Nouvel an

Une chose est certaine. L’année 2016 va entrer dans les annales comme «année des mutations». Elle nous a amené des actes terroristes, Brexit, des crises politiques en Italie et Espagne, des succès de l’extrême droite en France et Allemagne, Trump et une ambiance de crise à Bruxelles. Le monde s’est mis sens dessus dessous. L’Europe souffre d’instabilité. Plein d’évènements qui sèment l’incertitude dans notre quotidien. Notre avenir est de plus en plus précaire. 2016 est une année de mutation vers une ère nouvelle.
Il est difficile de trouver dans cet amas d’évènements obscurs un indice qui nous promet un bon avenir. Faux! L’année passée nous a aussi fourni des raisons d’espérer, dont un signal positif de taille mondiale: le projet SOLARIMPULS.
 
SOLARIMPULS, le projet d’avion suisse de Bertrand Piccard et André Borschberg. Ces deux pionniers de l’aviation ont réussi à faire le tour du monde sans une goutte de kérosène. Par un engin volant de l’envergure d’un Airbus et le poids d’une voiture Mondeo. En 17 étapes ils ont parcouru une distance de 42’500 km. Assis devant le manche à balai pendant un peu plus de 23 jours à la vitesse de 80 km/h tout juste. Ils n’ont pas cherché un record, des médailles et autres distinctions, mais de remplir une mission, de passer un message.
Le projet SOLARIMPULS comporte deux parties, le vol d’une part et les actions d’amélioration de l’exploitation d’énergie d’autre part.
Lors de son tour du monde précédent, non-stop en ballon, Bertrand Piccard avait atterri en Egypte en ayant épuisé presque totalement sa réserve de carburant. Il lui restait à peine 1% du gaz liquéfié au réservoir. C’était limite! Alors, l’idée lui est clairement apparue. Le prochain tour du monde devra se faire sans carburant. Cela doit pouvoir se réaliser sans carburant fossile. Les sources d’énergie charbon, pétrole et gaz naturel sont économiquement non rentables, techniquement dépassées et pas du tout écologiques.
Le temps est venu de remplacer le gaspillage de ces ressources par des énergies durables. Tel un éclair l’idée du projet SOLARIMPULS a jailli dans son esprit. Tourner autour du globe sans carburant fossile, entrainé uniquement par l’énergie solaire. Montrer à l’humanité que des solutions différentes existent.
C’était en 1999. Deux ans plus tard les études de faisabilité démarraient à l’école polytechnique de Lausanne. Après deux autres années, en novembre 2003, Piccard et Borschberg annoncèrent officiellement le lancement du projet. Il s’acheva provisoirement à la fin cette année 2016, à nouveau en novembre, lorsque l’appareil «SOLARIMPULS DEUX» fut retourné en pièces détachées à son aérodrome de départ de Dübendorf. Ainsi se termina la partie technique du projet.
Un projet gigantesque qui a duré 15 ans, occupait 60 personnes, coûtait 140 millions de francs suisses s’est réalisé avec succès.
Je cite Bernard Piccard après l’atterrissage: «Si un aéronef peut voler jour et nuit sans carburant, entrainé uniquement par l’énergie solaire, personne ne pourra désormais prétendre que de telles solutions ne soient pas réalisables pour des voitures, ordinateurs ou climatiseurs». Ainsi était diffusé le message pour le lancement d’énergies renouvelables comme p.ex. l’énergie solaire. Une mission traverse le monde.
Revenons à cet effort énorme d’esprit pionnier. Question: «Quelles sont les conditions essentielles nécessaires pour réaliser d’une telle entreprise?».

La volonté de franchir des obstacles impossibles.
La maîtrise de la conduite d’un projet à long terme.
Le courage d’aborder du terrain technique vierge par l’ingénierie.
Le maintien à long terme de la motivation d’une équipe de 60 personnes.
La connaissance des instruments de communication et de persuasion.
La capacité de surmonter des revers et des échecs.
Etre prêt d’aller aux limites de la résistance humaine.
Obtenir les moyens financiers nécessaires.
La persévérance de ne jamais perdre de vue le but, le message.

Le tour du monde est une aventure, une performance de pionniers. Ce travail d’Hercule, Piccard et Borschberg l’ont achevé avec succès. Sur l’étape de la Chine au Japon, André Borschberg était assis dans le cockpit pendant 5 jours, presque sans dormir. L’avion devait être léger, peser le moins possible. Sa construction nécessitait l’emploi de matières nouvelles, jamais expérimentées. Les limites connues de l’ingénierie ont été dépassées. Une performance courageuse des techniciens. Le plus grand revers, les batteries surchauffées et endommagées irréversiblement, a été assumé. Après la pause forcée de dix mois, le décollage réussit pour l’étape suivante du tour du monde, de Hawaii à la Californie. La défaite fut surmontée. L’équipe continua le travail, toujours aussi motivée. Le coût du projet, les 140 millions de francs suisses, fut supporté par des partenaires et donateurs convaincus. C’est ici que le talent de présentateurs des deux pionniers s’est manifesté. On les écoute avec plaisir. Ils sont vraiment convaincants. Ils veulent réellement changer le monde.
Ils veulent changer l’attitude des humains quant à l’utilisation des énergies. Ce sont les précurseurs d’une économie propre. Il s’agit de la façon dont l’humain aborde l’énergie. De nos jours on gaspille beaucoup trop d’énergie. La technologie des moteurs à combustion et des ampoules électriques date d’un siècle. Donc tout-à-fait inefficace. SOLARIMPULS a montré ce que signifie «efficacité énergétique».
Après la fin heureuse du tour du monde un autre instrument a été créé, la «Fédération mondiale pour des technologies propres». Le message est donc suivi de mesures concrètes. C’est la deuxième partie de l’entreprise. La partie la plus importante. Elle s’étend à toutes les fonctions économiques aptes à concilier l’économie avec l’écologie. Cette fédération encourage les actions qui visent l’utilisation durable des ressources et l’amélioration de la qualité de vie. Elle réunit des corporations prestataires d’énergies propres. Enfin, elle les conseille par des solutions concrètes pour la réalisation de l’efficience des énergies.
SOLARIMPULS représente un modèle de la façon dont une idée peut créer une nouvelle industrie par un support publicitaire. Cette mutation vers un avenir meilleur me semble être une bonne performance de l’année 2016. L’idée et sa réalisation d’exploiter plus efficacement les énergies à long terme. Elle continuera d’agir en 2017. Une bonne raison de vous souhaiter une bonne année nouvelle.
Pour cette époque de fête je vous souhaite des heures paisibles de détente, de réflexion et de récupération. Mes meilleurs vœux pour la nouvelle année! Si l’année passée était réussie, réjouissez-vous de la nouvelle. Si elle ne l’était pas, réjouissez-vous d’autant plus.
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär! (Restez en bonne santé et ne vous faites pas trop de soucis!)

 

P-S: Quelle famille, ces Piccards.

Grand-père Auguste Piccard (1884 – 1962) en ballon dans la stratosphère.

Père Jacques Piccard (1922 – 2008) 11.000 mètres sous la mer dans le Bathyscaph.

Fils Bertrand Piccard (* 1. mars 1958) psychiatre, scientifique et aventurier, tours du monde en ballon et avion solaire.

 

 

 

 

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Rotmilan

Seit Jahren kann ich von meinem Fenster aus das selbstbewusste Gleiten eines Rotmilans [milvus milvus], volkstümlich »Hühnervogel« genannt, beobachten. Er ist nach Bartgeier und Steinadler der drittgrösste Greifvogel. Beinahe täglich zieht er majestätisch seine Kreise. Bewundernswert ist die Flugtechnik. Er ist ein ausgezeichneter Segelflieger. Stundenlang kreist er über meinen Garten. Plötzlich, ohne ersichtlichen Grund, startet er, mit wieherndes Trillern, ein Kunstflugprogramm. In steilem Sturzflug verschwindet er im Gebüsch. Kommt wieder hervor und fliegt in die Höhe. Souverän steuert er mit seinen Schwanzfedern die nächsten Volten und Kehren. Eine freche Krähe nähert sich. Sie fordert ihn zu einem regelrechten Luftkampf auf. Der Milan verlässt ohne sich umzublicken das Revier. Eine halbe Stunde später tritt er als König der Lüfte wieder auf. Wie wenn nichts gewesen wäre.

