Signal horaire

Le temps, ce phénomène particulier, nous accompagne pendant toute la vie. Il s’écoule comme une rivière. Toujours vers l’avant! Un retour dans le passé n’existe pas. Ce qui est passé est passé. Depuis que l’humain est capable de raisonner, il cherche la réponse à la question „Quelle heure est-il?“

Cela me rappelle qu’avant l’arrivée du chemin de fer dans la vallée du Rhône, l’heure de midi différait d’environ 25 minutes entre Brigue et Sion. Il est midi quand le soleil est à sa hauteur maximale. A Sion on prenait donc le déjeuner vingt-cinq minutes plus tard qu’à Brigue.
N’avons-nous pas l’impression que dans ces temps-là la notion de ponctualité n’était pas la même que celle que nous pratiquons de nos jours? La position du soleil suffisait pour tenir les humains au courant de l’heure actuelle.
Aujourd’hui, environ 170 ans ou 5 générations plus tard, l’heure du jour est omniprésente. L’heure précise à la milliseconde près est disponible partout et à tout moment. Non seulement dans les gares, mais partout on peut s’informer sur l’heure. Nous sommes entourés d’horloges. Au supermarché, devant la photocopieuse, dans chaque restaurant, chez le vétérinaire – partout i y a des montres. Tout homme et toute femme portent de nos jours plus qu’une seule indication de l’heure. Sur le téléphone portable, au bracelet, au compteur de pas dans la poche, sur le laptop.
Combien c’était facile dans le temps, quand on ne parlait pas de digitalisation ni d’échéances. Chaque village ou quartier important avait son église avec sa tour. Et par conséquence l’heure officielle. Aujourd’hui nous ne sommes pas seulement inondés par des montres, mais elles sont entraînées électriquement et leur précision est maintenue par transmission radio et d’une exactitude fantastique.
Pendant la deuxième guerre mondiale ce n’était pas encore le cas. L’horloge de la tour fut toujours la montre officielle du public. De plus, chaque bourgeois adulte possédait sa propre montre méc- anique. Soit comme montre à gousset ou à bracelet. Pas d’appareils de précision, mais suffisamment exacts pour l’usage quotidien. La plupart étaient en avance ou en retard de 2 – 3 minutes par jour. Il ne suffisait pas de posséder simplement une montre. Elle voulait être soignée et entretenue. Il fallait la remonter. Ce fut un rituel important. Communément il avait lieu le soir avant de se coucher, assis au bord du lit. Une fois remontée, on la posait soigneusement sur la table de chevet avant d’éteindre la bougie et se glisser sous la couette. Ainsi la montre pouvait continuer son travail. Mais une deuxième intervention fut nécessaire. La montre devait être ajustée, réglée sur l’heure exacte du jour. C’est là que le signal horaire joue son rôle.
Chaque jour le même culte. A midi et quart, toute la famille est réunie autour de la table dans la salle à manger pour déjeuner. A la radio, Sottens émet de la musique entraînante. Tout le monde mange sa soupe en bavardant tranquillement.
A douze heures trente précisés, le haut-parleur émet le signal horaire. Une suite de deux sifflements longs, trois courts et finalement, une octave plus haute, le bip final: douze heures et trente minutes! Comme sur commande, tous les présents consultent leurs montres à gousset ou bracelet et l’ajustent sur 12.30. Une coutume quotidienne qui se déroule dans un silence absolu.
Mais il y a pire!
La voix du présentateur annonce par le récepteur: „A douze heures trente, après le signal horaire de l’observatoire de Neuchâtel, suivront les dernières nouvelles de l’Agence télégraphique suisse“.
Les messages sont reçus dans un silence absolu et une concentration croissante. Pour éviter la moindre perte, le bruit des couverts est réduit au minimum. Même le vin n’est pas resservi pendant le bulletin d’information.
Moi aussi j’étais victime de cette période de silence. A mon âge de onze ans j’entendais bien les messages mais n’en comprenais pas le sens. Comme je haïssais ces 15 minutes. Finalement suivirent les prévisions météo. Brèves et concises. „Nuages variables, temporairement couvert, averses locales. Des rafales en proximité d’orages.“
Jour après jour, en semaine et le dimanche, l’écoute des nouvelles fut impérative. Un culte de la précision. Jusqu’au jour où j’avais l’audace de poser une question embarrassante:

„Chère tante Grety, quelle était donc la nouvelle la plus importante aujourd’hui?“

Presque effrayée, les yeux écarquillés, elle me regardait d’un air réprobateur sans donner une réponse.
Toute cette attention silencieuse n’avait apparemment pas le but de se faire une image de la situation mondiale. Il ne s’agissait que d’un seul espoir ardent. Le message signalant la fin de la guerre.
Les nouvelles de la ATS, l’Agence Télégraphique Suisse, ont été créés pendant la guerre mondiale. J’espérais ardemment qu’elles seraient supprimées dès le retour de la paix. Quelle erreur!
Aujourd’hui, dans la paix profonde, nous sommes inondés inexorablement par des nouvelles. Pendant 24 heures par jour et 7 jours par semaine.
Lorsque le volcan Sinabungin en Indonésie fait éruption, nous le savons en Europe 20 secondes plus tard. Tel que le Rhin qui amène son eau en permanence depuis les montagnes, un courant ininterrompu de nouvelles s’écoule devant nous. Et le temps l’accompagne constamment. Avec un écart de quelques nanosecondes.
Au milieu du dernier siècle, 15 minutes de nouvelles par jour et une précision des montres de quelques minutes nous suffisaient pour maîtriser le quotidien.
Ma tante Grety n’est plus. Malheureusement je ne peux plus lui demander quelle était la nouvelle la plus importante aujourd’hui.

 

 

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Erster August

 

In etwas mehr als einer Woche werden wir den 1. August, den Bundesfeiertag, begehen. Da gehört es sich, dass neben dem Abfeuern von Raketen und dem Entzünden eines Lagerfeuers auch Ansprachen gehalten werden.
Eine Rede zum Geburtstag unseres Landes ist kein Sonntagsspaziergang.  Das habe ich 1991 in Leuk-Stadt am eigenen Leib erfahren. Mir fiel damals die Ehre zu, in meinem Burgerort die Ansprache zu halten. Es war schwierig, das feuchtfröhliche Publikum in Bann zu halten. Auch wenn die Rede kurz war, sie war sicher nicht die Beste, die ich je gehalten habe. Diese Episode kam mir kürzlich wieder in den Sinn, als mir das Manuskript einer 1. Augustansprache von Regierungsrat Gilgen in die Finger kam. Alfred Gilgen war lange Erziehungsdirektor des Kantons Zürich. Er war ein echter Staatsmann, konsequent, fadengerade, grundehrlich und stets dem Wohl des Volkes verpflichtet.
Wir kannten uns aus der Studienzeit. Seither haben sich unsere Wege immer wieder gekreuzt. Dabei sind wir uns Schritt für Schritt nähergekommen. Es entstand eine gegenseitige Achtung, welche ihren Anfang in den sechziger Jahren genommen hatte. Oft sassen wir zu dritt in der Chemiebar (so nannten wir die Kantine des Chemieinstituts)  zusammen.
Das waren Dr.med. Alfred Gilgen, wissenschaftlicher Mitarbeiter am Institut für Hygiene und Arbeitspsychologie. Noldi Deuber, Doktorand bei Gilgen und Konsemester von mir, sowie ich selbst, der an seiner Diss am chemisch-technischen Institut kochte. Bei einem Glas Coca-Cola wurde heftig diskutiert. Schon damals ist mir aufgefallen, wie messerscharf Gilgen argumentieren konnte. Ihm gelang es die kompliziertesten Zusammenhänge in verständlicher Sprache, in kürzester Zeit auf den Punkt zu bringen. Jahre später trafen wir uns wieder im Militär. Wir besuchten den gleichen Generalstabskurs in Bern und Fribourg. Als ich dann Präsident der schweizerischen Gesellschaft zur Förderung der Wirtschaft war, entstanden mit Gilgen Kontakte auf wirtschaftspolitischer Ebene. Als wir beide in Rente waren, brachen diese eher zufälligen Kontakte nicht ab. Noch vor nicht all zu langer Zeit war Alfred mehrmals bei uns in Gossau zu Gast. Meine Partnerin Brigitta war eine ehemalige Mitarbeiterin der Erziehungsdirektion. Damals war Gilgen ihr Chef. Sie war es, welche die neuen Kontakte knüpfte. So fanden die hochstehenden Diskussionen aus der Chemiebar mit Gilgen, immer Brissago rauchend, ihre Fortsetzung. Über die vielen Etappen unserer Lebenswege habe ich diesen soliden, ehrlichen Magistraten  besser und besser kennengelernt.
Fast ein Vierteljahrhundert diente er als Regierungsrat unserem Kanton und damit seinen Bewohnern. Er regierte, wenn er regierte. Oft eckte er dabei mit seiner direkten Art an. Er war nicht nur beliebt, stets aber unbeugsam. Der wahre Charakter dieses grossen Mannes kommt in einer seiner Ansprachen zum ersten August so richtig ans Licht.

Ich möchte sie Ihnen nicht vorenthalten, lieber Leserin, lieber Leser. Es folgt der ungekürzte Text der besten Rede, die je zum Geburtstag unseres Landes gehalten wurde.

Dr. Gilgen hat das Wort:

 

 

Reden am und zum 1. August sind von Politikern gar nicht so gesucht, wie viele Leute meinen. Denn alljährlich wird uns auf vielfältige Weise klargemacht, dass der Geburtstag der Schweiz nur mit schlechten Gewissen gefeiert werden dürfe. Im privaten Bereich würde es wohl keinem Menschen einfallen, einem guten Bekannten den Geburtstag zu vermiesen. Am nationalen Feiertag, der sich nicht selber wehren kann, ist das vielen offenbar ein Bedürfnis, was ich bedaure.

Es ist meiner Ansicht nach durchaus erlaubt, am 1. August zu Problemen der Tagespolitik zu reden: zur Panzerbeschaffung, zum Umweltschutz und zum Waldsterben, zur Kostenexplosion im Gesundheitswesen, zu den multinationalen Gesellschaften und zu den Höchstgeschwindigkeiten im Strassenverkehr. Ich möchte das heute bewusst nicht tun, sondern ich möchte versuchen, das Verhältnis der Bürger zu Vaterland, Gesellschaft und Staat kurz zu beleuchten. Das soll keineswegs im Sinne einer Belehrung geschehen, sondern vielmehr als ein Stück Analyse und gleichzeitig als ein Bekenntnis aus meiner ganz persönlichen Sicht. Ich möchte meine Gedanken in fünf Punkte gliedern.

