Courant

 

En patientant récemment à la caisse du supermarché, une idée curieuse m’a traversé la tête: «que se passerait-t-il si une panne du réseau et du générateur de secours supprimait le courant électrique?» Obscurité, panique, vols et aliments avariés dans les rayons frigorifiés. Sans courant, le déroulement quotidien de notre vie s’écroulerait. Notre vie de tous les jours est liée étroitement à l’électricité.

 

Le réveil matin électrique interrompt notre sommeil. Le rasage se fait à sec et électriquement. Le café se prépare sur le réchaud électrique. Plus aucune voiture automobile ne démarre aujourd’hui sans batterie à courant continu. L’éclairage public, les feux de circulation, les tramways, ont besoin de courant électrique. Le portail du garage souterrain est commandé par un moteur électrique. On atteint le bureau par l’ascenseur. Y allumer la lumière, lancer l’ordinateur. Tout fonctionne – grâce au courant. Ainsi cela continue pendant toute la journée. L’énergie électrique nous accompagne dans notre vie. Au travail, aux loisirs, jour et nuit. Une alarme nous protège même lorsque nous dormons.

 

Il y a un grand nombre de moyens pour produire du courant électrique. A partir de combustibles fossiles comme l’huile, le gaz et le charbon qui alimentent les centrales thermiques. Par des formes renouvelables telles que le rayonnement solaire, la force du vent, la biomasse et la puissance hydraulique. Et enfin la force nucléaire, tant discutée. Dans différents états européens des campagnes politiques sont lancées contre la production nucléaire. On parle du tournant énergétique et voudrait remplacer la production des centrales nucléaires. La remplacer par d’autres supports d’énergie comme le vent, le soleil et la biomasse.

 

L’exploitation de substances radioactives avec leur rayonnement provoque une peur de dommages à la santé qui m’est personnellement incompréhensible. Les évènements au Japon ont renforcé cette peur. La production par l’énergie nucléaire est trop dangereuse, disent les politiciens. Les centrales nucléaires doivent être fermées! Le risque d’accidents des centrales nucléaires est largement surestimé. L’abandon de l’énergie nucléaire fournit à différents partis politiques un sujet bienvenu pour se profiler. Des slogans et des arguments sont vite trouvés. Tchernobyl en Russie. Three Mile Island aux USA. Fukushima au Japon. Ces évènements incitent à réfléchir sur le risque encouru par la production de courant par des combustibles nucléaires.

 

En 1979 s’est produit l’accident le plus grave jusqu’à ce jour sur le réacteur commercial de Three Mile Island. Il s’est agi d’une erreur de manipulation. Sans victimes humaines. En 1982 est survenu l’accident de Tchernobyl. Une grande quantité de substances radioactives s’est répandu sur le domaine de la centrale. Il y a eu de nombreuses victimes humaines par irradiation.

2011 a vu la catastrophe nucléaire de Fukushima. Un tremblement de terre suivi d’un tsunami a tué environ 10’000 personnes. Une catastrophe naturelle épouvantable. La centrale a subi des dommages importants, mais n’a pas fait de victimes par irradiation.

 

C’étaient de graves dégâts. Tout accident est un évènement tragique. Toutefois, en tenant compte des victimes de la circulation routière au nombre de 600’000 à l’échelle mondiale, soit 1’600 par jour, il faut reconnaître que des accidents font malheureusement aussi partie de la vie. Si on compare les quelques accidents connus de centrales nucléaires avec ceux de l’aviation, la circulation routière ou les catastrophes naturelles telles que les ouragans et les éruptions volcaniques, l’exploitation des centrales nucléaires reste une activité sûre.

 

Le système énergétique du futur sera sans doute l’électricité. Sans courant plus rien ne fonctionne! Pas seulement l’individu, mais la totalité de l’économie publique ne doit en aucun cas subir un manque de courant. Comment pouvons-nous le garantir? La consommation augmente d’année en année. Environ un tiers est produit par des centrales nucléaires.

250 centrales nucléaires sont exploitées dans le monde. Et ce qui est encore plus important, environ le même nombre est en construction! Ceci nous montre que l’approvisionnement d’énergie électrique par le nucléaire durera encore quelques décennies. Bien au-delà de l’année 2050, le but fixé pour l’abandon réclamé.

 

Dans le fond, que peut-on opposer à la production d’électricité par des centrales nucléaires? Depuis un demi-siècle elles produisent en permanence, fiables et bien. Une centrale nucléaire a l’avantage de pouvoir être placée en proximité des principaux consommateurs. Ainsi on évite le transport long de centaines de kilomètres par des lignes à haute tension. Tout cela à un prix équitable et concurrentiel. Il ne sera pas facile de nous débarrasser des centrales nucléaires. Pourquoi le ferait-on?

 

Les opposants avancent l’argument que le matériel utilisé est radioactif. Un deuxième argument concerne le stockage final du matériel qui continue à émettre des rayons radioactifs. Très dangereux, disent-ils.

 

Des camions citerne transportent quotidiennement du brome liquide à travers le tunnel du St. Gothard. L’étendue de la catastrophe que déclencherait un accident routier au milieu du tunnel est inimaginable. Tous les humains présents dans le tunnel mourraient d’intoxication. Mais tout le monde l’ignore. De la technologie nucléaire aussi, que peu de gens en ont des connaissances fiables. Le seul fait de l’existence d’une radiation est inquiétant. Cette inquiétude est rabâchée par la politique et les médias. Créer la panique. Nous sommes devenus victimes des medias. Les politiciens s’appesantissent dessus. Alors que les exploitations sont sûres. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Nous avons besoin de courant et 40% proviennent des centrales nucléaires.

 

L’idée de compter à long terme sur des énergies renouvelables est louable et probablement juste. Peut-être serait-il plus prudent de remplacer «long terme» par «très long terme». Il faut du temps, beaucoup de temps. Un délai très long va passer avant que la consommation mondiale de cinquante térawattheures (= 50 téraWh) soit couverte par l’énergie solaire, le vent, le gaz bio et les économies d’énergie. 50 téraWh correspondent à l’énergie fournie par 25’000 centrales hydrauliques de la taille de la Grande Dixence.

 

En bref, le courant nucléaire n’est pas aussi dangereux et toxique que les opposants veulent nous faire croire. Les alternatives vent, soleil et bio ne pourront pas satisfaire nos besoins avant des décennies. De plus, elles sont à peine sorties des laboratoires et l’état de prototypes.

 

Il est probable que l’ingéniosité technique fera des progrès dans les décennies à venir. L’idée d’accorder la priorité aux énergies renouvelables prendra de plus en plus d’importance. Mais beaucoup de temps va passer avant qu’elles puissent faire face la consommation. Je trouve que les centrales nucléaires ne doivent pas se trouver en haut de la liste des producteurs à éliminer. N’oublions pas que les plus salissants sont les centrales au charbon et au fuel. Ce sont celles-là qui doivent disparaître en premiers, bien avant les centrales nucléaires.

Peut-être que la fusion nucléaire va finalement tout dépasser et évincer les problèmes spécieux de la politique énergétique actuelle.

 

Du calme, du calme. Il faut encore beaucoup de temps. Souvenons-nous qu’entre la Spanische Brötlibahn et le TGV se sont écoulés plus de cent vingt ans!

 

PS: Auch dieser Artikel wurde freundlicherweise von Hans Rhyn, St.Siméon, Frankreich übersetzt. Ich bin ihm zu tiefsten Dank verpflichtet. Wie immer wieder eine hervorragende Übersetzung. Merci Hans

Views: 77

Strom

Als ich neulich im Supermarkt an der Kasse warten musste, ging mir ein eigenartiger Gedanke durch den Kopf: „Was würde passieren, wenn plötzlich der elektrische Strom ausfallen würde und die Notstromgruppe auch?“ Dunkelheit, Panik, Diebstahl und verderbte Ware in den Kühlregalen. Ohne Strom würde der Ablauf des ganzen Alltagslebens zusammenbrechen. Unser Leben, unsern Ablauf im Tagesgeschehen, ist eng mit der Elektrizität verbunden.

Der elektrische Radiowecker bricht den Schlaf ab. Rasiert wird trocken und elektrisch. Der Kaffee wird auf dem Elektroherd gekocht. Ohne Gleichstrombatterie startet heute kein Auto mehr. Die Strassenbeleuchtung, die Verkehrsampeln, die Trams, alle brauchen Strom. Das Tor zur Tiefgarage wird durch einen Elektromotor bedient. Zum Büro kommt man mit dem Lift. Dort das Licht einschalten, den Computer hochfahren. Alles funktioniert – Dank Strom. So geht es den ganzen Tag weiter. Die elektrische Energie begleitet uns durchs Leben. Bei der Arbeit, in der Freizeit, Tag und Nacht. Eine Alarmanlage schützt uns, auch wenn wir schlafen.

Es gibt viele Möglichkeiten elektrischen Strom herzustellen. Aus fossilen Brennstoffen wie Öl, Gas und Kohle zum Betrieb der thermischen Kraftwerke. Mittels erneuerbaren Energieformen wie Sonnenkraft, Windkraft, Biomasse und Wasserkraft. Und schliesslich durch die in der Kritik stehenden Atomkraft. In verschiedenen Staaten in Europa läuft eine politische Kampagne gegen die nukleare Stromgewinnung. Man spricht von der Energiewende und möchte die Produktion der AKW’s ersetzen. Ersetzen durch erneuerbaren Energieträger wie Wind, Sonne und Biomasse.

Die Verwendung von radioaktiven Substanzen und ihre Strahlung ruft eine, für mich unbegreifliche, Angst vor gesundheitlichen Schäden hervor. Die Ereignisse in Japan haben diese Angst verstärkt. Die Produktion mit Atomkraft ist zu gefährlich, sagen die Politiker. Die AKW’S müssen abgestellt werden! Das Gefahrenrisiko der AKW’s wird stark überschätzt. Dieser Ausstieg aus der Kernkraft liefert verschiedenen Parteien der Politik ein willkommenes Thema sich zu profilieren. Schlagwörter und Argumente sind rasch zur Hand. Tschernobyl in Russland. Three Mile Island in den USA. Fukushima in Japan. Diese Ereignisse geben Grund über die Gefährlichkeit der Stromgewinnung mit nuklearen Brennstoffe nachzudenken.

1979 ereignete sich der bis heute schwerste Unfall im kommerziellen Reaktor von Three Mile Island. Es handelte sich um Bedienungsfehler. Menschen kamen keine zu schaden.
1982 kam es zum Unfall in Tschernobyl. Heute ist bekannt, dass dem Objekt grosse konstruktive Mängel anhafteten. Eine grosse Menge radioaktiver Substanzen wurden über den Bereich der Kernkraftanlage verteilt. Es gab zahlreiche Strahlenopfer.
2011 kam es zur Nuklearkatastrophe von Fukushima. Hier handelt es sich um ein Erdbeben, um eine Naturkatastrophe, bei dem das Werk grossen Schaden erlitt und um die 10‘000 Menschen  ums Leben kamen. Niemand aber verlor sein Leben durch radioaktiver Strahlung!

