Los de grumes

Jusque dans les années soixante, le bois de chauffage était le plus important dispensateur d’énergie pour chaque famille de Loèche depuis des temps immémoriaux. En Valais, il n’y avait pas d’autres sources d’énergie alternatives comme la tourbe ou le charbon. Sans parler du pétrole, du gaz ou de l’électricité. La seule matière première „sur le pas de la porte“ était le bois des forêts environnantes.
Année après année, chaque citoyen devait s’occuper lui-même de son approvisionnement. Beaucoup de travail a été nécessaire jusqu’à ce que le bois ait fait son chemin de la forêt au galetas. Ce thème devenait le sujet de conversation numéro un au cours du dernier trimestre de l’année. J’ai une fois eu l’occasion d’accompagner tout le processus de production et d’y donner un coup vigoureux de main.
La bourgeoisie décidait, quelle partie de la forêt communale devait fournir les lots de grumes pour l’année en cours. Je reviendrai encore sur le mot „lot de grumes“. Les forêts de Bannwald et Thelwald au nord et la forêt de Finges au sud de la commune étaient prises en compte. Cette année, c’était le bois de Finges. C’est là que poussait le bois recherché de pins, mélèzes et d’épicéas. Le forestier marquait tout d’abord tous les arbres qui pouvaient être abattus pour la préparation des lots de grumes. Chez nous, c’était oncle Hans qui était chargé de la gestion du bois de la famille. Comme toutes les autres familles qui voulaient profiter du bois gratuit de la bougoisie, nous devions mettre la main à la pâte.