Der ersten Gedanken stelle ich unter dem Titel «Ich bin ein Schweizerknabe».

Ich gestehe, dass ich ein ungebrochenes Verhältnis zu meinem Vaterland Schweiz habe. Nicht nur wegen der Schweizergeschichte und nicht nur wegen Wilhelm Tell. Meine vaterländischen Empfindungen brechen auch nicht nur auf, wenn ich fernab im Ausland unerwartet einem anderen Schweizer begegne oder wenn «wir Schweizer» an den Olympischen Spiele eine Medaille gewinnen. Das alles freut mich zwar auch, aber meine Beziehungen zur Schweiz sind ungebrochen, weil ich sie für ein Land mit funktionierenden wirtschaftlichen, sozialen und politischen Einrichtungen halte, kurz für ein Land, in dem sich gut leben lässt. Deshalb glaube ich, dass dieses Land verteidigungswürdig ist, und ich bin etwas stolz darauf und dankbar dafür, hier zu sein.

Mein zweiter Gedanke heisst: Können und Wollen.

Unser Land ist, wie die übrige Welt, recht starken Veränderungen unterworfen. Gleichzeitig ist unser Können auf unzähligen Gebieten unerhört gewachsen, und zwar so sehr, dass wir kaum mehr in der Lage sind, die Explosion an Können und Wollen zu bewältigen. Trotzdem haben wir Mühe, gemeinsame Werte und Wertmassstäbe zu finden. Wir sind beinahe ausserstande, eine Übereinstimmung zu finden in dem, was wir Schweizer gemeinsam wollen. Folgende Beispiele mögen das verdeutlichen: Ist die Ehe erstrebenswert oder ist es das freie Zusammenleben oder aber die Grossfamilie? Gibt es eine allgemein anerkannte Vorstellung davon, welches die richtige Erziehung ist? Immerhin: Unser Volk, das heisst wir, haben es so gewollt. Wir wollen eine offene Gesellschaft, eine vielschichtige, oder, um es mit einem Fremdwort zu sagen, eine pluralistische. Keiner sollte in einen sozialen Platz hinein geboren werden und immer dortbleiben müssen. Wir wollen mit dieser Offenheit auch Ansporn für jeden einzelnen geben, wollten Wohlstand für alle und glaubten, damit das Glück für alle zu sichern. Erst hinterher stellen wir fest, dass uns dabei der gemeinsame Nenner verloren gegangen ist. Vielleicht finden wir noch gemeinsame Interessen innerhalb der Berufsgruppe, des Quartiers oder der eigenen Altersklasse. Das genügt aber nicht. Wir sollten uns keinen Illusionen hingeben: Das Rad der Zeit kann nicht zurückgedreht werden, und es wird kein Zurück mehr geben zur kleinen dörflichen Idylle. Wir müssen in der täglichen Auseinandersetzung versuchen, wenigstens einige gemeinsame Ziele zu finden. Um es an einem Beispiel zu erläutern: Es genügt nicht zu sagen, wir seien für den Frieden. Wir müssen auch sagen, wie ihn zu verwirklichen gedenken. Denn um den Weg zur Sicherung des Friedens kann – wie wir wissen – sehr leicht böser Streit entstehen.

Mein dritter Gedanke lautet: Ist Geben immer seliger als Nehmen?

Es gibt viele Formen des Nehmens. Es gibt den Unverschämten, der im Staat lediglich eine gut geölte Wohlstandsmaschinerie sieht, und es gibt den Raffer, der den Staat nur als eine Milchkuh für sein Wohlergehen betrachtet. Es gibt aber auch den Nehmer, der nur sich selbst verwirklichen will. Es ist zweifellos für jedermann ein durchaus berechtigtes Anliegen, sich sein Leben so zu gestalten, wie er will. Jeder soll schliesslich nach seiner Façon glücklich werden dürfen. Zu einer lebensfähigen Gesellschaft gehört aber auch, dass jeder die berechtigten Interessen und Anliegen der anderen erkennt und berücksichtigt. Wir haben wohl früher die bedenkenlose Ein- und Unterordnung als selbstverständlich hingenommen. Heute ist es umgekehrt. Heute wird das individuelle Glück überbetont; aber sechs Millionen selbstverwirklichte Schweizer garantieren leider noch kein zufriedenes Schweizervolk. Die Frage, welches das richtige Mass an Einzel- und an Allgemeininteresse ist, kann nicht theoretisch beantwortet werden. Jeden Tag und in allen Dingen ist von uns allen neu zu entscheiden, wo die Grenze zwischen der Wahrung der eigenen Interessen und denjenigen der anderen zu ziehen ist. Das ist deshalb so schwierig, weil derjenige , der seine Interessen nicht wahrt, resigniert und verbittert, derjenige hingegen, der nur seine eigenen Interessen  vertritt, zum Egoisten wird. Beide der Resignierende und der Egoist, haben keine Zukunft.

Mein vierter Gedanke ist dieser: Nicht nur Gutes tun, auch gut denken.

Ich habe vorhin gesagt, wir müssten versuchen, in der täglichen politischen Auseinandersetzung ein Minimum an gemeinsamen Zielen und Werten zu finden. Wie soll das möglich sein? Es gibt viele Dinge, für die sich andere vehement einsetzen, an denen mir aber gar nichts liegt, die ich also keineswegs ändern möchte. In dieser Situation ist man schnell bereit, den anderen unlautere Absichten zu unterstellen. Ich rede also für Toleranz. Nicht nur für Toleranz bezüglich der freien Meinung, sondern für Toleranz in dem Sinne, dass man dem politisch oder gesellschaftlich Andersdenkenden grundsätzlich auch lautere und redliche Absichten zubilligt. Natürlich weiss ich, dass nicht alle Menschen nur lautere Absichten hegen, aber ich möchte mich täglich bemühen, davon auszugehen, dass die Motive der anderen nicht von vorneherein schlechter sind als meine eigenen. Lassen Sie mich das, was ich meine, an einem Beispiel erläutern: In der heutigen Diskussion um die Reduktion der Geschwindigkeitsgrenzen im Strassenverkehr muss derjenige, der für die Reduktion eintritt, nicht ein verblendeter Umweltschützer sein, der unsere Wirtschaft schädigen will; genau so wenig muss derjenige, für den die Beweise für die ursächlichen Zusammenhänge zwischen der Reduktion der Geschwindigkeitsgrenzen und den Waldschäden nicht genügen, nicht ein rücksichtsloser Umweltzerstörer sein. Wir sollten uns gegenseitig lautere und redliche Absichten wenigstens zubilligen. Ein bisschen mehr guten Willen von Mensch zu Mensch in diesen Belangen ist wohl mehr als die Liebe zur ganzen Menschheit.

 

Mein fünfter Gedanke lautet: Vielleicht ist Mut doch mehr als nur Angst, die man nicht zeigt.

Die Angst hat viele Gesichter. Es ist hier nicht der Ort, sie zu analysieren. Aber wir dürfen uns nichts vormachen: Angst gehört zum Leben. Für den Philosophen Martin Heidegger ist Angst ein Grundbefinden des menschlichen Daseins. Sie ist für ihn lebensnotwendig und es gilt, sie auszuhalten. Wir dürfen von der Angst reden, aber wir sollten nicht nur von der Angst reden. Wir wissen, dass die Objekte unserer Angst – sei dies die Angst vor der Zukunft, der Arbeitslosigkeit, dem Atomkrieg oder die Angst vor dem Krebs – oft nur vorgeschoben wird, um der allgemeinen Lebensangst einen konkreten Inhalt zu geben und sie so erträglicher zu machen. Wir sollten aber mit Mut und mit Vertrauen in die eigene Kraft unsere Gegenwart und unsere Zukunft an die Hand nehmen. Ich meine, wir müssen versuchen, die Angst nicht zu verdrängen, sondern sie zu überwinden.

Ich habe versucht, fünf Gedanken zu äussern über das Verhältnis des Einzelnen zum Vaterland, zur Gesellschaft und zum Staat; lassen Sie mich diese noch einmal kurz zusammenfassen:

  1. Ich bekenne mich zu unserem Land.
  2. Es ist notwendig, ein Minimum an gemeinsamen Zielen und Werten zu finden.
  3. Das Allgemeinwohl darf nicht vergessen werden vor der Verwirklichung der eigenen Wünsche.
  4. Auch den Andersdenkenden sind grundsätzlich lautere Absichten zuzubilligen.
  5. Der Angst muss mit Mut begegnet werden.                             

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Premier août

Dans un peu plus d’une semaine nous célébrerons le 1er août, la fête fédérale. Comme il se doit, il n’y aura pas seulement le lancement de fusées et l’allumage de feux de camp, mais aussi des discours.
Tenir un discours consacré à l’anniversaire de notre pays n’est pas une mince affaire. J’en ai fait l’expérience personnellement en 1991 à Loèche-ville. J’ai eu l’honneur de tenir le discours dans ma commune d’origine. Il était difficile d’obtenir l’attention de la foule bien arrosée et gaie. Même bref, ce n’était pas le meilleur discours que j’ai jamais tenu. Je me suis souvenu de cet épisode quand j’ai découvert le manuscrit d’un discours de 1er août du Conseiller d’Etat Gilgen. Alfred Gilgen fut pendant longtemps le directeur d’éducation du canton de Zürich. C’était un homme d’Etat authentique, rigoureux, droit, fondamentalement honnête et toujours engagé pour le bien-être de la société.
Nous nous connaissons depuis l’époque des études. Entre-temps nos chemins se sont souvent croisés. Ainsi rapprochés pas à pas, il se créa un respect mutuel dès les années soixante. On nous voyait fréquemment à trois dans le bar de la chimie (nom que nous avions donné à la cantine de l’Institut de chimie).
Il s’agissait du Dr. Med. Alfred Gilgen, collaborateur scientifique à l’Institut d’hygiène et de psychologie de travail. De Noldi Deuber, doctorant chez Gilgen et mon collègue d’études, ainsi que moi-même qui préparais ma dissertation à l’Institut de chimie technique. Devant un verre de Coca-Cola on discutait avec véhémence. Déjà à cette époque je remarquais la capacité de Gilgen d’argumenter clairement. Il réussissait à démêler les corrélations les plus compliquées en peu de temps et dans un langage compréhensif. Des années plus tard nous nous retrouvions au service militaire. Nous participions au même cours d’état-major général à Berne et Fribourg. Puis, ma nomination de président de l’Association suisse de développement économique créa des contacts au niveau de politique économique. Lorsque nous partions tous les deux en retraite, cette relation ne s’interrompait pas. Encore récemment Alfred nous a rendu visite à Gossau. Ma compagne Brigitta avait été employée à la direction d’éducation avec Gilgen comme supérieur. C’est elle qui arrangeait ces nouveaux contacts. Ainsi, les discussions de haut niveau au bar de la chimie trouvaient leur suite avec Gilgen, ce dernier toujours en fumant ses cigares Brissago. Pendant les nombreuses étapes de nos vies j’ai pu faire la connaissance de plus en plus approfondie de ce magistrat solide et honnête.
Pendant presque un quart de siècle il a servi notre canton et ses habitants en tant que conseil d’état. Quand il régnait, il régnait. Il choquait souvent par ses manières directes. Populaire mais toujours inflexible. Le vrai caractère de ce grand homme ressort clairement dans un de ses discours de 1er août.
Chère lectrice, cher lecteur, je ne veux pas vous en priver. Voici donc le texte intégral du meilleur discours qui n’a jamais été tenu lors de l’anniversaire de notre pays.

