Accélération

Mon ami Hans Rhyn à St. Siméon [France] a de nouveau fait une traduction de mon dernière article sur l’accélération. Un travail de toute première classe, un vrai d’œuvre d’art. Je lui suis très reconnaissant pour ce grand boulot . In a trouver le style exact pour exprimer ce que j’avais écrit en allemand. Merci beaucoup, Hans

Voici son texte :

Accélération

Depuis le temps de mes études à l’école polytechnique fédérale de Zürich je suis membre de la société du musée (Museumsgesellschaft). C’est là que je suis tombé sur une nouvelle édition du livre de Stefan Zweig « Les Très Riches Heures de l’humanité », ces douze miniatures d’évènements marquants qui ont fait époque depuis la découverte du nouveau monde. Il y décrit le rythme nouveau.

Pendant des milliers et peut-être centaines de milliers d’années que l’homme peuple la terre il n’y a pas eu d’autre critère de la vitesse de locomotion que le déplacement du cheval, la roue tournante, le bateau à voiles ou à rames. Aucune accélération perceptible du rythme du mouvement ne s’est produite. Les armées de Wallenstein ne progressaient guère plus vite que les légions de César. Les troupes de Napoléon n’avançaient pas plus rapidement que les hordes de Genghis Khan. Les corvettes de Nelson ne traversaient les mers à peine plus vite que les navires de pillage des Vikings ou les vaisseaux de commerce des Phéniciens. Goethe ne voyage pas plus confortablement ni plus rapidement au dix-huitième siècle que l’apôtre Paul au début du millénaire.

C’est seulement au dix-neuvième siècle que la vitesse de déplacement terrestre change fondamentalement. La révolution industrielle prend son élan. Dans ses premier et deuxième décennies les peuples et pays s’approchent davantage que pendant les millénaires précédents. Les chemins de fer et les bateaux à vapeur réduisent les journées de voyage en quarts d’heures et minutes. Ces moyens de transport multiplient les vitesses connues par cinq, dix ou vingt. L’homme était encore capable de vivre ces miracles techniques et de les saisir par ses sens.

Parfaitement inattendues mais énormes dans leurs conséquences apparaissent alors les performances de l’électricité, énergie qui bouscule toutes les lois connues jusque-là. De la tige d’ambre qui, hier encore, pouvait tout juste attirer quelques grains de sable, on passe à une énergie qui multiplie par des millions et des milliards la force musculaire de l’homme et sa vitesse. Portant des messages, mettant en mouvement des trains, éclairant rues et habitations, créant une nouvelle vie. Cette découverte a modifié la relation espace/temps de la façon la plus décisive depuis la création du monde. La perception de l’humain, ses sens, ont été complètement pris au dépourvu.

Cette première accélération dans la vie quotidienne a produit la révolution industrielle. Les conséquences de cette transformation fondamentale et durable des conditions de vie sont comparables à celles du passage du cueilleur-chasseur nomade à l’agriculteur sédentaire. Le progrès technique a provoqué une modification majeure de l’économie. Le symbole de l’apparition progressive d’une certaine prospérité est la machine à vapeur, la source de la transformation et la production d’énergie.

Une petite pause de réflexion.

Pas d’accélération pendant cent-mille ans. Un accroissement explosif de la vitesse les derniers 200 ans, la révolution industrielle. Dans les derniers deux décennies nous ressentons une autre augmentation de la vitesse. Cette nouvelle accélération est le précurseur de la révolution numérique. Ordinateur, navigation astronautique, Internet et robots se mettent en place. Une nouvelle société d’une complexité incalculable se crée à une allure vertigineuse. Aucun pays de la terre n’est prêt à affronter ce qui nous attend.

Quelle est la suite? Des métiers nouveaux se créent. Des places de travail indépendantes du lieu géographique sont courantes. Il y a de plus en plus de métiers de service. De moins en moins de travaux mécaniques sont exécutés par l’humain. De nouvelles formes de famille se développent. L’éducation scolaire est en révolution. La société se modifie visiblement. Tout devient plus turbulent, plus chaotique. Surtout, il y a plus de transparence. La question de ce qui relève de la sphère privée ou non est discutée en permanence. Des actions de plus en plus personnelles sont plus fréquemment effectuées en publique – et beaucoup de contemporains y prennent part avec enthousiasme. Des instantanés privés qui pâlissaient autrefois au grenier dans des boîtes à chaussures sont désormais exposés sur les plateformes photo d’internet aux yeux du monde par millions. Les amis sont présents en permanence par le portable dans notre poche. Etre seul avec soi-même n’est plus de mise. En janvier 2010 déjà, ce fait a été annoncé par Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook.

Une autre observation symbolise la transformation de notre société: la disparition progressive des cabines téléphoniques. La sphère privée se corrode. D’une part on exige un accès ouvert aux informations. D’autre part, les gens se soucient du contrôle de leurs données personnelles par des étrangers et craignent les Clouds et autres Dropbox.

Je me souviens d’un récit de la littérature de science fiction. Le sujet: tout le monde pouvait lire les pensées des autres. Il n’y a plus de secrets. La possibilité de garder des pensées pour soi-même a disparu. Le mensonge aussi n’est plus possible. La quintessence: à l’âge de vingt ans l’homme meurt et l’humanité disparaît. L’être humain ne peut pas vivre sans sa sphère d’intimité privée.

Sous cet aspect, la protection des données informatiques prend toute son importance. Dans ce 21. siècle la sphère privée est devenu publique. Si le Cloud met à disposition plus d’informations sur l’individu que ce dernier ne peut jamais obtenir, il s’agit d’un problème sérieux. Dans un monde où tout est numérisé qui peut l’être, la vie doit être apprise avec soin.

 

 

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Beschleunigung

Seit meiner Zeit als Student an der ETH bin ich Mitglied der Museumsgesellschaft. Kürzlich fand ich dort eine Neuauflage von Stefan Zweig. „Sternstunden der Menschheit“, jene zwölf Miniaturen von epochemachenden Ereignissen, welche seit der Entdeckung der Neuen Welt unser Leben tief geprägt haben. Er beschreibt darin den neuen Rhythmus.