Wer da nicht von der Lust erfasst wird, selber fliegen zu wollen.
Seit Jahrtausenden ist es ein Menschentraum, fliegen zu können wie ein Vogel! Mindestens aber wie ein Schmetterling oder eine Fledermaus. Dieser Drang in die dritte Dimension, muss ein Urbedürfnis der Menschheit zu sein.
Schon in der griechischen Sage von Dädalus und Ikarus befreiten sich die beiden aus der Gefangenschaft, indem sie ein Federkleid aus Geierfedern bauten und davonflogen. Allerdings mit der tödlichen Landung von Sohn Ikarus. Vater und Sohn hatten die Federn mit Wachs an einem Gestänge geklebt. Vor dem Start schärfte Dädalus seinem Sohn Ikarus ein, nicht zu hoch und auch nicht zu tief zu fliegen. Die Hitze der Sonne oder die Feuchte des Meeres könnte dem Wachs schädlich sein. Es würde zum Absturz führen. Wir wissen es ja, Ikarus bekam immer mehr Freude am Fliegen. Er wurde übermütig und stieg zu hoch auf. Das Wachs schmolz und er fand den Tod. Die Strafe der Götter für seinen Übermut. Soweit die Sage.
Bis Anfang des 20. Jahrhunderts ist es der Menschheit nicht gelungen, sich fliegend in der Luft zu bewegen. Wie frustrierend muss das gewesen sein. Die Vögel konnten etwas, was die Menschen nicht konnten.
Im 8. Jahrhundert startete ein islamischer Gelehrte Abbas Ibn Firnas einen Versuch. Aus Geierfedern – das gleiche Material wie bei Dädalus – baute er einen Hängegleiter. Der Flugversuch gelang. Bei der Landung jedoch brach der Pilot beide Beine. Aus der Traum.
Wie viele Menschen über Generationen, träumte auch Leonardo da Vinci vom Menschenflug. Die Versuche, den Flügelschlag eines Vogels mit Maschinen und Vorrichtungen zu imitieren, scheiterten. Leonardo hat sich über das Fliegen lange den Kopf zerbrochen. Akribisch beobachtete er die Seeadler, wie sie in den starken Aufwinden der Klippen, scheinbar schwerelos, schwebten. In seinen Skizzierbüchern befinden sich zahllose Zeichnungen von Flugapparaten. Vorbilder waren immer die Vögel, die ihre Flügel auf- und abschlagen. Jahre später nahmen seine Konstruktionen Abkehr von den Schwingenflugzeugen. Seine Flugapparate nahmen immer mehr die Gestalt von Segelgleiter an. Damit hat er die Konstruktion, des drei Jahrhunderten später entwickelten Segelflugzeugs von Lilienthals (1895), vorweggenommen.
Zwei Gründe waren es, die die Ideen des Genies Leonardos nicht zum Erfolg führten. Das Baumaterial der Renaissance – Holz und Segeltuch – war zu schwer und deshalb ungeeignet. Als Zweites war das Prinzip des Auftriebs, im Zusammenhang mit der Form des Flügels nicht bekannt. Dieses wurde zwei Jahrhunderte später von Daniel Bernoulli entdeckt. Trotz der Beobachtung der Vorbilder in der Natur, hat der Mensch sehr lange gebraucht, um das Funktionsprinzips des Flügels, als Grundsatz des Auftriebs, zu verstehen und nachzuahmen. Erste erfolgreiche Flüge mit Apparaten, die geeignet waren, das Gewicht eines Menschen zu tragen, gelangen mit dem Gleitflug von Otto Lilienthal.
Längere Flugstrecken mit einem steuerbaren Flugzeug zurück zulegen gelang Orville Wright mit seiner motorisch betriebenen Flugmaschine «Kitty Hawk». Damit legte er den Grundstein für die rasante Entwicklung der Luftfahrt.
Warum konnte der Menschenflug erst im 20. Jahrhundert realisiert werden? Wie ich schon in meiner Kolumne »Engpass« vom November festhielt, die Zeit dafür, war noch nicht reif. Die historische Gelegenheit, das richtige Baumaterial und die physikalischen Erkenntnisse trafen erst in den ersten Jahren des 20. Jahrhunderts zusammen. Leonardo war der Lösung des Problems theoretisch sehr nahe gewesen. Ihm fehlten die richtigen Baumaterialien. Die Brüder Wright konnten diesen Engpass überwinden. Der Benzinmotor war eben erfunden. Damit konnte eine neue Industrie starten. Starre Flügel für den Auftrieb und ein motorbetriebener Propeller für den Antrieb.
Die Natur gibt dem konstruierenden Ingenieur viele Vorbilder. Die Wabenstruktur der Kieselalgen gab die Vorlage für Leichtbauträgerplatten. Pflanzen, besonders Bäume, lieferten Anregungen für die Statiker. Die Libelle zeigte, wie ein Helikopter zu fliegen hat.
Eins zu eins sind die Konstruktionen der Natur nicht zu übernehmen. Es braucht mehr! Der kreative Geistesblitz des denkenden Menschen muss die Erleuchtung für die praktische Anwendung erhellen. So wird aus dem Anstoss aus der Natur, ein in der Praxis verwendbares Produkt.

 

 

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Milan royal

Depuis des années j’ai le plaisir d’observer par ma fenêtre le vol d’un milan royal [milvus milvus] planant dans le ciel, tranquille et sûr de lui. Après le gypaète barbu et l’aigle royal c’est le troisième plus grand des rapaces de Suisse. Presque tous les jours il trace ses cercles majestueux. Sa technique de vol est admirable. C’est un excellent planeur. Pendant des heures il tourne au-dessus de mon jardin. Soudainement et sans raison apparente il se lance, en poussant des trilles, dans un programme de voltige aérienne. Il disparaît en piqué derrière des buissons. Réapparaît et remonte dans les airs. Commande les voltes et virages souverainement par les plumes de sa queue. Un corbeau effronté s’approche et le défie en véritable combat aérien. Le milan quitte la zone sans un regard. Une demi-heure plus tard il se présente à nouveau en tant que roi des airs. Comme si de rien n’était.
Qui ne serait pas saisi par l’envie de voler soi-même?

Depuis des millénaires les hommes rêvent de pouvoir voler comme les oiseaux. Ou au moins comme les papillons ou les chauve-souris. Ce besoin de dominer la troisième dimension doit être une envie élémentaire de l’humanité.
Déjà dans la légende grecque de Dédale et Icare, les deux se libéraient de l’emprisonnement en s’envolant dans des habits de plumes de vautour qu’ils avaient construits. Toutefois avec un atterrissage mortel du fils Icare. Le père et le fils avaient collé les plumes sur un support par de la cire. Avant le départ le père Dédale avait inculqué à son fils Icare de ne pas voler trop haut ni trop bas. La chaleur du soleil ou l’humidité de la mer pouvait endommager la cire. Et provoquer la chute. Comme nous le savons, Icare prenait de plus en plus plaisir à voler, devenait présomptueux et montait trop haut dans le ciel. La cire fondit et il mourut. La punition des dieux pour son exubérance. Voici pour la légende.
Jusqu’au début du 20ème siècle, les hommes n’arrivaient pas à évoluer dans les airs en volant. Combien cela devait être frustrant. Les oiseaux savaient faire quelque chose que les hommes ne réussirent pas.
Au 8ème siècle un savant islamique, Abbas Ibn Firnas, lança un essai. Il construisit une aile volante en plumes de vautour, le même matériel que celui de Dédale. Sa tentative réussit. Mais lors de l’atterrissage le pilote se cassa les deux jambes. Fin du rêve.
Comme beaucoup d’hommes pendant des générations, Leonardo da Vinci rêvait aussi de l’homme volant. Ses essais, fondés sur l’imitation du mouvement des ailes des oiseaux par des machines et autres dispositifs mécaniques, ont échoué. Leonardo s’est creusé la tête à ce sujet pendant très longtemps. Il observait méticuleusement les aigles de mer qui planaient dans les courants ascendants des falaises, apparemment en apesanteur. Ses livres d’esquisses contiennent une quantité innombrable d’appareils volants. Toujours sur le modèle des oiseaux battant des ailes. Des années plus tard, ses constructions abandonnaient le principe des ailes battantes et s’approchaient de la forme de planeurs. Ainsi il a anticipé le concept du planeur que Lilienthal (1895) a mis au point trois siècles plus tard.
Il y a deux raisons qui ont empêché les idées du génie Leonardo d’aboutir. Le matériel disponible à la renaissance – bois et toile à voile – était trop lourd et donc inadapté. Ensuite, l’effet de sustentation lié à la forme de l’aile n’était pas encore connu. Il fut découvert deux siècles plus tard par Daniel Bernoulli. Malgré l’observation des modèles dans la nature l’homme a donc mis longtemps à comprendre et appliquer le principe de fonctionnement de l’aile, la base de la poussée aérodynamique. Les premiers vols avec des appareils capables de porter le poids d’un homme étaient réussis par le vol plané d’Otto Lilienthal.
C’est Orville Wright qui parcourut des distances plus longues avec sa machine motorisée et contrôlable «Kitty Hawk». Ainsi il créa la base du développement fulgurant de l’aviation.
Pourquoi le premier vol habité ne pouvait-il être réalisé qu’au 20ème siècle? Comme je l’ai exprimé dans mon essai «Goulet d’étranglement» de novembre, l’heure de «l’occasion historique» n’était pas encore arrivée. La situation générale, le matériel idoine et les connaissances physiques n’étaient réunis que dans les premières années du 20ème siècle.
Théoriquement, Leonardo avait été très proche de la solution. Ce sont les bons matériaux qui lui manquaient. Les frères Wright pouvaient franchir ce goulet d’étranglement. Le moteur à essence venait d’apparaître. Ainsi une nouvelle industrie était lancée. Des ailes fixes pour la sustentation et un moteur à explosion entraînant une hélice pour la propulsion.
La nature fournit des modèles en abondance à l’ingénieur construisant. La structure alvéolaire des diatomées pour les panneaux-support légers. Les plantes, surtout les arbres, inspiraient les statisticiens. Les libellules montraient la voie vers l’hélicoptère.
Les constructions de la nature ne peuvent pas être reprises tel quel. Il en faut plus! Le trait de génie de l’humain pensant doit inspirer l’application pratique. Ainsi l’impulsion de la nature se transforme en produit utilisable dans la pratique.

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Engpass

Was steckt wohl hinter diesem Titel? Ich möchte Sie noch ein wenig auf die Folter spannen und im Jahr 10’000 vor unserer Geschichtszählung beginnen. Also ein kurzer Blick zurück in die Eiszeit.

Kleider
Seit etwa 10’000 Jahren bedecken die Menschen ihre Haut mit Kleidern aus Tuch. Textilien macht man aus Fasern. Diese musste man früher sorgfältig und mühsam zwischen den Fingern zu Garn zusammendrehen, das man zu Tuch verweben kann.