Das waren schwere Schäden. Jeder Unfall ist ein tragisches Ereignis. Bedenkt man aber, dass es im Strassenverkehr weltweit jährlich mehr als 600‘000 Todesfälle, also täglich 1‘600 gibt, so muss man eingestehen, Unfälle gehören leider auch zum Leben. Vergleicht man die wenigen bekannten Betriebsunfälle der kommerziellen AKW‘s mit Unfälle im Flugverkehr, im Strassenverkehr oder mit Naturereignissen wie Hurrikans und Vulkanausbrüche, so ist der Betrieb von Atommeiler immer noch ein sicheres Geschäft.

Das Energiesystem der Zukunft geht in Richtung Elektrifizierung. Ohne Strom läuft nichts mehr! Nicht nur jeder Einzelne, die Gesamtheit der Volkswirtschaft darf keine Stromknappheit erleiden. Wie stellen wir das sicher? Der Stromkonsum steigt von Jahr zu Jahr. Etwa ein Drittel davon wird von AKW’s produziert.
250 AKW’s sind weltweit im Betrieb. Und was noch wichtiger ist, ungefähr gleichviel sind im Bau! Das deutet darauf hin, dass die Versorgungen von elektrischer Energie durch Atomkraft einige Jahrzehnte weiter dauert. Weit über das Zieljahr der Abstellung von 2050 hinaus.

Was ist eigentlich gegen die Stromerzeugung durch AKW’s einzuwenden? Seit einem halben Jahrhundert wird so produziert, zuverlässig und gut. Ein AKW hat den Vorteil in der Nähe der Hauptabnehmer gebaut zu werden. Damit fällt ein langer, Hunderte von Kilometer langer Transport mit Hochspannungsleitungen weg. Das alles zu einem angemessenen und konkurrenzfähigen Preis. So schnell werden wir die Atomkraftwerke nicht los. Warum auch?

Von den Gegnern wir die Verwendung von radioaktivem Material ins Feld geführt.
Das Endlager von immer noch strahlendes Material ist ein zweites Argument. Alles sehr gefährlich sagen sie.

Täglich wird flüssiges Brom in Zyststernenlastwagen durch den Gotthardtunnel transportiert. Nicht auszudenken, was für eine Katastrophe entstünde, wenn ein solches Vehikel in einem Verkehrsunfall mitten im Tunnel leckgeschlagen würde. Sämtliche Menschen, die sich zu der Zeit im Berg befinden würden, fänden den Vergiftungstod. Nur, davon weiss kein Mensch. Von der radioaktiven Technologie wissen auch die wenigsten Zuverlässiges. Nur die Tatsache Strahlung ist unheimlich. Diese Unheimlichkeit wird in der Politik und den Medien breitgewalzt. Panikmache. Wir sind Opfer der Medien geworden. Die Politiker sitzen dem auf. Dabei sind die Betriebe sicher. Man darf das Kind nicht mit dem Bade ausschütten. Wir brauchen Strom und dieser wird zu 40 % mit Atommeiler produziert.

Die Idee, langfristig auf erneuerbare Energieträger zu setzen, ist lobenswert und wahrscheinlich auch richtig. Vielleicht wäre der Begriff langfristig mit sehr langfristig zu ersetzen. Es braucht Zeit, viel Zeit. Es geht lange, bis der gesamte Weltjahreskonsum an Strom von fünfzig Terawattstunden (=50 teraWh) durch Wind- und Sonnenkraft, Biogas und durch Sparen, ersetzt sind. 50 teraWh entspricht der Leistung von 25‘000 Wasserkraftwerke in der Grösse der Grande Dixence.

Also, so gefährlich und so giftig, wie eine engagierte Gegnerschaft von Atomstrom gerne möchte, ist er gar nicht. Die alternativen Wind, Sonne und Bio können den Bedarf über Jahrzehnte noch nicht decken. Darüber hinaus sind sie technisch kaum aus dem Labor, aus dem Prototypstadium heraus.

Es ist wahrscheinlich, dass die Ingenieurkunst in den nächsten Jahrzehnten weitere Fortschritte machen wird. Der Gedanke, den erneuerbaren Energieträgern den Vortritt zu lassen, wird an Bedeutung gewinnen. Allerdings wird es noch dauern, bis diese den Konsum decken können. Ich finde, die AKW’s stehen nicht zu oberst auf der Liste jener Produktionsanlagen, die vom Netz genommen werden sollten.
Die übelsten Dreckschleudern sind, nicht zu vergessen, die Kohle- und Ölkraftwerke. Diese sollten als erste, noch vor den AKW’s, ersetzt werden.
Vielleicht wird die Kernverschmelzung am Schluss alles überholen und die Scheinprobleme der heutigen Energiepolitik aus der Welt schaffen.

Gemach, gemach. Es braucht noch viel Zeit. Schliesslich sind von der Spanisch Brötlibahn bis zum TGV auch mehr als hundertzwanzig Jahre vergangen!

 

Views: 82

Profit [Version française]

 

De nos jours, le chef en tant qu’entrepreneur est exposé aux feux de la rampe et observé d’un œil critique. L’état professionnel des «patrons» est tombé en discrédit. Et ceci seulement à cause d’une poignée de mauvais garnements à la tête de grandes entreprises, qui ont profité de leur position pour s’approprier le plus possible d’avantages personnels. Souvent par des moyens très douteux. On les considère comme des arnaqueurs.

La grande majorité des responsables à la tête des entreprises est loyale et à la hauteur de sa tâche. La question doit toutefois être permise: «Quel est le profil d’un bon cadre supérieur? Quelles doivent êtres ses caractéristiques? Que doit-il savoir faire?».

La liste des exigences est longue:

Connaissances professionnelles évidemment, mais aussi la capacité de prendre des décisions, s’acquitter de ses tâches rapidement, être courageux et réussir, communiquer facilement, connaître les humains, représenter un modèle, savoir motiver, organiser, prodiguer des approbations, résister à la pression, vendre des idées, agir efficacement, fixer des objectifs et les joindre, encaisser des déceptions, supporter les charges, solutionner des conflits, résister à la concurrence etc. etc. La liste peut être prolongée à volonté.

Le chef est donc un Superman qui possède toutes ces qualités? Balivernes! Aucun humain n’est parfait. Le chef idéal n’existe pas. Lui aussi fait des erreurs. Evidemment, il doit connaître son métier de meneur. Ses faiblesses et imperfections sont toutefois acceptées par le personnel tant que deux conditions sont remplies:

Premièrement, le chef doit être fidèle à sa parole. Deuxièmement, le chef doit imposer ce qu’il juge bon sans compromis. Honnêteté et confiance sont les piliers sur lesquels repose l’autorité bien comprise.

En plus, il doit se préoccuper du profit. Voilà un mot d’un contenu mauvais, méchant, carrément une injure. Pourtant, c’est la fierté de toute entreprise de finir l’année avec un bénéfice notable.

Profit et bénéfice ne seraient-ils pas la même chose? On parle toujours du bénéfice des entreprises. Il sert au public à mesurer la réussite d’une société. «Ne travaille jamais dans une société qui ne réalise pas de bénéfice!» m’a recommandé un ami dans le temps. C’est exact! Produire du bénéfice est important mais il ne représente pas le but réel de la gestion des entreprises. L’activité des entreprises ne vise pas en premier le bénéfice. Elle cherche d’abord l’avantage concurrentiel.

L’entreprise doit pouvoir exister en face de la concurrence, être meilleure que celle-ci. Il faut réussir à créer des avantages concurrentiels avec ses produits ou services.

Avoir des produits d’une qualité un peu meilleure. Des procédés de fabrication un peu meilleurs. Le marketing, la logistique, le financement, la vente, le service-après-vente un peu meilleurs que ceux de la concurrence.

La somme de tous ces petits avantages crée un avantage concurrentiel substantiel. Ainsi l’entreprise a du succès et produit du bénéfice. Le bénéfice est donc la prime, la conséquence d’une bonne gestion. La prime du travail bien fait. Sans avantages concurrentiels, pas de bénéfice. Sans bénéfice, pas de pérennité de la société.

Faire du profit par contre est considéré comme un gain d’argent par spéculation, justement en «profitant». Gagner de l’argent sans contribuer à la croissance de l’économie.

Il est certain que le chef d’une entreprise d’une activité réelle doit faire preuve de bien plus d’engagement, de courage, d’endurance, de ténacité et de patience que le spéculateur. Les chefs d’entreprise ne sont pas de spéculateurs ni des arnaqueurs. Il est donc compréhensible qu’aussi bien l’employé efficace que le fabricant diligent doivent se sentir dupés par les spéculateurs à la bourse. Entretemps les affaires à la bourse se sont calmées et le directeur d’entreprise qui va droit au but, le chef professionnel avec ses stratégies à long terme sont à nouveau appréciés.

Il est donc généralement admis que le terme profit est appliqué au ramassage cupide d’argent, sans création de valeurs nouvelles. Le terme bénéfice par contre représente la prime d’un travail dur et bien fait, d’une réalisation créative. Voilà la tâche essentielle du chef efficace.

Abschliessende Bemerkung und Entschuldigung.

Dieser Text wurde, wie alle französische Übersetzungen von Hans Rhyn in St. Siméone, Frankreich übersetzt. Leider war ich zur Zeit des Eintreffens des Textes krank. Er ist liegen geblieben. Mit Verspätung soll er jetzt nachgereicht werden. Ich bitte um Entschuldigung.

Views: 96

Christophe Colomb

 

Les voyages en mer font partie de mes occupations de vacances préférées. Ma descendance à 50% hollandaise a sans doute laissé ses traces. Chaque fois que je suis entouré uniquement de la mer, l’horizon et le ciel, mes pensées s’envolent vers Colomb.

Qui était Christophe Colomb? En quoi consistait l’exploit qui lui procurait une renommée mondiale? Ce navigateur italien au service de la Castille a découvert l’Amérique en 1492. Cette performance historique est souvent comparée à la navigation astronautique, le projet Apollo et son alunissage. Est-ce-que cette comparaison est-elle admissible? Il est certain qu’il y a des parallèles.

 

Les deux projets furent portés par des promoteurs puissants. Aux USA c’était le président Kennedy, en Espagne la reine catholique Isabella I de Castille et le roi Ferdinand II d’Aragon. Les deux projets furent financés en grande partie par le trésor public. Les deux projets ont été précédés d’une planification importante. Le know-how technique jouait un rôle essentiel. Pour Colomb c’était la construction navale, les cartes marines, la boussole (le sextant et le chronomètre naval n’existaient pas encore). Le projet Apollo de son côté a donné une impulsion d’innovations énorme à la construction mécanique et l’informatique. Les deux projets étaient accompagnés d’entraves pendant la phase de réalisation. Il ne faut pas sous-estimer non plus la compétition entre des états. La Russie et les USA au dernier siècle, l’Espagne et le Portugal au 15. siècle. Chacun essayait de damer le pion à l’autre. Enfin les deux projets comportaient une grande valeur de prestige.

