Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Troisième suite

Hildebrand se mettait tout de suite à la recherche de sa sœur. «Comment vais-je pouvoir la convaincre?» se demanda-t-il. Le passage de Ludmilla, la femme de chambre de Margaretha, l’arracha de ses pensées sombres. «Ludmilla, sais-tu où je pourrais trouver ma sœur?»
Elle est à la chapelle du château, Monsieur, depuis quelque temps.»
Elle avait pris l’habitude depuis quelques mois de se retirer dans la chapelle. Il y régnait un silence propice à la méditation. Une lettre de Ferdinand venait de lui parvenir par le cheminement secret via Roswitha et Ludmilla, un message contenant une bonne nouvelle qu’elle avait lu et relu. Dans quatre jours, à onze heures du soir elle devait le rejoindre chez le grand-père de sa filleule Geneviève. Séverin Glenz, le père du maître de chais, possédait une petite maison à Glis, juste derrière la Saltina sur la route de Visp.
Elle ressentait à la fois de la joie et de la tristesse. L’idée d’être libérée de sa cage dorée donnait des ailes à ses pensées. Tourner enfin le dos à ce ménage d’hommes. Etre enfin une femme libre. Avoir enfin sa propre famille et des enfants dans un environnement digne de son rang. Par contre elle se sentait triste, effrayée même, en réalisant combien son père sera blessé par ce mariage secret.
La porte de la chapelle s’ouvrit en grinçant. Elle plia rapidement la lettre et la glissa dans son bréviaire. Hildebrand la rejoignit tout près sur le banc d’église: «D’abord un avertissement, papa est furieux.»
«Qu’est-ce-que vous avez encore fait comme bêtise?» réagit sa sœur, sachant par l’expérience que les grosses colères du père étaient généralement provoquées par les méfaits de ses frères.
«Cette fois-ci, chère petite sœur, c’est toi la cause de sa fureur. Ton mariage avec le jeune hobereau Werra, ce secret si bien gardé, est dévoilé! »
«Comment l’avez-vous appris?»
«Le vicaire est venu et a tout rapporté.»
Hildebrand ne lui laissait pas le temps de poser des questions, sachant qu’il avait à faire à une vraie descendante des Stockalper. Une dame qui savait très bien ce qu’elle voulait, capable d’imposer ses volontés. Ni les arguments politiques ni la protection des richesses et surtout pas le maintien de la puissance dans le Haut-Valais la persuaderaient d’abandonner ses intentions.
«Je peux comprendre ton envie de liberté. Mais tu as la malchance d’être une femme. Tu dois donc obédience absolue à ton père. Et lui, il veut que tu suive ta sœur au couvent.»
Margaretha était désespérée. La fille cadette de Kaspar Jost, inconsolable, pleurait à chaudes larmes.
Après le petit déjeuner, Bonaventura fit seller son étalon noir préféré. Allant bon train, il jouit de la chevauchée plaisante le long du Rhône. L’air frais, l’allure fringante de sa monture et le paysage plaisant le mirent de bonne humeur et le firent oublier la tâche pénible qui l’attendait. Vers midi il atteignait la Souste de Loèche. La traversée de la forêt de Finges n’étant pas recommandée, il passa par le pont couvert vers Loèche-ville et y descendit à l’auberge de la poste.
A l’heure du thé, Bonaventura se présenta chez Ferdinand. Ce dernier s’étonna qu’un membre éminent de famille Stockalper lui rende visite. Installés dans le salon de la maison Balet – un des nombreux logements des Werra à Salquenen et Loèche – Bonaventura attaqua son sujet avec diplomatie. Il annonça d’abord qu’on connaissait désormais à Brigue ses intentions secrètes.
«Nous n’aurions rien contre une union entre nos deux familles par le truchement de ma petite sœur. Mais la jeune dame veut absolument se retirer au couvent. Elle m’a prié de vous demander de cesser de la courtiser. Elle est résolument décidée de prendre le voile. Par une correspondance régulière avec sa sœur elle se prépare à sa vie future dans la chasteté, la pauvreté et l’obédience.
Ferdinand était atterré. Ce qu’il venait d’entendre était diamétralement opposé à ce qu’il avait convenu avec Margaretha.
Bonaventura lui donna une tape amicale sur l’épaule et prit congé en disant jovialement «Allons, courage! Il y a encore plein de demoiselles de votre rang dans le pays. Regardez autour de vous et profitez de votre jeunesse. Dieu vous aidera.» Ferdinand ne comprit plus le monde. Ou ne comprenait-il pas les femmes? Il avait besoin de parler, se confier à un ami fidèle et bienveillant. Depuis la mort de ses parents, ce rôle revenait désormais au chanoine Marius Margelisch de Sierre.
Ferdinand était déçu, vexé, contrit. Dans cet état il monta sur son cheval et se dirigea vers Sierre. Son ami Marius Margelisch l’accueillit avec une remarque peu flatteuse: «Tu es bien pâle mon ami. Tes lèvres sont serrées, ton front plein de rides. Es-tu malade?»
«Non, mais mon cœur est brisé. Margaretha ne veut plus me voir. Elle veut aller au couvent!»
«Qui est désigné par le Seigneur doit suivre son appel. Elle priera pour toi.»
«Je ne peux pas croire que ce soit la vérité. Je suis désespéré. Vous, monsieur Marius, m’avez procuré la dispense. J’avais tout organisé. Et voilà ce Bonaventura Stockalper qui m’annonce que Gritli ne m’aime pas et veuille prendre le voile. Mais qu’est-ce-que je vais faire?»
«Vas chez ton oncle à Vienne. Inscris-toi à l’université. Fais des études. Le temps guérit toutes les blessures.»
Trois semaines plus tard, Ferdinand arriva dans la ville impériale. Il s’installa chez son grand-oncle Joseph Alexis Julier de Badenthal dans son hôtel particulier Tabor. A l’université il se consacra aux études de droit.
Cinq ans plus tard il retourna dans le Valais comme juriste. Et y obtint, après les examens, la licence de notaire.

La quatrième Suite parait le 14 julliet 2018

 