Wenn Sie nun einmal versuchen, eines Ihrer Kleidungsstücke zu einzelnen Fäden aufzuziehen, werden Sie erstaunt entdecken, dass sich die Gesamtlänge des Garns nach Kilometern bemisst. Das war auch im Altertum und frühen Mittelalter nicht anders.
Deshalb war man damals unzählige Stunden damit beschäftigt, aus Faserbündeln mit Hilfe der einfachen Spindel das Garn für ein einziges Kleidungsstück zusammenzuzwirbeln. Zweifellos eine langweilige Tätigkeit, bei der die Gedanken auf Phantasiereise gehen mussten, um nicht einzuschlafen.
Aber das Spinnen war derart lebensnotwendig, dass es hohe moralische, ja fast religiöse Bedeutung hatte:“Domui mansit, lanam fecit“ [verweile im Haus um Wolle zu machen] meisselte man sogar auf Grabsteine: Die römische Dame von Ruf blieb in ihren vier Wänden und spann Wolle.
Dies änderte sich erst allmählich – durch Einfluss aus China, wo um das Jahr 1000 n. Chr. das Spinnrad erfunden wurde. Aus dem Jahr 1050 datiert die erste uns bekannte Darstellung dieser einfachen handbetriebenen Maschine, die das Spinnen automatisierte. Sie beschleunigte die Garnherstellung um das Zehn- bis Hundertfache. Ihre Verbreitung in Europa führte deshalb um 1200 zu einem bemerkenswerten technologischen Durchbruch: Sie beseitigte den Engpass bei der Garnherstellung. Die längst verbreiteten Webstühle konnten besser genutzt werden. Erstmals konnten sich auch ärmere Menschen eine etwas reichlichere – weil entsprechend dem Zeitaufwand billiger herstellbare – Garderobe leisten.
Ein technologischer Engpass wurde durchbrochen.
Von der Spindel zum Spinnrad. Die Produktion wurde gesteigert. Es gab nicht nur mehr Tuch, es gab plötzlich auch mehr Abfall. In diesem Fall waren es Lumpen.
Heutige Technologen kämen angesichts solch eines Problems wahrscheinlich zu dem Schluss, man müsse ein Forschungspro­gramm über die optimalen Möglichkeiten zur Lumpenbeseitigung starten. Recycling erscheine problemträchtig, denn man müsse die Garne umständlich aufdröseln, um wieder verwertbare Fasern zu erhalten. Verbrennen sei vielleicht doch besser, denn da gäbe es ausser Kohlendioxid nur säuberlich zu beseitigende Asche.
Im Mittelalter aber, geschah etwas ganz Anderes: Die sich häufenden Lumpen verarbeitete man zu Papier.

Papier
Papier war zuvor Mangelware gewesen. Die Produktion der sich entwickelnden Papier-Industrie – es waren einfache Papiermühlen – beseitigte einen weiteren technologischen Engpass:

Als ausreichend Papier zur Verfügung stand, brauchte man keine 100 Ziegen, Schafe oder Kälber mehr zu schlachten, um aus ihren Häuten das Pergament für eine einzige Bibel zu machen.
Jetzt also gab es Schreibflächen in bescheidenem Überfluss als relativ billiges Papier – das zunächst wiederum zu einem technologischen Engpass führte. Denn nunmehr war für die Buchherstellung nicht mehr das teure Pergament, sondern der Arbeitsaufwand der Schreiber entscheidend. Diese benötigten Wochen und Monate, um eine Buchkopie Buchstabe für Buchstabe auf die Schreibfläche zu malen.
Es erwies sich als wünschenswert, jetzt das Kopieren zu automatisieren. Die einfachste Möglichkeit hierzu war die Erfindung des Buchdrucks. Prompt wurde er auch erfunden.

Buchdruck
Er hat sich nicht aus dem luftleeren Raum entwickelt oder weil Gutenberg gerade zufällig eine geniale Idee hatte. Er hat sich entwickelt, weil sich ein Gesamtzustand eingestellt hatte, der nach Buchdruck verlangte. Diesen Ruf des Gesamtsystems nenne ich „historische Gelegenheit“. In diesem Fall war es die historische Gelegenheit für Buchdruck und alle damit zusammenhängenden Neuerungen.

Dies soll nicht die persönliche Leistung von Johannes Gutenberg schmälern. Ihm gelang es, die historische Gelegenheit zu nutzen. Hätte er aber zwei Jahrhunderte früher gelebt, so wäre seine Idee, ganze Buchseiten mit Hilfe wiederverwendbarer Lettern zu „stempeln“, sicherlich nicht auf Resonanz gestossen. Denn niemand hätte verstanden, wozu dies gut sein solle – sofern Gutenberg als praktischer Mann -solch einen Gedanken damals überhaupt schon verfolgt hätte.
Selbst solche offensichtlich dem freien Willen unterliegenden menschlichen Fähigkeiten wie die Entwicklung von Erfindungen und die Einführung von Neuerungen unterliegen den Beschränkungen und Regelmechanismen des gesellschaftlichen Systems. Unzählige, niemals anerkannte Erfinder endeten in Bitterkeit und Verzweiflung, letzten Endes nur, weil sie ihre Ideen zur Unzeit vorbrachten und nicht im Takt mit der historischen Gelegenheit.
Aus der Abfolge Spindel>Spinnrad>Papier>Buchdruck ergeben sich vier Erkenntnisse, welche bis in die heutige Zeit ihre Gültigkeit haben. 

  1. Erkenntnis: Ein durchbrochener technologischer Engpass steigert die Produktion und erzeugt mehr Abfall.
  2. Erkenntnis: Eine Innovation kann nur erfolgreich werden, wenn das Gesamtsystem danach verlangt. 3. Erkenntnis: Die Einführung von Neuerungen unterliegt den Beschränkungen und Regelmechanismen des gesellschaftlichen Systems.
  3. Erkenntnis: Vorhandenes wird durch Besseres verdrängt.

Wenn die Zeit nicht reif ist, wenn das Zeitfenster nicht offensteht, wenn die Gesamtheit nicht darnach verlangt, wird die eleganteste Erfindung zu nichts. Sie wird wirkungslos verpuffen.
Heute nennen wir das einen Flopp.

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Goulet d’étranglement

 

Que peut bien cacher ce titre? Je vais vous faire languir un peu et commencer par l’an 10’000 avant notre ère. Voici donc un retour rapide à la période glacière.

VÊTEMENTS

Depuis environ 10’000 ans les humains couvrent leur peau de vêtements en tissu. Les textiles sont produits par des fibres. A cette époque, il fallait les retordre péniblement et avec soin entre les doigts pour créer du fil apte à être tissé en étoffe.

Si vous tentez l’essai de défaire en ses fils le tissu d’une de vos pièces de vêtement, vous serez étonné de constater que leur longueur se compte en kilomètres. C’était déjà le cas dans l’antiquité.
On était donc obligé de passer un nombre incalculable d’heures à transformer des fibres en fils pour un seul vêtement. Et ceci à l’aide d’un simple fuseau. Sans doute une occupation ennuyeuse, pendant laquelle il fallait laisser vagabonder la fantaisie pour ne pas s’endormir.
Mais la filature était d’une telle importance vitale qu’elle prit une grande signification morale, presque religieuse. La devise «Domui mansit, lanam fecit» [reste à la maison et fais de la laine] fut même burinée sur des pierres tombales. La dame romaine de bonne compagnie demeura dans sa villa et fila de la laine.
Cette situation évolua progressivement par l’arrivée du rouet depuis la Chine, où il fut inventé autour de l’année 1000 après JC. La première représentation connue de cet appareil simple et manuel date de 1050. En automatisant la filature, il accéléra la fabrication d’un facteur entre dix et cent. Sa propagation en Europe autour de 1200 avait un effet technologique notable puisqu’il éliminait le goulet d’étranglement dans la production du tissu. Les métiers à tisser, connus depuis longtemps, étaient mieux exploités. Profitant de cette rationalisation, les couches populaires modestes avaient désormais également accès à une garde-robe plus fournie.
Un goulet d’étranglement fut éliminé.
Du fuseau au rouet. La productivité s’était accrue. Il n’y avait pas seulement plus de tissu, mais soudainement aussi plus de déchets. En occurrence des chiffons.
Face à ce problème, les technologues d’aujourd’hui concluraient probablement qu’il fallait lancer un projet de recherche concernant les possibilités optimales d’élimination des chiffons. Le recyclage paraît compliqué puisqu’il faudrait défaire les fils pour obtenir des fibres réutilisables. L’incinération conviendrait peut-être mieux parce qu’à part l’oxyde de carbone elle ne produirait que des cendres éliminables proprement.
Mais le moyen âge trouva une toute autre solution. On transforma les chiffons accumulés en papier.

PAPIER
Jusque-là, le papier était une denrée rare. La production de l’industrie papetière, montante grâce aux chiffons – en fait de simples moulins à papier -, élimina un autre goulet d’étranglement technologique.
Le papier étant disponible en quantité suffisante, on n’avait plus besoin des 100 chèvres, moutons ou veaux dont les peaux servaient à fabriquer le parchemin nécessaire pour un seul exemplaire de la bible.
Désormais on disposait donc de surfaces d’écriture en abondance modérée, le papier relativement bon marché. Qui provoqua aussitôt un nouveau goulet d’étranglement technologique. En effet, ce n’était plus le parchemin coûteux, mais la main d’œuvre des scribes qui limitait l’édition des livres. Ils mettaient des semaines et des mois pour créer la copie d’un livre en peignant lettre par lettre méticuleusement.
Il était manifestement souhaitable d’automatiser la reproduction des textes. La solution la plus simple était d’inventer la typographie. Ce qui est arrivé aussitôt.