La parole est au Dr. Gilgen:

Les discours de 1er août ne sont pas aussi recherchés par les politiciens qu’on pourrait le croire. Tous les ans on nous fait comprendre de façons diverses que l’anniversaire de la Suisse ne devrait être fêté qu’avec mauvaise conscience. Dans le domaine privé, personne n’aurait l’idée de gâcher ainsi l’anniversaire d’un ami. Pour la fête nationale par contre, beaucoup de monde ressent apparemment ce besoin, ce que je trouve regrettable.

A mon avis il est tout à fait permis le 1er août d’évoquer des problèmes de tous les jours : l’acquisition de chars d’assaut, la protection de l’environnement, le dépérissement des forêts, l’explosion du coût des soins de santé, les sociétés multinationales et la vitesse maximale sur les routes. Je les évite aujourd’hui sciemment et j’essaierai de traiter le rapport du bourgeois avec la patrie, la société et l’état. Ce ne sera pas fait dans l’esprit d’un enseignement, mais plutôt comme une analyse et en même temps un aveu sous ma vue personnelle. Je voudrais présenter mes pensées en cinq points.

Le premier porte le titre „Je suis un garçon suisse“.

J’avoue que j’ai un rapport intact avec ma patrie, la Suisse. Non seulement à cause de l’histoire helvétique et de Guillaume Tell. Mes sensations patriotiques ne se manifestent pas seulement quand je rencontre un compatriote à l’étranger ou lorsque „nous autres suisses“ gagnent une médaille aux jeux olympiques. Ces événements me font bien plaisir, mais mes relations avec la Suisse restent intactes parce que je la vois comme un pays aux institutions économiques, sociales et politiques qui fonctionnent, en bref un pays dans lequel il fait bon vivre. C’est pourquoi je pense que ce pays est digne d’être défendu, j’en suis un peu fier et reconnaissant de pouvoir y vivre.

Ma deuxième pensée s’appelle : pouvoir et vouloir.

Notre pays subit, comme le monde entier, des modifications conséquentes. En même temps, notre pouvoir a beaucoup évolué dans d’innombrables domaines, à tel point que nous avons du mal à maîtriser cette explosion de pouvoir et vouloir. Malgré cela nous éprouvons des difficultés à trouver des valeurs et leurs échelles communes. Nous sommes presque incapables de trouver un accord sur ce que nous voulons en tant que suisses. Voici quelques exemples : le mariage est-il souhaitable ou est-ce plutôt la cohabitation libre ou alors la grande famille ? Y a-t-il une image reconnue de la bonne éducation ? Tout de même: notre peuple, c’est-à-dire nous-mêmes, l’avons voulu ainsi. Nous voulons une société ouverte, multiple et pluraliste. Personne ne devrait être né dans une situation sociale donnée et être obligé d’y rester pour toujours. Par cette ouverture d’esprit nous avons voulu motiver chacun, obtenir le bien-être de tous et procurer le bonheur à tout le monde. Après coup nous constatons que nous avons perdu le dénominateur commun en cours de route. Peut-être trouvons-nous des intérêts communs dans le groupe professionnel, du quartier ou la tranche d’âge. Mais ce n’est pas suffisant. Ne nous faisons pas d’illusions: la roue du temps ne peut pas tourner vers l’arrière et il n’y aura pas de retour aux idylles campagnardes. Aux débats quotidiens, nous sommes obligés de trouver au moins quelques objectifs communs. Voici un exemple: Il ne suffit pas de dire que nous sommes pour la paix. Nous devons préciser comment nous prévoyons de la réaliser. Parce que le chemin menant à la paix peut, comme nous le savons, provoquer des altercations sérieuses.

Ma troisième pensée dit: Est-il toujours plus heureux de donner que de prendre ?

Il y a beaucoup de façons de prendre. Par‘ l’effronté qui ne voit dans l’état qu’une machine à bien-être et le cupide qui considère l’état comme une vache à lait alimentant sa prospérité. Mais il y a aussi le preneur qui ne demande qu’à se réaliser soi-même. Or, tout le monde a le droit parfaitement justifié d’aménager sa vie à son goût. Finalement, chacun doit pouvoir chercher le bonheur à sa façon. Toutefois, dans une société viable il faut que chaque individu tienne compte des intérêts et besoins de son entourage. Fut un temps, nous avons accepté la classification et subordination comme allant de soi. Aujourd’hui c’est l’inverse. De nos jours, le bonheur individuel est surestimé. Mais six millions d’habitants suisses auto-réalisés ne font malheureusement pas encore un peuple suisse satisfait. A la question de savoir quelle est la quantité correcte des intérêts individuels par rapport aux intérêts communs il n’y a pas de réponse théorique. Tous les jours et à tous les sujets nous sommes obligés de décider où se trouve la limite entre nos propres intérêts et ceux des autres. Ceci est d’autant plus difficile que celui qui ne préserve pas ses intérêts se résigne et s’aigrit, alors que celui qui ne défend que ses propres intérêts deviennent égoïstes. Les deux, le démissionnaire et l’égoïste, n’ont pas d’avenir.

Voici ma quatrième pensée: Ne pas se limiter à faire le bien mais aussi à l’inclure dans nos raisonnements. J’ai dit plus haut que nous devons nous efforcer de trouver dans la vie quotidienne un minimum d’objectifs et de valeurs communs. Mais comment le réaliser ? Il y a beaucoup de sujets pour lesquels d’autres s’engagent avec véhémence et qui ne me tiennent pas à cœur, que je ne souhaite donc pas de changer. Dans cette situation on est facilement tenté de soupçonner les autres d’avoir des intentions malhonnêtes. Je défends donc la tolérance. Non seulement la tolérance quant à la libre expression, mais aussi dans le sens qu’on accorde aux dissidents politiques ou sociaux des intentions sincères et honnêtes. Je suis évidemment conscient que tous les humains n’ont pas toujours de bonnes intentions, mais je m’efforce quotidiennement de supposer que les motivations des autres ne sont à priori pas moins bonnes que les miennes. Voici un exemple pour illustrer ma pensée: Dans la discussion actuelle concernant la réduction des limites de vitesse sur les routes, celui qui la défend n’est pas obligatoirement un écologiste aveuglé qui veut nuire à notre économie. Tout comme celui auquel les preuves du rapport entre la réduction des limites de vitesse et la dégradation des forêts ne suffisent pas, n’est pas forcément un destructeur impitoyable de l’environnement. Nous devrions au moins nous accorder mutuellement des intentions pures et honnêtes. Un peu plus de bonnes intentions d’homme à homme dans ce domaine représente sans doute plus que l’amour pour toute l’humanité.

 

Ma cinquième pensée dit: Peut-être le courage est plus que de la peur qu’on ne montre pas.

La peur a beaucoup de visages. Ce n’est pas ici le lieu de les analyser. Mais ne nous berçons pas d’illusions: la peur fait partie de notre vie. D’après le philosophe Martin Heidegger la peur est une raison d’être de l’existence humaine. Elle est vitale et il faut la supporter. Nous avons le droit de parler de la peur, mais nous ne devrions pas en faire l’unique sujet de conversation. Nous savons que les sujets de notre peur –que ce soit la peur de l’avenir, du chômage, de la guerre atomique ou la peur du cancer – ne sont souvent qu’un prétexte pour donner à l’angoisse existentielle un contenu concret qui la rend plus supportable. Mais nous devrions nous occuper de notre présent et notre avenir avec du courage et de la confiance en notre propre force. Je pense que nous devons essayer de ne pas refouler la peur, mais de la surmonter.

J’ai tenté d’exprimer cinq pensées concernant le rapport de l’individu avec la patrie, la société et l’état; permettez-moi de les rappeler brièvement:

  1. Je revendique l’appartenance à notre pays.
  2. Il est nécessaire de trouver un minimum d’objectifs et de valeurs communs.
  3. Ne pas oublier le bien commun avant de réaliser ses propres désirs.
  4. Accorder des intentions honnêtes aussi aux dissidents.
  5. Opposer du courage à la peur.