 

Mais il y avait aussi des différences notables. Pour Apollo la destination était claire: la lune. Le trajet était défini par la mécanique du ciel. Le but de Christophe Colomb était tout aussi clair: il voulait trouver une nouvelle voie plus courte vers les marchandises précieuses comme la soie et les épices des Indes et l’imperium de Chine. Le trajet était complètement inconnu. C’était un voyage vers l’incertain. Pour Apollo, le voyage proprement dit jusqu’à l’alunage durait 5 jours avec trois astronautes. Lors de son premier voyage Colomb avait besoin de trois navires, environ 90 personnes d’équipage et il durait presque 70 jours. Une grande partie de l’équipage et même quelques officiers ne croyaient pas à la forme sphérique de la terre. Ils voyaient notre planète comme un disque sur lequel leur expédition naviguait vers le bord et disparaitrait dans le néant.

 

C’est là qu’à mon avis se situe la vraie performance de Christophe Colomb. Il ne suffisait pas d’avoir une vision, un grand courage et une volonté d’endurance intransigeante. Le vrai problème à maîtriser, était de mener les hommes!

 

Le 3 août 1492 Christophe Colomb prit la mer sur son vaisseau amiral, Santa Maria, accompagné des deux caravelles Nina et Pinta. Après seulement 6 jours la traversée devait être interrompue. Une cassure du gouvernail de la Pinta et la rectification de la voile principale de la Nina, qui était auparavant le plus lent des 3 navires, provoquait un séjour forcé de un mois sur l’île des canaries La Gomera. Colomb soupçonna un sabotage sur la Pinta. L’équipage et les officiers craignirent de ne plus jamais revoir l’Espagne et voulurent forcer l’abandon du voyage. Mais Colomb ne démordait pas de sa décision. Il voulait aller aux Indes. Il imposa sa décision: les pannes furent éliminées. Après presque un mois, le 6 septembre, le convoi quitta le port de La Gomera et fit voile. La traversée proprement dite pouvait commencer.

 

Le 13 septembre semble avoir été un jour particulièrement critique, quand l’aiguille de la boussole s’éloignait de plus en plus du nord. La science dans ces temps-là ne connaissait pas encore le magnétisme des deux pôles terrestres et la déclinaison. L’équipage voyait donc dans la déviation de l’aiguille la preuve qu’on pénétrait dans une zone dans laquelle les lois de la nature connues n’étaient plus valables. Que même la boussole ne permette plus de s’orienter inquiétait l’équipage au plus haut point. Quelques jours plus tard le vent se mit à tourner. Le désir des compagnons de Colomb de retourner vers la patrie devenait de plus en plus fort. De plus, le commandant de la Pinta croyait voir des terres, ce qui se révélait être une autre erreur; il ne s’agissait que d’un banc de nuages bas. L’équipage était de plus en plus bouleversé. Le 7 octobre Colomb procédait à un changement de cap prévu, vers le sud-ouest. Cette opération s’avérait être une décision heureuse. La journée du 10 octobre était très critique, une mutinerie menaçait que Colomb ne pouvait éviter qu’à grand-peine. Plus d’un mois s’était écoulé depuis le départ des canaries et aucun des hommes n’avait jamais vécu un voyage en mer aussi long sans aucune vision de terre. Christophe Colomb réussit à remonter le moral des marins en leur rappelant les avantages qui les attendaient à terre. En outre les plaintes étaient inutiles puisqu’il avait été décidé une fois pour toutes de joindre les Indes par un itinéraire plus court. Colomb réunit les compagnons décideurs pour obtenir un dernier délai de trois jours, ce qu’il réussit.

 

Le 11 octobre se levait une mer forte lorsque des branches fleuries et un bâton travaillé longeaient les navires. En plus, les équipages voyaient déjà des roseaux. Les envies de faire demi-tour firent place à l’impatience plein d’espoir et la joie de trouver de la terre ferme. Christophe Colomb tint un discours et demanda à ses équipages de prendre les veilles de nuit au sérieux. Il promit une prime à celui qui verra la terre ferme en premier. A deux heures du matin le 12 octobre 1492 un matelot vit de la terre devant la proue de la Pinta. Un coup de canon fut tiré pour réveiller tous les marins et les prévenir de la bonne nouvelle. La terre découverte faisait partie du groupe des Bahamas. C’était peut-être l’île nommée actuellement San Salvador.

 

Christoph Colomb croyait avoir rejoint les Indes. Aujourd’hui nous savons qu’il se trouvait en face de l’Amérique. Ce qui est toujours à retenir: il avait réussi un voyage vers l’incertain. Ceci malgré le sabotage sur la Pinta, malgré un voyage très long sans contact avec des terres, malgré des officiers sceptiques, malgré une mauvaise ambiance auprès des équipages. Il arrivait même à éviter une mutinerie qui se préparait. Rien ne l’a empêché de réaliser son idée. Vraiment, pour réussir un voyage en mer vers l’incertain il faut un meneur d’hommes! Probablement il y avait aussi des difficultés pendant le court voyage de la capsule Apollo. Des problèmes de commandement sans doute pas.

 

Vus sous cet angle, les deux projets Colomb et Apollo furent des évènements décisifs de l’humanité. Suffisamment intéressants pour les faire entrer ensemble dans l’histoire.

 

Après son retour d’Amérique, Christophe Colomb se voit reprocher pendant un repas chez le cardinal Mendoza en 1493 que la découverte du «Nouveau monde» fut facile et n’importe qui d’autre aurait pu la faire. Colomb demande alors aux convives de poser un oeuf cuit sur une de ses pointes. Beaucoup d’essais sont entrepris mais personne n’y arrive. Finalement on convient qu’il s’agit d’un problème sans solution et Colomb est invité à essayer lui-même. Il frappe alors une des pointes de l’œuf sur la table, elle s’aplatit légèrement et l’œuf tient debout. Devant les protestations de l’assemblée disant qu’eux aussi auraient pu le faire, Colomb répond «La différence, Messieurs, c’est que vous auriez pu le faire, mais moi je l’ai fait!»

 

Cette anecdote résume ce qui m’impressionne tant dans la performance de l’explorateur: un homme d’action qui sait mener des hommes jusqu’au but.

Übersetzung:
Dieser Text wurde von vorhergehenden Beitrag „Kolumbus“ gestaltet und übersetzt von meinem Freund Hans Rhyn, St. Siméon, Frankreich.

Views: 170

Kolumbus

 

Seereisen gehören zu meinen liebsten Ferienbeschäftigungen. Meine 50%ige holländische Abstammung hat hier Spuren hinterlassen. Immer wenn rundherum nur das Meer, der Horizont und der Himmel sichtbar sind, schweifen meine Gedanken zu Kolumbus.

Wer war Christoph Kolumbus? Worin bestand seine Leistung, die ihm Weltruhm verschaffte? Der italienische Seefahrer in kastilischen Diensten, entdeckte im Jahr 1492 Amerika. Oft wird diese historische Tat mit dem Apolloprojekt, mit der Mondlandung der Raumfahrt, verglichen. Ist dieser Vergleich angebracht? Gewiss gab es Parallelen.

Beide Projekte wurden von bedeutenden Machtpromotoren gefördert. In den USA war es Präsident Kennedy, in Spanien die Katholische Königen Isabella I. von Kastilien und Ferdinand II. von Aragon. Beide Projekte wurden zum grossen Teil von der Staatskasse finanziert. Beide Projekte ging eine grosse Planung voraus. Viel technisches Know-how war ein wichtiges Kriterium. Bei Kolumbus war es die Schiffsbautechnologie, brauchbare Seekarten, der Kompass (Sextant und Schiffschronometer waren noch nicht entwickelt). Das Apolloprojekt gab dem Maschinenbau und der Computertechnik einen enormen Innovationsschub. Beide Projekte waren in der Realisierungsphase von grossen Behinderungen begleitet. Nicht zu unterschätzen war auch noch der Wettlauf der Staaten. Russland und die USA im letzten Jahrhundert, Spanien und Portugal im 15. Jahrhundert. Jeder versuchte dem andern den Rang abzulaufen. Beiden Projekte wohnten ein hoher Prestigestatus inne.

 

Es gab aber auch umfangreiche Unterschiede. Bei Apollo war das Reiseziel klar: der Mond. Der Weg dorthin war durch die Kenntnisse der Himmelsmechanik gegeben. Das Ziel von Kolumbus war ebenso klar: Er wollte einen neuen kurzen Weg zu den wertvollen Gütern wie Seide und Gewürzen, in Indien und dem Kaiserreich China finden. Dieser Weg war völlig unbekannt. Es war eine Reise ins Ungewisse. Die eigentliche Reise zur Mondlandung dauerte 5 Tage mit drei Astronauten. Kolumbus benötigte für seine erste Reise drei Schiffe, etwa 90 Personen Belegschaft und es dauerte knapp 70 Tage. Viele Besatzungsmitglieder und sogar ein paar Offiziere glaubten nicht an die Kugelgestalt der Erde. Sie empfanden unseren Planeten als eine Scheibe auf der die Expedition unterwegs war über den Rand hinaus zu fahren und im Nichts zu verschwinden.

Hier setzt für mich die echte wahrhaftige Leistung von Kolumbus ein. Nicht nur brauchte es eine Vision, einen grossen Mut und ein unbeugsamer Durchhaltewille. Das wirkliche Problem, welches zu meistern war, ist die Menschenführung!

Kolumbus stach am 3. August 1492 mit seinem Flagschiff, der Santa Maria sowie den beiden Karavellen Nina und Pinta in See. Bereits 6 Tage später, am 9. August musste die Überfahrt unterbrochen werden. Ein Bruch des Steuerruders auf der Pinta und eine Verbesserung des Großsegels des zuvor langsamsten der drei Schiffe, der Nina, erzwang einen einmonatigen Aufenthalt auf der Kanareninsel La Gomera. Kolumbus vermutet Sabotage auf der Pinta. Die Mannschaft und die Offiziere hatten Angst nie mehr nach Spanien zurückzukommen und wollten den Abbruch der Fahrt erzwingen. Kolumbus liess sich nicht von seinem Entschluss abbringen. Er wollte nach Indien. Er setzte sich durch: Die Pannen wurden behoben. Beinahe einen Monat später, am 6. September verlies der Konvoi den Hafen von La Gomera und ging unter Segel. Die eigentliche Überfahrt konnte beginnen.