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Kräuter

Als ich gestern in meinem Garten die Küchenkräuter pflegte, sie mit Wasser versorgte und ihnen gutes Gedeihen zusprach, kam mir Stephanie in den Sinn. Sie war in Leuk, als ich dort 1944 zur Schule ging, die Küchenmagd meiner Grossmutter. Bei den Heilkräutern kannte sie sich so gut aus, dass sie meinen Onkel Marcel in Neuenburg regelmässig mit frischen walliser Heilkräutern belieferte. Marcel hatte eine bedeutende Apotheke in der Hauptstadt des Jurakantons.
Stephanie kannte in der Umgebung von Leuk alle Standorte von Pfefferminz, Arnika, Kamille, Johanniskraut und vieles mehr. Auch Salbei, Lavendel und Frauenmantel schickte sie in die Apotheke. Neben dem breiten botanischen Wissen war sie auch über die Heilwirkung der Pflanzen auf dem Laufenden. »Gegen alles ist ein Kraut gewachsen.« sagte sie mir einmal. Woher die einfache Magd ihr Wissen hatte, weiss ich nicht. Was ich von ihr mitbekommen habe, ist die Bedeutung welche die Heilkräuter in der damaligen, von Hausmitteln geprägte ärztliche Kunst, für eine Rolle spielten.
Ab damals war mir klar, mein rudimentäres Wissen, welches sich auf die Verwendung von Petersilie und Schnittlauch in der Küche beschränkte, muss erweitert werden.
Die Wirkstoffe in den Kräutern gehen weit über die nur medizinische Verwendung hinaus. Sie finden Anwendung als Duftstoffe, als Schönheitsmittel, sogar als Schädlingsbekämpfer in der Landwirtschaft. Die Menschheit hat sich immer mit der Wirkungsweise von Kräutern beschäftigt.
Ich bin mir beinahe sicher, dass schon die Bewohner der Höhlen von Lascaux, in der Dordogne vor 18’000 Jahren, von der heilenden Wirkung gewisser Pflanzen Kenntnis hatten. Man darf annehmen, dass das Wissen über die Linderung von Leiden durch den Konsum von Pflanzen den Menschen in seiner ganzen Entwicklungsgeschichte begleitet hat.
Bei uns, in Europa, waren es die Klöster, die das Wissen gesammelt und angewendet hatten. Sie waren im Mittelalter die Zentren des medizinischen Wissens. Die Mönche übersetzen die Texte der antiken Ärzte auf Lateinisch. Ihrem Leitspruch »bete und arbeite« getreu, entstanden in Klostermauern Krankenbereiche mit einem grossen Kräutergarten. Die Klöster waren die Vorläufer der Universitäten. Sie trugen mit ihrem Wissen und ihrer praktischen Arbeit viel zur Entwicklung der medizinischen Wissenschaft bei.
Heute noch ist das Wissen über die Wirkungsweise der Pflanzensäfte eine wichtige Grundlage in der klassischen Medizin.
Die Medizin hat sich seither grossartig weiterentwickelt. Die Darreichung von heilenden Wirkstoffen ebenfalls.
Damit hat die Anwendung von Hausmittelchen Konkurrenz bekommen. Medizin und Pharmakologie sind wissenschaftlich geworden.
Es entstand die Pharmaindustrie. Sie ist in der Lage Wirkstoffe zu isolieren, sie synthetisch herzustellen. Man bedenke; unser Allerweltsheilmittel Aspirin kam 1874 auf dem Markt und gehört heute noch zum Heilmittelschatz  jeder Hausapotheke! Auch Valium ist heute schon über 50 Jahre alt. Das heisst nicht, dass die Pflanzenheilkunde in die Versenkung abgedriftet ist. Sie bleibt ein Bestandteil der Heilkunde.
Mit den Fortschritten der medizinischen Wissenschaft hat sich auch das Verhältnis zwischen Arzt und Patient geändert. Medien und das Internet tragen ein nicht zu unterschätzendes Scherflein dazu bei. In der Öffentlichkeit verbreitet sich ein Populärwissen über Krankheit und Heilung. Beim Doktor in der Praxis kommt es plötzlich zu einem Dialog zwischen dem Patienten und dem Arzt. Die Zeiten der autoritären Verordnung von Sirup und Pülverchen sind vorbei. Der Patient, mit seinem Halbwissen aus dem Fernsehen, stellt Fragen, äussert Misstrauen und Bedenken, macht Vorschläge. Die therapeutischen Notwendigkeiten durch den Fachmann werden nicht mehr wortlos akzeptiert. Dieser muss erklären, vorsichtig das Wikipedia-Wissen des Kunden ins rechte Licht rücken. Die Bekämpfung des Leidens wird zum Ergebnis einer Verhandlung.
Auch das ist eine Folge der Entwicklung einer Gesellschaft, welche grenzenlosen Zugang zu allem Wissen hat. Nur fehlt leider die Fähigkeit aus diesem Ozean von Fakten die richtigen Themen im richtigen Zusammenhang herauszfischen. Dazu ist das Studium der Medizin Voraussetzung.
So hat sich, quasi durch die Hintertür, bei einer grossen Gruppe der Bevölkerung, ein Misstrauen gegenüber den Leistungen der Pharmaindustrie eingeschlichen. »Zurück zur Natur! Weg mit den Pillen und den Dragees! Nur was die Natur anbietet, kann gesund und heilsam sein.«
Plötzlich stehen dem Erdbewohner zwei Lager gegenüber. Das erste ist zwar mengenmässig klein. Versteht es aber, in der Öffentlichkeit eine grosse Aufmerksamkeit zu erhaschen. »Nur Natur« ist ihre Maxime. Das zweite Lager, das grössere, mehr besonnenere, weniger polemische, ist der Kunst der Medizin gegenüber dankbar. Es ist beruhigend im Notfall einen guten Mediziner zu kennen, der ihm dann beisteht.
Für die Anhänger der Natur möchte ich darauf hinweisen und bitte dies nicht zu vergessen, dass die Tollkirsche [atropa belladonna], diese giftige, todbringende Frucht, ein Naturprodukt ist.
Für die andere Liga lautet meine Empfehlung: hören sie auf ihre innere Stimme, wenn sie mit ihrer Gesundheit nicht mehr im Gleichgewicht sind. Für kleinere Wehwehchen denken sie an Stephanie. Wenn es schlimmer wird, gehen sie zu einem Arzt, zu dem sie vertrauen haben.

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Herbes

Lorsque j’ai soigné hier les herbes de cuisine dans mon jardin en les arrosant et les encourageant de bien pousser, je me suis souvenu de Stéphanie. C’était l’aide de cuisine de ma grand-mère à Loèche où j’allais à l’école en 1944. Ses connaissances en plantes médicinales furent tellement larges qu’elle en devint fournisseur attitré de mon oncle Marcel à Neuchâtel. Marcel possédait une pharmacie réputée dans la capitale .
Stéphanie connaissait tous les emplacements de menthe, arnica, camomille, millepertuis et bien d’autres dans les environs de Loèche. Elle fournissait la pharmacie également en sauge, lavande et alchémille. En plus de ses connaissances botaniques elle était aussi au courant de l’effet curatif des plantes. „Pour chacun de nos maux il y a une herbe pour le soigner“ m’a-t-elle dit. Je ne sais pas d’où cette simple domestique tenait son savoir. C’est grâce à elle que j’ai réalisé l’importance des plantes médicinales à côté des médicaments de ce temps-là.
A cette époque j’ai compris que mon savoir rudimentaire, limité à l’utilisation de persil et ciboulette en cuisine, devait être élargi.
L’emploi des substances actives dans les herbes dépasse le domaine médical. En effet elles sont utilisées comme arômes, produits de beauté et même pour lutter contre les nuisibles en agriculture. L’humanité s’est toujours intéressée au mode d’action des herbes.
J’ai tendance à croire que les troglodytes, habitants des cavernes de Lascaux en Dordogne il y a 18’000 ans, connaissaient l’effet curatif de certaines plantes. On peut supposer que le savoir permettant de soulager des souffrances par l’absorption de plantes accompagna les humains tout au long de leur histoire.
Chez nous, en Europe, c’étaient les monastères qui ont rassemblé et appliqué ce savoir. Au moyen-âge ils furent les centres des connaissances médicales. Les moines traduisirent les textes des médecins antiques en latin. Fidèles à leur devise „prier et travailler“ ils établirent dans les murs des monastères des enceintes dédiées aux malades, incluant un grand jardin de plantes médicales. Les monastères furent les précurseurs des universités. Par leur savoir et les travaux pratiques ils ont contribué considérablement au développement de la science médicale.
Encore aujourd’hui, la connaissance du mode d’action des jus de plantes représente une base fondamentale de la médecine traditionnelle.
Entretemps la médecine s’est développée de façon formidable. Tout comme l’application d’agents curatifs.
Ainsi, l’utilisation de remèdes maison a trouvé de la concurrence. La médecine et la pharmacologie sont devenues des sciences.
L’industrie pharmaceutique est née. Elle est capable d’isoler les composants actifs et de les synthétiser. Rappelons que le médicament passe-partout, l’Aspirine, est apparu en 1874 et fait encore aujourd’hui partie de nos armoires à pharmacie. Le Valium également a désormais 50 ans d’âge. Ce qui ne veut pas dire que la phytothérapie est tombée dans l’oubli. Elle reste un élément de la science médicale.
Les progrès de la science médicale ont également modifié le rapport entre le médecin et le patient. Les médias et internet y ont contribué notablement. Un savoir populaire sur les maladies et leur guérison se répand dans le public. Soudainement, un dialogue s’établit entre le patient et le médecin lors des consultations. Les temps des ordonnances autoritaires de sirops et comprimés sont révolus. Le patient, fort de ses connaissances superficielles acquises devant la télévision, pose des questions, exprime sa méfiance, ses réserves et fait des propositions. Les nécessités thérapeutiques imposées par le professionnel ne sont plus acceptées sans un mot. Ce dernier est obligé d’expliquer, de commenter le savoir Wikipedia du client avec prudence. La lutte contre la souffrance devient le résultat d’une négociation.
C’est une des conséquences du développement d’une société qui dispose d’un accès illimité à toute science. Malheureusement, il manque la capacité de trier cette pléthore de données, de les interpréter dans le contexte concerné. D’où l’utilité des études de médecine.
Ainsi s’est introduit, quasiment par la petite porte, une méfiance dans une grande partie de la population envers les performances de l’industrie pharmaceutique. „Retour à la nature! Fini les pilules et comprimés! Uniquement les produits de la nature peuvent être sains et salutaires.“
Tout à coup nous nous trouvons en face de deux camps. Le premier est petit en nombre mais sait se faire entendre par le public. Sa devise est „Nature, uniquement“. Le deuxième camp, plus grand, plus réfléchi, moins polémique, a de la reconnaissance pour l’art médical. Il est rassurant de connaître un bon médecin qui nous soutient en cas d’urgence.
Aux adeptes de la nature je tiens à faire remarquer, et les prie de ne pas l’oublier, que la belladone [atropa belladonna] ce fruit toxique et mortel, est un produit de la nature.
A l’autre camp je recommande: écoutez votre voix intérieure si votre santé vous paraît labile. Pour des bobos mineurs pensez à Stéphanie. S’ils s’aggravent consultez un médecin qui a votre confiance.