 

 

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Alter

 

Es war im Jahre 1987 im Herbst. Mein Vater und ich waren in Leukerbad an einem Familientreffen. Er nahm mich damals zur Seite und klagte darüber, dass «seine Pumpe nicht mehr richtig funktioniere. Er begänne sein Alter zu spüren». Ich hörte ihm höflich zu, nicht wissend was er mir mitteilen wollte. Damals wusste ich noch nicht was Alter für meinen Vater wirklich bedeutete und dass er den Dialog suchte. Im Frühjahr darauf ist er gestorben. Ich bin nicht mit ihm in ein Gespräch gekommen, weil ich nicht wusste was Alter wirklich ist. Heute ist das anders. Ich weiss jetzt um was es da wirklich geht.
Mein Papa suchte das Gespräch. Etwas klausuliert vielleicht, aber er möchte mit mir über die Gefühle seines zu Ende gehenden Lebens sprechen. Auf der einen Seite war es für ihn immer ein Tabu, darüber zu sprechen  Auf der anderen Seite möchte er sich trotzdem damit mit jemandem unterhalten.
Mein damaliges falsches Verhalten plagt mich heute noch. Um diesen Fauxpas gut zu machen, möchte ich versuchen, einige persönliche Gedanken zum Altern los zu werden.
Die meisten welche diese Kolumne lesen, werden vielleicht etwas verständnislos den Kopf schütteln. Dafür habe ich Verständnis. Bis vor einem halben Jahr ist es mir nicht anders ergangen.
Inzwischen melden sich bei mir ganz neue Signale. Die Abnahme der physischen Leistungsfähigkeit. Für alles mehr Zeit gebrauchen. Die Reduktion meiner Produktivität. Alle diese kleinen Defizite zu akzeptieren. Es ist nicht so einfach, mit alldem klarzukommen.
Deshalb habe ich mich entschieden in ein Trainingslager zu gehen. Das natürlich nur im übertragenen Sinn.
Es soll mir helfen, mit den Tatsachen des Alters fertig zu werden. Erst seit sechs Monaten beginne ich die Neuheiten des Alters so richtig zu spüren. Eine neue Epoche hat in meinem Leben begonnen. An und für sich ist das nichts Aussergewöhnliches.
Im Trainingslager habe ich die dazu gehörenden Aufgaben als klar formulierte Ziele festgehalten.
Als erstes habe ich mir streng verboten zu jammern. Ich muss lernen damit fertig werden, dass meine physische Kraft abgenommen hat. Heute kann ich nicht mehr zwei Harassen Mineralwasser auf einmal in den Keller tragen. Zweimal wird heute gelaufen.
Viele von diesen neuen Situationen werden jetzt trainiert. Es ist vor allem ein mentales Training. Der Kopf hat noch nicht begriffen, noch nicht angenommen, dass die Leistungsfähigkeit des Körpers deutlich kleiner geworden ist. Immer schon habe ich gewusst, dass der Körper mit dem Alter schwächer wird. Der Denkfehler dabei war, dass dieser Prozess gleichförmig linear abläuft. Dem ist nicht so. Das wirkliche Altern findet sprunghaft, stufenweise statt. Plötzlich bin ich nicht mehr in der Lage, etwas zu tun, was früher selbstverständlich funktionierte. Alles geht langsamer. Alles dauert länger. Vieles, was bis Kurzem in einem Tag erledigt wurde, beansprucht auf einmal die drei- bis vierfache Zeit.
Das ist ja alles logisch für einen aussenstehenden Beobachter. Für mich aber noch nicht. Ich jedoch mache täglich Fortschritte. In Häppchen akzeptiert auch mein Kopf, dass dem so ist. Das dazu nötige Training funktioniert wirklich. Die Folge ist ein ganz neues Handhaben des Alltags. Hinderlich, um geistig damit fertig zu werden, ist die alte Gewohnheit, die ganze zur Verfügung stehende Zeit produktiv nützen zu wollen. Ich habe jetzt gelernt, ab und zu einfach nichts zu tun. Das, ohne ein schlechtes Gewissen zu haben, weil Zeit verschwendet wird. Ich habe gelernt ein neues Verhältnis zur Produktivität zu entwickeln. Ich bin ja immer noch in der Lage meinen Alltag zu meistern. Nur dauert es etwas länger. Heute, da ich dies schreibe, habe ich mich schon ganz gut in dieser neuen Lage zurechtgefunden. Das Training hat mich zur Erkenntnis gebracht das Alter zu geniessen. Es sich leisten zu können grosszügig mit der Zeit umzugehen. Zu akzeptieren, dass trödeln erlaubt ist. Dann sind da noch die kleinen Wehwehchen, die das Alter so mit sich bringen. Diese sollten nicht ernst genommen werden. Nicht der Gleichen tun.
Oft vergleiche ich mich mit einem schönen, in die Jahre gekommenen Oldtimer. Am liebsten stelle ich mir ein etwas verrosteter Thunderbird-Cabrio vor. Ein paar Schrauben sind schon locker und das Schutzblech klappert zwar, doch der Wagen läuft noch.
Einen fast idealen Lebensumstand habe ich so geschaffen. Auch wenn gewisse Abnützungserscheinungen unverkennbar sind. Inzwischen ist für mich das Alter durchaus positiv besetzt. Ich freue mich jeden Tag darüber, mein schönes Leben fortzusetzen. Es ist für mich ein Privileg von vielen Menschen umgeben zu sein. Menschen mit denen ich regelmässig Kontakt pflege. Sie geben mir Anregungen, gute Gedanken und viel Humor. Letzteres sind Vitamine für meine Seele . Dazu kommt, dass meine Geisteskräfte bis dato überhaupt nicht unter dem Alterungskonzept gelitten haben.
Mir hat es auf dieser Erde immer sehr gut gefallen und ich setze alles daran, dass es so noch eine Weile weitergeht. 

Das Alter ist eine eigene, spezielle Epoche im Leben eines Menschen. Das Alter zu gestalten ist nicht ganz einfach. Mit ein bisschen Einsatz ist es durchaus möglich, es zu einem annehmbaren  Lebensabschnitt umzubauen. Der Aufwand lohnt sich. Helfen Sie mit, liebe Leserin, lieber Leser, Menschen, die Sie kennen und die im letzten Abschnitt ihres Lebens stehen, Mut zu machen. Mut bei dieser Umgestaltungsarbeit. Ihnen zu helfen, indem Sie sie ernst nehmen und ihnen den ersehnten Dialog nicht verunmöglichen. Es wäre eine gute Tat.
Zurück zu meinem Vater in Leukerbad. Ich hatte ihn damals mit seinen Sorgen allein gelassen. Heute wüsste ich es besser. Ich hätte begreifen sollen, dass er meinen Beistand nötig hatte.
Auch ich kann das Rad der Zeit nicht zurückdrehen, um Verpasstes nachzuholen. Was geschehen ist, ist geschehen.
Aber, wenn ich heute einen Menschen treffen würde, bei dem ich fühlte, dass er den Wunsch hegt, über seine Sorgen mit seinem Alter zu sprechen, ich würde sofort das Gespräch mit ihm führen. Nicht nur höflich zuhören. Ich würde versuchen seine Emotionen zu verstehen. Ihn zu einem Wohlergehen zu verhelfen. Ich würde versuchen den sorgenvollen Zustand meines Gegenübers bewusst und korrekt zu erfassen.

 

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Vieillesse

C’était en automne de l’année 1987. Mon père et moi nous trouvions à Loèche les Bains lors d’une réunion de famille. Il m’avait pris à part et se plaignait „ma pompe ne fonctionne plus correctement; l’âge commence à me peser“. Je l’écoutais poliment, ne sachant pas ce qu’il voulait me dire. En ce temps-là, je ne savais pas ce que la vieillesse signifiait pour mon père et qu’il cherchait le dialogue. Il est décédé au printemps suivant. Je n’ai pas su établir un entretien parce que j’ignorais ce que vieillesse voulait réellement dire. Aujourd’hui cela a changé. Je sais désormais de quoi il s’agit.
Mon papa cherchait le dialogue. D’une façon un peu formalisée peut-être, il voulait me parler de ses sentiments concernant sa vie finissante. D’un côté ce fut toujours un tabou pour lui. D’un autre côté il souhaitait de communiquer avec quelqu’un.
Mon comportement erroné me préoccupe encore aujourd’hui. Pour corriger ce faux pas, je veux essayer de me débarrasser de quelques pensées personnelles sur le vieillissement.
La plupart des lecteurs de cet article vont peut-être secouer la tête d’incompréhension. Ce que je peux comprendre. Jusqu’à il y a six mois j’avais la même réaction. 
Entre-temps, de nouveaux signaux se manifestent chez moi. La diminution de mes capacités physiques. Passer plus de temps pour toute activité. La réduction de ma productivité. Accepter ces petits déficits. Il n’est pas facile d’affronter tous ces inconvénients.
C’est pourquoi je me suis engagé dans un camp d’entraînement. Evidemment au sens figuré.
Il doit m’aider à affronter les réalités du vieillissement. Ce n’est que depuis six mois que je ressens réellement les effets du vieillissement. Une nouvelle époque de ma vie a commencé. En soi cela n’a rien d’extraordinaire.
Au camp d’entraînement j’ai fixé les tâches qui en découlent sous la forme de cibles clairement définies.
En premier lieu je me suis strictement interdit de me plaindre. Il faut que j’apprenne d’accepter le fait que mes forces physiques ont diminué. Aujourd’hui je ne suis plus capable de porter en même temps deux caisses d’eau minérale à la cave. Désormais il faut deux voyages.
Je travaille maintenant sur une grande partie de ces situations nouvelles. C’est essentiellement un entraînement mental. La tête n’a pas encore compris ni accepté que les capacités du corps faiblissent en vieillissant. L’erreur de raisonnement fondamentale est de croire que le procédé évolue de façon linéaire. Ce qui n’est pas le cas. En réalité, le vieillissement apparaît brusquement et par étapes. Tout à coup je ne suis plus capable de réaliser un travail qui, avant, allait de soi. Tout ralentit. Tout prend plus de temps. Des actions que j’expédiais encore récemment en une journée, nécessitent brusquement le triple ou quadruple de ce temps.
Tout cela paraît logique pour un observateur extérieur. Mais pas encore pour moi. Toutefois je progresse tous les jours. Par petits morceaux mon cerveau accepte la réalité. L’entraînement nécessaire fonctionne réellement. La conséquence est une gestion toute nouvelle du quotidien. Un obstacle de taille est la vieille habitude de vouloir exploiter la totalité du temps de façon productive. Je viens d’apprendre de ne rien faire de temps en temps. Ceci sans la mauvaise conscience d’avoir gaspillé du temps. J’ai appris à développer une nouvelle vue sur la productivité. Evidemment je suis toujours en mesure de gérer mon quotidien. Même si ça prend un peu plus de temps. Aujourd’hui, en écrivant cet article, je constate que je me suis bien établi dans cette situation nouvelle. L’entraînement m’a enseigné de profiter de la vieillesse. De pouvoir se permettre de gérer le temps généreusement. D’accepter qu’il est permis de lambiner. Restent les petits bobos qui accompagnent le vieillissement. Il ne faudrait pas les prendre au sérieux. Les ignorer.
Je me compare souvent à une belle voiture ancienne. Ma préférence va vers un Thunderbird Cabrio, légèrement rouillé. Bien que quelques vis soient desserrées et le garde-boue claquette, la voiture roule toujours.
Ainsi j’ai créé une condition de vie presque idéale. Même si certains signes d’usure sont indéniables. Entre-temps je vois la vieillesse sous des aspects indéniablement positifs. Je me réjouis tous les jours de vivre ma belle vie. Je considère comme privilège d’être entouré de nombreuses personnes. Des gens avec lesquels je maintiens des contacts réguliers. Ils me procurent des suggestions, de bonnes pensées et beaucoup d’humour. Ce dernier représente des vitamines pour mon âme. De plus, jusqu’à présent mes capacités mentales n’ont aucunement souffert du vieillissement.
La vie sur cette terre m’a toujours plu et je fais tout mon possible pour que ça continue.
La vieillesse est une époque particulière de la vie des humains. Son aménagement n’est pas très simple. Avec un petit effort il est tout à fait possible de la transformer en une phase de vie acceptable. L’effort en vaut la peine. Chère lectrice, chère lecteur, veuillez donc contribuer à l’encouragement des gens de votre entourage qui se trouvent dans la dernière partie de leur vie. Du courage pour cet effort de transformation. Les aider en les prenant au sérieux et rendant possible le dialogue tant désiré. Ce serait une bonne action.
Revenons à mon père à Loèche les Bains. A cette époque je l’avais laissé seul avec ses soucis. Aujourd’hui je ferais mieux. J’aurais dû comprendre qu’il avait besoin de mon soutien.
Moi aussi, je ne suis pas capable de tourner la roue du temps en arrière pour rattraper des événements ratés. Ce qui est fait est fait.
Toutefois, si aujourd’hui je rencontrerais une personne dont je sentirais le besoin de parler de ses soucis d’âge, j’engagerais la conversation immédiatement. Non seulement l’écouter poliment. J’essaierais de comprendre ses émotions. L’aider à retrouver son bien-être. Je tenterais de saisir son état d’âme sciemment et correctement.