TYPOGRAPHIE
L’imprimerie ne s’est pas développée dans le vide ou parce que Gutenberg avait une idée géniale par hasard. Elle est née parce qu’une situation générale s’est établie qui la réclamait. J’appelle cette demande du système global «occasion historique». En occurrence c’était l’occasion historique de la typographie et toutes les nouveautés liées à elle.
Ceci ne minimise pas la performance personnelle de Johannes Gutenberg. Il a réussi à saisir l’occasion historique. Mais s’il avait vécu deux siècles plus tôt, son idée de «tamponner» des pages entières à l’aide de lettres réutilisables n’aurait sûrement pas eu de succès. Personne n’aurait compris à quoi ça pouvait servir. Toujours en supposant que Gutenberg, homme pratique, aurait retenu une telle idée à cette époque.
Même les capacités humaines reposant manifestement sur le libre arbitre, telles que la création d’inventions et l’introduction d’innovations, sont soumises aux limitations et mécanismes du système social. Innombrables sont les inventeurs jamais reconnus qui ont fini dans l’amertume et le désespoir.  En fin de compte uniquement parce qu’ils sortirent leurs idées au mauvais moment et non en fonction des occasions historiques.

L’évolution
fuseau > rouet > papier > imprimerie
nous  permet de tirer quatre conclusions qui sont encore valables de nos jours.
1. constatation: la suppression d’un goulet d’étranglement augmente la production et crée plus de déchets.
2. constatation: une innovation ne peut réussir que si le système global le réclame.
3. constatation: l’introduction d’innovations est soumise aux règles et restrictions du système social.
4. constatation: l’existant est supplanté par du meilleur.

Si l’heure n’est pas venue, si la fenêtre du temps n’est pas ouverte, si la communauté globale ne la réclame pas, même l’invention la plus élégante tombe dans le vide. Sans effet, elle s’en va en fumée.
Aujourd’hui nous appelons cela un flop.

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Bluemoon

 

 

Diese Bild wurde mit dem Hubble-Weltraumteleskop aufgenommen
Diese Bild wurde mit dem Hubble-Weltraumteleskop aufgenommen

Ich liebe den Mond. Zwar nicht platonisch, sondern physikalisch. In den ersten Wochen vom September dieses Jahres hatten wir während mehr als vierzehn Tagen einen wolkenlosen, klaren Nachthimmel. Wunderbar wie sich der Mond ganz kurz nach Neumond, vorwitzig als feine Sichel, zu zeigen begann. Das war ein wunderbares Bild. Vor allem kurz nach Sonnenuntergang, in der Dämmerung. Unser Trabant stand selbstsicher am Himmel. Ein wahres Kleinod für den Beginn der Nacht. Nacht um Nacht wuchs der Mond. Immer höher stand er am Himmel. Immer grösser wurde sein Erscheinungsbild. Jede Nacht konnte ich diese Entwicklung hin zum Vollmond beobachten. Leider nur bis zu einem Tag vor dem vollen Mond. Am Vollmond war der Himmel bedeckt.
Der Mond der seit eh und je seine Bahn zieht. Bestimmt ist er das Gestirn, welches vom Menschen am meisten beobachtet wird. Vor allem in den Ländern im Süden. Dort wo der Nachthimmel während Monaten klar und heiter ist.
Da drängt sich die Verliebtheit mit den Menschen auf. Die einen bestaunen ihn und benützen ihn als Beleuchtung für eine Wanderung in den Bergen. Dass er auch Eingang in der Literatur und die Poesie gefunden hat, ist mehr als verständlich. Märchen und Gedichte in allen Sprachen zieren die Bibliotheken über den ganzen Globus. Ganz zu schweigen von den jungen Verliebten, die den Mond händchenhaltend bestaunen und heimliche Wünsche hinaufschicken. Auch nüchternere Naturen wurden vom Mond zum Denken angeregt.
Warum ist der Mond eine Kugel? Warum kommt er und verschwindet wieder? Es sind die Astronomen, die Physiker und die Mathematiker, die vom Mond fasziniert sind. Ich zähle mich ein wenig dazu. Darum die physikalische Liebe. Bei aller Liebe, der Mond hatte und hat auch heute noch einige Rätsel im Köcher.
Seine Laufbahn. Wir auf der Erde empfinden den Mond als fleissigen Planeten, der täglich seine Bahn über uns hinweg zieht. Eine Bahn um die Erde. Dieses Bild ist eine Täuschung. In Wirklichkeit legt der Mond pro Tag nur ein Siebenundzwanzigsten seiner Erdumwanderung zurück. Es ist die Erde die sich täglich dreht und den Eindruck hinterlässt, der Mond drehe sich einmal alle 24 Stunden um die Erde. Warum aber zeigt er dann immer nur sein Gesicht zur Erde? Warum sehen wir nie den hinteren Teil der Kugel? Weil der Mond sich ganz langsam um seine eigene Achse dreht. Er nimmt sich Zeit. Genau 27 Tage, sieben Stunden und 43,7 Minuten, um einmal um die Erde zu wandern und – gleichzeitig einmal-, um die eigene Achse zu drehen. Darum sieht ein Beobachter auf der Erde immer nur sein Gesicht, seine Vorderseite und nie dieRückseite.
Ich erinnere mich noch genau, wie im November 1959 in dem Boulevard-Blatt «Blick» ein Foto von der Mondhinterseite publiziert wurde. Es war eine Aufnahme, welche die russische Mondsonde Lunik 3 geknipst hatte. Zum ersten Mal in der Geschichte der Menschheit konnten alle ein Bild von der Mondrückseite betrachten. Eine Sensation. Es stellt sich die Frage. «Wie halten sich die Himmelskörper wie Sonne, Mond, Planeten und Sterne am Himmel? Warum fallen sie nicht herunter oder nicht ineinander?». Alle wissen es. Da wirkt die Schwerkraft, die Gravitation. (In meiner Kolumne „Mond“ vom März 2015 habe ich darüber schon ausführlich berichtet.) Was aber ist nun Schwerkraft? Um es kurz zu machen: Wir wissen es nicht. Das fasziniert mich. Es gibt Grundkräfte in der Physik von denen wir nicht wissen, was sie sind. Wir können mit der Schwerkraft experimentieren. Wir können zum Beispiel ausrechnen, wie lange es dauern würde, wenn wir oben auf dem Eiffelturm eine Bierflasche ins Freie werfen, bis sie unten ankommt. Alle Körper ziehen sich eben gegenseitig an, wegen der Schwerkraft. Das gilt für alle Himmelskörper. Damit die Erde, von der Sonne angezogen, nicht in sie hineinfällt und verbrennt, bewegt sie sich auf einer elliptischen Bahn. Bahngeschwindigkeit und Anziehungskraft der Erde gegenüber der Sonne stehen genau im Gleichgewicht. Die Erde zieht ihre Bahn um die Sonne. Genauso wie der Mond um die Erde und mit ihr um die Sonne wandern. Damit wissen wir, wie das Sonnensystem funktioniert. Immer wissen wir noch nicht, was die Schwerkraft wirklich ist.
Isaak Newton war der Erste, der viel über die Schwerkraft nachgedacht hat. Viele Experimente durchgeführt und eine Formel dafür entdeckt hat. Das Gravitationsgesetz, das Fundament der klassischen Physik. Die Schwerkraft nannte er «eine ominöse Fernwirkung».
Albert Einstein fand eine andere Antwort. «Es gibt eigentlich gar keine Schwerkraft, sondern der Raum ist verbogen. Er wird ein physikalisches Objekt». Die allgemeine Relativitätstheorie lasse ich hier beiseite.
Warum bewegen sich alle Körper, die fallen gelassen werden, gegen den Mittelpunkt der Erde? Wegen der Massenanziehungskraft, der Gravitation. Das «Warum» können wir nicht erklären nur das «Wie»!
Das ist es, was mich so vereinnahmt, so beeindruckt, wenn ich abends den Mond betrachte. Das alles ist nur möglich, weil es die Schwerkraft gibt und wir wissen nicht, was sie ist. Betrachten wir es als Logo, als Markenzeichen, für die Genialität der Schöpfung.
Um den Mond ranken sich Mythen und Geschichten und interessante Phänomene. In der Regel gibt es einen Vollmond pro Monat. Aber nicht immer. Letztes Jahr im Juli hatten wir das Phänomen, dass im Juli zweimal Vollmond war. Am 2. und 29. Juli 2015. Die Romantiker nennen ihn dann Bluemoon. Die Schlümpfe sagen dem Bluemoon magische Kräfte nach. Im übernächsten Jahr 2018 gibt es sogar zweimal einen Bluemoon. Im Januar und im März. Entsprechend wird der Monat, in dem zwei Neumonde herrschen, Blackmoon genannt. Da der Februar in der Regel 28 Tage zählt, gibt es darüber hinaus auch noch «keinen Vollmond im Februar». Das nächste Mal findet das im Jahr 2018 statt. Vollmond ist dann vorher am 31. Januar und nachher am 2. März, also kein Vollmond im Februar 2018! Schliesslich ist der Vollmond am Silvester ein ganz besonderes Ereignis.
So viel zu den Spezialitäten. Es gibt da noch Mond- und Sonnenfinsternis, Ebbe und Flut, das ganze Apollo-Projekt, der erste Mann auf dem Mond. Viel Anderes noch wird dem Mond zugeschrieben. Schlafwandeln soll mit dem Mondstand zu tun haben. Kopfschmerzen und Migräne ebenfalls.
Weiter ist die Geologie des Mondes im Vergleich zur Erde sehr interessant. Würde sich der Mond als Rohstoffquelle für unsere Wirtschaft eignen? Da stellt sich sofort die Frage: «Wem gehört der Mond?» «Wie sind die Eigentumsverhältnisse?» Besitzansprüche von Firmen und Staaten sind ausgeschlossen. Das wurde in einem Vertrag niedergelegt, welcher von 192 Staaten ratifiziert wurde.
Könnte man den Mond kolonisieren? Quasi als dauerhaften Aussenposten, welcher als Rohstoffnachschubbasis für die Erde dienen würden. Nein! Der Aufwand wäre zu gross, die Kosten ebenfalls. Das ist und bleibt wahrscheinlich ein Thema für Science-Fictions-Geschichten.
Eine Frage soll uns am Schluss noch interessieren. Warum ist der Mond eine Kugel und zum Beispiel nicht eine Platte oder hat er die Form einer Kartoffel? Alle grossen Himmelskörper sind kugelförmig oder Ellipsoide. Wieder ist die Schwerkraft daran beteiligt. Jene grundlegende Naturkraft, von der wir nicht wissen, was sie wirklich ist. Die Schwerkraft ist bekanntlich die Eigenschaft von Körpern, sich gegenseitig anzuziehen. Voraussetzung für das Wirken der Gravitation ist eine Masse. Durch die Wirkung der Massenanziehung, vor Millionen Jahren, konnte aus Gaswolken Sterne und Planeten entstehen. Die Schwerkraft wirkt zum Mittelpunkt der Masse rundum gleichmässig. Das Ergebnis, bei der Abkühlung der Gasmasse, ist eine Kugel. Auf der Erde bewegt sich ein fallender Körper auch zum Mittelpunkt der Erde. Die Gasmoleküle tun es ebenfalls.
Wiederum eine Erklärung wie die Schwerkraft wirkt, aber nicht warum.