 

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Die klandestine Heirat der Stockalperin II

Zweite Fortsetzung

Die Sonne versteckte sich eben hinter dem Glishorn. Kaspar Eugen Stockalper kam von einer Kontrolle der letzten Säumer zurück. Sie hatten Wein aus Italien gebracht. Es wurde kühl, und es war nicht sicher, ob heute doch noch Regen zu erwarten war. Dickere Wolken zogen sich schon über der Burgschaft zusammen. Doktor Zenhäusern, der Hausarzt, trat zur Türe heraus.
«Dem Papa geht es nicht gut, lieber Eugen. Er hustet und ist enorm geschwächt. Es ist wichtig, dass er sich wirklich schont. Keine Arbeit, kein Kartenspiel, schon gar nicht Schach. Sorgen Sie dafür, dass er den Kräuterwein einnimmt. Dreimal am Tag drei Gläser. Der Köchin habe ich entsprechend Weisung erteilt. Ich empfehle mich. Bis morgen.» Dann marschierte er die Burgschaft hinunter davon.
Wie wenn der nicht wüsste, dass mein Vater ohnehin nur tut, was er will. Von diesem Quacksalber lässt er sich nicht kommandieren. Und ich soll da zum Rechten schauen? Mit diesen Gedanken im Kopf, sah er den Kaplan von Glis am Wegenerplatz auf ihn zukommen. Dem erregten Gestikulieren nach war schlechte Mär im Anzug.
Kaum hatte Hochwürden Eugen begrüsst, legte er los: «Ich muss den Baron sprechen. Es ist Feuer im Dach. Es geht um die Ehre Eurer Familie.»
Eugen konnte den Geistlichen nicht davon abhalten, mit dem Clanchef zu sprechen. So trafen sich Kaspar Jost, Eugen und der Kaplan im Arbeitszimmer des Wohnhauses. Rufus, der Kammerdiener, hatte Wein und Wasser bereitgestellt.
«Wenn die Geistlichkeit sich zu uns bemüht, braucht sie entweder Geld oder bringt schlechte Nachrichten.»
«Das zweite trifft zu, Euer Gnaden. Margaretha will sich im Geheimen mit Ferdinand Werra vermählen!»
Zuerst Totenstille, dann ein Hustenanfall wie das Kampfgeschrei eines Löwen, schliesslich nur ein Satz: «Kommt auf gar keinen Fall in Frage. Nein!»
Es brauchte ein paar Schlucke unverdünnten Weins, dann beruhigten sich die Gemüter. Endlich konnte der geistliche Herr die Lage darlegen. Gestern nach dem Mittagessen hatte Ferdinand beim Pfarrhaus angeklopft. Wollte den Pfarrer sprechen und teilte mit, dass er im Geheimen die jüngste Tochter der Stockalper heiraten möchte. Er hatte einen gültigen, vom Nuntius unterschriebenen Dispens bei sich.
Allen war klar, wie prekär und peinlich die Lage war. Höchste Eile war geboten. Der alte Baron hatte sich wieder völlig in seiner Gewalt. Standesgemäss bedankte er sich beim Geistlichen und verabschiedete ihn. Der Kammerdiener wurde herbeigeläutet: «Rufus, er trommle sofort alle meine Söhne zu einer wichtigen Familienbesprechung herbei. Er bringe auch noch genug Wein und Wasser. Wir werden es gebrauchen können.»

Kurze Zeit danach kündigte der Geruch von Baltasars Pfeifentabak sein Kommen an. Die Klinke des Arbeitszimmers übergab er gleich seinem älteren Bruder Kaspar Joseph. Gefolgt von Hildebrand, dem Jüngsten im Bunde, und von Ignaz Bonaventura. Mit Kaspar Eugen waren alle fünf Söhne von Kaspar Jost anwesend. Solche Versammlungen wurden in der Familie nicht oft einberufen. Wenn sie aber stattfanden, dann hatte es einen mehr als triftigen Grund. Entsprechend achtete man darauf, den Patriarchen, der die Sitzung wie der Chef des Generalstabs leitete, nicht zu reizen. Heute lagen die Nerven blank. Die Lage wurde knapp erläutert, dann sprachen alle durcheinander.
«Dieser Habenichts hat es doch nur auf die Mitgift abgesehen!»
«Eine solche Ehe würde unsere Vormachtstellung im Oberwallis erheblich schwächen.»
«Ganz zu schweigen vom finanziellen Aderlass.»
«Die Kleine gehört ins Kloster. Genauso wie ihre Schwester Crescentia!»
«Dieser Werra möchte doch nur mit unserer Mitgift sein heruntergekommenes Schlösschen in Agarn aufmöbeln. Der will doch wieder an die Macht kommen!»
Als sich das Gerede langsam erschöpfte, ergriff der Baron das Wort: «Eine Heirat mit der Familie Werra, ob geheim oder offiziell, kommt nicht in Frage. Sie würde dem Rufe unserer Familie schaden. Es ist unsere Pflicht, die Vormachtstellung in unserer Stockalperfamilie zu konzentrieren. Sie zu mehren. Da können wir standesgemässe Verbindungen mit andern wichtigen Familien über die weibliche Linie nicht tolerieren. Kommt dazu, dass eine Ehe in camera caritatis ein unfairer, hinterlistiger Vorgang ist. Diese Kabale wird mit Stumpf und Stiel ausgerottet und begraben. Deshalb verfüge ich wie folgt: Du, Hildebrand, bist der Lieblingsbruder von Gritli. Du bringst ihr die Raison der Familie bei. Du überzeugst sie davon, dass sie ins Kloster gehört! Bonaventura, du hast die Autorität, mit Ferdinand zu reden. Wir müssen vorsichtig vorgehen. Die Werras sind nicht ohne Einfluss. Es würde mir gar nicht gefallen, mit denen in einen offenen Konflikt zu geraten. Du bringst diesem Ferdinand bei, dass von Liebe keine Rede sein kann. Erzähle ihm, dass Gritli ins Kloster will. Er soll aufhören, ihr den Hof zu machen. Schliesslich du, Eugen, du leitest die ganze Operation. Zur gegebenen Zeit erteilst du mir Bericht, wenn diese Störung endgültig aus der Welt geschafft ist.»
Nach dieser Rede sank der kranke Mann in seinem Stuhl zusammen. Eine heftige Hustenattacke hallte durch das ganze Haus. Erst eine beträchtliche Menge heissen Kräuterweins weckten seine Lebensgeister wieder.