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Zufall

 

Mein Vater gehörte zu den wenigen Menschen, denen es gelungen ist, seine ihm innewohnenden, angeborenen Talente von Anfang an zu nutzen. In seinem Beruf konnte er sie bis in die letzte Ecke seiner Seele ausleben. Er war der geborene Hotelier und ein begabter Gastgeber in seinem Restaurant.

In jungen Jahren schon konnte er, als er in Holland im Hotel des Indes arbeitete, die Verlobungsfeier und später auch das feierliche Dinner zur Hochzeit des Königspaars Juliana und Prinz Bernhard von Oranien – Nassau organisieren und durchführen. Die Grand Hotels der Welt waren seine Wirkungsstätten.

Mein Bruder und ich kamen zuhause einiges von seinem Beruf ab. Den Tischsitten wurde sehr viel Bedeutung beigemessen. Uns wurde beigebracht, wie man korrekt am Tisch sitzt und wie Messer und Gabel zu handhaben sind. Beim Tischdecken kam es auf den Millimeter an, wenn es um die Lage des Löffels oder den Standort des Weinglases ging.

Die Entschädigung für diesen Drill waren seinen Hotelgeschichten, die er oft und gerne zum Besten gab. Hinter vorgehaltener Hand machten wir Kinder uns über das Vokabular, welches in der Gestaltung der Menüs verwendet wurde, lustig. Wir mokierten uns oft über die uns völlig fremden Wörter. «Charlotte russe, Beefsteak Tartare, Boeuf Stroganoff, Entrecôte Rossini, Wienerschnitzel…» und viele weitere unbekannte Begriffe. Unser Wissen hatten wir aus zwei Quellen. Da waren die Menükarten, welche mein Vater täglich von der Arbeit nach Hause brachte. Diese Zeugnisse seiner Arbeit lagen ihm sehr am Herzen. Sorgsam trug er sie zu einer Sammlung zusammen. Seine individuelle Art, ein Tagebuch zu führen. Die zweite Quelle waren seine Geschichten, echte Begebenheiten, welche er uns oft nach dem Dessert unserer Mahlzeiten zuhause anvertraute.
Ich erinnere mich, wie er über die Entstehung der Dessertkreation «Pêche Melba» des berühmten Kochs Auguste Escoffier, berichtete. Für mich handelte es sich dabei zwar  um gekochte Pfirsiche an Vanilleeis. Dass es eine weltberühmte Speise war, davon war bei mir nie die Rede.
Es soll sich Ende des 19. Jahrhunderts in London abgespielt haben. Nellie Melba, eine gefeierte Sopranistin hatte damals am Royal Opera House ihren Auftritt. Nach der Aufführung dinierte sie im Restaurant des Hotel Ritz. Dort besuchte sie Escoffier in seiner Küche. In ihrerexaltierten Art stürmte sie hinein, warf die Arme in die Höhe und rief: «Auguste, Sie sind ein Genie»! Dabei stiess sie eine Platte mit gekochten Pfirsichen um. Einige davon kollerten in einen Topf mit Vanilleeis. Sie aber umarmte den Koch. Für Escoffier war dieser peinliche Zwischenfall der Anstoss für ein neues Dessert. «Pêche Melba», eine Nachspeise die ihren Siegeszug durch die Restaurants der Reichen und Schönen der westlichen Welt zog.
 

Diese Episode fiel mir vor ein paar Wochen wieder ein. Mit ein paar Freunden war ich damit beschäftigt im Zunfthaus «Zur Waag» ein Filet Wellington zu verspeisen. Arthur Wellesly, erster Duke of Wellington war ein General und der grosse Widersacher von Napoleon gewesen. Auch der Name Wellington wurde für eine Speise in den grossen Restaurants verwendet.  Wellington war es, der bei Waterloo nicht nur die Armee Bonapartes zerschlagen hatte. Er hat den Kaiser im übertragenen Sinn das Genick gebrochen und seinen Untergang eingeleitet. Dieser General liebte es, gut zu speisen. So pflegte er nach jeder gewonnenen Schlacht mit seinem Stab feierlich zu tafeln. Nach der Schlacht von Vitoria wurde ein in Teig serviertes Stück Fleisch serviert. Wahrscheinlich war es Pferdefleisch. Man pflegte die in der Schlacht gefallenen Tiere zu schlachten. Ihr Fleisch kam auf den Tisch. Wellington mundete das Gericht so, dass er es zu seiner Leibspeise ernannte: «Filet Wellington».
Unser Mahl in der Waag wurde abschliessend mit in Orangensaft flambierten, hauchdünnen Pfannkuchen abgeschlossen. Natürlich rankt um die Entstehung dieser süssen Nachspeise auch eine Geschichte.

Diese fand auch am Ende des 19. Jahrhunderts statt. Der britische Kronprinz und spätere König Eduard VII. war in Begleitung einer koketten Dame im «Café de Paris» in Monte Carlo zu einem Silvesterdinner geladen. Der 14-jährige Kochlehrling Henri Charpentier bereitete am Tisch Pfannkuchen vor. Er war etwas nervös vor so hohen Gästen zu kochen. Als er die Sauce bereitete, stiess er in seiner Aufgeregtheit die Likörflasche um. Das Dessert fing Feuer. Der Lehrling liess sich nichts anmerken und servierte Eduard die flambierten Crêpes. Dieser war begeistert und benannte die Kreation nach seiner eleganten Begleitung, Suzette. Ungefähr 170 Jahre später wurde uns in der Waag «Crêpes Suzette» aufgedient. 

Wie es oft im Leben so geht, eine Panne oder ein Zufall führte ungewollt zu einem ganz  neuen Produkt. Der Beispiele gibt es viele. Der schottische Bakteriologe und Mediziner Alexander Fleming vergass 1928 das Fenster in seinem Labor zu schliessen, bevor er in die Ferien fuhr. So trug der Wind Pilzsporen herein. Diese gaben den Eitererregern in den Petrischalen den Todesstoss. Einer der wichtigsten Arzneiwirkstoffen des letzten Jahrhunderts war durch reinen Zufall entdeckt, das Penicillin.
Oder der Autopneu. Gummi ist ein äusserst empfindlicher Rohstoff. Bei Wärme schmilzt er. In der der Kälte wird er brüchig. Bis Charles Nelson Goodyear 1839 ungewollt ein Stück Gummi-Schwefel-Gemisch auf eine heisse Herdplatte fallen liess und damit die Vulkanisation des Kautschuks erfand. Die Grundlage für die heutige weltweit operierende Kautschukindustrie war gelegt.
Eine Panne? Ein Zufall?
Der Zufall geht Wege, da kommt die Absicht gar nicht hin!
Viele Entdeckungen und Erfindungen sind unabsichtlich entstanden: Der Kugelschreiber, die Antihaftschicht Teflon, das Post-it-Zettelchen, der Riri-Reisverschluss, der Mikrowellenofen, und viele andere Bequemlichkeiten des Alltags verdanken ihr Dasein einer Panne oder einem Zufall.

Kommen diese alltäglichen Phrasen Ihnen nicht auch bekannt vor?
«Zufällig ist der Papierkorb umgefallen, und das Gesuchte rollte heraus.»
«Zufällig ist mir eine Katze von links kommend über den Weg gelaufen, als ich das Auto starten wollte.»
«Zufällig bin ich auf einen Artikel gestossen, als ich im Lexikon schmökerte.»
«Zufällig habe ich Egon im Kino getroffen. Es ist absoluter Zufall, dass wir uns nach so vielen Jahren wieder begegnet sind.»
Ganz zufällig kommt der Zufall unangemeldet und ungefragt bei uns vorbei. Und macht etwas mit uns. Wir sind dem ausgeliefert. Da passiert etwas ohne unser Zutun – rein zufällig. Eine vernünftige Erklärung gibt es dafür nicht.
Wirklich nicht?
Für mich ist der Zufall nicht zufällig. Es muss eine Erklärung geben. Da steckt etwas dahinter. Irgendeine versteckte Wahrheit fällt uns zu. Da fällt etwas zu, weil es in diesem Moment perfekt passt. Weil die Sache reif geworden ist. Reif, damit sie so und nicht anders abläuft. Obschon es jede Menge Alternativen dazu gibt.
Das kann einfach nicht ohne erkennbare Ursache sein. Da muss es einen inneren, kausalen Zusammenhang geben.
Könnte es dafür nicht eine wundersame unbekannte Gesetzmässigkeit geben?
Penizillin wurde entdeckt, weil die Zeit dafür reif war.
Die umgefallene Likörflasche setzte das Dessert in Brand, weil eine neue Kreation in der Luft lag.
Gummi, dieser widerspenstige Rohstoff musste durch die Vulkanisierung verwendbar gemacht werden.
Die besten Dinge verdanken wir, gestaltet nach einem unbekannten und unsichtbaren Plan, dem Zufall.