Der 13. September scheint besonders kritisch gewesen zu sein, als die Kompassnadel immer mehr von Norden abwich. Da der Wissenschaft zur damaligen Zeit der Magnetismus der beiden Erdpole und die Deklination nicht bekannt waren, hielt die Mannschaft das Abweichen der Nadel für einen Beleg, dass man in ein Gebiet vordringe, in dem die Grundgesetze der Natur nicht mehr gälten. Dass selbst der Kompass nicht mehr helfen konnte, sich genau zu orientieren, versetzte die Seeleute in Unruhe. Nach einigen Tagen drehte der Wind. Den Gefährten des Kolumbus wurde der Wunsch nach Rückkehr in die Heimat immer stärker. Des Weiteren glaubte der Kommandant der Pinta, Land zu sehen, dies war aber wiederum ein Irrtum; es war nur eine tief hängende Wolkenbank. Die Mannschaften wurden immer aufgewühlter. Christoph Kolumbus nahm am 7. Oktober eine vorgesehene Kursänderung nach Südwesten vor. Dies stellte sich als eine glückliche Entscheidung heraus. Ein sehr kritischer Tag, an dem die Meuterei der Besatzung kaum noch von Kolumbus zu verhindern war, war der 10. Oktober. Es war schon über ein Monat seit der Abfahrt von den Kanaren verstrichen und keiner der Anwesenden hatte je eine längere Seereise hinter sich gebracht, bei der ununterbrochen kein Land zu sehen war. Kolumbus munterte die Mannschaften auf und versuchte, die Seefahrer von den Vorteilen zu überzeugen, die sie auf dem Land erwarten würden. Außerdem seien Klagen nutzlos, weil es nun mal beschlossen war, nach Indien zu gelangen, um einen kürzeren Handelsweg zu finden. Kolumbus rief seine massgebenden Begleiter zusammen, um noch eine letzte Frist von drei Tagen herauszuholen, was ihm auch gelang.

Am 11. Oktober kam schwere See auf, als Blütenzweige und ein bearbeiteter Stab an den Schiffen vorbeischwemmte. Des Weiteren sahen die Mannschaften schon Schilfrohr. Das Verlangen umzukehren wich erwartungsvoller Spannung und Freude auf das Land. Kolumbus hielt eine Rede und befahl seinen Leuten, die Nachtwachen ernst zu nehmen. Er versprach demjenigen, der zuerst Land sehen würde, eine besondere Prämie. Um zwei Uhr am Morgen des 12. Oktobers 1492 sichtete ein Matrose vor dem Bug der Pinta Land. Eine Kanone wurde abgefeuert, um alle Seeleute aufzuwecken und ihnen die frohe Botschaft zu überbringen. Das gesichtete Land gehörte zur Gruppe der Bahamas. Möglicherweise war es die heutige Insel San Salvador.

Kolumbus glaubte Indien erreicht zu haben. Heute wissen wir, dass er vor Amerika lag. Was immer noch von Bedeutung ist: Er hatte eine Reise ins Ungewisse erfolgreich hinter sich gebracht. Dies trotz Sabotage auf der Pinta, trotz einer sehr langen Reise ohne Landkontakt, trotz zweifelnden Offiziere, trotz schlechte Stimmung bei der Mannschaft. Sogar eine aufkommende Meuterei konnte er abwenden. Nichts hat ihn davon abgehalten seine Idee zu realisieren. Wahrlich für eine erfolgreiche Seereise ins Ungewisse braucht es einen Menschenführer! Wahrscheinlich hat es während der kurzen Reise in der Apollokapsel auch Beschwernisse gegeben. Führungsprobleme hingegen wohl nicht.

So gesehen waren beide Projekte, Kolumbus und Apollo, Sternstunden der Menschheit. Interessant genug, um sie miteinander als einmalig in die Geschichte eingehen zu lassen.

Christoph Kolumbus wird nach seiner Rückkehr aus Amerika während eines Essens bei Kardinal Mendoza im Jahr 1493 vorgehalten, es sei ein Leichtes gewesen, die „Neue Welt“ zu entdecken, es hätte dies schließlich auch jeder andere vollführen können. Daraufhin verlangt Kolumbus von den anwesenden Personen, ein gekochtes Ei auf der Spitze aufzustellen. Es werden viele Versuche unternommen, aber niemand schafft es, diese Aufgabe zu erfüllen. Man ist schließlich davon überzeugt, dass es sich hierbei um eine unlösbare Aufgabe handelt, und Kolumbus wird darum gebeten, es selbst zu versuchen. Dieser schlägt sein Ei mit der Spitze auf den Tisch, sodass diese leicht eingedrückt wird und das Ei stehen bleibt. Als die Anwesenden protestieren, dass sie das auch gekonnt hätten, antwortete Kolumbus: „Der Unterschied ist, meine Herren, dass Sie es hätten, tun können, ich hingegen habe es getan!“

Diese Anekdote fasst das, was mich an der Leistung des Seefahrers so deutlich macht zusammen: Ein Mann der Tat, der Menschen auf ein Ziel hinführen kann.

 

Views: 101

Climat

Traduction
Hans Rhyn
St. Siméon / France

Climat

 

La chaleur qui a régné cet été m’a incité à réfléchir à l’échauffement climatique tant discuté. Dès le départ je me suis trouvé en face d’un imbroglio de termes, grandeurs de mesure et dimensions. Déjà l’expression d’échauffement climatique est mal employée. Il faut plutôt parler d’échauffement global et d’évolution climatique.

 

Loin d’être expert en la matière, j’ai portant l’impression que les raisonnements ne vont pas jusqu’au bout du sujet. C’est la confusion entre la température et la quantité de chaleur qui me pousse à cette observation.

 

Le thermomètre mesure un état. Il fait chaud. Il fait froid. Aujourd’hui il fait 17°C. Et puis apparaît régulièrement la notion de température moyenne. Or, ce n’est pas admissible. La température ne se prête pas au calcul d’une moyenne.

 

Voici la preuve:

 

Lorsqu’on ajoute un litre d’eau à 0°C à un litre d’eau à 100°C, il en résulte un mélange à 50°C. Apparemment, on dirait que le calcul d’une température moyenne fonctionne [zéro plus 100, divisé par deux est égal à 50°C]. Or, en ajoutant un litre d’eau froide à 0°C à trois litres d’eau chaude à 100°C, le mélange aura une température de 75°C [0 plus trois fois 100, divisé par quatre]. En se fondant sur les températures seules, sans tenir compte des masses de matière en jeu (et c’est ce que font les auteurs fréquemment), le calcul de la température du mélange [100 plus 0, divisé par deux] donne 50°C. Un résultat manifestement faux. On peut donc calculer des moyennes en se basant sur des quantités de chaleur d’une masse définie (en Joule). Contrairement à la température ou la pression, qui sont des grandeurs intensives.

On trouve de façon récurrente (récemment dans le Tagesanzeiger de Zürich) des commentaires comportant la notion de température moyenne. Cela réveille un soupçon de reportage peu scrupuleux. Il me semble que la problématique du climat représente un terrain particulièrement fertile pour de fausses nouvelles. Tout ce qui est écrit sur ce sujet doit être considéré avec méfiance.

 

Qu’est-il des autres valeurs de mesure impliquées dans le climat? Qu’est-ce qu’est un climat? Le climat est couramment défini comme le temps qu’il fait dans une région définie pendant 30 ans. Vu sous cet angle il est admissible de parler d’une température de climat de p.ex. l’Europe continentale. De même que d’un réchauffement moyen de la température d’un climat d’une région délimitée. On observe alors une région déterminée et une masse d’air constante. Dans ces conditions il est permis, de parler d’une température moyenne. Il vaut toutefois mieux de l’éviter parce qu’elle crée des doutes physiques. (Même s’il s’agit toujours de la même masse de la région). Voici deux exemples: à Bergen en Norvège il pleut presque tous les jours. Le climat continental comporte des étés chauds et des hivers froids. Là où je ressens des doutes c’est quand il est question de la température moyenne du climat mondial.

 

Devant les discussions actuelles sur le climat le profane se pose des questions. Sur l’évaluation globale des stratégies de recherche dans ce domaine il y a des appréciations très diversifiées. Je ne suis pas le seul à le ressentir. Les chercheurs eux-mêmes se bagarrent. Deux camps d’opinions se livrent bataille. Ils défendent leurs arguments farouchement. Ils sont incapables d’interpréter le passé – et dramatisent l’avenir. Dans la recherche scientifique cette lutte est souhaitable. Elle est convenable. Les vérités scientifiques doivent être gagnées de haute lutte. Les années passant – le nombre dépend de la complexité du problème – une opinion généralement admise se forme. La problématique du climat étant effectivement complexe, il faut sans doute attendre quelques décennies avant que les chercheurs se mettent d’accord.

 

En face de débats d’une importance mondiale, il est inévitable que les politiciens s’y intéressent. La politique vit de résultats rapides et de dénouements à court terme. Le temps qui s’écoule entre cause et effet doit être court. L’horizon de planification du politicien va d’une campagne électorale à l’autre. Il a besoin d’informations rapides sur les implications des lois de la nature. Particulièrement de celles concernant le débat autour de l’évolution du climat.

 

Dans ce cas précis, la science n’est pas un partenaire facile. Elle ne fournit pas de solutions simples, politiquement exploitables. Les recherches prennent beaucoup de temps avant d’aboutir.

 

Comment le citoyen peut-il arriver alors à une vision d’ensemble raisonnable? Sommes-nous correctement informés? Ce qui nous est accessible n’est pas scientifiquement confirmé et teinté politiquement. Teinté par la couleur politique. Nous ne pouvons pas espérer de recevoir des informations fiables à courte échéance. Prenons acte du fait que l’obtention de connaissances fiables sur l’évolution du climat prend du temps. Prenons donc ce temps et ne laissons-nous pas intimider par des informations douteuses.

 

Un aperçu des laps de temps, qui se concurrencent en partie, montre que nous devons patienter.

 

L’horizon de connaissance des recherches peut atteindre des décennies.

L’horizon de planification des politiciens est de 4 ans. Comme nous l’avons déjà mentionné, d’une campagne électorale à l’autre.

Celui du citoyen va d’un jour de paye à l’autre.

Aux journalistes ne suffit même pas une journée.

 

Le débat du climat est en pleine activité. Il n’y a pas encore de résultats concrets.

Des changements de climat ont toujours eu lieu sur la terre. Etant donné que ces baisses et hausses de température et par conséquent des quantités de chaleur se sont produites très lentement, la nature a toujours eu le temps de se préparer aux modifications à venir.

Prenons la nature pour modèle. Prenons notre temps jusqu’à ce que le brouillard se lève et la situation s’éclaircie. Nous ne pouvons pas influencer les évènements naturels. Ceux-ci s’établissent depuis des millions d’années. Et toujours un nouvel équilibre s’est installé. Il n’est pas possible de faire des pronostics valables en se fondant sur les observations pendant un espace-temps de 50 ans dans lequel nous vivons en actuellement. Nous saurons plus en temps voulu.