Während all der Tausende und vielleicht Hunderttausende von Jahren, seit der Mensch die Erde beschreitet, hatte kein anderes Höchstmass irdischer Fortbewegung gegolten als der Lauf des Pferdes, das rollende Rad, das geruderte oder segelnde Schiff. Keine merkbare Beschleunigung hatte sich im Rhythmus der Bewegung gezeitigt.
Die Armeen Wallensteins kamen kaum rascher vorwärts als die Legionen Cäsars. Die Armeen Napoleons brachen nicht rapider vor als die Horden Dschingis Khans. Die Korvetten Nelsons durchquerten das Meer nur um weniges rascher als die Raubboote der Wikinger oder die Handelsschiffe der Phönizier. Goethe reist im achtzehnten Jahrhundert nicht wesentlich bequemer oder geschwinder als der Apostel Paulus zu Anfang des Jahrtausends.

Erst das neunzehnte Jahrhundert verändert fundamental Mass und Rhythmus der irdischen Geschwindigkeit. Die industrielle Revolution nimmt seinen Anlauf. In seinem ersten und zweiten Jahrzehnt rücken die Völker, die Länder rascher aneinander als vordem in Jahrtausenden. Durch die Eisenbahn, durch das Dampfschiff werden Tagesreisen in Viertelstunden und Minuten bewältigt. Diese Vehikel verfünffachen, verzehnfachen, verzwanzigfachten die bisher bekannten Geschwindigkeiten. Der Mensch konnte diese technische Wunder immer noch mit seinen Sinnen erfassen und erleben.

Völlig unvermutet aber in ihren Auswirkungen erscheinen dann die ersten Leistungen der Elektrizität, die alle bisherigen Gesetze umstösst. Der Bernsteinstab, der gestern gerade noch ein paar Sandkörnchen an sich zu ziehen vermochte, wurde potenziert zum Millionenfachen und Milliardenfachen menschlicher Muskelkraft und Geschwindigkeit. Botschaften bringend, Bahnen bewegend, Strassen und Häuser mit Licht erhellend, ein neues Leben schaffend. Erst durch diese Entdeckung hat die Relation von Raum und Zeit die entscheidende Umstellung seit Erschaffung der Welt erfahren. Die menschliche Wahrnehmung, seine Sinne, wird regelrecht überrumpelt.

Diese erste manifeste Beschleunigung des Alltags brachte die industrielle Revolution. Diese tief greifende und dauerhafte Umgestaltung der Lebensverhältnisse ist ähnlich als die Tragweite des Übergangs vom Nomadentum der Sammler und Jäger zur Sesshaftigkeit der Ackerbauer zu deuten.
Verbunden mit dem technischen Fortschritt entstand ein grosser Wirtschaftswandel. Das Symbol des sich entwickelnden Wohlstands ist die Dampfmaschine, die Quelle der Energieumwandlung und Energieerzeugung.

Ein kurzer Marschhalt zum Nachdenken.
Hunderttausend Jahre keine Beschleunigung. In den letzten 200 Jahren eine explosionsartige Steigerung der Geschwindigkeit, die industrielle Revolution. Und in den letzten zwei Jahrzehnten empfinden wir eine weitere Zunahme der Geschwindigkeit. Diese neue Beschleunigung ist der Vorbote der digitalen Revolution. Computer, Raumfahrt, Internet und Roboter greifen Platz. Mit einem enormen Tempo entsteht eine neue Gesellschaft von unübersehbarer Komplexität. Kein Land auf der Erde ist darauf vorbereitet, was da auf uns zukommt.

Wie geht das weiter? Neue Berufe entstehen. Ortsunabhängige Arbeitsplätze beherrschen den Alltag. Immer mehr Dienstleistungsberufe entstehen. Wesentlich weniger mechanische Arbeit wird durch den Menschen erledigt. Neue Formen der Familie entwickeln sich. Die schulische Bildung wird revolutioniert. Die Gesellschaft verändert sich sichtbar. Alles wird turbulenter, chaotischer. Vor allem wird alles transparenter. Die Frage, was noch privat ist und was nicht mehr, wird ständig neu verhandelt. Immer mehr und immer persönlichere Dinge werden öffentlich getan – und viele machen begeistert mit. Private Schnappschüsse, die früher in Schuhschachteln auf dem Estrich verblassten, werden auf Fotoplattformen im Netz millionenfach vor den Augen der Welt ausgebreitet. Seine Freunde hat man im Handy im Hosensack ständig mit dabei. Ganz für sich zu sein, ist ein Auslaufmodell. Das vermeldete bereits im Januar 2010 der Facebook-Gründer Mark Zuckerberg.

Wie sich unsere Gesellschaft verändert hat, lässt sinnbildhaft am langsamen Verschwinden der Telefonkabine ersehen. Die Privatsphäre korrodiert. Einerseits wird immer mehr offener Zugang zu Informationen gefordert. Anderseits sorgen sich die Menschen um die Kontrolle ihrer persönlichen Daten durch Fremde und fürchten sich vor Clouds und Dropbox.

Ich erinnere mich an eine Kurzgeschichte der Science-Fiction-Literatur. Das Thema: Alle Menschen konnten die Gedanken der andern lesen. Es gibt keine Geheimnisse mehr. Es gibt nicht mehr die Möglichkeit private Gedanken für sich zu behalten. Auch lügen ist nicht mehr möglich. Die Quintessenz: im Alter von 20 Jahren stirbt der Mensch, stirbt die gesamte Menschheit aus. Ohne Intimsphäre, ohne Privatsphäre kann der Mensch nicht bestehen.