Es fällt zu!

 

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Hasard


Mon père faisait partie des rares humains qui savent profiter de leurs talents innés dès le départ. Dans son métier il pouvait les exploiter jusqu’au dernier recoin de son âme. C’était l’hôtelier né et un animateur talentueux dans son restaurant.

Dès son jeune âge, travaillant en Hollande à l’Hôtel des Indes, il organisait et réalisait la fête de fiançailles et ensuite le dîner solennel de mariage du couple royal Juliana et prince Bernhard d‘ Orange-Nassau. Les grands hôtels du monde furent son domaine d’activité.

A la maison, mon frère et moi subissions l’influence de son métier. Les manières de table étaient respectées sérieusement. On nous a enseigné comment se comporter à table, d’utiliser couteau et fourchette correctement. En mettant la table, les couverts ou le verre à vin se plaçaient au millimètre près.

Cette mise au pas était récompensée par ses histoires d’hôtellerie qu’il racontait souvent et avec plaisir. Nous-autres enfants riions en cachette du vocabulaire utilisé dans la conception des menus. Nous nous moquions volontiers des termes qui nous étaient totalement inconnus comme „Charlotte russe, Beefsteak tartare, Bœuf Stroganoff, Entrecôte Rossini, Escalope viennoise …“ et beaucoup d’autres. Notre savoir provenait de deux sources. D’abord des cartes de menu que mon père ramenait à la maison. Ces témoins de son travail lui tenaient à cœur. Il les réunissait soigneusement en une collection. Sa façon personnelle de tenir un journal intime. Ensuite ses histoires d’événements réels qu’il nous confiait souvent après le dessert.

Je me souviens comment il décrivait la création du dessert „Pêche Melba“ par le fameux cuisinier Auguste Escoffier. Pour moi il s’agissait simplement de pêches cuites avec de la glace à la vanille. J’ignorais que ce soit une spécialité mondialement connue.

Il paraît que l’événement a eu lieu à Londres à la fin du 19. Siècle. Nellie Melba, une soprano célèbre, chantait alors à la Royal Opera House. Après la représentation elle dînait au restaurant de l’hôtel Ritz. Elle a rendu visite à Escoffier dans sa cuisine. De sa façon exaltée elle y déboulait, lançant les bras en l’air et criait „Auguste, vous êtes un génie!“. Ce faisant, elle renversait un récipient de pêches cuites. Quelques-unes tombaient dans un pot de glace à la vanille. Elle serrait le cuisinier dans ses bras. Pour Escoffier, cet événement embarrassant était le déclencheur de la création d’un nouveau dessert. „Pêche Melba“, un dessert qui entama sa marche triomphale à travers les restaurants des“ riches et beaux“ du monde occidental.

Je me suis souvenu de cet épisode il y a quelques semaines. J’étais en train de consommer un filet Wellington avec des amis dans la maison de corporation „Zur Waag“. Arthur Wellesly, premier Duke of Wellington était un général, grand adversaire de Napoléon. Son nom fut donc utilisé pour désigner un plat dans les grands restaurants. Wellington n’avait pas seulement vaincu l’armée de Bonaparte. Au sens figuré, il a brisé la nuque à l’empereur et initié sa chute. Ce général aimait la bonne chair. Après chaque bataille gagnée, il fêtait la victoire par un repas solennel avec ses cadres. A la suite de la bataille de Vitoria on servait un morceau de viande en pâte. Probablement de la viande équine. Habituellement, les chevaux tombés dans les batailles furent abattus. Leur viande était servie à table. Wellington appréciait ce plat au point de le déclarer met préféré et le nommer „Filet Wellington“.

Notre repas à la Waag se terminait par des crêpes minces, flambées au jus d’orange. Evidemment, la création de ce dessert sucré est aussi entourée d’une histoire.  Elle a eu lieu également à la fin du 19. Siècle. Le prince héritier britannique, le futur roi Edouard VII, accompagné d’une dame coquette, fut invité au dîner de la Saint Sylvestre au „Café de Paris“ à Monte Carlo. L’apprenti cuisinier Henri Charpentier, âgé de 14 ans, préparait des crêpes à table. La présence des hôtes de marque le rendait quelque peu nerveux. En préparant la sauce, la nervosité le faisait renverser la bouteille de liqueur. Le dessert prit feu. Mine de rien, l’apprenti servait les crêpes flambées à Eduard. Ce dernier, enthousiasmé, nomma la création „Suzette“ d’après le nom de sa compagne élégante. Environ 170 ans plus tard on nous a servi des „Crêpes Suzette“ au restaurant Waag.

Comme il arrive souvent dans la vie, une panne ou un hasard nous a offert un produit tout nouveau. Les exemples ne manquent pas. Le bactériologue et médecin Alexander Fleming oubliait en 1928 de fermer la fenêtre du laboratoire lors de son départ en vacances. Ainsi le vent y introduisit des spores spongiques. Elles tuaient les agents de suppuration dans les boîtes de Petri. Un des médicaments les plus importants du dernier siècle était découvert par un pur hasard, la pénicilline.                              Ou le pneu d’automobile. Le caoutchouc est une matière première très sensible. Au chaud il fond. Au froid il devient cassant. Jusqu’au jour oû, en 1839, Charles Nelson Goodyear laissait tomber involontairement un mélange de caoutchouc/soufre sur une plaque chauffante et inventait ainsi la vulcanisation du caoutchouc. La base de l’industrie mondiale du caoutchouc fut établie.                   
Une panne? Un hasard? 
Le hasard atteint des buts que notre volonté ignore                                                                                
Beaucoup de découvertes et inventions ont été faites involontairement. Le stylo-bille, le film collant en Teflon, la fiche post-it, la fermeture éclair, le four à micro-ondes et autres commodités du quotidien ont été créés à cause d’une panne ou d’un hasard.                                                                    
 Ces phrases courantes, ne vous sont-elles pas familières?                                                                           
„La corbeille à papier s’est renversée par hasard et l’objet recherché en est sorti.“                               
„Un chat a traversé mon chemin en venant de gauche par hasard quand je voulais démarrer la voiture“.                                                                             
 „En feuilletant le lexique, par hasard je suis tombé sur un aricle.“                                                                               
„J’ai rencontré Egon par hasard au cinéma. Un hasard absolu puisque nous ne nous sommes plus vu depuis tant d’années.“
Le hasard nous tombe dessus tout à fait par hasard, sans être demandé ni annoncé. Et dispose de nous. Nous sommes à sa merci. Quelque chose se passe sans notre intervention – purement par hasard. Il n’y a pas d’explication raisonnée.                                                                                         Vraiment pas?  
Pour moi, le hasard n’est pas fortuit. Il doit y avoir une explication. Quelque chose est cachée derrière. Une vérité secrète se dévoile. Elle apparaît parce que c’est le moment parfaitement approprié. Parce que le sujet a mûri. Mûr pour se dérouler d’une certaine façon et pas d’une autre. Malgré la présence d’une foule d’alternatives.

Cela ne peut pas se passer sans cause identifiable. Il faut qu’il y ait un lien de causalité interne. Ne pourrait-il pas y avoir une légalité miraculeuse et inconnue? 
La pénicilline a été découverte parce que son heure était venue.                                                                
La bouteille de liqueur a enflammé le dessert parce qu’une nouvelle création était en suspens.          
Le caoutchouc, cette matière récalcitrante, devait être rendue utilisable par la vulcanisation.           
Nous devons les meilleures choses à ce plan inconnu et invisible, le hasard.

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Unkraut

Unkraut

Dieses Jahr haben wir wieder einmal einen echten Winter erlebt. Viel Schnee, tiefe Temperaturen und genügend Sonnenschein. Ideale Verhältnisse zum Skifahren.
Die Natur konnte unter solchen Bedingungen ihre Winterruhe richtig geniessen.
Ende Februar dann, übertreibt es die Sonne. Viel Sonnenschein – zwar begleitet von kühlem Wind – so früh im Jahr, das war die grosse Ausnahme. Die Natur erwacht schon langsam aus ihrem Winterschlaf. Ein Kohlmeisen Ehepaar besucht bereits den Nistkasten an der Eiche. Das Nest wird vorbereitet. Ebenso die Amsel. Mit einem grossen Zweig im Schnabel versteckt sie sich in der Tanne daneben. Hoch oben in der Birke sind zwei Elstern daran, alles für das Gelege vorzubereiten. Ein Zitronenfalterpaar ist bereits auf Hochzeitsreise.
Unten im Garten strecken die Schneeglöcklein ihre weissen Blüten vorwitzig in die Luft. Die Narzissen lassen nicht auf sich warten. Ihnen folgen die Krokusse. So wird das Revier immer bunter, immer farbenfroher. Lieblich entfaltet sich die Schönheit der Flora und der Fauna. Daneben, frech und wild,  wuchert das Unkraut.
Für die einen ein Ärgernis. Verständlich. Andere nehmen Unkraut im Garten mit Gelassenheit. Etwas weniger verständlich. Hand aufs Herz: Unkraut im Ziergarten nervt!
Ist dieser Gast im Vorgarten denn wirklich so unerwünscht? Die Vorsilbe «un» ruft in der deutschen Sprache ungewollt Unbehagen hervor. Undank, Unwetter, Untat, Ungnade, Unsinn. Lauter Begriffe welche ungemütlichen, unedlen Inhalt ankündigen.
Aber Unkraut; das ist doch auch nur ein Kraut, wie Erika oder die Christrose. Gar nichts Ungewöhnliches.
Am Waldrand spriesst eine Gruppe von Brennnesseln. Zweifellos ein Unkraut, welches aber in dieser Umgebung sehr schön und auch noch dazu passend wirkt.
Wenn der Frühling seine volle Kraft entwickelt hat, wie schön wirkt da eine Weide voller Löwenzahn. Ein stolzes Gelb, welches nur die Natur hervorbringt. Kein noch so begabter Kunstmaler könnte es nachahmen. Oder eine Matte übersät mit Massliebchen. Hier spricht kein Mensch von Unkraut.
Im Rasen ist der Löwenzahn ein Störenfried, der gehört gejätet, Massliebchen ebenfalls. Katzenschwanz ist im Kartoffelacker ebenso unerwünscht, wie Disteln im Lauchbeet des Gemüsegartens.
Immer ist es dasselbe Gewächs. Einmal eine schöne Blume. Ein anderes Mal Unkraut.
Da packt es mich, über schön und Plage etwas nachzudenken. Ich empfinde Unkraut als schön. Das ist vielleicht übertrieben, aber was heisst eigentlich schön? Schön oder hässlich, in meinem Garten wird das Unkraut entfernt. Mit Stumpf und Stiel. Die vorbei spazierenden Nachbarn sollen doch nicht meinen, ich pflege meinen Garten nicht!
Gut ist nicht immer gut. Schön ist nicht immer schön. Wo ist denn da noch die Realität?
Eine Rose, ein Rosenbeet ist schön. Es hinterlässt einen angenehmen Eindruck, ein allgemeines Gefallen.
Wenn in einer Galerie zum Beispiel, viele Betrachter finden «Mir gefällt dieses Bild ‘Buste de femme au chapeau bleu’ von Picasso,» so ist es deswegen noch lange keine Schönheit. Es gibt eine Menge Besucher, welche dieses Dureinander von Farbflächen und bizarren Formen hässlich finden.
Mit der Schönheit ist es offenbar so eine Sache. Absolute Schönheit gibt es nicht. Es ist der Verstand welcher etwas als schön beurteilt oder auch als hässlich. Der Verstand eines jeden Einzelnen.
Mir gefällt Unkraut, als ein Teil der lebenden Natur, weil es so stark, kräftig und ungestüm wächst. Hartnäckig überlebt es die nachhaltigsten Angriffe mit Hacke, Schaufel und Unkrautvernichter. Immer kommt es zurück. Überheblich und selbstsicher! Den Gärtner nicht in Ruhe lassend.
Trotzdem hasse ich Unkraut auch, wenn es dort spriesst, wo es nicht hingehört. Im Rosenbeet, im Gemüsegarten, im Rasen. Klare Sache.
Weit weniger klar ist es mit Schönheit und Unschönheit.
Eine abstrakte Sache eben, eine private Empfindung. Wie beim Unkraut: Einmal ist  dasselbe Gewächs schön, ein andermal störend und wüst.