Views: 75

Klima

Nach dem Hitzesommer in Juli und August überkam es mir, ein wenig über die stark diskutierte Klimaerwärmung nachzudenken. Es begann damit, dass ich mich einem Durcheinander von Begriffen, Messgrössen und Dimensionen ausgesetzt sah. Schon der Ausdruck Klimaerwärmung ist falsch verwendet. Von globaler Erwärmung und Klimawandel muss gesprochen werden.

Weit davon entfernt ein Experte zu sein, hatte ich den Eindruck, die Kommentare zu diesem Thema seien nicht zu Ende gedacht. Denn Anstoss dazu gab die Verwechslung von Temperatur und Wärmemenge.

Mit dem Thermometer misst man einen Zustand. Es ist warm. Es ist kalt. Heute ist 17°C. Immer wieder ist aber von einer Durchschnittstemperatur die Rede. Das geht so nicht. Temperatur lässt sich nicht mitteln.

Hierzu der Beweis:

Giesst man ein Liter Wasser von 0 °C mit einem Liter Wasser von 100 °C zusammen, so hat das Gemisch darnach eine Temperatur von 50 °C. Sieht aus, wie wenn es doch eine Durchschnittstemperatur gäbe. [ Null plus 100 geteilt durch zwei gibt 50]. Tut man dasselbe mit drei Liter Heisswasser von 100 °C und einem Liter Kaltwasser von 0 °C, wird die Wärmemenge auch verändert. Das Gemisch zeigt dann eine Temperatur von 75 °C [ dreimal 100 plus einmal 0 geteilt durch vier ].Von Durchschnittstemperatur keine Rede. Was heisst, Wärmemengen kann man mitteln (die Wärmemenge einer Masse gemessen in Joule). Temperatur, oder auch der Druck, als intensive Messgrössen, nicht.
Immer wieder findet man in Berichte – das letzte Mal gestern im Tagesanzeiger - Kommentare in denen der Begriff Durchschnittstemperatur verwendet wird. Hier entsteht der Verdacht unsorgfältiger Berichterstattung. Mir scheint die Klimaproblematik ein besonders guter Nährboden für falsche News zu sein. Nicht alles, was zu diesem Thema geschrieben wird, ist als zuverlässig zu beurteilen.

Wie sieht das nun mit andern Messgrössen aus, die auf das Klima Bezug haben? Was ist ein Klima? Landläufig kann man das Klima als das Durchschnittswetter einer Region über 30 Jahre verstehen. So gesehen ist es erlaubt, über die Klimatemperatur von z.B. Kontinentaleuropa, zu sprechen. Ebenso auch von einer durchschnittlichen Erhöhung der Temperatur eines regional begrenzten Klimas. Betrachtet wird eine bekannte Region. Hier von einer Durchschnittstemperatur zu sprechen soll erlaubt sein, ist aber nicht zu empfehlen, da es zu physikalischen Unsicherheiten führt. (Auch wenn in diesem Fall immer die gleiche Masse der Region zugrunde liegt). Hier zwei Beispiele: In Bergen, Norwegen, regnet es fasst täglich. Für das Kontinentalklima sind heisse Sommer und kalte Winter typisch. Bedenken bekomme ich, wenn von der Erhöhung der Durchschnittstemperatur des Weltklimas gesprochen wird.

Hier stellen sich dem Laien Fragen zur laufenden Klimadiskussion. Über die Gesamtbewertung der forschungspolitischen Aspekte der Klimadebatte gibt es sehr unterschiedliche Einschätzungen. Nicht nur für mich. Auch in der Forschung fliegen die Fetzen. Zwei Lager von Forschungsmeinungen bekriegen sich. Sie liegen sich mit den Argumenten in den Haaren. Sie können die Vergangenheit nicht erklären – und dramatisieren die Zukunft. In der wissenschaftlichen Forschung ist das gut. Das gehört sich. Wissenschaftliche Wahrheiten müssen erkämpft werden. Mit den Jahren pflegt sich, je nach Komplexität des Problems, eine anerkannte Meinung herauszubilden. Da die Klimaproblematik wirklich komplex ist, geht es gewiss noch Jahrzehnte, bis die Forscher sich einig sein werden.

Es ist unvermeidlich, dass sich, bei solch weltumspannenden Debatten, die Politik einschaltet. Die Politik lebt von schnellen Resultaten und kurzfristigen Ergebnissen. Der Weg zwischen Ursache und Wirkung muss dort kurz sein. Der Planungshorizont des Politikers geht von Wahlkampf zu Wahlkampf. Sie brauchen rasch Informationen über die Implikationen der Naturgesetze. Besonders in der Auseinandersetzung um die Klimaveränderung.

Hier ist die Wissenschaft alles andere als ein einfacher Gesprächspartner. Sie liefert keine einfache, politisch einwandfrei brauchbaren Lösungen. In der Forschung geht es lange, bis Klarheit herrscht.

Wie soll hier der Bürger einen einigermassen vernünftigen Durchblick bekommen? Inwiefern werden wir richtig informiert? Was beim Bürger ankommt, ist wissenschaftlich noch nicht erhärtet und politisch verfärbt. Eingefärbt mit der politischen Couleur. Zuverlässige Informationen sind kurzfristig nicht zu erwarten. Nehmen wir zur Kenntnis, dass es für zuverlässigen Erkenntnisse zum Klimawandel Zeit braucht. Nehmen wir uns diese Zeit und lassen wir uns nicht durch unscharfe Berichterstattungen ins Bockshorn jagen.

Eine Übersicht über die Zeitspannen, die sich zum Teil konkurrenzieren, zeigen auf, dass wir uns gedulden müssen.

Der Erkenntnishorizont der Forschung kann Jahrzehnte umfassen.
Der Planungshorizont der Politiker vier Jahre. Schon gesagt; von Wahlkampf zu Wahlkampf.
Derjenige des Bürgers reicht von Zahltag zu Zahltag.
Für die Journalisten genügt nicht einmal ein Tag.

Die Klimadebatte ist voll im Gang. Noch liegen keine verbindlichen Ergebnisse vor.
Klimaänderung gab es auf der Erde schon immer. Da diese Erwärmungen und Absenkungen der Temperatur, und damit die Veränderung der Wärmemengen sehr langsam passierten, hatte die Natur immer genug Zeit, sich auf die bevorstehenden Veränderungen vorzubereiten.
Nehmen wir uns die Natur als Vorbild. Nehmen wir uns Zeit, bis der Nebel sich lichtet und Klarheit zu herrschen beginnt. Auf den Vorgängen der Natur haben wir keinen Einfluss. Seit Jahrmillionen sind sie gültig und wirksam. Immer hat sich wieder ein Gleichgewicht eingestellt. Es ist nicht möglich, aus einem so kurzen Beoachtungszeitraum von 50 Jahren, in dem wir gerade leben, verbindliche Prognosen abzuleiten. Zur gegebenen Zeit werden wir mehr wissen.

 

Views: 66

Tesselles de mosaïque

Aujourd’hui, jour anniversaire de mes 82 ans, je veux jeter un regard rétrospectif sur la mosaïque de ma vie et sur les carreaux qui m’ont particulièrement impressionné.
Le recueil suivant va évoquer les évènements, connaissances et expériences qui sont conservés dans ma mémoire.
Ce n’est pas un curriculum vitae. Ayant passé ma vie dans un grand nombre de villes et villages, j’ai donc choisi quelques-uns des lieux qui sont associés à des épisodes marquants, des souvenirs inoubliables.

1937 La Haye aux Pays Bas
Mes premiers souvenirs datent approximativement de ma quatrième année. J’ai vécu à La Haye une enfance particulièrement heureuse. Ma mère était une femme d’affaires née. Elle dirigeait un commerce de chapeaux pour dames. De ces temps-là, une femme qui gérait sa propre entreprise était l’exception. Elle employait cinq couturières qui créaient les coiffures dans son atelier. Une gouvernante s’occupait du ménage au quotidien. Deux tantes célibataires habitaient également dans la même maison. J’ai grandi dans ce ménage de bonnes femmes. Je trouvais toujours une de ces dames qui, de bonne humeur, voulait bien s’occuper de moi. Toutes m’aimaient bien. J’étais comme un coq en pâte.

1943 St. Andreasberg aux montagnes Harz en Allemagne
Pendant notre fuite depuis les Pays Bas vers la Suisse nous avons atterri chez la sœur de mon père, la tante Emma à St. Andreasberg. Un séjour forcé par l’obligation de mon père de se procurer le visa de l’autorisation de sortie d’Allemagne auprès du consulat suisse à Berlin. C’était en septembre 1943. Les alliés bombardaient la capitale quotidiennement. Le consulat suisse n’était plus qu’un trésor mobile. Papa revint bredouille. Mais il avait quand-même pris des places pour nous tous dans un wagon lit de Kassel à Bregenz.
Le 3 octobre 1943 nous nous rendions ponctuellement à la gare de Kassel. Alerte aérienne. Tous les trains quittèrent immédiatement la gare, en-dehors de tout horaire. Nous vîmes juste partir les feux arrière de notre wagon lit. Une nuit passée dans l’abri antiaérien. Bombardement permanent. Lorsque nous sortions de l’abri le lendemain matin, la gare fut complètement détruite. Réduit en cendres dans une nuit. Mais nous étions toujours en vie. Nous continuâmes notre voyage vers Bregenz. A St. Margareten nous passions illégalement la frontière suisse. L’accueil au buffet de la gare de St.Margareten fut bouleversant. Quelques appels téléphonés avec Berne et tout fut réglé. La Suisse aidait ses suisses de l’étranger efficacement et sans complications. Au Niederdorf, à Zürich, nous passions la première nuit en Suisse, à l’hôtel Hirschen. La première nuit dans la patrie. Le lendemain le train rapide, la „flèche rouge“ nous amena à Loèche via Berne et Brigue. Nous étions enfin arrivés à notre commune bourgeoise, le but de notre fuite précipitée.

1944 Loèche-ville
A cette époque je connaissais deux langues, le hollandais et le français. Deux mois plus tard il s’y ajoutaient le dialecte allemand valaisan et l’allemand standard. Deux semaines après notre arrivée, mon frère et moi allions à l’école. L’école primaire se composait de trois classes, logées dans une salle commune. J’étais affecté à la quatrième classe. Cet enseignement en classes multiples était un travail exigeant pour le maître d’école. Pour moi, par contre, un pur plaisir. J’appris l’allemand dans la troisième classe. En calcul je fus un des meilleurs de la cinquième classe. Ce genre d’enseignement fut une nouveauté pour moi. Une vraie découverte de grande efficacité. Après six mois j’étais admis dans le groupe. Je pouvais communiquer avec tout le monde. J’étais désormais un vrai valaisan, un vrai ressortissant de Loèche.Au printemps 1945 les allemands ont capitulé. La guerre était finie. Papa prit un hôtel en bail à Fribourg.