Vor diesem Hintergrund gewinnt der Datenschutz an Bedeutung. Die Privatsphäre steht im 21. Jahrhundert zur Disposition. Wenn in der Cloud mehr Wissen über den Einzelnen verfügbar ist, als der Einzelne je über sich selbst erlangen kann, ist das ein ernstes Problem. Das Leben in einer Welt, in der alles digitalisiert wird, was digitalisiert werden kann, will gut gelernt werden.

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Mythes

 

L’an 2015 est l’année des jubilés. 700 ans depuis Morgarten, 500 ans depuis Marignano, 200 ans depuis le congrès de Vienne. Un gros paquet d’évènements historiques. Une discussion animée s’est déclenchée dans les médias. L’étude de l’histoire et les controverses consécutives sont venu à la mode. D’un côté les scientifiques se fondent sur les sources avérées. De l’autre les journalistes et les politiciens préfèrent les mythes. Ils reprochent aux chercheurs de démystifier les mythes, les actes de bravoure de l’histoire helvétique.
Guillaume Tell, Winkelried, le serment du Rütli, le monument du Lion à Lucerne, tout est mis en question ou alors glorifié. Pour nous autres citoyens la vérité historique est trop théorique. La réalité de l’histoire dans son ensemble nous est trop abstraite, pour ne pas dire inconnue. Nos connaissances d’histoire sont inscrites dans notre mémoire sous forme de mythes, ces contes bien aimés. La vérité scientifique est importante. Mais elle se prête mal à la création d’images vivantes. Même si Tell et Winkelried n’ont pas vécu concrètement, ils sont des jalons dans notre compréhension de l’histoire. Le public a besoin de mythes. Il faut les deux: les recherches précises et les légendes pour le peuple.
„Qu’est-ce-qui est juste, qu’est-ce qui est faux?“ est la mauvaise question. Même l’histoire biblique n’est ni juste ni fausse. L’histoire est fondé sur des contes. Ils racontent ce qui aurait pu se passer. C’est ainsi que l’histoire helvétique réunit la communauté suisse.
Regardons quelques jalons du chemin parcouru pour arriver à la Suisse de nos jours.
Nous avons réussi à ne participer à aucun conflit armé depuis la guerre du Sonderbund (1847). 168 ans de paix! Pendant ces 168 années nous avons évolué prudemment, pas après pas, d’un pays en voie de développement  vers un état-providence. Ceci dans un territoire sans ressources naturelles et sans matières premières. Aujourd’hui, notre prospérité n’est dépassée que par le Koweït, ce pays riche en pétrole.
Où se trouve une autre nation dont le peuple est vraiment le souverain? D’accord, nous avons travaillé pendant plus de 160 ans pour faire fonctionner cette pièce d’horlogerie compliquée qu’est la démocratie directe. Nous réussissons même à gouverner un ensemble disparate de 26 cantons aux religions, langues, passés historique différents et des cultures très spéciaux.
Pourquoi?
Tout comme les humains en général, les suisses ne sont pas parfaits, ils ont des défauts et sont querelleurs. Malgré cela la Suisse fonctionne. Elle est jalousée à l’échelle mondiale pour notre culture civique.
A nouveau: pourquoi la Suisse fonctionne-t-elle? Parce que les mythes, les victoires et défaites de nos héros, nous ont fourni une culture de mémoires qui est la base idéale de notre perception de l’état.
Evidemment nous avons besoin d’une science sérieuse de l’histoire. Mais sans les mythes ses résultats n’atteignent pas l’âme populaire. Les mythes servent comme moyen de transfert du savoir vers le peuple. Guillaume Tell n’a jamais existé. Mais la scène du tir à la pomme aurait pu se produire. En fait, elle décrit comment un pouvoir maléfique oblige un brave père de tirer sur son fils. Les mythes contiennent une vérité intérieure. En occurrence elle dit clairement „Nous sommes maintenus sous le joug, un pouvoir de ce genre doit être anéanti“. 

A côté de la science il faut des symboles aisément compréhensibles. Ils fournissent le ciment de la cohésion de notre Société.

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Mythen

 

Das Jahr 2015 ist das Jahr der Jubiläen. 700 Jahre seit Morgarten, 500 Jahre seit Marignano, 200 Jahre seit dem Wiener Kongress. Ein grosses Paket von historischen Ereignissen. In den Medien ist eine heftige Diskussion entbrannt. Vielerorts ist es Mode geworden, sich mit Geschichte zu befassen und über Geschichte zu streiten. Die Wissenschaft weist auf jene Wirklichkeit hin, die sie aus den Quellen beweisen kann. Journalisten und Politiker basieren lieber auf Mythen. Der Arbeit der Forscher wird einer Entmystifizierung der Mythen, derer Heldentaten der Schweizer Geschichte vorgeworfen.

Wilhelm Tell, Winkelried, der Rütlischwur, das Löwendenkmal, alles wird entweder infrage gestellt oder glorifiziert. Für uns Bürger ist die geschichtliche Wahrheit zu theoretisch. Das Wirkliche der Geschichte ist uns in seiner Ganzheit zu abstrakt, um nicht zu sagen unbekannt. Unser Geschichtswissen ist durch die Mythen, diese lieb gewordenen Erzählungen, in unserer Erinnerung verankert. Die wissenschaftliche Wahrheit ist wichtig. Sie eignet sich aber schlecht, uns ein plastisches Geschichtsbild zu vermitteln. Auch wenn Tell und Winkelried nicht konkret gelebt haben, sind es Meilensteine im Geschichtsverständnis des Volkes. Das Publikum braucht Mythen. Es braucht beides: genaue Forschung und Legenden für das Volk.

Die Frage „Was ist richtig, was ist falsch?“ ist die falsche Frage. Auch die biblische Geschichte ist weder richtig noch falsch. In der Geschichte geht es um die Geschichten. Sie erzählen, wie es hätte sein können. So wird die Schweizer Geschichte für die Gemeinschaft zusammengehalten.

Betrachten wir einmal ein paar Meilensteine, welche die Schweiz von heute ausmachen.

