ihn in gute Stimmung, trotz des mühsamen Auftrags, den er auszuführen hatte. Gegen Mittag kam er zur Suste von Leuk. Den Pfynwald zu durchqueren, war nicht ratsam. Er wählte den Weg über die gedeckte Holzbrücke nach Leuk-Stadt. In der Herberge zur Post bezog er Quartier.
Zur Teezeit meldete sich Bonaventura bei Ferdinand. Der war überrascht, von einem hohen Mitglied der Stockalperfamilie Besuch zu bekommen. In der guten Stube des Balethauses – einer der vielen Wohnstätten der Werras in Salgesch und Leuk – kam der Gast zu seinem Anliegen. Diplomatisch tastete er sich an das Thema heran. Er teilte mit, dass man in Brig von seinen geheimen Absichten wisse.  «Wir hätten gar nichts gegen eine Verbindung unserer beiden Familien über meine jüngere Schwester einzuwenden. Doch die junge Dame will unbedingt ins Kloster. Sie hat mich gebeten, Sie zu bitten, von weiterem Werben abzusehen. Sie sei fest entschlossen, den Schleier zu nehmen. Durch eine intensive Korrespondenz mit ihrer Schwester bereite sie sich auf ihr künftiges Leben in Keuschheit, Armut und Gehorsams vor.»
Ferdinand stand da wie ein begossener Pudel. Die Nachricht stand in vollkommenem Gegensatz zu den Vereinbarungen mit Margaretha.
Bonaventura klopfte Ferdinand auf die Schulter und verabschiedete sich jovial mit den Worten: «Kopf hoch, es gibt noch viele standesgemässe Fräuleins in unserem Lande. Sehen Sie sich um und geniessen Sie Ihre Jugend. Gott befohlen.»  Ferdinand verstand die Welt nicht mehr. Oder verstand er die Frauen nicht? Er brauchte ein Gespräch. Mit einem ehrlichen, treuen Freund. Seit dem Tode seiner Eltern hatte diese Rolle der Domherr Marius Margelisch in Sitten übernommen.
Ferdinand war zerknirscht, enttäuscht, beleidigt. In seinem Groll ritt er nach Sitten. Sein Freund, Domherr Marius Margelisch, empfing ihn mit einem wenig schmeichelhaften Kompliment: «Ferdinand, du bist bleich. Deine Lippen sind zu einem Strich zusammengepresst, deine Stirn hat zu viele Runzeln. Bist du krank?»  «Nein, aber mein Herz ist gebrochen. Margaretha will mich nicht mehr sehen. Sie will ins Kloster!»
«Wer vom Herrn berufen wird, muss diesem Rufe folgen. Sie wird für dich beten.»  «Ich glaube nicht, dass das die Wahrheit ist. Ich bin verzweifelt. Herr Marius, Sie haben mir die Dispens verschafft. Ich hatte alles geordnet. Und da taucht dieser Bonaventura Stockalper auf und teilt mir mit, Gritli liebe mich gar nicht und wolle den Schleier nehmen. Was soll ich nur tun?»
«Geh zu deinem Oheim nach Wien. Schreibe dich dort an der Universität ein. Absolviere ein Studium. Die Zeit heilt alle Wunden.»
Drei Wochen später traf Ferdinand in der Kaiserstadt ein. Er wohnte bei seinem Grossonkel Joseph Alexis Julier von Badenthal im Stadtpalais Tabor. An der Universität widmete er sich der Rechtsgelehrsamkeit.

Fünf Jahre später kehrte er als Jurist ins Wallis zurück. Nach bestandenen Prüfungen erwarb er vom Staat die Lizenz als Notar.

Die vierte Fortsetzung erscheint am 15. Juli 2018

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