1946 Fribourg en Üchtland
Fribourg est considérée comme ville bilingue, pratiquant l’allemand et le français. Ce dernier langage est nettement prépondérant. Il y avait tout de même une école publique à langue allemande. J’y entrais en cinquième classe chez maître Kümin. Un magister de vieille souche. Toujours bien habillé, portant chapeau, manteau, complet foncé et cravate. Un monsieur pro-allemand. En salle de classe on ne parlait que l’allemand. Pas de dialecte et surtout pas de français. Son instrument d’enseignement principal fut la canne de bambou. Dont il faisait un usage régulier.

Dans la cour de récréation on ne parlait que français. La partie allemande de l’école ne représentait qu’une minorité. Elle n’occupait que deux salles de classe. Les cours de dessin et de gymnastique furent donnés par d’autres enseignants. En français, bien entendu. Ce ne fut un problème pour personne. Ni pour l’enseignant, ni pour nous-autres élèves et certainement pas pour nos parents. La pratique de plusieurs langues était courante et Suisse. Chacun comprenait tout le monde.
Une ambiance détendue régnait en matière de langues et communication.
C’est avec plaisir que je me souviens de la corporation d’étudiants du Tessin. La Lepontia avait un béret particulièrement attrayant. A une heure et demi du matin ils montaient, venant de leur table ronde, la rue de Lausanne à la queue leu leu en chantant à gorge déployée. Au beau milieu de la nuit. Personne ne se formalisait de ce tapage nocturne. Ce sont nos étudiants. Fribourg, la ville des étudiants.

1949 Lucerne
A nouveau une belle époque. Je suis au lycée. Je découvris le charme du sexe opposé et fus aussi Scharführer, commandant dans le mouvement de jeunesse Jungwacht, groupe Sta. Maria. Ce fut mon occupation principale. D’organiser des samedi après-midi dans les bois avec les jeunes garçons me procura beaucoup de plaisir. La rédaction du journal du groupe m’a obligé d’apprendre à me servir d’une machine à écrire.
Mais l’évènement de l’année fut le camp d’été. Une demi-douzaine de jeunes de dix-huit ans gérait pendant trois semaines la colonie de 50 garçons âgés de 10 à 15 ans. Toute la responsabilité du bien-être dans le camp reposait sur leurs épaules. Nous avons passé un temps merveilleux quelque part dans les montagnes. Le seul adulte était un vicaire de la paroisse.
Arrivés à la fin du séjour il fallait se dire adieu. Nous emportions un peu de nostalgie et beaucoup de bons souvenirs dont les participants parlent avec enthousiasme encore aujourd’hui.
J’ai beaucoup profité de cette période de passage à l’âge adulte à Lucerne. C’est à cette époque qu’est née l’amitié entre quatre hommes. Elle existe encore aujourd’hui, 60 ans plus tard: une amitié authentique.

1953 Bâle
Pour la première fois dans ma vie je gagne mon propre argent comme laborantin aux laboratoires de la société Hoffmann-La Roche AG. Plongé dans un monde nouveau. Le monde des ouvriers, contremaitres, maîtres, des chimistes et directeurs.
Au prix d’un franc, un syndicaliste m’a vendu un ruban, emblème de la „Fête du travail“. Muté d’étudiant en ouvrier, je passais beaucoup de temps  dans les bistros du Kleinbasel après le travail. J’ai profité pleinement de la liberté dans cet environnement tout nouveau. Une liberté nouvelle, mon propre argent, mon propre métier, une autonomie absolue dans l’organisation de mes loisirs. Dans l’immédiat, je profitais de cette vie. Mais à long terme ça ne pouvait durer. J’avais appris chez Roche: si tu veux réussir ici, il faut porter une blouse blanche et se faire appeler „docteur“.

1955 Emmen
J’ai décidé de devenir chimiste. Pour gagner l’argent nécessaire je faisais du service militaire. Roche fut un employeur généreux. Tous les cadres supérieurs avaient le grade d’officier, pratiquement sans exception. Presque une condition incontournable pour faire carrière dans la société. Pendant toute la durée de mon service militaire je restais employé et recevais la moitié de mon salaire normal. Soit: école de recrues – école de sous-officiers – caporal – paiement de galons. En septembre 1955 je fus de retour au laboratoire chez Dr. Paul Müller. En octobre j’ai démissionné. Le chef du personnel me remit un montant de 4482 francs. Ce fut la base financière de mes études universitaires.

1956 Zurich
Inscrit à la division IV de la ETHZ je m’attaquais aux études d’ingénieur chimiste. En alternance j’absolvais du service militaire. Le grade de lieutenant atteint, j’avais passé en même temps et avec succès les examens intermédiaires des premier et deuxième cycle des études.

Les études avançaient bien. Si on était empêché d’assister à un cours, un camarade copiait le texte en glissant du papier carbone dans son classeur. Ecrivant avec un bon stylo à bille, il produisait une copie tout à fait lisible. Il n’était pas question de photocopier. En 1957, ce fut un procédé photographique qui dura environ 20 minutes par page A4.
Je dépendais donc étroitement des camarades copiants. Pendant le cinquième et sixième semestre je ne pratiquais les études qu’accessoirement. Mon activité principale était celle de rédacteur du journal des étudiants „Zürcher- St.Gallerstudent“.
Très important; en plus je fus le président du bal annuel du Poly. De ce temps, ce fut l’évènement social le plus important de la ville qui réunit environ 6000 participants. Il est évident qu’une telle organisation ne me laissait que peu de temps pour les études: 10 groupes de musique, 8 restaurants, la décoration du bâtiment à la Rämistrasse, la recherche de sponsors, les conférences de presse et les contacts avec la police du feu. Pourtant mes études n’en ont pas souffert. J’ai obtenu le diplôme d’ingénieur en 8 semestres et le doctorat en autant de temps.

1966 de retour à Bâle
Je fus à nouveau employé chez Roche à Bâle où on m’appelait désormais „docteur“. Une belle famille s’était également constituée. Doris Schultheiss était ma femme depuis sept ans. Deux filles, Christine et Susanna, allaient à la maternelle et une troisième demoiselle était en route. A cette époque nous menions une vie authentiquement bourgeoise. J’avais le temps de m’occuper de ma famille et je profitais de cette vie normale. Avec Doris au théâtre. Avec les enfants au zoo. Un atelier de bricolage à la cave.
Tout fut en ordre, réglé, sans problèmes, bourgeois et tellement ennuyeux. Ensemble avec Doris nous décidions de démissionner du merveilleux emploi chez Roche et de chercher quelque chose de plus excitant.

1969 Glattbrugg
Me voilà directeur de la société Polymetron. Avec des responsabilités toutes nouvelles. Achats, stockage, fabrication, assurance qualité, vente et marketing. Polymetron fabriquait des appareils de mesure électrochimiques. J’avais toujours un pied dans la chimie mais l’autre dans la gestion d’entreprise, un domaine qui m’était complètement inconnu.
Une nouvelle époque de ma vie avait commencé.
Tout ce que j’avais appris à l’université ne m’était que peu d’utilité. Je n’avais aucune idée de budgets, comptes de gestion, planifications de marketing. Dans le quotidien des affaires on apprend vite. Pour la première fois de ma vie mes vrais talents s’épanouirent: organisation et maîtrise des ressources humaines.

1971 Gossau ZH
Une maison à nous. Doris l’avait déniché. Je m’occupais du financement. Notre apport se montait à 12’000 francs. La maison coutait 360’000. Sans le soutien de Walter Hess, président de la maison-mère Zellweger, nous n’aurions jamais pu accéder à un domicile propre à nous.
La vie de famille a changé. Entretemps nous avions quatre filles. Doris avait pris un poste de maîtresse à l’école primaire de Gossau. Moi-même j’étais devenu un homme d’affaires, sans cesse en déplacement. Nous avions besoin d’une aide-ménagère, d’une gouvernante. Nous l’avons trouvé en la personne de madame Kälin. Elle allait gérer notre ménage pendant plus de trente ans.

1978 Bad Ragaz
Chez Polymetron j’avais effectué mon apprentissage d’économiste. Ce qui me manquait encore, c’était le contact direct avec les banques et les syndicats. Je me suis mis à la recherche d’un poste de président de la direction d’une société et je l’ai trouvé auprès de l’entreprise Elesta à Ragaz. Désormais il n’était plus question de chimie. L’activité se limitait à la fabrication de commutateurs – arrêt/marche. Tout comme chez Polymetron, le bilan d’Elesta fut profondément dans les chiffres rouges. J’ai ramené les deux sociétés dans des eaux plus calmes. Elles réalisaient à nouveau des bénéfices. J’avais désormais la réputation de savoir assainir des entreprises en difficulté. Ayant attiré l’attention des chasseurs de tête de Zürich, Egon Zehnder, le numéro un dans ce secteur, m’a proposé un poste chez Sprecher + Schuh. Que j’ai accepté.

1982 Aarau
Encore une entreprise qui devait être restructurée. La même routine que celle appliquée chez Polymetron et Elesta.
Arrivé à ce point, il me semble opportun d’évoquer quelques réflexions générales concernant le rapport entre la formation et l’activité professionnelle. La vie m’a appris qu’au fond le choix de la matière des études ou de l’apprentissage n’est pas aussi important qu’on le croit. Ce qui importe, c’est qu’on s’y attelle résolument et les termine avec succès. Apporter la preuve de sa capacité de s’attaquer à un projet, le mener jusqu’à sa fin et réussir son achèvement. Ainsi j’ai pratiqué différents métiers dans ma vie. Laborantin – ingénieur en chimie -chimiste diplômé – gestionnaire – président de direction – économiste – président d’entreprises cotées en bourse.
Le principe est toujours le même: „La bonne gestion d’une entreprise est conditionnée par la maîtrise des ressources humaines“. Il est alors sans importance dans quelle branche, quel secteur activité,  la société gagne son argent. Trois semaines d’étude intensive du marché et de la concurrence suffisent pour diriger une entreprise nouvelle avec succès.

2015 de retour à Gossau ZH
Aujourd’hui, jour anniversaire de mes 82 ans, je suis un homme satisfait, heureux même. J’ai derrière moi une vie remplie, captivante et animée. Je me réjouis d’être encore capable d’acquérir de nouvelles expériences. Elles s’ajoutent à la chaîne des connaissances et évènements de ma vie et m’enseignent ceci: à l’avenir toute activité prend plus de temps. La capacité de concentration diminue. De même que la tonicité physique. Des petites particularités de santé se manifestent.
Cet anniversaire est un jalon de plus dans ma vie. Ce jour représente le début d’une nouvelle phase de vie. Je l’aborderai avec plus de calme et de prudence. Mais pas avec moins de curiosité et d’enthousiasme.

C’est parti pour de nouveaux horizons.