Es ist uns gelungen, seit dem Sonderbundskrieg (1847) in keinem kriegerischen Konflikt mehr beteiligt zu sein. 168 Jahre Friede! In diesen 168 Jahren haben wir uns vorsichtig, Schritt für Schritt von einem Entwicklungsland zu einem Wohlfahrtsstaat entwickelt. Und das in einem Land ohne Bodenschätze und ohne eigne Rohstoffe. Überboten werden wir nur noch durch das erdölreiche Kuwait.

Wo gibt es eine andere Nation, in dem das Volk wirklich der Souverän ist? Zugegeben, wir haben über 160 Jahren daran gefeilt, bis wir das komplizierte Uhrwerk der direkten Demokratie zum Laufen gebracht haben. Es gelingt uns sogar, einen Sack voll Flöhen von 26 Kantonen mit unterschiedlichen Religionen, Sprachen, geschichtliche Hintergründe und sehr spezielle Kulturen zu regieren.

Warum?

Wie alle Menschen sind auch die Schweizer unvollkommen, mit Fehler behaftet und streitsüchtig. Trotzdem funktioniert die Schweiz. Sie wird weltweit für ihre Regierungskultur beneidet.

Nochmals: Warum funktioniert die Schweiz? Weil uns die Mythen, die Siegen und Niederlagen unserer Helden, in der Vergangenheit eine Erinnerungskultur beschert haben, welche das ideale Fundament unseres Staatsverständnises darstellt.

Natürlich wir brauchen eine seriöse Geschichtswissenschaft. Ohne Mythen indes kommen ihre Ergebnisse beim Volk nicht an. Die Mythen sind das Marketinginstrument für den Wissenstransfer zu uns Laien zum Volk. Wilhelm Tell hat nie gelebt. Aber die Apfelschussszene hätte sich so zutragen können. Damit wird doch ausgesagt, wie eine böse Macht einen guten Mann zwingt, auf seinen Sohn zu schiessen. In den Mythen wohnt eine innere Wahrheit. Sie sagt ganz deutlich: „Wir sind unterjocht, solche Macht gehört vernichtet.“

Es braucht neben der Wissenschaft leicht verständliche Symbole. Sie liefern den Kitt, welche die Gemeinschaft zusammenhält.

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Elite

Elite [version française]

Ces derniers temps, l’élite est de plus en plus souvent attaquée. En entendant le mot élite on l’associe de nos jours spontanément à des profiteurs avides de pouvoir, à une arrogance anti-démocratique, à une égalité de chances contrecarrée.

La notion d’égalité des chances appelle un commentaire. Chaque être humain est un individu absolument unique. Aucun n’est exactement égal à un autre. Il n’y a pas deux qui ont exactement les mêmes capacités, talents et aptitudes. Exiger l’égalité est une erreur. D’une part elle ne produit pas de justice. D’autre part elle freine l’épanouissement de l’initiative personnelle. Nous devons nous engager pour la justice des chances. Créer les conditions qui permettent à tout être humain de réaliser au mieux ses capacités et son potentiel. C’est ainsi que se créent des élites.

L’élite est composée d’hommes et de femmes qui acceptent un rôle de meneur dans les relations publiques et même dans leurs loisirs, où ils établissent les règles de référence. Par conséquence il y a des modèles dans tous les métiers, toutes les activités. Nous devrions assumer le fait que nous avons besoin d’enseignants élitaires, de maîtres menuisiers élitaires, de pharmaciennes élitaires, c’est-à-dire de la sélection. Les meilleurs qui se consacrent aux autres pour faire le bien. C’est une minorité qui prend les rênes et contribue par son aide à l’amélioration de la situation.

L’être humain élitaire fait autorité dans son domaine. C’est un généraliste qui voit au-delà du présent. Il a envie de découvertes. Bref, c’est un modèle.

Qu’est-ce donc l’élite? C’est un groupe d’humains qui possèdent les caractéristiques susmentionnées et se consacrent de façon désintéressée au bien public. Il ne faut pas confondre élite et élite de pouvoir. Le pouvoir seul ne fait de personne un être meilleur. Une élite ne peut être définie que par des critères intellectuels et moraux. Elle exige de celui qui y appartient un caractère clair et net ainsi qu’une sensibilité pour les conséquences de ses agissements sur la société.

Vu sous cet angle, une question se pose «Pourquoi la notion d’élite est-elle tombée en discrédit ? Pourquoi a-t-elle un tel arrière-goût mauvais et insipide?»

Ceci ne peut provenir que d’une uniformisation mal comprise. D’une compréhension erronée de la démocratie.

Du temps où le mot n’était pas encore déprécié, élite représentait une sélection qu’on respectait. On aspirait à y appartenir.

Cette sélection est vraiment nécessaire. Une élite dans la salle de classe. Une élite à l’atelier, dans le commerce, les métiers, en menuiserie, à l’université, dans le conseil municipal, le conseil fédéral. Il faut des humains qui veulent faire bouger les choses.

Nous devons à ces modèles estime et reconnaissance. Ils sont le levain de la pâte. Ils font avancer notre économie. Ils nous montrent le chemin. La vraie élite est modeste et veut servir. Ils sont les responsables et les fiduciaires de notre société.

Sans élite pas de conduite. Sans conduite pas de progrès.