À cinq heures du matin, j’étais assis avec oncle Hans dans la cuisine pour le petit déjeuner. Grand-maman nous servait des röstis avec un œuf au plat. „Le travail en forêt demande beaucoup d’énergie, il faut donc poser un bon fondement.“ Jamais de ma vie je n’avais mangé une nourriture aussi substantielle à jeun, tôt le matin. Oncle Hans, lui, mangeait de bon appétit. Je mangeais donc également, mais m’étranglais avec la nourriture, dont j’avais certes envie, mais pas à cette heure du jour. Pendant le repas, oncle Hans expliquait le déroulement de la journée et énumérait encore une fois le matériel nécessaire que nous devions charger. Vers les sept heures, nous étions arrivés dans le bois de Finges avec le grand chariot, tiré par notre mule Lisa, et nous avions commencé à abattre les arbres. Chaque famille avait droit à cinq stères de bois. On peut estimer ce volume à cinq mètres cubes. Dix arbres devaient bien être abattus pour obtenir cinq stères. Abattre un arbre de plus de 20 mètres de haut est une affaire dramatique. Il fallait tout d’abord décider, dans quelle direction l’arbre devait tomber. Pour y parvenir, on coupait avec une hache un coin profondément dans le tronc, juste au-dessus de la racine. La scie passe-partout à deux places était placée de l’autre côté du coin, et c’est parti. Cric, crac. Au début, la scie faisait de bons progrès. Mais quand elle arrivait vers le milieu du tronc, le bois devenait résineux. Avec un chiffon imbibé de pétrole, la lame de scie était alors nettoyée de la résine collante. Allez, on continue. L’arbre s’inclinait lentement dans la direction de chute souhaitée.
Au moment juste avant de s’abattre, il commençait à crépiter. Encore deux ou trois coups de scie, et puis il faut se mettre à l’abri. Une action rapide est impérative. Lâcher la scie et reculer de cinq pas. Dépêchez-vous. Le tronc s’affaisse, il est immédiatement amorti par les branches et rebondit à nouveau. Totalement imprévisible. Il est préférable de se tenir à quelques mètres de là, à distance sûre. Oncle Hans m’avait appris à dégarnir les branches avec une hache sans me blesser. „Rester toujours près de l’arbre et couper les branches de l’autre côté.“ Quand le dernier arbre avait été complètement débarrassé de ses branches, le temps était venu de faire une pause repas. Saucisses, pain et vin dilué de la bonbonne étaient au menu. Pendant la pause, mon oncle m’avait expliqué, que maintenant le travail ennuyeux était à l’ordre du jour. Il fallait scier les arbres au mètre près. La scie passe-partout était utilisée à nouveau pour cela. Tout d’abord, le tronc couché sur le sol était découpé en quatre ou cinq pièces d’environ cinq mètres de long. Ces sections de troncs étaient ensuite placées sur un chevalet de sciage qui avait été amené. Nous nous placions l’un en face de l’autre et tirions la lame de la scie dans un mouvement de va-et-vient rythmé. „Attention, la lame ne doit pas sauter!“ Une fois, je n’avais pas fait trop attention. La scie a sauté de la fente et m’a blessé à l’index gauche. La blessure n’était pas très grave et avait été soignée ad hoc. Étaler du poivre sur la blessure, bander le doigt avec un morceau de papier et fixer l’ensemble avec une ficelle. (La guérison a parfaitement réussi, la cicatrice est encore visible aujourd’hui.) Jusqu’au moment des quatre heures, deux arbres avaient été découpés en sections d’un mètre de long. Les stères de grumes étaient prêts. Après que le lieu de travail avait été rangé et que le chariot était chargé des branches coupées, Lisa nous a tirés en haut de la montagne pour nous ramener à Loèche. J’étais complètement lessivé. Mais fier aussi. Maintenant, j’avais appris à manier une scie et une hache et j’avais une impression durable du travail dans la forêt.
Le lendemain, mes deux oncles Hans et Ferdi sont retournés dans la forêt. J’avais un jour de congé et je pouvais m’occuper de mes muscles courbaturés. Quelques jours plus tard, oncle Ferdi m’informa que les cinq stères étaient prêts. Le forestier avait réceptionné les lots des stères. Notre famille avait préparé le lot de grumes numéro 157.
Pourquoi appelle-t-on cela un lot de grumes? Cela date d’il y a des siècles. Si chacun avait préparé ses propres cinq stères, la tentation d’en tirer un avantage serait trop grande. Ne couper que les plus beaux arbres. Être un peu trop généreux avec les mesures. Utiliser d’autres astuces pour se faire ses choux gras. Car de nos jours, tout le monde fabrique son propre lot de cinq stères, qui reçoit subséquemment un numéro par le forestier, il est presque impossible de tricher. En effet : lorsque tous les lots de grumes étaient prêtes, il y avait une tombola. Une occasion festive dans la salle des citoyens de l’hôtel de ville. Toutes les familles y étaient représentées. Le président de la bourgoisie faisait son discours. Louanges et reproches étaient formulés à propos de ce travail. Le vin rouge des vignes communales était servi.
Le forestier avait avec lui une caisse, dans laquelle se trouvaient les tickets des lots. L’un après l’autre, nous tirions chacun un ticket de la boîte. Oncle Ferdi m’y envoya. J’avais tiré le numéro 134. Oncle Hans était très content. Il savait que le lot 134 était situé près de la route cantonale. Cela facilitait le transport.
Pour ramener le bois de Finges à Loèche, la charrette avec la mule ne suffisait pas. Monsieur Kippel possédait un tracteur et une grande remorque. Il fut engagé, et nous sommes de nouveau allés tôt le matin, cette fois-ci charriés au gazole, au lot numéro 134. Peu avant le Färbi, le Rhône était déjà en vue, la remorque perdit sa roue arrière gauche. Comment cela avait-t-il pu se produire ? La roue avait été fixée à l’aide de cinq boulons spéciaux. L’un d’eux était tombé à quelques mètres de là sur la route. „Les quatre autres vis doivent être quelque part sur la route. Tu retournes maintenant, trouves les quatre vis et me les rapportes ici le plus vite possible“, avait déclaré Monsieur Kippel, qui avait pressé une des vis dans ma main comme échantillon et m’avait envoyé à la recherche. Je suis bien revenu avec les cinq vis. Et fut loué par les hommes. La roue fut montée, et le voyage continua. Vers midi, les grumes avaient été empilées devant la porte à Loèche. On se souhaita réciproquement un au revoir. Kippel reconduisit son véhicule dans le garage, plutôt déprimé. Le bois se trouvait devant la porte et attendait d’être scié en morceaux une fois de plus. Il devait résulter cinq morceaux par section. Par le passé, cela aurait été un sacré boulot avec une scie passe-partout. S’il n’y avait pas eu Steffi Seewer. Tout le monde le connaissait. C’était un original de la ville. Parlait sans arrêt. Avait un défaut d’élocution et était difficile à comprendre. Mais il possédait aussi une scie à ruban portable alimentée par un moteur à essence. Il fut également engagé. Il scia les bûches avec des commentaires ininterrompus. Par deux fois, le moteur avait bloqué. Trois heures plus tard, toujours sur le pas de la porte, il y avait un gros tas de bois. Les rondins devraient maintenant être fendus à la hache. Le travail d’équipe à nouveau. Trois billots à fendre furent été apportés. Trois frères, mon père et deux oncles ont lancé une compétition. À qui pourrait faire le plus de buchettes par heure. Mon frère Robert et moi avions été chargés de collecter le petit bois avec des paniers, appelés en Valais „Tschiffere“, et de l’empiler proprement dans le galetas. Le travail de fendage avait pris deux jours, le transport du petit bois trois. Cela complétait les tribulations du bois du bois de Finges jusqu’au galetas du baron. Le bois avait maintenant un an de repos pour sécher et être utilisée ensuite pour la cuisine et le chauffage.

PS : Un effort énorme et une gestion de projet réelle pour avoir assez d’énergie pour maintenir un ménage en vie pendant un an.
Et aujourd’hui : tourner un bouton, ajuster peut-être un régulateur, et nous disposons d’une énergie illimitée livrée franco domicile.