Foto aufgenommen mit Hubble-Weltraumteleskop
Foto aufgenommen mit Hubble-Weltraumteleskop

 

Der Mond
Ein Märchen aus der berühmten Sammlung der Kinder- und Hausmärchen von Jacob und Wilhelm Grimm, der Gebrüder Grimm um 1819.

Vor Zeiten gab es ein Land, wo die Nacht immer dunkel und der Himmel wie ein schwarzes Tuch darübergebreitet war, denn es ging dort niemals der Mond auf, und kein Stern blinkte in der Finsternis. Bei der Erschaffung der Welt hatte das nächtliche Licht ausgereicht. Aus diesem Land gingen einmal vier Burschen auf die Wanderschaft und gelangten in ein anderes Reich, wo abends, wenn die Sonne hinter den Bergen verschwunden war, auf einem Eichbaum eine leuchtende Kugel stand, die weit und breit ein sanftes Licht ausgoss. Man konnte dabei alles wohl sehen und unterscheiden, wenn es auch nicht so glänzend wie die Sonne war. Die Wanderer standen still und fragten einen Bauer, der da mit seinem Wagen vorbeifuhr, was das für ein Licht sei. ‚Das ist der Mond,‘ antwortete dieser, ‚unser Schultheiss hat ihn für drei Taler gekauft und an den Eichbaum befestigt. Er muss täglich Öl aufgiessen und ihn rein erhalten, damit er immer hell brennt. Dafür erhält er von uns wöchentlich einen Taler.‘ Als der Bauer weggefahren war, sagte der eine von ihnen ‚diese Lampe könnten wir brauchen, wir haben daheim einen Eichbaum, der eben so gross ist, daran können wir sie hängen. Was für eine Freude, wenn wir nachts nicht in der Finsternis herumtappen!‘ ‚Wisst ihr was?‘ sprach der zweite, wir wollen Wagen und Pferde holen und den Mond wegführen. Sie können sich hier einen andern kaufen.‘ ‚Ich kann gut klettern,‘ sprach der Dritte, ‚ich will ihn schon herunterholen.‘ Der vierte brachte einen Wagen mit Pferden herbei, und der dritte stieg den Baum hinauf, bohrte ein Loch in den Mond, zog ein Seil hindurch und liess ihn herab. Als die glänzende Kugel auf dem Wagen lag, deckten sie ein Tuch darüber, damit niemand den Raub bemerken sollte. Sie brachten ihn glücklich in ihr Land und stellten ihn auf eine hohe Eiche. Alte und junge freuten sich, als die neue Lampe ihr Licht über alle Felder leuchten liess und Stuben und Kammern damit erfüllte. Die Zwerge kamen aus den Felsenhöhlen hervor, und die kleinen Wichtelmänner tanzten in ihren roten Röckchen auf den Wiesen den Ringeltanz. Die vier versorgten den Mond mit Öl, putzten den Docht und erhielten wöchentlich ihren Taler. Aber sie wurden alte Greise, und als der eine erkrankte und seinen Tod voraussah, verordnete er, dass der vierte Teil des Mondes als sein Eigentum ihm mit in das Grab sollte gegeben werden. Als er gestorben war, stieg der Schultheiss auf den Baum und schnitt mit der Heckenschere ein Viertel ab, das in den Sarg gelegt ward. Das Licht des Mondes nahm ab, aber noch nicht merklich. Als der Zweite starb, ward ihm das zweite Viertel mitgegeben und das Licht minderte sich. Noch schwächer ward es nach dem Tod des dritten, der gleichfalls seinen Teil mitnahm, und als der vierte ins Grab kam, trat die alte Finsternis wieder ein. Wenn die Leute abends ohne Laterne ausgingen, stiessen sie mit den Köpfen zusammen. Als aber die Teile des Monds in der Unterwelt sich wiedervereinigten, so wurden dort, wo immer Dunkelheit geherrscht hatte, die Toten unruhig und erwachten aus ihrem Schlaf. Sie erstaunten als sie wiedersehen konnten: Das Mondlicht war ihnen genug, denn ihre Augen waren so schwach geworden, dass sie den Glanz der Sonne nicht ertragen hätten. Sie erhoben sich, wurden lustig und nahmen ihre alte Lebensweise wieder an. Ein Teil ging zum Spiel und Tanz, andere liefen in die Wirtshäuser, wo sie Wein forderten, sich betranken, tobten und zankten, und endlich ihre Knüttel aufhoben und sich prügelten. Der Lärm ward immer ärger und drang endlich bis in den Himmel hinauf. Der heilige Petrus, der das Himmelstor bewacht, glaubte die Unterwelt wäre in Aufruhr geraten und rief die himmlischen Heerscharen zusammen, die den bösen Feind, wenn er mit seinen Gesellen den Aufenthalt der Seligen stürmen wollte, zurückjagen sollten. Da sie aber nicht kamen, so setzte er sich auf sein Pferd und ritt durch das Himmelstor hinab in die Unterwelt. Da brachte er die Toten zur Ruhe, hiess sie sich wieder in ihre Gräber legen und nahm den Mond mit fort, den er oben am Himmel aufhing.

Christian Morgenstern
Die Trichter

Zwei Trichter wandeln durch die Nacht
durch ihres Rumpfs verengten Schacht
fließt weißes Mondlicht
still und heiter
auf ihren
Waldweg
u.s.
w.

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Lune bleue

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terre et nouvelle lune
Photo prise avec le hubble-télescope spatial [HST]

J’aime la lune. Ce n’est pas un amour platonique mais une attirance matérielle. Au cours des premières semaines de ce mois de septembre nous profitions pendant plus de quinze jours d’un ciel nocturne clair et sans nuages. Quelle merveille d’observer, juste après la nouvelle lune, l’apparition hardie du croissant tout mince de la lune. Une image magnifique. Surtout dans le crépuscule, après le coucher du soleil. Sûr de lui, notre satellite prend sa place dans le ciel nocturne. Un véritable joyau embellit la nuit à venir. Et nuit après nuit, la lune grandit. De plus en plus haut dans le ciel, son image gagna de taille. Chaque nuit j’ai pu observer cette évolution vers la pleine lune. Malheureusement que jusqu’à la veille de la pleine lune. Cette nuit-là le ciel s’est couvert de nuages.
La lune qui suit fidèlement son chemin depuis toujours. Elle est sans doute l’astre le plus observé par les humains. Surtout aux pays du sud où le ciel nocturne est clair et serein pendant des mois.
Voilà qui s’impose l’examen de l’amour des humains pour la lune. Certains l’admirent et en profitent pour éclairer leurs promenades dans les montagnes. D’autres l’ont fait entrer dans la littérature et la poésie. Des contes et des poèmes en toutes les langues garnissent les bibliothèques du monde entier. Sans parler des jeunes amoureux qui admirent la lune en se tenant par la main et lui envoient des vœux secrets. Mais des naturalistes plus sobres ont également été inspirés par la lune.