 

Traduction par Mons.
Hans Rhyn
25bis Charcot
F-77169 St. Siméon
France

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Elite

In letzter Zeit wird die Elite immer öfter angegriffen. Wer heute Elite hört, denkt sofort an machthungrige Abzocker, an undemokratische Überheblichkeit, an vereitelte Chancengleichheit.
Mit der Chancengleichheit ist es so eine Sache. Jeder Mensch ist ein absolut einmaliges Individuum. Keine Zwei sind genau gleich. Keine Zwei haben exakt die selben Fähigkeiten, Talente und Begabungen. Gleichheit zu fordern ist ein Irrtum. Einerseits schafft sie keine Gerechtigkeit. Anderseits bremst sie die Entfaltung der Eigeninitiative. Wir müssen uns für die Chancengerechtigkeit einsetzen. Bedingungen schaffen, dass jeder Mensch seine guten persönlichen Veranlagungen und Potenziale bestmöglichst verwirklichen kann.
So entstehen Eliten.
Zur Elite gehören jene Damen und Herren, die in ihrem Beruf, in ihrer Rolle für die Belange der Öffentlichkeit, ja sogar in ihrer Freizeit eine Vorreiterrolle übernehmen, Massstäbe setzen. Demzufolge gibt es in jedem Beruf, in jedem Wirken, Vorbilder. Wir sollten dazu stehen, dass wir elitäre Lehrer, elitäre Schreinermeister, elitäre Apothekerinnen, kurz eine Auslese brauchen. Die Besten, die sich für andere zur Verfügung stellen, um Gutes zu schaffen. Es ist eine Minderheit, die die Führung übernimmt und hilfsbereit zur Verbesserung der Lage beiträgt.
Der elitäre Mensch ist eine Autorität auf seinem Gebiet. Er ist ein Generalist, der über den Tellerrand hinaus blickt. Er hat Lust auf Neuland. Kurz, er ist ein Vorbild.
Was ist also Elite? Sie ist eine Gruppe von Menschen denen die oben angeführten Eigenschaften ihr Eigen nennen und sich selbstlos für das Gemeinwohl einsetzen.
Elite darf nicht mit Machtelite verwechselt werden. Macht alleine macht niemanden zu einem besseren Menschen. Eine Elite kann nur nach intellektuellen und moralischen Kriterien bestimmt werden. Sie fordert von demjenigen, dem sie angehört einen sauberen Charakter und eine Sensibilität für die gesellschaftlichen Folgen ihres Handels.
So gesehen stellt sich eine Frage „Warum ist der Begriff Elite in Misskredit geraten? Warum hat er einen solchen schalen, schlechten Beigeschmack?“
Das kann nur von einer falsch verstandenen Gleichschalterei herrühren. Von einem falschen Demokratieverständnis.
Als das Wort noch nicht abwertend verwendet wurde, bedeutete Elite eine Auslese, der man Respekt zollte. Zu der dazu zugehören anzustreben war.
Es braucht wirklich diese Auswahl. Eine Elite im Schulzimmer. Eine Elite in der Werkstatt, im Handelshaus, im Gewerbe, in der Schreinerei, an der Uni, im Gemeinderat, im Bundesrat. Es braucht Menschen die bewegen wollen.
Diesen Vorbildern müssen wir Achtung und Dankbarkeit entgegen bringen. Sie sind die Hefe im Teig. Sie bringen unsere Volkswirtschaft voran. Sie zeigen uns den Weg.
Die wahre Elite ist bescheiden und will dienen. Sie sind die Verantwortungsträger und die Treuhändler der Gesellschaft.
Ohne Elite keine Führung. Ohne Führung kein Fortschritt

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Lune

 

Je suis toujours émerveillé par l’apparition et la disparition de la lune au ciel nocturne. S’y ajoute l’évènement d’avant-hier, l’éclipse solaire totale le matin du jour du début du printemps. J’aime méditer la nuit au clair de lune. Malheureusement nous sommes privés des longues périodes de nuits claires dont profitent les habitants des pays autour de la Méditerranée et du Proche Orient. Ils peuvent observer les évènements dans le ciel jour après jour pendant des mois. Tout méditerranéen intéressé sait depuis toujours comment fonctionnent les changements de lune. Les premières observations proviennent de la Mésopotamie à partir du 3. Millénaire avant Jésus-Christ. Les prêtres avaient établi des formules précises du calcul des éclipses de soleil et de lune. Dans ces temps ils étaient les seuls à pouvoir prédire de tels évènements naturels. Ce savoir était strictement secret. Le clergé pouvait prophétiser les éclipses comme avertissements des dieux. Ainsi le peuple était ramené sur le bon chemin, celui de la vertu. Les anciens grecs, ces mathématiciens doués de l’antiquité, s’étaient déjà occupés intensément du calcul des orbites planétaires. Au Moyen Âge ce sont les travaux de Niklaus Kopernikus et Isaak Newton qui nous ont fait avancer. Ils nous ont laissé les outils pour étudier la mécanique céleste. Les premières théories physiques des mouvements dans le ciel sont nées. On avait enfin une réponse à la question: existe-t-il une force qui maintient l’équilibre des orbites des étoiles et planètes dans le ciel? Pourquoi le tout ne s’effondre-t-il pas? Pourquoi les planètes tournent depuis des millions d’années sur leurs orbites elliptiques? Newton a découvert la force et l’a défini mathématiquement. C’est la pesanteur, la gravité, la gravitation. Elle existe; il suffit de laisser tomber une pierre pour s’en rendre compte. C’est une force toute singulière. Jusqu’à aujourd’hui il n’est pas vraiment clair comment elle agit précisément. Ce que nous savons, c’est que des corps s’attirent mutuellement. Ce que nous ne savons pas, c’est ce qu’est la pesanteur au fond. Cela me fascine ! Il y a encore des événements dans l’univers que nous ne savons pas expliquer. Nous savons exploiter leurs interactions mais nous ne savons pas ce qu’est la force. Ceci est valable également pour l’électricité. Les phénomènes électriques sont connus depuis longtemps. La foudre est l’apparition la plus connue et la plus spectaculaire. Les grecs connaissaient le chargement électrostatique de l’ambre jaune. L’application pratique de l’électricité date du début des temps modernes. A partir du dix-septième siècle les chercheurs approchaient l’électricité en tâtonnant. Mais il fallait attendre l’année 1866 pour voir l’éclairage de la place de la Concorde à Paris par des lampes à arc alimentées par une machine de Werner von Siemens. Les conditions étaient alors remplies pour l’utilisation du courant dans la vie quotidienne. Pendant les 17ème et le 18ème siècle et la moitié du 19ème, soit environ 250 ans, des chercheurs étudiaient pas à pas des phénomènes électriques.