Wenn mir etwas gefällt, finde ich es schön. Schön nur für mich. Es bleibt meine private Schönheit. Mein schönes Unkraut.

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Mauvaises herbes

   Mauvaises herbes

Cette année nous avons vécu à nouveau un hiver digne de ce nom. Beaucoup de neige, des températures basses et suffisamment de soleil. Un temps idéal pour faire du ski.
La nature a profité de ces conditions pour vivre un hiver calme et reposant.
Puis, à fin février, le soleil exagère sa présence. Autant de rayonnement si tôt dans l’année – même accompagné de vent frais – représente une exception remarquable. La nature commence déjà à sortir de l’hibernation. Un couple de mésanges visite le nichoir dans le chêne. Le nid se prépare. De même le merle. Avec une grosse brindille dans le bec, il se cache dans le sapin d’à côté. Tout en haut du bouleau, deux pies sont en train de nidifier. Un couple de papillons, des Citrons de Provence, est partie en voyage de noces.
En bas dans le jardin, les perce-neige sortent hardiment leurs fleurs blanches. Les narcisses ne se font pas attendre. Suivies par les crocus. Ainsi le sol se colore de plus en plus intensément. La faune et la flore déploient leur beauté plein de charme. A côté, les mauvaises herbes prolifèrent, sauvages et insolentes.
Une calamité pour les uns. Compréhensible. D’autres supportent la présence de mauvaises herbes dans le jardin avec sérénité. Un peu moins compréhensible. Sincèrement: des mauvaises herbes dans un jardin d’ornement sont énervantes!
Cet hôte dans le jardinet est-il vraiment aussi indésirable? Le mot „mauvais“ nous met mal à l’aise. Pourtant, les mauvaises herbes ne sont que des plantes comme la bruyère ou l’ellébore. Rien d’extraordinaire.
Au bord du bois s’épanouit un groupe d’orties. Sans doute une mauvaise herbe, mais manifestement très belle dans ce cadre naturel.
Lorsque le printemps s’épanouit dans toute sa splendeur, un pré plein de pissenlits est une merveille à voir. Un jaune fier comme ne sait le faire que la nature. Même un artiste-peintre talentueux ne saurait pas le reproduire.
Ou un pré jonché de pâquerettes. Personne ne parle de mauvaise herbe dans ce cas.
Dans la pelouse, le pissenlit est un intrus qu’il faut arracher, tout comme les pâquerettes. La prèle dans le champ de pommes de terre est aussi indésirable que le chardon dans le lit de poireaux du potager.
Il s’agit toujours de la même plante. Bientôt une belle fleur, bientôt une mauvaise herbe.
Me voilà saisi par l’envie de méditer sur les notions de beauté et de calamité. Je trouve les mauvaises herbes belles. C’est peut-être exagéré, mais que veut dire beau au fond? Belles ou laides, dans mon jardin les mauvaises herbes sont éliminées. Eradiquées complétement. Que les voisins, en se promenant, ne me soupçonnent donc pas de négliger mon jardin!
Bon n’est pas toujours bon. Beau n’est pas toujours beau. Où est donc la réalité?
Une rose, un parterre de roses est beau. Elles laissent une impression plaisante, un souvenir agréable.
Si dans une exposition, par exemple, beaucoup de visiteurs trouvent „Ce tableau de Picasso ‚Buste de femme au chapeau bleu‘ me plaît“, ce n’est pas pour autant une beauté. Il y a un grand nombre de visiteurs qui trouvent ce fouillis d’espaces colorés et de formes bizarres affreux.
La notion de beauté est apparemment un sujet délicat. La beauté absolue n’existe pas. C’est notre esprit qui juge de la beauté ou la laideur d’un objet. L’esprit de chaque individu.
Les mauvaises herbes me plaisent en tant que partie de la nature vivante, parce qu’elles poussent avec tant de vigueur, force et impétuosité. Elles persistent à survivre aux attaques les plus opiniâtres par pioche, pelle et désherbant. Elles reviennent toujours. Arrogantes et sûres d’elles! Ne laissant le jardinier jamais tranquille.
N’empêche pas que je les haïs quand elles poussent là où elles n’ont pas leur place. Dans le parterre de roses, le potager, la pelouse. Une chose claire.
Beaucoup moins claire est l’appréciation de beauté et de laideur.
Un critère abstrait, un sentiment personnel. Tout comme les mauvaises herbes: la même plante est tantôt belle, tantôt dérangeante et laide.

Si quelque chose me plaît, je la trouve belle. Belle pour moi seulement. Elle reste ma beauté privée. Ma belle mauvaise herbe.