Pourquoi la lune est-elle sphérique? Pourquoi disparaît-elle et réapparaît de nouveau? Voilà ce qui fascine les astronomes, physiciens et mathématiciens. Je me considère comme faisant un peu partie d’eux. D’où mon attirance. Amoureux ou non, je constate que la lune est encore entourée d’énigmes non résolues.
Voyons sa trajectoire. Vue de la terre, nous avons l’impression que la lune, fidèle comme une planète, suive quotidiennement son parcours autour de la terre. Or, cette image est fausse. En réalité, la lune n’effectue en un jour qu’un vingt-septième de son trajet autour de la terre. C’est la terre qui tourne sur elle-même une fois par jour et nous donne l’impression de voir tourner la lune autour de la terre toutes les 24 heures. Pourquoi, pendant tous ces mouvements, garde-t-elle toujours la même face orientée vers la terre? Pourquoi ne voyons-nous jamais la partie arrière de la sphère? Parce que la lune tourne très lentement sur elle-même. Elle prend son temps. Exactement 27 jours, 7 heures et 43.7 minutes pour un tour autour de la terre et le même temps pour un tour sur elle-même. Voilà pourquoi l’observateur terrestre ne voit toujours que sa face et jamais sa partie arrière.
Je me souviens très bien de la photo parue en novembre 1959 dans le journal à sensations »Blick», représentant la face cachée de la lune. Une prise de vue effectuée par la sonde lunaire russe Lunik 3. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité tout le monde pouvait voir l’image de la partie arrière de la lune. Une sensation mémorable.
Une question se pose: comment les astres comme le soleil, la lune, les planètes et les étoiles maintiennent-ils leur position dans le ciel? Pourquoi ne tombent-ils pas vers le bas ou les uns sur les autres? Tout le monde le sait. C’est l’effet de la pesanteur, la gravité. (J’ai déjà traité ce sujet dans mon essai «Lune» du 22 mars 2015). Mais qu’est-ce que c’est, la pesanteur? En bref: nous ne le savons pas. Cela me fascine. Il y a des forces de base physiques dont nous ne savons pas ce qu’elles sont. Nous pouvons effectuer des expériences. Calculer par exemple la durée de la chute jusqu’au sol d’une cannette de bière lancée du haut de la tour Eiffel. Tous les corps s’attirent mutuellement à cause de la pesanteur. Ceci est valable pour tous les astres. La terre, attirée par le soleil, y tomberait et brûlerait si elle ne tournait pas sur une orbite elliptique. La vitesse sur sa trajectoire et l’attirance vers le soleil sont exactement en équilibre. La terre suit son parcours autour du soleil. Tout comme la lune autour de la terre et le tout autour du soleil. Ainsi nous savons comment fonctionne le système solaire. Mais nous ne savons toujours pas ce que c’est que la pesanteur.
Isaak Newton était le premier savant à étudier la pesanteur à fond. Il a fait de nombreuses expérimentations dont la conclusion était une formule mathématique. La loi de la gravitation, la base de la physique classique. Il appelait la pesanteur «un effet à distance mystérieux».
Albert Einstein a trouvé une autre réponse. «Il n’existe pas vraiment de pesanteur, mais l’espace est courbe. Il devient un objet physique». Je n’insisterai pas ici sur la théorie de la relativité générale.
Pourquoi tout corps lâché tombe en direction du centre de la terre? A cause de l’attraction des masses, la gravitation. Nous ne pouvons pas expliquer le «pourquoi» mais seulement le «comment»!
Voilà ce qui me captive et m’impressionne lorsque je regarde nuitamment la lune. Tout cela n’est possible que grâce à la pesanteur et nous ne savons pas ce qu’elle est. Voyons-la comme logo, un symbole de la génialité de la création.
La lune est entourée de mythes, d’histoires et de phénomènes intéressants.
En général, il y a une pleine lune par mois. Mais pas toujours. En juillet de l’année dernière nous avions deux pleines lunes dans le mois. Les 2 et 29 juillet 2015. Les romantiques l’appellent lune bleue. Les schtroumpfs lui attribuent des forces magiques. Dans deux ans, en 2018 il y aura même deux lunes bleues. En janvier et mars. Lorsque, au contraire, un mois comporte deux nouvelles lunes il s’appelle lune noire. De plus, on dit «pas de pleine lune en février» puisque ce mois comporte généralement 28 jours. Cette situation se produira la prochaine fois en 2018. La pleine lune apparaîtra le 31 janvier et ensuite le 2 mars, soit pas de pleine lune en février 2018. Enfin, une pleine lune à la St. Sylvestre est un évènement spécial.
Voici donc quelques-uns des phénomènes intéressants. Il y a aussi les éclipses de soleil et de lune, les marées, tout le projet Apollo, le premier homme sur la lune. Bien d’autres effets sont attribués à la lune. On dit que le somnambulisme est tributaire de la position de la lune, tout comme des maux de tête et les migraines.
Par ailleurs, la comparaison de sa géologie avec celle de la terre est fort intéressante. La lune représente-t-elle une source de matières premières pour notre économie? Dans ce cas, la question se pose tout de suite: «A qui appartient la lune?» «Quelles sont les conditions de propriété?». La revendication de droits de possession est exclue. Interdiction confirmée dans un contrat ratifié par 192 états.
La lune pourrait-elle être colonisée? En tant qu’avant-poste permanent pour la fourniture de matières premières à la terre? Non! L’effort serait trop important, les dépenses aussi. Un sujet qui restera sans doute du domaine de la science-fiction.
Pour terminer, intéressons-nous à une dernière question. Pourquoi la lune a-t-elle une forme sphérique et non, par exemple, d’un disque ou d’une pomme de terre? Tous les grands astres sont sphériques ou ellipsoïdaux. C’est à nouveau la pesanteur qui agit. Cette force fondamentale dont nous ignorons la vraie nature. Elle se manifeste, comme on sait, par l’attirance mutuelle des corps. Pour s’exercer il faut donc des masses (quantités de matière) sur lesquelles elle puisse agir. Sous l’effet de l’attirance des masses, des nuages de gaz se sont transformés en étoiles et planètes il y a des millions d’années. La pesanteur attire vers le centre du nuage les corps environnants avec la même intensité dans toutes les directions. Le résultat, après le refroidissement de la masse gazeuse, est donc une sphère. Sur la terre, un corps tombant se dirige toujours vers le centre de la terre. Les molécules gazeuses font de même. Voilà qui explique à nouveau comment la pesanteur agit mais ne nous dit pas ce qu’elle est.

terre et pleine lune Photo prise Avec le Hubble-Télescope spatial [HST]
terre et pleine lune
Photo prise avec le Hubble-Télescope spatial [HST]

La lune

Un conte du fameux recueil des contes de l’enfance et du foyer de Jacob et Wilhelm Grimm, les frères Grimm, d’environ 1819.

 

Dans les temps anciens, il fut un pays dont la nuit était toujours sombre et que le ciel couvrit comme une toile noire. La lune n’apparaissait jamais et aucune étoile ne scintillait dans l’obscurité. Lors de la création du monde la lumière nocturne était suffisante. Quatre gaillards de ce pays partirent en randonnée et arrivèrent dans un pays dans lequel, le soir, quand le soleil avait disparu derrière les montagnes, une boule lumineuse en haut d’un chêne émettait une douce lumière. Même si la lumière n’était pas aussi brillante que celle du soleil, on pouvait quand-même tout voir. Les randonneurs s’arrêtèrent et demandèrent à un paysan qui passait avec sa charrette de quelle lumière il s’agissait là. «C’est la lune» répondit-il, «notre maire l’a payé trois écus et l’a attaché au sommet du chêne. Tous les jours il doit y rajouter de l’huile et bien la nettoyer pour qu’elle brille toujours comme il faut. En contrepartie nous lui devons un écu par semaine.» Le paysan parti, un des gaillards disait «Cette lampe nous serait bien utile; nous possédons un chêne aussi grand, sur lequel nous pourrions l’accrocher. Quel plaisir de ne plus tâtonner la nuit dans le noir!». «J’ai une idée» annonça le deuxième «allons chercher un charriot et des chevaux et enlevons la lune. Ici, ils pourront s’acheter une autre». «Je sais bien grimper» ajouta le troisième, «je saurai la descendre». Le quatrième amena une charrette avec des chevaux, le troisième grimpa dans l’arbre, perça un trou dans la lune, y passa une corde et la descendit. Une fois la boule brillante posée sur le charriot, ils la cachèrent sous une couverture pour dissimuler le vol. Ils l’amenèrent ainsi dans leur pays et le posèrent sur un grand chêne. Jeunes et vieux se réjouissaient de la lumière que la nouvelle lampe produisait et illuminait les champs, les salons et les chambres. Les nains sortaient des grottes et ces lutins dansaient la ronde dans les prés, habillés de leurs petites robes rouges. Les quatre gaillards alimentaient la lune d’huile, nettoyaient la mèche et recevaient un écu par semaine. Mais ils vieillissaient et lorsque le premier tombait malade, prévoyant sa mort, il demandait qu’on enterre son quart de lune avec lui. A son décès, le maire montait dans le chêne, coupait un quart de la lune et le déposait dans le cercueil. La diminution de la luminosité de la lune était à peine perceptible. Lorsque le deuxième décéda, son quart l’accompagna dans sa tombe et la lumière diminuât. Elle faiblit encore plus à la mort du troisième qui amena également sa part, et lors de la disparition du quatrième, l’obscurité ancienne se rétablit. En sortant le soir sans lanterne, les gens se cognaient les têtes. Dans le monde souterrain où l’obscurité avait toujours régnée, les pièces de la lune s’étaient réunies et réveillèrent les morts. Ils furent ébahis par leur capacité de voir à nouveau. La lumière lunaire leur suffisait, leurs yeux affaiblis n’auraient pas supporté la brillance du soleil. Ils se levèrent, se réjouirent et reprirent leurs anciennes habitudes. Les uns allaient jouer et danser, d’autres rejoignaient les bistros, y réclamaient du vin, se soûlaient, fulminaient, se querellaient et finalement saisirent des gourdins et se battaient. Le vacarme devint de plus en plus fort et arriva jusqu’au ciel. Saint-Pierre, qui garde le portail du ciel, pensait que l’enfer se révoltait et appelait les légions célestes pour repousser les forces du mal qui voulaient prendre d’assaut le séjour des bienheureux. Mais comme elles n’arrivaient pas, il monta son cheval, sortait par la porte céleste et descendait dans le monde du bas. Il calma les morts, leur demanda de se recoucher dans les tombes et amena la lune qu’il accrocha au ciel.