  • 1752 Benjamin Franklin (paratonnerre)
  • 1770 Luigi Galvani (machine d’électrification)
  • 1775 Alessandro Volta (pile)
  • 1820 Christian Oersted (magnétisme)
  • 1821 André-Marie Ampère (intensité du courant)
  • 1823 Michael Faraday (induction)
  • 1833 Carl Friedrich Gauss (aimant électrique)

Finalement en 1864, le grand physicien écossais James Clark Maxwell a formulé la théorie de base de l‘électrodynamique classique. Au milieu du 19ème siècle les règles électrotechniques étaient généralement connues. Le courant électrique déclenchait la marche triomphale des applications techniques. Une vie sans courant? Désormais impensable. Toutefois, la question de la nature de l’électricité ou plus précisément les interactions électromagnétiques, n’a pas de réponse. Tout comme pour la gravitation, nous ne le savons pas. Grandiose cette création. Lorsque j’observe la lune le soir, je la ressens comme le symbole du génie de la création. Ce sont des moments à constater en toute modestie que nous sommes loin d’avoir résolu tous les mystères de la nature et de la vie. Il en restent beaucoup pour nos descendants. La curiosité des scientifiques de demain n’est pas près d’être satisfaite. Dans le 21ème siècle sommeillent encore beaucoup de connaissances nouvelles qu’il s’agit de découvrir. Elles sont bien présentes dans l’univers, mais nous ne les connaissons pas. Tout comme Napoléon ne pouvait pas deviner ce que la technologie électrique apportera comme changements à la vie quotidienne. Certains de mes amis me prétendent maniaque de la lune. Quelle erreur, je suis seulement plein de respect devant le génie de la création. Et la lune en est un bel exemple.

Diese französische Version wurde von meinem Freund Hans Rhyn, Paris, übersetzt, mit dem Ziel auch wieder einmal eine Kolumne in der Sprache von Voltaire zu schalten. Mögen alle meine französisch sprechenden Verwandten Freude daran finden.

 

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Mond

Ich bin immer wieder begeistert vom Erscheinen und Verschwinden des Mondes an unserem Nachthimmel. Kommt noch das Ereignis von vorgestern dazu, die totale Sonnenfinsternis am Morgen vom Tag des Frühlingsbeginns. Ich liebe es, nachts bei Mondschein zu sinnieren. Uns fehlen leider die langen Perioden sternenklarer Nächte. Im Gegensatz zu den Ländern ums Mittelmeer und im Nahen Orient. Sie können monatelang, Tag für Tag die Geschehnisse am Himmel beobachten. Jeder interessierter Mediterraner weiss seit Menschengedenken wie der Mondwechsel funktioniert. Die ersten Beobachtungen sind aus Mesopotamien ab dem 3. Jahrtausend vor Christus überliefert. Die Priester hatten die zeitlichen Zusammenhänge der Mond- und Sonnenfinsternisse in genaue Formeln festgehalten. Sie waren damals die Einzigen, welche solche Naturereignisse voraussagen konnten. Dieses Wissen wurde streng geheim gehalten. Der Klerus konnte Eklipsen als Mahnzeichen der Götter prophezeien. Mit diesem Menetekel wurde das Volk wieder auf den rechten Weg, den Weg der Tugend, zurückgeführt. Die Griechen, jene begabten Mathematiker der Altertums, hatten sich schon intensiv mit der Berechnung der Planetenbahnen auseinandergesetzt. Im Mittelalter brachten uns die Arbeiten von Niklaus Kopernikus und Isaak Newton weiter. Sie haben uns einen Werkzeugkasten zur Berechnung der Himmelsmechanik überlassen. Die ersten physikalischen Theorien zu den Himmelsbewegungen entstanden. Endlich gab es eine Antwort auf die Frage: Gibt es eine Kraft, welche den Lauf der Sterne und Planeten am Himmel im Gleichgewicht hält? Warum stürzt das Ganze nicht in sich zusammen? Warum laufen die Planeten seit Millionen von Jahren auf ihre elliptischen Bahnen? Newton hat die Kraft entdeckt und mathematisch beschrieben. Es ist die Schwerkraft, die Erdanziehung, die Gravitation. Sie existiert; man braucht bloss einen Stein fallen zu lassen, um sich dessen bewusst zu werden. Sie ist eine ganz merkwürdige Kraft. Bis heute ist nicht genau klar, wie sie eigentlich wirkt. Was wir wissen, ist, dass sich Körper gegenseitig anziehen. Was wir nicht wissen, ist was die Schwerkraft an sich ist! Das fasziniert mich. Es gibt noch Vorkommnisse im Kosmos, von denen wir nicht wissen, was sie genau sind. Ihre Wechselwirkungen können wir anwenden, was die Kraft ist, wissen wir nicht. Das gilt auch für die Elektrizität. Die Phänomene der Elektrizität sind schon langen bekannt. Das bekannteste und spektakulärste Auftreten ist der Blitz. Den Griechen war die elektrostatische Aufladung des Bernsteins bekannt. Eine gezielte und praktische Anwendung der Elektrizität erfolgte erst am Beginn der Neuzeit. Ab dem siebzehnten Jahrhundert tasteten sich die Forscher an die Elektrizität heran. Es musste aber 1866 werden, bis in Paris die Place de la Concorde mit Bogenlampen, die ihren Strom aus einer elektrischen Maschine von Werner von Siemens bezogen, nachts beleuchtet wurde. Die Voraussetzungen für die Verwendung von Strom im Alltag waren gegeben. Das ganze 17. und 18. Jahrhundert und die Hälfte des neunzehnten, etwa 250 Jahre, bearbeiteten die Forscher Schritt für Schritt, einzelne Phänomene der Elektrik.
-1752 Benjamin Franklin (Blitzableiter),
-1770 Luigi Galvani (Elektrisiermaschine),
-1775 Alessandro Volta (Batterie),
-1820 Christian Oersted (Magnetismus),
-1821 André-Marie Ampère (Stromstärke),
-1823 Michael Faraday (Induktion)
-1833 Carl Friedrich Gauss (Elektromagnet).
Schliesslich formulierte 1864 der grosse schottische Physiker James Clark Maxwell die grundlegende Theorie der klassischen Elektrodynamik Zur Zeit der Mitte des 19. Jahrhunderts waren die notwendigen Gesetzmässigkeiten der Elektrotechnik bekannt. Der elektrische Strom löste seinen Siegeszug der technischen Applikationen aus. Ein Leben ohne Strom? Nicht mehr denkbar. Die Frage, was ist Elektrizität, oder genauer, was sind elektromagnetische Wechselwirkungen, ist nicht beantwortet. Genau wie bei der Gravitation,auch das wissen wir nicht. Grossartig diese Schöpfung. Wenn ich abends dem Mond zuschaue, empfinde ich ihn als Markenzeichen für die Genialität der Schöpfung. Das sind die Augenblicke, bescheiden festzustellen, dass wir lange noch nicht alle Rätsel der Natur und des Lebens gelöst haben. Es bleibt noch viel für unsere Nachkommen übrig. Die Neugier der Naturwissenschaftler von Morgen ist noch lange nicht befriedigt. Im 21. Jahrhunderts schlummern noch viele neue Erkenntnisse, die es auszugraben gilt. Sie sind heute im Kosmos zwar vorhanden, nur kennen wir sie nicht. Genau so wie Napoleon nicht ahnen konnte, was die Elektrotechnik für Veränderungen im Alltag bringen würde. Es gibt Freunde, die mir nachsagen ich sei mondsüchtig. Wie falsch, ich bin nur von der Genialität der Schöpfung von Ehrfurcht ergriffen. Der Mond ist ein Beispiel dafür!. „Mond“ weiterlesen