Views: 79

Mosaiksteinchen

 

 

Heute an meinem 82.Geburtstag möchte ich zurückschauen auf meinem Lebensbild und jene Mosaiksteinchen noch einmal betrachten, die mir besonders beeindruckt haben.
Es soll eine Collage von Erlebnissen, Erkenntnissen und Ereignissen werden, die mir persönlich besonders im Gedächtnis geblieben sind.
Es hat nichts mit biografischen Notizen zu tun. Mein Leben habe ich in vielen Städten und Dörfer verbracht. Ich habe einige davon ausgewählt. Orte in denen für mich eine bleibende Episode, ein bleibendes Erinnerungsstück haften geblieben ist.

 

1937 Den Haag

Meine ersten Erinnerungen gehen zurück bis ungefähr zu meinem vierten Geburtstag. Ich erlebte in Den Haag eine aussergewöhnlich schöne Jungendzeit. Meine Mutter war eine geborene Geschäftsfrau. Sie betrieb ein Geschäft für Damenhüte. Eine Frau, die damals eine eigene Firma betrieb, war die Ausnahme. Sie hatte fünf Näherinnen angestellt, die im Atelier Kreationen als Kopfputz für Frauen schufen. Eine Haushälterin besorgte den Alltag. Im gleichen Haus wohnten noch zwei ledige Tanten. In dieser Weiberwirtschaft wusch ich auf. Immer fand ich eine der Damen, die besonders guter Laune war und sich mit mir abgab. Alle hatten mich gerne. Ich war der Hahn im Korb.

 

1943 St. Andreasberg im Harzgebirge in Deutschland

Auf unsere Flucht von Holland in die Schweiz landeten wir bei der Schwester meines Vaters, bei Tante Emma in St. Andreasberg. Wir mussten dort Quartier beziehen, weil mein Vater in Berlin, beim Schweizerkonsulat, das Visum für die Ausreisebewilligung aus Deutschland erwirken musste. Das war im September 1943. Die Alliierten bombardierten täglich die Hauptstadt. Das Schweizerkonsulat bestand nur noch aus einem fahrbaren Tresor. Unverrichteter Dinge kam Papa zurück. Allerdings hatte er für uns allen einen Schlafwagen von Kassel nach Bregenz gebucht.

Am 3. Oktober 1943 standen wir pünktlich im Hauptbahnhof Kassel. Luftalarm. Alle Züge verliessen sofort, ausserhalb des Fahrplans, den Bahnhof. Wir sahen gerade noch die Schlusslichter unseres Schlafwagens. Die Nacht verbrachten wir im Luftschutzkeller. Dauerbombardement. Als wir am nächsten Morgen aus dem Keller kamen, war der Bahnhof völlig zerstört. In einer Nacht in Schutt und Asche gelegt. Wir aber lebten noch. Weiter ging es nach Bregenz. In St. Margreten sind wir schwarz über die Grenze in die Schweiz geflohen. Der Empfang im Bahnhofbuffet St. Margreten war überwältigend. Ein paar Telefongespräche mit Bern. Alles war geregelt. Die Schweiz half ihren Auslandschweizern unkompliziert und effizient. Im Niederdorf, in Zürich, schliefen wir die erste Nacht im Hotel Hirschen. Die erste Nacht in der Heimat. Tags darauf brachte uns der Rote Pfeil über Bern, Brig nach Leuk. Endlich waren wir in unsere Burgergemeinde angekommen, das Ziel unserer fluchtartigen Reise.

 

1944 Leuk-Stadt

Damals beherrschte ich zwei Sprachen, Holländisch und Französisch. Zwei Monate später Wallissertiitsch und ordentlich Hochdeutsch. Zwei Wochen nach der Ankunft gingen wir, mein Bruder und ich, zur Schule. Die Unterschule bestand aus drei Klassen in einem Schulzimmer. Ich wurde der vierten Klasse zugeteilt. Der Mehrklassenunterricht war für den Lehrer ein harter Job. Für mich das reinste Vergnügen. Deutsch lernte ich mit der dritten Klasse. Im Rechnen war ich besser als die meisten der fünften Klasse. Diese Unterrichtsform in Leuk war für mich neu. Ein echtes Erlebnis und sehr effizient. Nach einem halben Jahr gehörte ich dazu. Ich konnte mich mit jedermann verständigen. Jetzt war ich ein echter Walliser, ein echter Leuker.

Im Frühjahr 1945 kapitulierten die Deutschen. Der Krieg war vorbei. Papa pachtete ein Hotel in Fribourg.

 

1946 Fribourg im Üechtland

Fribourg gilt als zweisprachige Stadt, Deutsch und Französisch. Letztere Sprache hat das absolute Übergewicht. Immerhin gab es eine deutschsprachige Volksschule. Dort besuchte ich die fünfte Klasse bei Herrn Lehrer Kümin. Ein Magister von altem Schrott und Korn. Immer korrekt gekleidet mit Hut, Mantel, dunkler Anzug und Krawatte. Er war ein deutschfreundlicher Herr. Im Schulzimmer wurde nur Hochsprache gesprochen. Kein Dialekt und schon gar kein Französisch. Sein wichtigstes Erziehungsinstrument war der Bambusstock. Davon machte er redlich Gebrauch.
Auf dem Pausenplatz wurde nur Französisch gesprochen. Die deutschsprachige Schule war eine Minderheit im Schulhaus. Sie belegte gerade zwei Schulzimmer. Der Turn- und der Zeichenunterricht wurde von anderen Lehrern erteilt. In französischer Sprache versteht sich. Das war für niemanden ein Problem. Nicht für die Lehrer, nicht für uns Schülern und schon gar nicht für unsere Eltern. In der Schweiz waren mehrere Sprachen im Umlauf. Jeder sprach in seiner Muttersprache. Jeder verstand den andern.
Es herrschte ein lockerer Umgang mit der Kommunikation und den Sprachen.

Gerne erinnere ich mich an die Studentenverbindung aus dem Tessin. Die Lepontia hatte besonders schöne Mützen. Nachts um halb zwei marschierten sie in Einerkolonne, vom Stamm kommend, lauthals Studentenlieder singend, die Rue de Lausanne hinan. Mitten in der Nacht. Kein Mensch störte sich am Nachtlärm. Das sind unsere Studenten. Fribourg die Studentenstadt.

 

1949 Luzern

Wieder eine schöne Zeit. Ich besuche das Gymnasium. Ich entdeckte das andere Geschlecht und ich war Scharführer der Jungwachtschar Sta. Maria. Das war meine Hauptbeschäftigung. Am Samstagnachmittag Anlässe mit jungen Knaben im Wald organisieren machte viel Freude. Die Redaktion der Scharzeitung „Grüenspächt“ brachte mir das Schreibmaschinenschreiben bei.

Das Ereignis des Jahres aber, war das Sommerlager. Ein halbes Dutzend Achtzehnjährigen leiteten während drei Wochen ein Jugendlager mit 50 Knaben im Alter von 10 bis 15 Jahren. Die volle Verantwortung für das Wohlergehen des Lagers lastete auf den Schultern dieser Burschen. Irgendwo in den Bergen verbrachten wir eine wunderbare Zeit. Einziger Erwachsener war ein Vikar der Pfarrei.
Am letzten Lagertag galt es Abschied nehmen. Ein wenig Wehmut und viele schöne Erinnerungen, von denen die Ehemaligen heute noch schwärmen, nahmen wir mit nach Hause.
Das Erwachsenwerden in Luzern habe ich sehr genossen. Aus dieser Zeit entstand eine Freundschaft von vier Männern. Heute, 60 Jahre später, besteht sie immer noch: echte Freundschaft.

 

1953 Basel

Zum ersten Mal in meinem Leben verdiene ich mein eigenes Geld als Laborant in den Laboratorien der Firma F. Hoffmann – La Roche AG. Eingetaucht in eine neue Welt. Die Welt der Arbeiter, Vorarbeiter, Meister, der Chemiker und Direktoren.
Für einen Franken verkaufte mir ein Gewerkschaftler ein Bändeli zum „Tag der Arbeit“. Vom Studenten zu Arbeiter mutiert, verbrachte ich nach Feierabend viel Zeit in den Wirtschaften Kleinbasels. Diese Freiheit genoss ich, in diesem völlig neuen Biotop, in vollen Zügen. Die neue Freiheit, eigenes Geld, eigener Beruf, absolute Entscheidungsfreiheit bei der Freizeitgestaltung. Für den Moment genoss ich dieses Leben. Für immer war das nichts. Bei Roche hatte ich gelernt: Wenn Du hier etwas werden willst, musst Du eine weissen Labormantel tragen und mit „Herr Doktor“ angesprochen werden.

 

1955 Emmen

Ich beschloss, Chemiker zu werden. Das Geld dazu verdiente ich, indem ich Militärdienst leistete. Roche war eine großzügige Firma. Alle höhere Chefs waren ausnahmslos Offiziere. Fast eine Voraussetzung, um in der Firma Karriere zu machen. Während meines ganzen Militärdienstes blieb ich angestellt und verdiente die Hälfte meines normalen Lohnes. Also los: Rekrutenschule – Unteroffiziersschule – Korporal – Korporalabverdienen.
Im September 1955 war ich wieder im Labor bei Dr. Paul Müller. Im Oktober kündigte ich meine Stelle. Der Personalchef überreichte mir 4482 Franken. Das war der Grundstein für das Studium.

 

1956 Zürich

Eingeschrieben in der Abteilung IV der ETHZ nahm ich das Studium zum Chemieingenieur in Angriff. Zwischendurch leistete ich Militärdienst. Als ich Leutnant war, hatte ich auch das erste und zweite Vordiplom erfolgreich bestanden.
Das Studium lief gut. War man einmal nicht in der Vorlesung, so kopierte ein Kommilitone den Text, indem er ein Kohlepapier in sein Kollegheft legte. Mit einem guten Kugelschreiber wurde so ein guter Durchschlag erzeugt. Fotokopieren kam nicht infrage. Das war damals, 1957, ein fotografischer Prozess, welcher pro A4 Seite circa 20 Minuten in Anspruch nahm.
Ich war sehr auf die durchschreibende Kommilitonen angewiesen. Im fünften und sechsten Semester betrieb ich das Studium nur noch im Nebenamt. Im Hauptamt war ich Redaktor der Studentenzeitung „Zürcher- St. Gallerstudent“.
Ganz wichtig; darüber hinaus war ich Präsident des Polyballs. Der Polyball war damals der wichtigste gesellschaftliche Anlass in der Stadt. Rund 6000 Gäste wurden erwartet. Für jedermann war klar, dass das organisieren von 10 Musikbands, 8 Restaurants, das Dekorieren des gesamten Hauptgebäudes an der Rämistrasse, die Suche nach Sponsoren, das Abhalten von Pressekonferenzen und der Verkehr mit der Feuerpolizei, wenig Zeit fürs Studium übrig liess. Zeitlich hat mein Studium nicht gelitten. Für den Ingenieur brauchte ich 8 Semester, für das Doktorat gleichviel.