Die dritte Fortsetzung erscheint am 1. Juli 2018

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Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Deuxième suite

Le soleil se cachait derrière le Glishorn. Kaspar Eugen Stockalper, le frère de Margaretha, revenait d’un contrôle des derniers muletiers. Ils avaient amené du vin d’Italie. Il faisait frais et la pluie menaçait. Des nuages épais s’accumulaient au-dessus du village. Le docteur Zenhäusern, médecin de la famille, sortait par la porte.
«Le père ne va pas bien, mon cher Eugen. Il est affaibli et tousse beaucoup. Il doit vraiment se ménager. Pas de travail, pas de jeux de cartes et surtout pas d’échecs. Veillez à ce qu’il prenne sa tisane. Trois fois par jour trois tasses. J’ai instruit la cuisinière en conséquence. Je vous salue, à demain» dit-il et s’éloigna en descendant le chemin.
«Comme s’il ne savait pas que mon père ne faisait qu’à sa tête. Je ne me laisse pas commander par ce charlatan. Et je devrais veiller à ce que tout aille bien?» Tout à ces pensées, il vit le vicaire de Glis qui s’approchait depuis la Wegenerplatz. Ses gesticulations promettaient de mauvaises nouvelles.
A peine Eugen salué, l’abbé se lançait: «Il faut que je parle au baron. Il y a urgence. L’honneur de votre famille est en danger.»
Eugen ne pouvant pas empêcher le prêtre d’approcher le chef du clan, ils se trouvaient à trois dans son bureau: Kaspar Jost, Eugen et le vicaire. Le valet Rufus avait servi du vin et de l’eau.
«Si le clergé se dérange pour venir à nous, c’est qu’il a besoin d’argent ou apporte de mauvaises nouvelles».
«Hélas, votre grâce, il s’agit du deuxième cas. Margaretha veut épouser Ferdinand Werra en secret!»
D’abord du silence, puis une quinte de toux semblable au rugissement d’un lion et enfin une seule phrase: «Non, en aucun cas!»
Il fallait quelques gorgées de vin non dilué pour calmer les esprits. Finalement le vicaire pouvait fournir les détails. «Hier, après déjeuner, Ferdinand s’est présenté au presbytère et demandait à parler au curé. Lui annonça qu’il souhaitait épouser la fille cadette Stockalper en secret. Il était en possession d’une dispense dûment signée par le nonce apostolique.»
Tout le monde se rendait compte de la précarité et l’embarras créés par la situation. Il y avait grande urgence. Le vieux baron ayant retrouvé son calme, il remercia le prêtre et le congédia fort civilement. On sonna le valet: «Rufus, qu’il réunisse immédiatement tous mes fils pour un conseil de famille de grande importance. Qu’il apporte suffisamment de vin et d’eau. Nous en aurons besoin.»
Peu de temps après, l’odeur du tabac à pipe de Balthasar annonça son arrivée. Il passa la poignée de la porte à son frère ainé Caspar Joseph, lui-même suivi par Hildebrand, le cadet de la famille et d’Ignace Bonaventura. Les cinq fils de Caspar Jost furent donc réunis avec leur père. Un tel rassemblement n’était pas courant dans la famille. Mais quand il eut lieu, c’était pour une raison plus que pertinente. On veillait donc à ne pas agacer le patriarche qui présidait la séance comme un rapport d’état-major. Aujourd’hui la nervosité était palpable. La situation fut brièvement résumée, puis tout le monde parlait en même temps.
«Ce gagne-petit ne s’intéresse uniquement à la dot! «
«Une telle union affaiblirait sensiblement notre position dominante dans le Haut-Valais»
«Sans parler de la saignée financière»
«La place de la petite est au couvent. Tout comme celle de sa sœur Crescentia»
«Ce Werra ne cherche qu’à retaper son petit château délabré d’Agarn avec la dot. Il est évident qu’il veut rétablir son pouvoir.»
Lorsque le flot de protestations commençait à s’épuiser, le baron prit la parole: «Un mariage avec la famille Werra est exclu, qu’il soit secret ou officiel. Il nuirait à la réputation de notre famille. Il est de notre devoir de renforcer la position dominante des Stockalper. Dans ce but nous ne pouvons pas tolérer une union par la ligne féminine, fût-elle de notre rang. De plus, un mariage camera caritatis est un acte fourbe et déloyal. Cette cabale sera tuée dans l’œuf et enterrée. J’arrête donc les dispositions suivantes: toi Hildebrand, étant le frère préféré de Gritli, tu sauras la convaincre de son devoir vis-à-vis de la famille et d’aller au couvent. Bonaventura, tu as l’autorité nécessaire pour parler à Ferdinand. Nous devons être prudents. Les Werra ne sont pas dépourvus d’influence. Je veux éviter tout conflit ouvert avec eux. Informe ce Ferdinand qu’il ne peut pas être question d’amour. Dis-lui que Gritli veut aller au couvent. Qu’il arrête de lui faire la cour. Enfin toi, Eugen tu supervises toute l’opération. Le moment venu tu m’informeras de la résolution définitive de ce problème.»
Là-dessus le vieux malade se tassa dans sa chaise. Une quinte de toux résonna dans la maison. Il lui fallut du vin aux herbes en quantité pour le remettre d’aplomb.
La troisième Suite parait le 1 julliet 2018

 

 

 

 

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Die klandestine Heirat der Stockalperin

Die klandestine Heirat der Stockalperin
Hans von Werra
Vorwort
Im April 2012 erschien im Eigenverlag der Genealogisch-Heraldische Gesellschaft Zürich (GHGZ) der Erzählband «Fenster in die Vergangenheit; Genealogie als Inspiration». 22 Mitglieder der Gesellschaft hatten darin familienkundige Kurzgeschichten publiziert. So auch der Autor der vorliegenden Chronik. Hans Rhyn, St. Siméon, France hat sie ins Französische übersetzt. Wenn sie nun in Fortsetzungen auf meiner Website publiziert werden, so geschieht dies, meine Verwandten darüber zu informieren, wie ein Vorfahre auf eine besondere Art und Weise zu seiner Frau gekommen ist.
Die historisierende Schilderung steht im Kontext mit den aktenkundigen geschichtlichen Ereignissen. Frei erfunden ist die Erzählung. Sie versucht den Zeitgeist und den dazu gehörigen Alltag möglichst authentisch einzufangen. Die ganze Darstellung könnte sich so zugetragen haben.

 

Die klandestine Heirat der Stockalperin
Eine Erzählung aus Wallis des 18. Jahrhunderts in fünf Fortsetzungen.
Erste Fortsetzung