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Nachhaltig

Sind sie misstrauisch, wenn Sie das Wort Nachhaltigkeit hören!
Wenn jemanden eine Idee suspekt ist, wenn jemanden mit einer Aussage nicht einverstanden ist, kommt oft die Frage: „Ist das nachhaltig?“ Eine echte Killerphrase. Eine Killerphrase, die jede unangenehme Auswirkung eines Themas im Keim erstickt.
Nachhaltigkeit! Sie hat sich in allen Lebensbereiche eingenistet. Es gibt heute nichts, was nicht nachhaltig ist.
Zähne werden nachhaltig gereinigt geputzt.
Geld wird nachhaltig angelegt.
Politiker haben nachhaltige Ziele.
Es wird eine nachhaltige Verbindung fürs Leben geschlossen.
Wir kümmern uns um ein nachhaltiges Kulturerbe.
Was ist den eigentlich Nachhaltigkeit?
Ich erinnre mich wie, an der ersten Klimarahmenkonvention in Rio de Janeiro, das Wort „Sustainability“ in den Mund genommen worden ist. Es ging relativ lange, bis es in deutschen Kommentaren als Einzug hielt. Von da an aber nachhaltig!
Von Nachhaltigkeit zu sprechen ist dann vernünftig, wenn es im Sinne der Forstwirtschaft gebraucht wird. Im 17. Jahrhundert ging – wegen Übernutzung – das Gespenst der Holznot um. Der frühindustriellen Überholzung des Waldes musste Einhalt geboten werden. So viel Schlagen als Nachwachsen kann. Ein ehrliches Unterfangen, welches etwas Wesentliches trifft.
Heute ist der Begriff Nachhaltigkeit mit einem völlig anderen Inhalt versehen. Inflationär wird er überall falsch angewendet, missbraucht. Laut einer Zählung von Google hat sich das Wort seit 1990 verzwanzigfacht! Missbraucht um Ungewissheiten aufzuzeigen. Um Menschen mit Verlustängsten zu beruhigen. Verständlich, wenn immer dann davon gesprochen wird, wenn man nicht mehr weiter weiss. Die Zukunft hat viel Unsicheres, viel Fragliches. Hier wird Nachhaltigkeit zum Trostpflaster. Das ist bequem. Man bleibt bei Worthülsen hängen welche nichts mit der Realität des Lebens zu tun haben. Des Lebens unserer Gesellschaft.
Die ursprüngliche Idee der Nachhaltigkeit ist gut. Ihre heutige Verwendung ist absurd, abstrus: Unsinn!
Die an sich wundervolle Idee widerspricht der Logik der Dynamik des gesellschaftlichen Systems.
Eigentlich sollte die Politik sich hier einschalten. Die Politik, welche das soziale Handeln von Menschen regeln sollte. Sie hat ja die Aufgabe für das Wohlergehen der Gesellschaft zu sorgen. Die Politik ist unfähig sich mit langfristigen Projekte auseinanderzusetzen. Sie ist auf kurzfristigen Wählerfang ausgerichtet. Nachhaltigkeit ruft nach mühsame, Jahrzehnte lange Projekte. Die Politik und die Gesellschaft hingegen haben einen kurzen Planungshorizont. Das beisst sich. Seien Sie immer argwöhnisch, wenn Sie dem Wort „nachhaltig“ begegnen. Meistens dient es als Deckmantel für die Unfähigkeit eine Entscheidung zu treffen.
Im Klartext; sehr oft steht nachhaltig für: “Dafür haben wir keine Lösung!“ Das Wort ist zu einem gedankenlos mutiertes Modewort geworden.
Bleiben Sie skeptisch, wenn das Wort nachhaltig die Diskussion beherrscht.

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Design

Die Drehtüre ist eng, sogar mit einem kleinen Gepäck kommt man nicht durch. Hochsicherheitstrakt? Es gibt ja noch eine Türe. Kaum hat man die Schwelle überschritten, wird man in schwarze Tinte getaucht. Alles ist schwarz, keine Farbe, keine Bilder. Der Boden ist schwarz, die Fauteuils sind schwarz, schwarz ist die Treppe zur Bar, schwarz ist der Tresen. Wir befinden uns im Empfang des Hotels „The Hotel“ in Luzern.