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Beeilung

Die Kaiserin Maria Theresia soll einmal zu Ihrem geheimen Staatsekretärs Johann, Baron von Bartenstein gesagt haben: «Wenn wir in anderthalb Jahren immer noch nichts von unserem Botschafter in Spanien gehört haben werden, müssen wir jemanden hinschicken.» Das war in der Mitte des 18. Jahrhunderts in Wien. Anderthalb Jahre Zeit für einen Schriftwechsel!
Eine Unvorstellbarkeit für mich, als ich Mitte des 20. Jahrhunderts bei Polymetron in Glattbrugg arbeitete. Da waren andere Geschwindigkeiten gefragt. «Ein Brief wird in der gleichen Woche beantwortet» und «Die Post muss reisen, wenn der Kaufmann schläft».  Jeden Abend musste die geschriebene Korrespondenz auf die Post.
In der Praxis hiess das damals bei Polymetron, für einen Schriftwechsel standen ein paar Tage zur Verfügung, Zeit sich Gedanken zu machen, um eine Anfrage, z.B. aus Dänemark, fachkundig zu beantworten.
Heute, drei Generationen später, startet Anton Ammann bei Arbeitsbeginn seinen PC. Siebenunddreissig Sekunden später wird er am Bildschirm von einer Vielzahl von Meldungen überschüttet. Während er die ersten Meldungen – heute gibt es keine Briefe mehr – nur überflogen hat, strömen bereits weitere neue E-Mails hinein. Die Arbeit ist getaktet durch den Fluss der elektronischen Post. Vorbei die Zeiten, wo anderthalb Jahre, oder auch nur eine Woche Zeit zur Verfügung standen, um die Informationen zu bearbeiten. Alles ist fest im hyperaktiven Hamsterrad der Arbeitswelt eingespannt.
Heute muss alles sofort hinaus. Sofort heisst sofort. Beeilung! Beeilung!
Die Gebräuche der Erledigung der Geschäftskorrespondenz haben sich geändert, davon weiss Ammann ein Liedchen zu singen. Vorbei die Zeiten, als ein berittener Kurier durch das Land jagte. Vorbei die Zeiten, wo der Brief noch verpackt und frankiert wurde. Alles vorbei.
Genau eine Sekunde geht es heute, bis eine Mail von uns in Canberra / Australien angekommen ist. Das ist der Fortschritt von heute: die elektronische Datenverarbeitung. Der Absender, in unserem Fall Per Pederson aus Dänemark, erwartet umgehend eine Antwort. Nur: Toni Ammann weiss nicht Bescheid. Vielleicht kann Emma Egger ihm helfen, schliesslich geht es um Mehrwertsteuer. Emma hat gerade keine Zeit und schreibt Toni, Peter Plüss in der Finanzabteilung sei der Experte. Inzwischen quillt ein zweites Mail aus Dänemark aus dem Drucker. Pederson braucht augenblicklich eine kompetente Antwort. Es geht um eine grosse Bestellung. Endlich kommt die Erlösung, Küde Keller kennt sich aus, er wurde von Peter Plüss per Mail ins Bild gesetzt. Die notwendigen Instruktionen wurden Per Pederson auch per Mail übermittelt. Jetzt kann Per in Dänemark weiterarbeiten.
Weiter geht es. Beeilung! Anton Ammann hackt auf der Klaviatur seines PCs herum, um den gestapelten Berg von Pflichten abzubauen.
 Abends um halb sechs ist Feierabend. Der PC ist heruntergefahren. Die Mitarbeiter strömen nach Hause. Toni Ammann will gerade in seinen Opel-Kadett steigen, da sieht er Philipp Pfister seinen Renault R4 öffnen. Pfister ist ein Dienstkamerad von Ammann. «Hallo Philipp, ich wüsste nicht, dass Du auch bei uns Deine Brötchen verdienst.» «Da steht ja Toni Ammann, lange nicht mehr gesehen. Arbeitest Du auch hier?» Die Firma ist nicht so gross, 60 Angestellte vielleicht. Beide Kameraden arbeiten schon länger hier. Auf dem Nachhauseweg treffen sie sich zum ersten Mal auf dem Parkplatz.
Waren das noch Zeiten, als man früher «auf den Kilometer ging». Ein laufender Begriff damals vor vielen Jahrzehnten bei Roche in Basel. Darunter verstand man den Vorgang, den Arbeitsplatz zu verlassen, um einen Kollegen, der in einem anderen Bau arbeitete, etwas zu fragen. Als Tarnung für den Feldzug trug man ein paar Akten mit sich herum. Auf dem Kilometer wurde immer etwas erledigt. Martin Moser war für den Kilometer besonders geeignet. Er kannte viele in der Firma. War er doch engagierter Fasnächtler und kompetenter Fussballexperte. Martin liebte diese Botengänge. Als er ins Labor zurückkam, wusste er viel zu Berichten. Tipps für unsere Carotinsynthesen. Einige Akten für den Chef hatte er en passant auch noch aufgegabelt. Mit dem Glasbläser Gusti Grob hat er sich lange über den letzten Fussballmatch unterhalten. Gute Beziehungen mit dem Glasbläser waren wichtig. Diese mussten bewirtschaftet und gepflegt werden. Allzu oft zerbrach ein Glasgefäss im Labor. Immer jenes welches am dringendsten gebraucht wurde. Da zahlten sich gute Beziehungen zur Glasbläserei aus. Diesmal war er länger mit Tamara Tanner im Gespräch gewesen. Tamara war nicht nur ein schönes Fräulein – so durfte man damals junge Damen noch ansprechen – vor allem war sie die Chefin der Telefonzentrale. Moser hatte immer eine kleine Flasche mit Essigester bei sich. Essigester ist besser als jeder Nagellackentferner.  Dafür schaltete sie uns, wenn wir aus dem Labor nach aussen telefonieren wollten, einen Summton.
Heute ist der Kilometer aus dem Büroleben verschwunden. Solch ein Zeitvertreib auf Kosten der Arbeitszeit wird als Verschwendung abgestraft. Das verringert die Produktivität. Geradezu eine ökonomische Todsünde. Alles muss schnell gehen, muss wirtschaftlich und effizient sein, wenig Zeit beanspruchen. Nur keinen Leerlauf. Beeilung! Beeilung! Fast alles wird vom Arbeitsplatz aus erledigt. Jeder Mitarbeiter ist per E-Mail und Internet erreichbar. Der Mensch, der Mitarbeiter ist ein mechanischer Teil einer vorbildlichen geölten Maschine. Die Maschine, eigentlich die betriebswirtschaftliche Organisation der Firma, ist es die Anton Ammann mit einer geschickt gestrickten Software, wie ein achtarmiger Tintenfisch, in sich eingebunden hat. Welch ein Fortschritt!
Vor ein paar Wochen war ich an eine Doktorfeier eingeladen. Die ganze Intelligenzia war da. Man traf sich an Stehtischen und tauschte Informationen aus. Stefan Stamm war Graphologe. Er erklärte mir, er habe fast keine Arbeit mehr. Die jungen Leute schreiben nichts mehr von Hand. Die Grundlage seines Berufes, das Erstellen von graphologischen Gutachten, gehöre der Vergangenheit an. Die jungen Leute könnten kaum noch mit einer persönlichen Handschrift eine Notiz schreiben. Alles ginge heute per Tablet und Laptop. Nach einer halben Seite A4 von Hand geschrieben, hätten die Leute den Krampf im Unterarm und könnten nicht mehr weitermachen. Das war richtig neu für mich. Ich war beeindruckt von diesem Strukturwandel in der Gesellschaft. Es kam noch besser, Stefan hatte von einer Geschichte aus dem Silicon-Valley, der Geburtsstätte des Computers und der künstlichen Intelligenz, gehört. Dabei ging es genau um das Umgekehrte.
Ein Inhaber einer Softwarefirma in Santa Barbara County hielt es nicht mehr aus, dass alle seine Mitarbeiter sich während einer Besprechung hinter den Bildschirmen ihrer Laptops unsichtbar machten. An der nächsten Sitzung schenkte der Chef jedem Mitarbeiter ein Moleskine Notizbuch. Jedes mit einem goldgeprägten eigenen Namen versehen. «Ab heute,» so verkündete er, «möchte ich keine elektronischen Geräte mehr an unsere Sitzungen sehen. Ich bitte Sie, von Hand Notizen zu machen. Damit verspreche ich mir eine Steigerung unserer Kreativität.» Keiner sagte ein Wort. Von Begeisterung keine Spur. Auch keine Gegenrede: Was der Chef will, das muss gemacht werden.
Nach anfänglichen Anlaufschwierigkeiten stellten alle fest, dass der Informationsfluss unter den Kollegen immer besser funktionierte und der Erfolg des Unternehmens deutlich anstieg. Man entdeckte etwas, was schon lange bekannt, aber in Vergessenheit geraten war. Der Mensch braucht für einen guten Gedankenaustausch den persönlichen Kontakt mit seinem Gesprächspartner. Es kommt nicht nur auf die Wörter an. Der Tonfall der Stimme, die Gestik, die Körpersprache, das alles sind wichtige Teile einer Unterhaltung. Die Produkte der modernen Kommunikation mit dem PC und dem Smartphone waren ursprünglich nur für das Festhalten von Gedanken und Ideen gedacht. Dass die Maschinen sich weiterentwickelten und sich heute für eine Vielzahl von Arbeiten anwenden lassen ist natürlich.
Im Grunde besteht kein Unterschied, ob man mit einem Griffel auf einer Schiefertafel, mit einem Bleistift auf einem Blatt Papier, mit dem Kugelschreiber in ein Notizheft schreibt, einen Text diktiert oder den Kühlschrank mit gelben Post-it-Zettelchen vollklebt. Es geht immer darum einen Gedanken festzuhalten, um Wissen zu parkieren.
Heute kann der PC einfach alles. Briefe schreiben, Fernsehen, bei Wikipedia Wissen nachschlagen, ein Hörbuch geniessen, Strategiespiele abwickeln, Musik hören, Filme sehen und vieles mehr. Es ist ein Raum / Zeit – Problem. Vor dem Einzug des elektronischen Rechners war man unterwegs. In der Bibliothek, um etwas in einem Lexikon nachzuschlagen. Im Kinderzimmer, um Monopoly zu spielen. In der Stube, um die Nachrichten zu sehen. Im Arbeitszimmer, um Zeitung zu lesen und Sudoku zu lösen.  Heute geht das alles, ohne vom Arbeitsplatz aufzustehen.  
Das ist neu.
Niemand ist mehr fest an einen Platz gebunden, um Aufgaben zu erledigen. Egal, ob von Zuhause aus, vom Büro aus, aus der Badeanstalt oder aus der Eisenbahn. Von überall lässt sich die Post lesen und bearbeiten. Kein «auf den Kilometer gehen» mehr.
Wenn etwas neu ist, beobachtet man immer zwei Tatsachen. Es fehlt an Erfahrung und es entsteht Abfall. Bei der Automatisierung der Weberei im 17. Jahrhundert gab es anfänglich mangels Erfahrung im Umgang mit der Neuheit viel Unbehagen. Und aus dem Abfall, meistens Lumpen, wurde Papier hergestellt. Das war der Startschuss für den Buchdruck. Woraus sich die moderne Massenkommunikation entwickelte. Ein riesiger gesellschaftlicher Umbruch.
Mit dem erfolgreichen Vormarsch der Verwendung von Computern in allen Lebenslagen, befinden wir uns heute in einer sehr ähnlichen Situation des Umbruchs. Die neuen Möglichkeiten der Kommunikation erzeugen mangels Erfahrung Unbehagen. Auch heute gibt es Abfall: die riesengrossen Mengen von Informationen welche unmöglich alle auf ihren Inhalt geprüft und bearbeitet werden können. Wird sich aus diesem Abfall, ähnlich der Buchdruckerkunst, ein neuer Industriezweig entwickeln? Das sich etwas entwickeln wird halte ich für gewiss. Was es sein wird? Das ist schwieriger. Vorerst wird es viel Zeitverlust geben, was auch Abfall ist. Die Zeit die auf Google, Netfix oder YouTube verbracht wird, muss endlich positiv und nützlich werden. Beeilung ist hier ein schlechter Ratgeber. Es wird zwar noch eine Weile dauern, aber dieser Gesinnungswandel wird kommen.
Es werden die leitenden Personen sein, welche die notwendigen Innovationen ins Leben rufen werden. Eltern, Lehrer, Vorgesetzte, Unternehmer. Ihnen wird es gelingen den Abfall zu verwerten. Sie werden dafür sorgen, dass die Zeit sinnvoll verwendet wird. Das Smartphon, zum Beispiel, wird dabei zu einem normalen Werkzeug im alltäglichen Gebrauch herabgestuft werden. Ähnlich wie heute der Kochherd oder der Staubsauger.

Was als Resultat übrigbleiben wird, ist eine enorme Effizienzsteigerung. Damit wird der Zeitdruck abnehmen. Von Beeilung keine Spur mehr. Einfach die Zeit sinnvoll einsetzen.

Wir müssen ja nicht gleich zurück zu Maria Theresia.
Etwas mehr nützliche und sinnvoll eingesetzte Zeit zum Denken bevor wir zu schreiben beginnen, wäre gut.

Nachtrag

Für alle die wissen, dass die Basler Fasnacht wieder vorbei ist und die darüber hinaus Baseldyytsch lesen und verstehen können, einen Vers vom Schnitzelbängger «D’Schnapsbagge» an der diesjährigen Fasnacht zum Thema:

Ych mäld dr Frau uff Facebook,
dass ych si lieb
und due se uff Instgram lobe.
Ych twittere, si sig die Gröscht
und lad se yy per WhatsApp, morn zoobe.
Ych tuenere scheen mit E-Mail,
schryyb SMS, vo Sorge, wo ych nimm ka trage,
bis ych mergg:
Sie hoggt jo nääbedraa,
ych hätt’s ere diräggt kenne sage.

D’Schnapsbagge

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