Strahlende Sonne, ein Freudentag der Gemeinde. Am Weissen Sonntag des Jahres 1789 empfingen die Kleinsten zum ersten Mal die heilige Kommunion.
Ferdinand Werra, der Kirche nicht sonderlich zugetan, genoss die Stimmung im Gotteshaus, befand sich doch sein Patenkind, Titus, unter den Erstkommunikanten. Die Orgelmusik, die vielen Kerzen, die schönen Gewänder der Priester, die mit weissen Blüten geschmückte Kirche, das alles strahlte Feierlichkeit, strahlte Macht aus. Ferdinands Gedanken, die des verarmten Junkers, der wieder zurück an die Macht will, gingen auf Reisen: «Die führenden Familien und die Kirche haben das Land im Griff. Nur schade, dass unser Familienzweig daran ist, seinen Einfluss zu verlieren. Eine grosse Aufgabe steht mir bevor. Die Rückgewinnung der herrschenden Stellung unseres Clans, wie sie unter dem Zepter von Johannes dem Prächtigen im Mittelalter bestand.»
Der leicht stechende Geruch von Weihrauch stieg Ferdinand Werra in die Nase. Er weckte ihn aus seinen Gedanken. Sein Blick heftete sich auf den Seitenaltar mit den Bildern und Statuen der Heiligen. Dann zog ihn der gotische Hauptaltar mit dem Kirchenpatron Johannes der Täufer an, darauf der Muttergottesaltar im linken Teil des Kirchenschiffs. Dort knieten die Mädchen in ihren weissen Kleidern, zusammen mit ihren Müttern und Schwestern. Ferdinands Blick schweifte weiter durch die Reihen der festlich gekleideten Frauen. Inne hielt er, als er Fräulein von Stockalper entdeckte, die jüngste Tochter des mächtigsten und reichsten Mannes des Oberwallis, Kaspar Jost von Stockalper. Er kannte Margaretha von Stockalper nur flüchtig. In den Reben hatte er sie ab und zu getroffen. «Die junge Baronin aus Brig wäre genau die richtige Partie. Eine enge Bindung mit der einflussreichen Familie Stockalper wäre mir sehr willkommen. Ich muss die Jumpfer so schnell wie möglich treffen.»
Inzwischen hatte das Volk die Kirche verlassen. Auf dem Vorplatz standen die Mädchen herum, wie kleine Bräute in weissen Röcken herausgeputzt, die Erstkommunionskerze in der Hand. Die Knaben nicht weniger festlich gekleidet. Sie fühlten sich in dem ungewohnt feierlichen Aufzug eher ungemütlich. Unter ihnen befand sich auch sein Patenkind Titus. Ferdinand nahm den Jungen an seine Seite, schüttelte ihm die Hand und sprach: «Nun bist du ein volles Mitglied der Kirche. Wenn du willst, kannst du täglich kommunizieren. So kannst du zeigen, dass du ein guter Christ bist.»
Während er so redete, suchten seine Augen Margaretha. Er erblickte sie zwischen den Eltern und Taufpaten. Unauffällig, aber zielstrebig pirschte er sich an sie heran, begrüsste sie, machte ihr Komplimente. Sie sei als Gotte der Tochter des Rebmeisters der Stockalper an diesem Sonntag in Salgesch, brachte er in Erfahrung.
«Da Sie noch ein paar Tage in Salgesch wohnen, würde ich mich freuen, mit Ihnen ein paar Stunden zu verbringen», begann Ferdinand die Konversation. Zu seiner Überraschung wurde dieser Annäherungsversuch mit einem deutlichen Kopfnicken bestätigt. Dazu schoss ihr die Röte ins Gesicht. Ihre Gedanken überschlugen sich: Eine Verbindung mit den Werras würde sie vor dem Kloster, diesem Gefängnis, retten. Meine Schwester ist schon in Kaufbeuren eingesperrt bei den Crescentiaschwestern. Nein! Niemals die Klausur! Dieser Ferdinand ist zwar nicht reich, aber er ist frei!Margaretha hatte ihr Gottenkind Genovefa bei der Familie Glenz zu Bett gebracht, wo sie zu Gast weilte. In der Küche traf sie die Herrin des Hauses, Roswitha, die frühere Köchin im Hause Stockalper.
«Du siehst strahlend aus, Gritli, deine Augen leuchten wie die Kerzen heute auf dem Altar. Bist du verliebt?»
Margaretha errötete erneut.
«Es ist mir aufgefallen, wie der junge Herr Werra dir vor der Kirche die schönsten Komplimente machte. Er wäre ein standesgemässer Ehemann. Dazu ist er recht fesch und sieht gut aus.»
«Du sprichst wie eine alte Kupplerin, Rosi, aber gefallen täte er mir schon.»
«Komm, wir laden ihn morgen zum Tee ein. So kannst du ihn ungestört besser kennenlernen.»
Am Montag fand sich Junker Werra pünktlich bei den Glenz zum Vieruhrtee ein. Roswitha hatte alles arrangiert, in der guten Stube Tee, Kaffee und Kuchen aufgetragen. Diskret wurden sie alleine gelassen. Ferdinand, der galante Kavalier, brachte das Gespräch in Gang. Es stellte sich heraus, dass sich die jüngste Tochter von Kaspar Jost Stockalper im Männerhaushalt in Brig alles andere als zu Hause fühlte.
«Das ist kein Leben in Brig!»
Erstaunt lauschte Ferdinand Margarethas Rede. Sie war nicht mehr zu stoppen.
«Die wollen mich ins Kloster abschieben. Die wollen ihre Macht ausbauen. Da können sie Ehen in der weiblichen Linie nicht gebrauchen. Das schmälert das Geld. Das schmälert den Einfluss. Ich aber will heiraten. Ich will Kinder haben. Ich will in einer guten Familie in Freiheit leben. Ich will aus diesem Kerker raus!»
Ferdinand war ebenso entschlossen wie Margaretha, mit ihr in den Bund der Ehe zu treten. «Margaretha, nur zu gerne helfe ich dir dabei. Lass uns heiraten. Überwinden wir die Schranken», liess er von sich hören. Doch da standen zwei Probleme im Wege. Aus finanziellen und machtpolitischen Gründen würde die Männerherrschaft in Brig eine solche Beziehung nie zulassen. Also musste eine geheime Ehe in camera caritatis geschlossen werden. Hier erhob sich die zweite Hürde. Eine Vermählung musste in der Kirche vor dem Priester geschlossen und zuvor dreimal von der Kanzel bekannt gemacht werden. Um dies zu umgehen, bedurfte es einer Dispens vom Heiligen Stuhl. Sie konnte nur vom Nuntius in Luzern erteilt werden.
Am Donnerstag trafen sich die Verliebten zum letzten Mal. Feierlich kniete Ferdinand vor seiner Braut. «Meine Liebste, du bist die Frau in meinem Leben. Ich will dich ehelichen. Ich verspreche dir ewige Treue bis in den Tod.»
Er besiegelte die Verlobung mit einem innigen, andauernden Kuss! Und versicherte, die notwendigen Papiere, die Dispens, in Bälde in Händen zu haben.

Die zweite Fortsetzung erscheint am 15.Juni 2018

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Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Préface

En avril 2012 l’association généalogique-héraldique de Zürich (GHGZ) a édité le recueil de nouvelles „Fenêtre sur le passé; la généalogie comme source d’inspiration“. 22 membres de l’association, dont l’auteur de la chronique présente, avaient publié des petites histoires de famille. Hans Rhyn, St. Siméon, France, les a traduit en français. En les publiant maintenant sous forme de suites dans mon site Web je veux informer ma parenté de la façon particulière par laquelle un de nos ascendants a trouvé sa femme.
La description historique est en accord avec les faits avérés. La narration par contre est inventée en toute liberté. Elle essaie de capter l’esprit du temps et son quotidien le plus authentiquement possible. Toute l’histoire aurait pu se passer de la façon décrite.