Ein schwarzer Empfangsdesk. Dahinter eine freundliche Dame, ganz in Schwarz, schwarze Haare, bleiches Gesicht. Die Einschreibeformalitäten sind im Nu erledigt. Der Hoteldiener, schwarz von Kopf bis Fuss, kümmert sich um unser Gepäck. Man begleitet uns ins Zimmer, Nummer fünftausendeinhundertundvier. Sind wir in New York? Einundfünftigste Etage? Wohl kaum, THE HOTEL hat ja nur 25 Zimmer. Der Code erläutert alles. Es handelt sich um das fünfte Hotel von Herrn Karli, Zimmer Nummer 4 im ersten Stock! Ich notiere mir 5104 zur Sicherheit, damit ich wieder heimfinde. Wer kann schon eine vierstellige Zahl im Kopfe behalten?

Das Zimmer, wow, Architektur pur. Alles auf einander abgestimmt, alles Ton in Ton, schwarz, weiss, stahlgrau. Lauter Spezialanfertigungen, der Sessel, das Bett, der Schrank die Beleuchtungskörper. Völlig klar, hier hatte ein Profi, eben Jean Nouvel, die Hand im Spiel. „In der oberen Schublade des Pultes befindet sich die Gebrauchsanweisung für die Lichtschalter“, sagt die Hoteldiener und empfiehlt sich. Warum Bedienungsanleitung? Die Nacht wird es uns lernen. Zuerst getraue ich mich nicht, auf den konvexen Sessel zu setzen. Auch wenn er nicht zum Ausruhen einlädt, man fällt nicht herunter. Alles nur Design.

Wir kommen von der KKL Late night nach Hause zurück. Ein freundlicher Nachtportier (sogar seine Tabakpfeife ist schwarz) wünscht eine gute Nacht. Dort wo im Zimmer normalerweise der Lichtschalter ist, befindet sich das Bedienungstableau für die Klimaanlage. Das Nachttischchen leuchtet rot in seiner Gesamtheit. Dort befinden sich weitere Bedienungselemente. Ein Knopfdruck, ein leises Surren, die Store bewegt sich. Immer noch kein Licht. An der Wand, beim Fenster wieder Knöpfe, wieder surren, das Fenster öffnet sich. Die Bemerkung wegen der Bedienungsanleitung hatte durchaus ihren Sinn. Aber wer liest schon eine Bedienungsanleitung und erst noch im Dunkeln! Ist das kompliziert! Ich will Licht machen, nicht einen Computer programmieren.

Die Hilfe kommt aus dem Badezimmer, dort brennt eine Lampe. Wunderschöner Design, das Bad. Originelles Waschbecken, Spezialarmaturen und eine klare Linienführung der Dusche. Auch hier ist alles aussergewöhnlich und topmodern entworfen. Nur schade, dass man die Dusche nicht, wie jede gewöhnliche Dusche, wenn sie läuft, in die Halterung fixieren kann. Das heisst, man kann schon, nur geht gleichzeitig ein sanfter Monsunregen im ganzen Badezimmer, inklusive WC, nieder. Hat Nouvel je in einem Hotel übernachtet ? Endlich im Bett. Irgendwie – fragen sie nicht wie – ist es mir gelungen die Beleuchtung für die Nacht zu regeln. Das Nachttischchen leuchtet weiterhin rot vor sich hin. Da fällt mein Blick auf das Deckengemälde. Ein Matador in Mitten Lustgekeuche. Das passt zwar zur Beleuchtung, ist aber trotzdem eher deplaziert.

Das Frühstückszimmer, der Esssaal, ist rabenschwarz. „Wo ist das Frühstücksbüffet?“ „Wir bringen Ihnen alles an den Tisch.“ antworten zwei sehr liebenswürdige Bedienerinnen, natürlich ganz in schwarz. Und ob sie bringen. Bichermüesli, ich mag das nicht, Yoghurt in zwei verschiedenen Formen. Ich kann dieses viskose Milchprodukt nicht ausstehen. Kaffee, Tee, kalte Milch, warme Milch, drei Sorten Käse, Bündnerfleisch, Konfitüre und jede Menge Brot. Alle diese Lebensmittel – niemand hatte sie bestellt – türmen sich vor meinem Auge und verschlagen mir den Appetit.

Wenn sich etwas in der modernen Gastronomie bewährt hat, dann das Frühstücksbüffet. Jener Ort der Versuchung, wo man noch schlaftrunken die paar Häppchen zum persönlichen Frühstück zusammenstellen kann. Etwas wonach gerade das Herz begehrt.

Die Bedienung gab sich so Mühe uns mit modernstem Geschirr – beim Kaffeeeinschenken fiel der Deckel in die Tasse (weiss man doch, immer zuerst den Deckel weg, dann giessen) – und mit den feinsten Gerichten zu verwöhnen. Doch wir stehen auf. Das schlechteste Gewissen der Welt begleitet uns. Wir haben mindestens 30 Teile Geschirr und Besteck gebraucht und schnäderfrässig dreiviertel der Speisen liegen gelassen.

„Die Rechnung bitte.“ 370 CHF ist nicht gerade billig, aber verständlich. Der aussergewöhnliche Design, die Spezialanfertigungen und Jean Nouvel fordern ihren Preis. Nur, für den selben Betrag hätten wir im Palace einen farbenfrohen Empfang, ein grosszügiges Zimmer, mit bequemen Sesseln in denen man sich zu sitzen getraut, ein Fenster, das man von Hand öffnen kann, einen Balkon, eine wunderschöne Sicht auf den Vierwaldstättersee und die Alpen, ganz zu schweigen von einem geräumigen Bad und einer Dusche mit welcher der Gast und nicht das Badezimmer, nass wird.

Aber eben, der Architekt soll nicht die Wünsche des Gastes erfüllen, dieser hat den Star zu bewundern. Nur der Designer allein weiss, was dem Gaste zu gefallen hat. Er ist der Designer.

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