 

 

 

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Aquädukt

Der berühmte »Pont du Gard«, dieses technische Meisterwerk der Antike, zwischen Nîmes und Avignon, lässt mir keine Ruhe. In unserer Kolumne vom Dezember letzten Jahres (MMXV) habe ich schon darüber berichtet. Dort äusserte ich die Annahme, dass die alten Römer für den Bau ihrer Werke das dezimale Zahlensystem gekannt und verwendet haben müssen. In den letzten Monaten sind mir einige Artikel in die Hände gekommen, die mir ein völlig anderes Bild der römischen Baupraxis geben. Diese belegen, dass meine Annahme falsch war.
Im Altertum waren die Griechen die besseren Mathematiker, die besseren Theoretiker. Die Römer dagegen waren die Praktiker, die Anwender bekannter Techniken. Sie realisierten, was andere erdacht hatten. Da sind wir wieder beim »Pont du Gard« der, von Römern gebaut, heute, 2000 Jahre später, immer noch steht. Er ist das Beweisstück der römischen Ingenieurkunst. Die Römer waren vielleicht nicht die besten Erfinder, ganz sicher aber die allerbesten Ingenieure.
Wenn andere Völker eine Technik entdeckten, die ihnen nützlich erschien, brachten die Römer die Idee zur Vollendung, zur Perfektion. Ein solches System in seiner Vollkommenheit ist die Wasserversorgung der Städte und Siedlungen im römischen Reich. Allen voran das Trinkwasserversorgungssystem der Stadt Rom. Die Wasserversorgung ist ein typischer Bestandteil der römischen Kultur. Trier, Mainz, Lyon, Nîmes, Köln, Xanten, Taragona oder Segovia wurden zur Römerzeit über Aquädukte mit Trinkwasser versorgt.
Die dazu nötigen Fernwasserleitungen konnten bis zu 100 Kilometer lang sein. Wie dies mit der Eifelwasserleitung für die Stadt Köln damals der Fall war.
Der Trinkwasserverbrauch der Metropole Rom war gigantisch. Der ProKopf-Verbrauch stieg bis auf 400 Liter pro Tag. Erstaunlich viel! Das ist doppelt so viel wie der durchschnittliche Verbrauch im Europa von heute. Das bedeutet, dass die Fernleitungen täglich 400 Millionen Liter Wasser nach Rom liefern mussten! Rom wurde zur Zeit von Christi Geburt über neun Aquädukte mit Wasser bedient. Die Länge der Wasserleitungen schwankte zwischen 16 und 90 Kilometer.
Wie wurden diese Kunstwerke des Tiefbaus in der Antike realisiert? Und meine grosse Frage: »Kamen die Baumeister ohne Kenntnisse des Zehnersystems aus?« Wie überbrückten sie Berge, Täler und andere Geländehindernisse? Dies geschah, typisch für Rom, Schritt für Schritt mit sehr viel Personal und sehr praxisnah.
Aqua Marcia war die längste Wasserleitung. Sie wurde 140 v. Chr. vollendet. Die Bauzeit betrug vier Jahre. Sie hatte eine Länge von 91 Kilometer. Der Höhenunterschied von Anfang bis Ende betrug bloss 260 Höhenmeter. Was eine durchschnittliche Neigung von nur drei Promille entspricht. Die Quelle lag im Aniental. In der Nähe der heutigen Stazione Termini erreichte sie Rom, von wo aus die Feinverteilung in die Quartiere startete.
Betrachten wir den Bau dieser Leitung etwas genauer. Zuerst ging es darum eine Quelle zu finden, die in genügender Menge sauberes Trinkwasser lieferte. Dann kümmerten sich die Ingenieure um den genauen Ausgangspunkt und dem genauen Endpunkt der Leitung. Entscheidend beim Wassertransport ist die Schwerkraft. Die Aquädukte müssen ein stetes, gleichmässiges Gefälle haben, damit das Wasser ihr Ziel, die Metropole, erreicht. Das Geniale: Die Neigung und der Weg der Leitung wurde weder berechnet noch vermessen. Sie wurde Stück um Stück, Schritt für Schritt mit Profilstangen aus Holz verpflockt. Für alle Aquädukte, so auch für Marcia, konstruierten die Praktiker eine Lehre, welche genau die Neigung von drei Promille hatte. Dieses Vermessungsinstrument heisst Chorobat. Es handelt sich um einen 20 Fuss (6 Meter) langen Holzbalken mit an den Enden zwei rechtwinklig angebrachten Stützen. Diese Beine waren ungleich lang. Dieser Längenunterschied der Beine gab, wenn der Balken genau in der Waagrechte lag, die präzise Kote für die notwendige Neigung der Wasserleitung. Das kürzere Bein wurde bergwärts auf den Boden gestellt. Der Balken wurde mittels Senkblei und Wasserwaage genau horizontiert. Das zweite Bein ergab die Neigungskote. So wurde schrittweise, sechs Meter um sechs Meter, der Weg der Fernleitung verpflockt.
Die Wasserwaage war eine in der Mitte des Balkens eingebauten Rille, welche mit Wasser gefüllt wurde. War sie völlig gefüllt und gingen keine Tropfen daneben, befand sich der Balken in der Horizontale. War der Weg ausgesteckt, konnte mit dem Bau begonnen werden.
Die Leitung wurde grösstenteils unterirdisch geführt. Grössere Hügel wurden durch Tunnels überbrückt. Bei Tälern wurde dem Wasser oberirdisch mit Bauwerken, Aquädukten, ein Übergang geschaffen. So floss das Wasser unterirdisch in Druckleitungen aus imprägniertem Holz und über der Erde auf Aquädukten zum Ziel. Hunderte von Arbeitern, meistens Sklaven, gruben mit Pickel und Schaufel die Gräben und Tunnels. Oder sie bauten aus Steinquadern Aquädukte wie der »Pont du Gard«. Wie müssen sich die Ingenieure gefühlt haben, als das erste Wasser in Rom ankam! Vier Jahre harter Arbeit zeigten ihren Lohn.
Während dem Bau der Aqua Marcia wurden zwar von der Bauleitung Notizen gemacht. Komplizierte Berechnungen, wie wir sie heute bei der Landvermessung benutzen, kamen nicht zur Anwendung. Auf der Baustelle waren keine Rechenkünste gefragt. Schon gar nicht mit dem Dezimalsystem. Industriebauten wurden praktisch, vor Ort, handfest, Stück um Stück vorangetrieben. Mathematik wurde nicht zu Hilfe genommen.
Es sind die Triumphe auf dem Schlachtfeld, die Roms Aufstieg vorantrieben. Aber erst die Fernwasserleitungen ermöglichen es der Stadt, stets gross zu bleiben, um Kriege und Machtwechsel zu überstehen. So wird die Wasserversorgung zum wichtigsten Faktor für Roms einzigartigen Erfolg.

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Aqueduc

Le fameux «Pont du Gard», ce chef d’œuvre technique de l’antiquité situé entre Nîmes et Avignon, ne cesse pas de m’intriguer. Je l’ai déjà mentionné dans mon essai «MMXV» de décembre 2015. J’y ai émis la supposition que les romains devaient connaître le système de calcul décimal et l’auraient appliqué à la conception de leurs œuvres. Or, j’ai découvert ces derniers mois quelques articles qui donnent une image complètement différente de la technique de construction des anciens romains. Ils démontrent que ma conclusion était erronée.
Dans l’antiquité, les grecs furent les meilleurs mathématiciens et théoriciens. Les romains par contre savaient appliquer les technologies connues à la pratique concrète. Ils réalisèrent ce que d’autres avaient imaginé. Revenons au «Pont du Gard», construit par les romains il y a 2000 ans et qui est encore en état de nos jours. Il représente la preuve tangible du génie des ingénieurs romains. Les romains n’étaient peut-être pas les meilleurs inventeurs, mais certainement les meilleurs ingénieurs.
Si d’autres peuples produisaient des idées nouvelles, les romains les réalisèrent dans la pratique en les perfectionnant. Un bel exemple est le système d’alimentation en eau potable des villes de l’empire romain. En premier lieu celui de la ville de Rome. Mais aussi ceux de Trier, Mainz, Lyon, Nîmes, Cologne, Xanten, Taragona ou Segovia, tous équipés d’aqueducs.
La longueur des conduites d’eau pouvait atteindre jusqu’à 100 kilomètres. Ce qui était le cas de la conduite de l’Eifel pour la ville de Cologne.
La consommation d’eau potable de la métropole Rome fut gigantesque. Elle montait jusqu’à 400 litres par jour et par habitant. Soit le double de la consommation moyenne de l’Europe actuelle. Il fallait donc que les conduites à distance transportent quotidiennement 400 millions de litres d’eau vers la ville de Rome! A l’époque de la naissance du Christ, ce fut accompli par neuf aqueducs longs de 16 à 90 kilomètres.
Comment ces œuvres de génie civil étaient-elles réalisés dans l’antiquité? Et ma grande question: «Ces bâtisseurs pouvaient-ils s’en sortir sans connaître le système de calcul décimal?» Comment ont-ils franchi des montagnes, vallées et autres obstacles naturels? Cela s’est fait de façon typiquement romaine, pas-à-pas avec beaucoup de main-d’œuvre et toujours tourné vers la pratique.
Aqua Marcia, la conduite la plus longue pour l’alimentation de la ville de Rome, fut achevée en 140 avant JC après 4 années de travaux. Le dénivellement entre le début et la fin du trajet n’était que de 260 mètres. Sur sa longueur de 91 kilomètres cela correspond à une pente moyenne de 3 pour mille seulement. La source se situait dans la vallée de l’Aniene et l’arrivée à Rome près de l’actuelle Stazione Termini d’où partait la distribution vers les quartiers.
Regardons la construction de cette conduite de plus près. D’abord il fallait trouver une source fournissant un débit suffisant d’eau potable. Ensuite les ingénieurs définissaient les points de départ et d’arrivée avec précision. La gravité étant l’élément essentiel du transport de l’eau, la pente du trajet doit être régulière et constante pour amener l’eau à sa destination, la métropole. Le coup de génie: la pente et le trajet n’étaient ni calculés ni métrés. Ils étaient piquetés à fur et à mesure par des tiges à profil en bois. Pour chaque aqueduc les techniciens construisaient un gabarit précis adapté à la pente requise. En occurrence, celui de Marcia à 3 pour mille. Cet instrument romain s’appelle Chorobate. Il comporte une poutre en bois de 20 pieds (6 mètres) de long, munie de deux supports fixés à chaque extrémité à angle droit. Ces derniers sont de longueur différente, inégalité qui fournit la cote correspondante à l’inclinaison recherchée dès que la poutre se trouve exactement à l’horizontale. La jambe courte est posée par terre coté amont. La poutre est mise à l’horizontale à l’aide d’un fil à plomb et d’un niveau hydraulique. La position de la deuxième jambe indique alors la cote de l’inclinaison. Ainsi, pas à pas, soit 6 mètres par 6 mètres, le parcours de la conduite était piqueté sur toute sa longueur.
Comme niveau hydraulique servait une rainure en longueur au milieu de la poutre qu’on remplissait d’eau. Si elle était complètement pleine sans déborder, la poutre se trouvait à l’horizontale. Une fois le trajet piqueté, la construction pouvait commencer.
La plus grande partie du trajet se faisait sous terre. Des tunnels passaient sous les collines. Des aqueducs permettaient la traversée des vallées. Et l’eau s’écoulait sous terre dans des conduites en bois imprégné, dans les airs par les aqueducs pour atteindre sa destination. Des centaines d’ouvriers, en majorité des esclaves, creusaient tranchées et tunnels à la pioche et la pelle. Ou construisaient des aqueducs tels que le «Pont du Gard» avec des blocs de pierre taillés. Quels ont pu être les sentiments des ingénieurs lorsque la première eau a rejoint Rome! La récompense de quatre années de dur labeur.
On a bien trouvé des notes datant de la construction d’Aqua Marcia. Mais pas de trace de calculs compliqués tels que ceux utilisés de nos jours en arpentage. Pas de mathématiques sur le chantier. A fortiori pas de système décimal. Les constructions avançaient concrètement sur place, pas-à-pas. Sans aide mathématique.
Ce sont les triomphes sur les champs de bataille qui ont fait l’ascension de l’empire romain. Mais c’est grâce aux aqueducs que Rome pouvait rester grand et assez fort pour faire face aux guerres et changements de régime. Ainsi, l’alimentation en eau devient le facteur dominant du succès unique et historique de Rome.