 

1966 wieder in Basel

Wieder arbeitete ich bei Roche in Basel und wurde dort mit „Herr Doktor“ angeredet. Eine stattliche Familie war auch schon beisammen. Doris Schultheiß war seit sieben Jahren meine Frau. Zwei Töchter, Christine und Susanna besuchten schon den Kindergarten und eine dritte Dame war unterwegs. Zu dieser Zeit pflegten wir eine echt bürgerliche Ehe. Ich hatte Zeit für Frau und Kind und genoss das gewöhnliche Leben. Mit Doris ins Theater. Mit den Kindern in den Zoo. Einen Bastelraum im Keller.
Alles so ordentlich, so geregelt, so problemlos, so bürgerlich, so langweilig. Doris und ich beschlossen die wunderbare Lebensstelle bei Roche zu kündigen und etwas Spannenderes zu suchen.

 

1969 Glattbrugg

Hier war ich der verantwortliche Leiter der Firma Polymetron. Ganz neue Aufgaben mussten erledigt werden. Einkauf, Lager, Fabrikation, Qualitätssicherung Verkauf und Marketing. Polymetron stellte elektrochemische Messgeräte her. Mit einem Fuß stand ich immer noch in der Chemie, mit dem andern, in das von mir noch völlig unbekannte Gebiet der Betriebswirtschaft.
Eine neue Epoche in meinem Leben hatte begonnen.
Von dem Vielen, was ich am Poly gelernt hatte, konnte ich recht wenig gebrauchen. Ich hatte keine Ahnung von Budgets, Betriebsrechnungen, einem Marketingplan. Im Geschäftsalltag lernt man schnell. Zum ersten Mal in meinem Leben kamen meine wirklichen Talente zum Tragen: Organisation und Menschenführung.

 

1971 Gossau im Zürcher Oberland

Ein eigenes Haus. Doris hatte es ausfindig gemacht. Ich besorgte die Finanzierung. Unser Eigenkapital betrug 12’000 Franken. Das Haus kostete 360’000. Ohne die Unterstützung von Walter Hess, dem Direktionspräsidenten der Muttergesellschaft Zellweger, wären wir nie zu einem Eigenheim gekommen.
Das Familienleben veränderte sich. Inzwischen hatten wir vier Töchter. Doris wurde Lehrerin an der Primarschule Gossau. Ich wurde den Geschäftsmann, der stets auf Achse war. Wir brauchten eine Haushalthilfe, eine Haushälterin. Wir fanden sie in Frau Kälin. Sie sollte während über dreißig Jahre unseren Haushalt schmeissen.

 

1978 Bad Ragaz

Bei Polymetron hatte ich meine Lehre als Betriebswirt absolviert. Was mir noch fehlte, war der direkte Verkehr mit den Banken und mit den Gewerkschaften. Ich suchte einen Job als Direktionspräsidenten einer Firma und fand sie bei Elesta in Ragaz. Jetzt war gar nichts mehr von der Chemie gefragt. Nur noch Schalterbau – ein/aus. Genau so wie Polymetron, schrieb auch die Elesta blutrote Zahlen in der Bilanz. Beide Firmen hatte ich wieder in ruhigeren Gewässern geführt. Es wurde wieder Gewinn erwirtschaftet. Mir haftete der Ruf an, angeschlagene Firmen zu sanieren. Die Headhunter in Zürich wurden auf mich aufmerksam. Egon Zehnder, die Nummer eins auf diesem Gebiet, hatte ein Mandat von Sprecher + Schuh in der Schublade. Man kam auf mich zu. Ich sagte zu.

 

1982 Aarau

Auch diese Firma musste umstrukturiert werden. Dieselbe Routine wie bei Elesta und Polymetron.
An dieser Stelle ist es angebracht, Gedanken zur Ausbildung und Erwerbstätigkeit zu verlieren. In meinem Leben lernte ich, dass es im Grunde gar nicht so wichtig ist, was man lernt oder studiert. Wichtig ist, dass man eine Lehre, ein Studium anpackt und es erfolgreich abschliesst. Den Beweis erbringt, ein Projekt anzupacken und es bis zum Schluss durchzustehen und erfolgreich abschließen zu können. So hatte ich auch verschiedene Berufe in meinem Leben. Laborant – Chemieingenieur – promovierter Chemiker – Betriebswirt – Direktionspräsident – Volkswirt – Präsident von börsenkotierten Unternehmen.
Es kommt immer auf dasselbe hinaus: „Unternehmensführung ist Menschenführung.“ Dabei spielt es keine Rolle in welcher Branche, in welchem Wirtschaftszweig, das Unternehmen sein Geld verdient. Drei Wochen intensiven Studiums des Marktes und der Konkurrenz genügen, um ein neues Geschäft erfolgreich zu führen.

 

2015 wieder Gossau ZH

Heute an meinem 82. Geburtstag bin ich ein zufriedener, ja glücklicher Mensch. Ich kann auf ein reichhaltiges, bewegtes und spannendes Leben zurückblicken. Es freut mich, dass ich immer noch neue Erfahrungen machen kann. Sie reihen sich an die Kette der Erkenntnisse und Erlebnisse meines Lebens und lernen mir Folgendes: In Zukunft brauche ich für alles mehr Zeit. Die Konzentrationsfähigkeit nimmt ab. Ebenso die physikalische Spannkraft. Kleine gesundheitliche Eigentümlichkeiten stellen sich ein.
Dieser Geburtstag ist ein weiterer Meilenstein auf meinem Lebensweg. Heute ist der der Anfang eines neuen Lebensabschnitts. Ich werde ihn mit mehr Vorsicht und Bedachtsamkeit angehen. Aber nicht mit weniger Neugierde und weniger Schaffensfreude.

Auf geht’s zu neuen Ufern.

 

Views: 428

Profit

Der Chef steht heute als Unternehmer im Rampenlicht und wird mit grellen Scheinwerfern kritisch beleuchtet. Der Berufsstand der „Patrons“ ist in Verruf geraten. Dies nur, weil eine Handvoll Lausbuben an der Spitze grosser Unternehmen, ihre Stellung dazu benutzten, möglichst viel persönliche Vorteile zu erschleichen. Das erst noch mit sehr fragwürdigen Mitteln. Sie sind als Abzocker in die Literatur eingegangen.
Die grosse Mehrheit der Verantwortlichen an der Spitze der Firmen, ist ihrer Aufgabe gewachsen. Die Frage muss trotzdem erlaubt sein: „Wie sollte eine gute Führungskraft aussehen? Welche Eigenschaften muss sie haben? Was muss sie können?“

Die Aufstellung der Erfordernisse ist umfangreich:
Fachwissen natürlich, aber darüber hinaus Freude am Entscheiden, Aufgaben schnell erledigen, mutig und erfolgreich sein, gut kommunizieren können, Menschenkenntnis haben, ein Vorbild sein, motivieren, organisieren, Anerkennung spenden, Druck aushalten, Ideen verkaufen, effektiv handeln, Ziele setzen und sie auch erreichen, Enttäuschungen wegstecken, belastbar sein, Konflikte lösen, im Wettbewerb bestehen und so weiter und so fort. Die Liste lässt sich beliebig verlängern.

Der Chef, ein Supermann, der alle diesen Anforderungen genügt? Quatsch! Kein Mensch ist vollkommen. Die ideale Führungskraft gibt es nicht. Auch der Chef macht Fehlern. Natürlich muss er sich im Führungsberuf auskennen. Seine Schwächen und Unvollkommenheiten hingegen, nimmt die Belegschaft ohne Weiteres in Kauf, solange zwei Bedingungen erfüllt sind:

Der Chef muss, erstens zu seinem Wort stehen.Und zweitens muss der Chef kompromisslos durchsetzen, was er für richtig hält.Ehrlichkeit und Vertrauen sind die Pfeiler, auf denen das erstklassige Vorgesetzentum ruht.

Darüber hinaus sollte er für Profit besorgt sein.Profit, ein Wort mit bösem, mit schlechtem Inhalt, ein Unwort geradezu. Dabei ist es der Stolz eines jeden Betriebs, das Geschäftsjahr mit einem tüchtigen Gewinn abzuschliessen.
Ist etwa Profit und Gewinn nicht dasselbe?Es wird immer von Unternehmensgewinn gesprochen. Der Erfolg einer Firma wird daran von der Öffentlichkeit gemessen.
„Arbeite nie in einer Firma, die keinen Gewinn erzielt!“ Riet mir einmal ein Freund. Stimmt! Gewinn ist wichtig, aber nicht das eigentliche Ziel unternehmerischen Wirtschaftens. Bei den Tätigkeiten in der Privatwirtschaft geht es nicht primär um Gewinn. Es geht um den Wettbewerbsvorteil.

Das Werk muss im Umfeld der Konkurrenz bestehen können, besser sein als der Wettbewerb. Es muss gelingen mit seinen Produkten oder Dienstleistungen Wettbewerbsvorteile zu erarbeiten.
Ein bisschen besser in der Qualität des Produktes. Ein bisschen besser in der Herstellung. Ein bisschen besser als der Wettbewerb im Marketing, in der Logistik, in der Finanzierung, im Vertrieb, im Kundendienst.
Die Summe dieser kleinen Vorsprünge liefert dem Geschäft einen kräftigen Konkurrenzvorteil. Damit ist der Betrieb erfolgreich und er macht Gewinn.Gewinn ist infolgedessen der Bonus, die Folge für gutes Wirtschaften. Der Bonus für gute Arbeit. Ohne Wettbewerbsvorteile keinen Gewinn. Ohne Gewinn keinen Fortbestand der Firma.

Profit machen hingegen wird gleichgesetzt mit Geldverdienen durch Spekulation, mit profitieren eben. Geldverdienen, ohne einen Beitrag zum Wachstum der Wirtschaft zu erbringen.
Fest steht, dass der Firmenchef eines realen Wirkungskreises weit mehr Einsatz, Mut, Durchhaltevermögen, Zähigkeit und Geduld an den Tag legen muss als der Spekulant. Unternehmensführer sind keine Spekulanten und auch keine Abzocker. Es ist deshalb verständlich, dass sowohl der tüchtige Arbeitnehmer, als auch der emsige Fabrikant, sich von den Spekulanten an der Börse verschaukelt vorkommen müssen. Inzwischen ist es ruhig geworden um die Börsengeschäfte und der zielstrebige Firmenleiter, der professionelle Chef, ist mit seinen längerfristigen Strategien wieder gefragt.

So empfindet männiglich Profit als Geldraffen, ohne neue Werte zu schaffen. Gewinn erwirtschaften aber, als Bonus für gute, harte Arbeit und kreatives Gestalten.
Das ist die Kernaufgabe des effizienten Chefs.

Views: 71