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Première suite

Le soleil brille, c’est une belle journée de fête de la communauté. En ce dimanche de l’année 1789 les plus petits reçoivent pour la première fois la sainte communion.
Ferdinand Werra, quoique pas particulièrement attaché au culte, apprécie l’ambiance solennelle de l’église, d’autant plus que son filleul Titus fait partie des jeunes communiants. La musique de l’orgue, les nombreux cierges, les beaux habits des prêtres, la nef embellie par des fleurs blanches, tout exprime la solennité, de la puissance. Ferdinand, hobereau appauvri qui veut retourner au pouvoir, laisse ses pensées vagabonder: «Les familles de premier plan et l’église dirigent le pays. Dommage que notre branche soit en train perdre son influence. Une grande tâche m’attend. Rétablir la position dominante de notre clan, telle qu’elle existait au moyen-âge sous Johannes le Magnifique.»
L’odeur légèrement piquante de l’encens réveille Ferdinand Werra de ses rêveries. Son regard glisse d’abord sur les images et les statues des saints de l’autel latéral, puis sur le maître-autel avec le saint protecteur Jean-Baptiste  et enfin sur l’autel de la madone du côté gauche de la nef. C’est là que les jeunes filles sont agenouillées, habillées en blanc, accompagnées de leurs mères et sœurs. En continuant le long de la file de femmes endimanchées, son regard tombe sur mademoiselle Stockalper, la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper, l’homme le plus puissant et le plus riche du Haut-Valais. Il ne la connaissait que superficiellement, l’ayant aperçu occasionnellement dans les vignes. «La jeune baronne de Brigue serait la partie idéale. Une relation étroite avec la famille influente Stockalper me conviendrait parfaitement. Il faut que je m’approche de cette demoiselle au plus vite.»
Entretemps l’église s’était vidée. Sur le parvis s’attardaient les jeunes filles tout en blanc, le cierge de la première communion à la main. Les garçons, pas moins élégants, ne se sentaient pas très à l’aise dans leurs habits inhabituels. Parmi eux, son filleul Titus. Ferdinand le rejoignit, lui serra la main en lui disant «Te voilà un membre à part entière de la communauté. Désormais tu peux communier tous les jours si tu veux et montrer que tu es un bon chrétien.»
Tout en parlant il chercha Margaretha des yeux. Il la repéra parmi les parents et parrains, l’approcha discrètement mais avec détermination, la salua et présenta ses compliments. Elle se trouvait là en tant que marraine de la fille du maître de chais de la famille Stockalper, apprit-il.
«Comme vous séjournez pendant quelques jours à Salquenen, j’aimerais bien passer quelques heures avec vous» ajouta-t-il. A sa surprise, elle accueillit sa tentative d’approchement par un hochement de tête franc, accompagné par un charmant rosissement du visage. En fait, les pensées de la fille se bousculaient dans sa tête: une relation avec les Werra pourrait m’éviter le couvent, cette prison qui me menace; ma sœur est déjà enfermée à Kaufbeuren dans l’ordre de Sainte Crescence. Non! Jamais je ne supporterais cette réclusion! Ce Ferdinand n’est certes pas riche, mais il représente la liberté.
Chez la famille Glenz qui l’avait accueillie, Margaretha venait de mettre sa filleule Geneviève au lit quand elle croisa le chemin de la maitresse de maison, Roswitha, l’ancienne cuisinière des Stockalper.
«Gritli, tu as une mine éclatante, tes yeux brillent autant que les cierges sur l’autel ce matin. Es-tu amoureuse?»
Margaretha rougit à nouveau.
«J’ai remarqué ce matin le jeune monsieur Werra qui te faisait ses compliments devant l’église. Ce serait un mari conforme à ton rang. En plus il présente bien et a l’air charmant.»
«Rosie, tu parles comme une vieille entremetteuse, mais j’avoue qu’il me plairait bien.»
«Allez, nous l’inviterons à prendre le thé demain. Ainsi tu pourras mieux le connaître.»
Lundi, à l’heure du thé, Ferdinand Werra se présenta ponctuellement chez les Glenz. Roswitha avait tout arrangé, servi du thé, café et gâteaux au salon puis s’était retirée discrètement. Il entama la conversation, tout chevalier galant, et apprit que la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper ne se sentait pas à l’aise dans le ménage d’hommes à Brigue. «Ce n’est pas une vie pour moi!»
Etonné, il écouta Margaretha. Impossible d’arrêter son flot de paroles.
«Ils veulent m’expédier au couvent. Ils veulent consolider leur pouvoir, et des mariages dans la ligne féminine ne leur servent à rien. Cela réduirait aussi bien les moyens financiers que le pouvoir. Mais moi, je veux me marier. Avoir des enfants. Vivre librement dans une famille unie. Je veux sortir de ce cachot!
Ferdinand fut aussi décidé que Margaretha à se lier par le mariage. Il déclara «Margaretha, je te soutiendrai dans ce but. Marions nous. Surmontons les obstacles». En effet, pour les raisons financières et de pouvoir, le régime masculin de Brigue n’admettrait jamais une telle union. Il fallait donc se marier en secret camera cariatis. Or, le mariage devait se conclure à l’église par un prêtre, publié précédemment par trois annonces du haut de la chaire. Cet obstacle ne pouvait être surmonté que par une dispense du Saint siège accordée par le nonce apostolique à Lucerne.
Lorsque les amoureux se rencontrèrent le jeudi suivant, Ferdinand se déclara formellement, à genoux devant sa promise. «Ma chérie, tu es la femme de ma vie. Je veux t’épouser. Je te promets fidélité jusqu’à la mort.»
Il scella ces fiançailles par un baiser long et intime. Et promit de se procurer la dispense rapidement.
La deuxième suite parait le 14 juin 2018

 

 

 

 

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Backofenuhr

 

»Hilfe! Mein Kartoffelgratin ist angebrannt!« Dieser Notschrei meiner Nachbarin, im Süden meiner Liegenschaft wohnend, erreichte mich an einem heiligen Sonntagmorgen, kurz nach elf, anfangs März. Als moderne und besonders praktische Hausfrau machte sie von den Segnungen der automatisierten Küchengeräten rege Gebrauch. Sie hatte den Backprozess ihrer Kartoffelspeise mit der Backofenuhr programmiert. Diese Uhr versagte ihre Pflicht.
Das Land der Uhrenmacher und der Präzision stand im Flammen. Verbrannte Lasagne, verkohlte Flammkuchen, verspätetes Erscheinen am Arbeitsplatz, Bus verpasst, kein Anschluss an die S-Bahn. Eine nationale Katastrophe, welche von Medien genussvoll breit geschlagen wurde: die elektrischen Uhren hatten ihre über Jahrzehnte zuverlässige Pünktlichkeit aufgegeben! Plötzlich, völlig unangemeldet und überraschend gehen sie sechs Minuten nach.
Die meisten Uhren, egal ob Pendülen, mechanische Armbanduhren oder gewöhnliche Taschenuhren, sie alle sind ein bisschen ungenau. Immer beim nächsten Aufziehen werden sie wieder gerichtet. Auch elektrisch betriebene Uhren werden regelmässig auf den rechten Weg der Genauigkeit zurück gewiesen. Nur merkt das der Normalbenutzer nicht. Diese Aufgabe übernehmen die Funkuhren durch ein gesendetes Signal. Die billigeren Versionen, sie basieren auf die Frequenz des elektrischen Stromnetzes, werden von den Herstellern der elektrischen Energie gesteuert. Die Schwingungen des Wechselstroms, 50 Oszillationen pro Sekunde, 50 Hertz also, werden von den Stromversorgern im ganzen europäischen Netz genauestens überwacht und geregelt. Damit ist die Ganggenauigkeit von Radiowecker, Mikrowellengeräten und Backöfen gewährleistet.
Die Zeit am Herd stimmt immer! Eben nicht, wie der Notschrei meiner Nachbarin manifest belegte. Plötzlich hat sich da eine Ungenauigkeit eingeschlichen. Es begann Mitte Januar. Die Uhren gingen immer langsamer. Zuerst völlig unbemerkt, bis sich im März eine Verspätung von sechs Minuten eingestellt hatte.
Dies nur, weil sich zwei Verantwortliche im Stromversorgungsnetz in die Haare gerieten: Serbien und Kosovo. Ein Machtkampf zwischen Belgrad und Pristina. Kosovo speiste zuwenig Strom in Serbiens Netz. Auf der anderen Seite glich Serbien die entstandene Frequenzabweichung nicht aus. Beide Seiten schoben sich gegenseitig die Verantwortung in die Schuhe. In Europa verloren die Synchronuhren die Orientierung. Pristina brachte Europa aus dem Takt. Die Streithähne haben sich dann nach drei Monaten geeinigt. Die Frequenz ist wieder im Griff. Die Zeit wird wieder richtig angezeigt. Der Pendler verpasst seinen Zug nicht mehr.
Das Stromnetz für Europa ist ein kompliziertes System. Die verschiedensten Akteure sitzen überall verteilt, an den Zapfstellen und Regelgeräten. Sie  sollten für völlige Harmonie im Netz sorgen. Die Ereignisse der Frequenzschwankungen haben gezeigt, wie sensibel das Netz auf solche Abweichungen reagiert. Wenn sich nicht alle an die Vereinbarungen halten, gibt es ein Chaos.
Auch das Trinkwassernetz, das Erdgasnetz, das Netz des öffentlichen Verkehrs oder das Benzinversorgungsnetz, sie alle können empfindlich gestört werden. Auch wenn diese nicht direkt von den Stromproduzenten gesteuert werden. Innert Tagen kann die Versorgung ausfallen. Viele von uns erinnern sich noch an die Warteschlangen vor den Tankstellen während der Erdölkrise 1973.