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Sprache heute

In der S-Bahn, während der Zeit der Europameisterschaften im Fussball, schnappte ich folgendes Gesprächsbruchstück auf:

»Yann Sommer ist ein irre cooler Typ. Er ist einfach der beste Goalkeeper! Einfach geil! Der chillt nie. Unheimlich krass. Voll easy! Holy oberaffengeil man.«

«So gehen wir mit unserer Sprache um! Wir schätzen unsere Sprache zu gering. Wir verhunzen sie. Wir höhlen sie aus. Wir lassen sie verarmen und verludern. Bald geben wir sie ganz auf!»

So höre ich meine Zeitgenossen schimpfen. «Wir», die Adressaten der Klage, das sind im Prinzip alle Menschen die Deutsch sprechen. In diesem Geheul mag ich nicht mitjammern.
Was ist denn da so schlimm?
In der Schule und auf der Strasse hatten meine Kameraden und ich zur Jugendzeit eine eigene Sprache. Genau so wie heute, war sie mit Modewörtern gespickt. »Elephantös, superhyperkatalytisch, phäno (statt phänomenal)“, um nur ein paar Sprachsplitter aus meiner Gymizeit zu erwähnen. Jede Sprache wandelt sich. Die Sprache lebt.
Sprache ist in erster Linie ein Kommunikationsmittel. Eine dem Menschen eigene Methode, sich verständlich zu machen. Ein Instrument von lebenden Menschen. Entsprechend ist die Sprache, wie der Mensch, quicklebendig. Sie wächst und sie verändert sich mit der Umgestaltung des sprechenden Menschen. Am Anfang, als der Mensch zu sprechen begann, bediente er sich weniger Wörter, dann kamen die einfachen Sätze. Es entstanden Dialekte aus denen die Muttersprache entspross. Aus der Muttersprache entwickelten sich immer mehr verschiedene neue Sprachen, die Fremdsprachen wie französisch, swahili oder chinesisch.
Sehr lange wurde die Sprache nur gesprochen. Schreiben und lesen kam sehr viel später zur Anwendung. Heute ist das nicht sehr anders. Es wird gesprochen. Gesprochen im Radio, gesprochen im Fernsehen. Gesprochen im Tram und im Bus. Gesprochen auf der Strasse. Gesprochen wird die Alltagssprache. Wenn eine Gruppe die gleiche Sprache spricht und sich versteht und begreift, so ist ihr Zweck erfüllt.
Mit dem Überhandnehmen der Globalisierung ist nicht mehr sicher, dass alle am Gespräch Beteiligten dieselbe Sprache verstehen. Es muss eine gemeinsame Sprache, meistens englisch, als Verkehrssprache herhalten. Um so schöner und bequemer, wenn man selber einige Fremdsprachen beherrscht. Mit Vorteil englisch oder spanisch. Das erlaubt miteinander zu reden und sich zu verstehen. Wenn das alles nicht geht, zum Beispiel in Japan, bleibt nur noch eine Lösung: sich eines guten Übersetzers zu bedienen.
Bei so vielen Fremdsprachen die uns täglich berieseln ist es unvermeidlich, dass sich daraus ein Sprachengemisch entwickelt, bei dem wieder das Englische vorherrscht. So finden cool, easy, goalkeeper, computer und party ihren Eingang in die tägliche Konversation.
Wenn es da etwas locker und salopp zu und her geht, ist das noch lange nicht den Untergang unseres Kulturguts Sprache.
Bei der Abfassung eines Artikels für die Tageszeitung, oder bei der Arbeit eines Schriftstellers, der ein Buch schreibt, oder bei einem Forscher der eine Abhandlung anfertigt; da gelten ganz andere Anforderungen an Ausdruck und Satzbau.
Hier liegt die Latte hoch. Zwei ganz neue Elemente kommen hinzu. Erstens die Beherrschung von Grammatik und Orthographie. Zweitens die Fähigkeit, den Wortschatz zu verwenden, um damit ein gut lesbares Kunstwerk zu gestalten.
So entsteht Literatur. Immer noch Kommunikation mit dem Partner, dem Leser. Allerdings ist das nicht mehr jedermanns Sache, hier wird es elitär.
Ob im täglichen Verkehr oder in der hohen Dichtkunst, neue Wörter, Sprachschöpfungen, eigene Erfindungen machen die Seele der Sprache aus. Die Sprache lebt.
Zuerst der Beweis in der Poetik. Beim Vergleichen des Wortschatzes in E.T.A. Hoffmanns Satire »Kater Murr« einerseits und in Heinrich Bölls »Ansichten eines Clowns«, anderseits, wird plastisch sichtbar, dass die Sprache dem Zeitgeist unterworfen ist, dass sie lebt. Der Umgang mit der Sprache hat sich vom 18. ins 20. Jahrhundert durchschlagend verändert. Beide Klassiker der Literatur geben, jeder für sich, ein völlig anderes Sprachbild. Genau so gibt es Unterschiede in der Wortwahl einer höheren Tochter in einer Klosterschule und einem Secundo albanischer Abstammung beim Fussballmatch.
Wenn ich im Tram fahre und erlebe wie an der Haltestelle der Berufsschule, ein Rudel von Jungen einsteigt, überkommt mir echte Freude. Eine Vielzahl von Secundas, Secundos und Einheimischen nehmen den ganzen Wagen in Beschlag. Alle schwatzen mit Allen. Lauthals, in ihrer Jugendsprache beherrschen sie das Geschehen. Ein unbekümmertes, babylonisches Gemisch von vielen Sprachbrocken bildet die Grundlage ihrer Kommunikation. Und sie verstehen sich! Das macht richtig Spass. Ein Teil unserer Kultur. Auch wenn wir ältere Semester irritiert sind. Die Jungen wollen sich immer wieder gegen die Alten abgrenzen. Das war schon vor 3000 Jahren so. Auf einer babylonischen Tontafel fand sich folgende Klage:
«Die heutige Jugend ist von Grund auf verdorben. Sie ist böse, gottlos und faul. Sie wird niemals so sein wie die Jugend vorher. Es wird ihr niemals gelingen, unsere Kultur zu erhalten.»
Im Alten Testament steht, dass beim Turmbau von Babel der Sprachenwirrwarr entstanden ist. Inzwischen sprechen rund 80% der Menschheit in ca. 50 verschiedenen Hauptsprachen. Ist das nicht ein Trost? Ist die Kultur nicht erhalten geblieben? Die Menschheit und unsere Kultur haben sich weiter entwickelt. Sie ist in keiner Weise verloren gegangen. Sie hat sich entwickelt auf das, auf was wir heute stolz sind. Auf unsere Sprache.
Die Jugendsprache ist der Ausdruck für die Lust der jungen Leute, am kreativen Umgang mit unserer Sprache, ihren Beitrag zu leisten. Jeder Jugendliche wird einmal älter und wächst in die Verwendung der Standardsprache hinein. Dort bringt er seine Erfahrung in der Wortbildung aus den Jugendjahren mit. Dort leistet er seinen Beitrag zur Entwicklung der Lebendigkeit unserer Kultur und unserer Sprache.

Cool bleiben, ihr Alten!

 

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