Das sollten wir nicht vergessen.
Je grösser der Fortschritt, umso grösser auch die Möglichkeit von Pannen. Alle grossen Systeme, das gilt zum Beispiel auch für die Betriebssysteme von Computern, sind fragil und damit pannenanfällig.
Alle erwähnte Netze sind von Menschenhand geschaffen. Da der Mensch nicht vollkommen ist, sind es die Netze auch nicht. 

Dem ist so. Jeder Einzelne hat seine eigenen, kleinen Defizite. Da sollten uns sechs Minuten Abweichung von der Weltzeit nicht aus dem Konzept werfen.

 

PS: Wie um die Aussage in der Kolumne zu belegen, finde ich folgende Meldung im Tages Anzeiger von heute, 30. April 2018: 

AMSTERDAM, CHAOS AM AIRPORT

Ausgerechnet zum Ferienanfang musste der Amsterdamer Flughafen kurzzeitig geschlossen werden. Nach dem Ausfall von zwei Hochspannungsleitungen war im Südosten der Stadt gestern die Stromversorgung unterbrochen. Rund 18 000 Haushalte waren davon betroffen. Auch das Einchecksystem auf dem Airport. Dutzende von Flüge fielen aus. Vor den Schaltern bildeten sich so lange Warteschlangen, dass der Betrieb vorübergehend eingestellt werden musste. Die Zufahrten zum Flughafen wurde gesperrt (SDA).

Ein grosses, fragiles System, eben!

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Horloge du four

 

„A l’aide! Mon gratin dauphinois est brûlé!“ Ce cri d’alarme de ma voisine au sud de ma propriété s’est fait entendre un saint dimanche matin de début mars, juste après onze heures. En tant que ménagère moderne elle exploite volontiers les avantages des appareils de cuisine automatisés. Elle avait programmé la cuisson de son gratin par la montre du four. Mais cette horloge n’a pas rempli sa fonction.
Le pays des horlogers et de la précision était en feu. Des lasagnes brûlées, des tartes flambées carbonisées, des retards à l’arrivée au travail, des bus manqués, des correspondances de train loupées. Une catastrophe nationale que les médias ont exploitée avec délectation: les horloges électriques avaient perdu leur ponctualité pourtant fiable depuis des dizaines d’années! Tout à coup, soudainement et sans prévenir elles retardent de six minutes.
La plupart des montres mécaniques, que ce soient des pendules, bracelets montre ou de gousset sont un quelque peu imprécises. A chaque remontage nous les réajustons. Les montres électriques aussi sont régulièrement ramenées au droit chemin de la précision. Mais l’utilisateur commun ne s’en rend pas compte. Ce sont les montres-radio qui s’en chargent par des signaux de télécommande. Les versions moins couteuses, fondées sur la fréquence du réseau électrique, sont ajustées par les fournisseurs de l’énergie électrique. Les vibrations du courant alternatif, 50 oscillations par seconde soit 50 Hertz, sont surveillées et régulées avec précision par les fournisseurs de courant sur l’ensemble du réseau européen. Ainsi la précision des réveils, fours à micro-ondes et horloges du four est garantie.
L’heure indiquée au four est toujours exacte! Justement non, comme le prouve le cri d’alarme de ma voisine. Tout à coup une imprécision s’est insinuée. Le début se situe à la mi-janvier. Les montres retardaient de plus en plus. Inaperçu jusqu’au mois de mars, lorsque le retard avait atteint six minutes.
La cause en était le désaccord entre deux responsables de réseau d’alimentation de courant: la Serbie et le Kosovo. Un bras de fer entre Belgrade et Pristina. Le Kosovo fournissait trop peu de courant au réseau serbe, ce qui provoquait une baisse de la fréquence. De son côté, la Serbie ne compensait pas cette dérive. Chaque pays attribuait la responsabilité à l’autre. En Europe les montres synchrones furent désorientées. Pristina fit perdre le rythme à l’Europe. Finalement les combattants se sont réconciliés après trois mois de lutte. La fréquence est à nouveau sous contrôle. L’heure est à nouveau affichée correctement. Le navetteur ne rate plus son train.
Le réseau d’énergie électrique de l’Europe est un système compliqué. Les acteurs se trouvent partout, aux prises et aux régulateurs. Ils sont censés d’établir une harmonie parfaite dans le réseau. Les conséquences des variations de fréquence ont montré la sensibilité du réseau à ces anomalies. Si les règles ne sont pas respectées par tous, c’est le chaos.
D’autres domaines tels que les réseaux routiers, d’eau potable, gaz naturel, distribution de carburants sont également exposés à des perturbations sévères. Même s’ils ne sont pas commandés directement par les fournisseurs de courant. Le ravitaillement peut tomber en panne d’un jour à l’autre. Souvenons-nous des queues d’attente aux stations-service lors de la crise pétrolière en 1973. 

Nous ne devrions pas l’oublier.
Plus le progrès est important, plus le risque de pannes augmente. Tous les grands systèmes, ceux des ordinateurs inclus, sont fragiles et de ce fait exposés aux défaillances.

Tous les réseaux mentionnés sont créés par l’homme. L’humain n’étant pas parfait, les réseaux ne le sont pas non plus.
Ainsi va la vie. Chaque individu a ses propres petits défauts. Un retard de six minutes par rapport à l’heure universelle ne devrait donc pas nous faire perdre contenance.

 

PS: Comme pour certifier mes affirmations ci-dessus, l’information suivante est parue dans le journal Tages-Anzeiger d’aujourd’hui, le 30 avril 2018: 

AMSTERDAM, CHAOS A L’AEROPORT

Juste au début des vacances l’aéroport d’Amsterdam a été fermé brièvement. A la suite de la défaillance de deux lignes de haute tension, le courant a été coupé hier au sud-est de la ville. Environ 18 000 ménages furent touchés. Tout comme le système d’enregistrement de l’aéroport. Des douzaines de vols étaient annulés. L’affluence devant les guichets fut telle que le service devait être interrompu temporairement. L’accès à l’aéroport était fermé (SDA).

Justement, un grand système fragile!

 

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Leben

Das Frühjahr ist im Anzug. Die Insekten summen im Gebüsch. Meisen und Amseln bauen neue Nester. Schüchtern stossen die Stauden ihre jungen, malachitgrünen Blättchen hervor. Der Milan zieht seine Kreise.
Leben, soweit das Auge reicht!
Das von der Natur aufgeführte Schauspiel des erwachenden, neuen Lebens, weckt meine Geister aus dem Winterschlaf. Auf zu neuen Ufern.
Neues Leben:
»Was ist Leben?«
Diese Dauerfrage der Menschheit dreht sich in meinem Kopf herum. Zurück gehen an den Ursprung kann vielleicht eine brauchbare Antwort geben. Hin zum Urknall, dieses Gewaltsereignis welches die Zeit, den Raum, die Energie und die Materie hervorbrachte. Das war vor 13,7 Milliarden Jahren. Eine sehr lange Zeit her, unvorstellbar lange zurück. Damals begann alles, begann die Entwicklung des Universums. In der Wissenschaftsszene wurde dieses Thema gründlich durchforscht. Die Entwicklungsergebnisse wurden genau festgehalten. Wir wissen schon ziemlich viel, von dem, was seit dem Urknall passierte. So kommt man auf dem Weg vom Ursprung auch an der Entstehung der Erde und dem Anfang des Lebens vorbei.
Diese riesigen Zeiträume, die da durchschritten werden, stellen mein Vorstellungsvermögen auf eine harte Probe. Ich kann mir vorstellen, wie lange eine Stunde dauert. Eine Woche, ein Monat auch noch. Eine Milliarde Jahre hingegen, keine Chance. Es ist einfach viel, sehr sehr viel. Vielleicht kann ein Vergleich, als Beispiel helfen?
Wie wäre es mit einem Evolutionstag? Das ist die Abbildung der 13,7 Mia Jahren Entwicklungsgeschichte zusammen gepfercht auf 24 Stunden. Um 00:00 Uhr fände der Urknall statt. Auf die nächsten 24 Stunden wird, im Verhältnis, die ganze Entwicklung abgebildet. Das sähe dann so aus:

Mit dem Urknall beginnt der Evolutionstag um 00:00 Uhr.
Um 15:15 Uhr entsteht die Sonne.
Um 15:43 Uhr die Erde.
Um 16:30 Uhr belebt der erste Einzeller die Erde. Das Leben ist entstanden.
Um 23:39 Uhr erobern die Säugetiere unseren Planeten.
Um 23:59:56, vier Sekunden vor Mitternacht betritt der Homo sapiens die Erde!
Jesus Christus wird 126 Millisekunden vor Mitternacht geboren.
Gerade die letzten Zeilen demonstrieren was für eine enorme, unvorstellbar grosse Zeitspanne für die Entwicklung des Kosmos verflossen ist. Wir empfinden die Zeit von Christi Geburtbes heute als lange. Das ist unsere Zeit. Die Zeit unserer Geschichte. Die Zeit, die uns historisch bewusst ist. Verglichen mit der ganzen Entwicklungsgeschichte, ein Nichts. All das was wir wissen, seit den Anfängen der Geschichtsschreibung bis heute, bewegt sich im Evolutionstag in einer Zeitspanne von einer Drittelsekunde!

Mit diesen Kenntnissen zurück zur Entstehung des Lebens.

Alles was wir als Leben bezeichnen, lässt sich aus folgendem Verhalten ableiten:
Leben beherrscht den Stoffwechsel.
Leben organisiert sich selbst.
Leben kann sich an die Änderungen der Umwelt anpassen.
Leben ist zur Reproduktion, zur Fortpflanzung fähig.
Leben kann Informationen (Erbgut) an seine Nachkommen weitergeben.
Leben hat die Fähigkeit zur Entwicklung und zum Wachstum.
Leben begegnet uns in den Tieren, den Pflanzen und den Menschen.

Einzeller sind die erste und einfachste Form in der Leben auftritt. Es gibt keine allgemein anerkannte Theorie wie die Einzeller entstanden sind. Für die meisten ist klar, dass sie sich auf der Erde aus den Materialien entwickelt haben. War der Einzeller einmal da, war das Leben da.

Es gibt nur eine Form von Leben. Dieses Leben beruht auf Nukleinsäuren, der Desoxyribonukleinsäure (DNA) und der Ribonukleinsäure (RNA). Das sind riesengrosse Moleküle, Makromoleküle. Sie sind aufgebaut aus fünf Nukleotiden und 20 Aminosäuren. Diese Bausteine müssen in einer genau definierten Art und Weise aneinandergereiht werden. Die DNA wird aus 1500 dieser Bausteine aufgebaut. Diese Bestandteile haben die Neigung zur Selbstorganisation. Eine Annahme ist, dass in einer Ursuppe alle diese Bauklötze herumschwimmen. Sie koppeln sich völlig zufällig aneinander. Wie viele Varianten muss es wohl geben, bis endlich die richtige DNA vorliegt?
Nehmen wir zum Vergleich ein Lexikon, welches aus fünf Bänden besteht. Dieses soll in ein Büchergestell richtig angeordnet werden. Rechnerisch gibt es dafür 120 verschiedene Möglichkeiten. Nur eine ist natürlich richtig und wünschenswert. Links der erste Band, dann der Zweite und so weiter bis zum Fünften. Alle andere 119 Möglichkeiten sind nicht brauchbar.
Genau so ist es mit der DNA. Die 1500 Bausteine müssen in der richtigen Reihenfolge aneinandergereiht werden, um die EINE lebensfähige DNA zu werden. Bei den fünf Büchern standen 120 Möglichkeiten zur Diskussion. Bei der DNA sind es 104115 Möglichkeiten, das ist eine Eins mit viertausendeinhundertfünfzehn Nullen‼
Schon wieder eine gigantische unbeschreiblich grosse Zahl von 4116 Ziffern. Eine Zahl, für die es nicht einmal mehr einen Namen gibt. In dieser Gewaltsmasse von Möglichkeiten, muss jene EINE Kombination enthalten sein welche der DNA entspricht.  Diese ist dann auch entstanden. Es gibt sie, denn es gibt Leben auf der Erde.
Für das Erreichen dieser unglaublich geringen Wahrscheinlichkeit hat sich das Leben allerdings viel Zeit gelassen: 200 Millionen Jahre! Es vergingen 200 Mio Jahre, bis das Molekül in voller Pracht geschaffen war. Alle die vielen anderen Varianten waren nicht in der Lage, den Einzeller zu schaffen und wurden verworfen.
Wären wir nicht selbst am Leben, wir würden nicht glauben, dass das eben Beschriebene Wirklichkeit geworden wäre.

Genau so schwierig wie es ist, einen Zeitraum von 13,7 Milliarden Jahren intellektuell zu erfassen, ist es, sich vorzustellen wie die Konstruktion eines Makromoleküls aus so vielen Bausteinen und erst noch in der Form einer Helix, einer Wendel, durch Zufall entstehen konnte. Doch ist es ein Faktum, dass dieses Gebilde entstand und dass es für das Leben von zentraler Bedeutung ist. Für unser Vorstellungsvermögen schwer nachvollziehbar.
Nehmen wir das Bild des Evolutionstages noch einmal hervor. Um 16:30 Uhr entstand das Leben, das war vor 3,73 Milliarden Jahre. 200 Millionen Jahre vorher um 16:27 Uhr sind die Aminosäuren und die anderen, notwendigen Bausteinen am Entstehen. Das ist eine Zeitspanne von zweieinhalb Millionen Generationen Menschenleben. Massenhaft Zeit, um das scheinbar Unwahrscheinliche zur Gewissheit zu machen. Nach den Gesetzen der Wahrscheinlichkeitsrechnung ist es plausibel und daher möglich.
Wir leben heute alle, auch das ist gewiss. Alles andere sind mögliche Vermutungen. Ereignisse von denen wir nicht genau wissen, ob sie so stattgefunden haben. Möglich wäre es. Ob es in der Realität so verlaufen ist? Genau wissen, tut es niemand. Der heutige Wissensstand reicht nicht aus, um zu erklären, wie das Leben entstand.
Da hängt sich gleich die Frage an, warum konnte sich gerade auf der Erde höheres Leben entwickeln?

Unser Planet erfüllt alle Voraussetzungen.
Auf der Erde gibt es eine Erdatmosphäre mit Sauerstoff.
Auf der Erde gibt es Wasser.
Die Erde hat genau die richtige Distanz von der Sonne um eine verträgliches Klima zu schaffen, in der Lebewesen sich entwickeln können. Nicht zu heiss, nicht zu kalt.
Die Erdachse, die Rotationsachse der Erde, ist gegenüber der Ekliptik geneigt, was für die Bildung der Jahreszeiten nötig ist.
Diese Kombination von physikalischen Randbedingungen schaffen die Witterung auf der Erde, damit Leben entstehen kann.
»Gibt es ausserirdisches Leben?». Diese logische Anschlussfrage drängt sich geradezu auf. Niemand weiss etwas Genaues. Ich halte es nicht für unmöglich. Genau so, dass es eigentlich unmöglich erschien, dass die DNA entstand, könnte ich mir vorstellen, dass irgendwo, in dem riesigen Weltall sich ein Planet befindet, auf dem die Bedingungen für Leben bestehen.

Fragen über Fragen.
Was Leben eigentlich ist, weiss bis heute niemand.
Ebenso wie wir nicht wissen, was Schwerkraft oder Elektrizität ist.
Wann das Leben entstand, ist gesichert.
Wie das Leben entstand, darüber streiten sich noch die Gelehrten.
Auch wenn wir nicht alles wissen, wir wissen dass wir leben.Die Frühjahrszeit ist der schönste Beleg dafür. Der neue Lenz gibt uns den Beweis.
Unser Alltag ist voller Leben. Freuen wir uns, darin mitmachen zu können.

 

 

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