 

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Wachstum

Anfangs August meldet die Nestlé-Gruppe im Halbjahresbericht: «Wir haben ein solides organisches Wachstum erzielt…»

Seit dem zweiten Weltkrieg vermelden alle Firmen, die etwas auf sich geben, jedes Jahr ein weiteres Wachstum. Damals herrschte Aufbaustimmung. Europa lag in Trümmern. Das ideale Umfeld für Ausbau und Wachstum. Aber heute, 70 Jahre später, gilt immer noch nichts wie Wachstum, Wachstum, Wachstum. Stets dieselbe Mantra: «Wachstum!» weiter machen. Ein Wahn, ein Wirtschaftswachstumswahn!
Gleichgültig was verkauft wird. Ob Pillen, ob elektrische Schalter, ob Geld oder Uhren. Jede Firma will eine Zunahme. Sowohl Novartis wie ABB, wie die UBS oder Swatch, alle reden jahrein, jahraus von Steigerung. Das kann doch nicht ewig so weitergehen! Jedes Kind weiss es. Die Bäume wachsen nicht in den Himmel. Dort wo es Wachstum gibt, gibt es Grenzen. Einmal ist ausgewachsen. Gelten für die Wirtschaft andere Gesetze?
Im Menschen scheint Wachstum ein eingebrannter Instinkt zu sein. Die Entwicklungsgeschichte des Homo sapiens zeigt es auf.
Feuer beherrschen, Rad erfinden, Spinnrad einsetzen, Buchdruck entwickeln, der elektrische Strom beleuchtet die ganze Erdkugel, der Personal-Computer vereinfacht die Schreibarbeit, der erste Mann auf dem Mond….
Eine unglaubliche Mehrung der Kreativität, des Erfindergeistes. Das kann kein anderes Lebewesen. Nur der Homo Sapiens. Was treibt ihn an?
Warum nur ist er stets mit der Weiterentwicklung seiner Kultur beschäftigt?

Die Firmen wollen Geld verdienen, indem sie etwas verkaufen.  Dazu brauchen sie einen Markt. Jemand der etwas kauft. Wenn wir grosszügig denken, könnten wir die Gesamtheit der Weltbevölkerung als einen grossen Markt betrachten. Wenn sich dieser nun stetig vergrössert, er ständig zunimmt, kann das Unternehmen in seinem Windschatten fröhlich mitwachsen.
Der Markt vergrössert sich also. Er steigert sich, angetrieben durch das Wachstum der Bevölkerung.1975 waren es vier Milliarden. Heute sind wir bei deren acht angekommen. Im Jahr 2035 werden es elf Milliarden sein! Damit haben wir die Antwort: Die Bevölkerung wächst. Und mit ihr die Wirtschaft.

Heureka wir haben es!
Doch halt, das ist nur die halbe Miete.

Der Mensch ist nicht nur ein Kunde, sondern er verbraucht auch Ressourcen. Mit seinen Zwecken, seine Hoffnungen und seine Visionen nimmt er sich in der Natur, was er braucht. Er nimmt sich, was im Boden, in der Luft, im Wasser ist und verändert es zu seinem Zweck. Er verbraucht Teile der Natur. Ressourcen wie Wasser, Holz, Rohstoffe, Getreide, Gemüse, Obst, Fleisch. Wenn eine Bevölkerung grösser wird, dann verbraucht sie auch mehr von ihrer Umwelt. Ein Wachstum des Ressourcenverbrauchs.
Bedienen wir uns kurz der Geschichte. Das hilft den Vorgang zu verstehen. Werfen wir einen Blick zurück. Zurück auf die Mayas, die Azteken, die Ägypter, die Kulturen am Nil, am Euphrat und Tigris, am Gelben Fluss in China, auf die griechische Antike oder auf das römische Reich. Das alles waren Hochkulturen vergleichbar mit der unseren heute. Gut entwickelte Staatengebilde mit einer perfekten Verwaltung. Mit dicht besiedelten Städten, mit einer ertragsreichen Landwirtschaft, mit der Beherrschung technischer Prozesse und mit guten sozialen Strukturen. Diese Kulturen hatten ein langes Leben. Alle hatten ungefähr die gleiche Geschichte, sie verlief stets nach ähnlichem Muster. Von der Reife bis zum Untergang. Alle hatten einen Wohlstand erreicht, bei dem sie den Verbrauch der Ressourcen übertrieben. Und sind dann sang- und klanglos verschwunden. Nicht mehr da! Im übertragenen Sinn, sie lebten vom Kapital der Vorräte des Planeten, statt es vernünftig zu bewirtschaften.

Wie lief das damals im Römischen Reich? Wie steuerten die Römer dem Zerfall entgegen? Es entwickelte sich eine grosse Bevölkerung. Diese brauchte viel Holz für den Bau von Häusern, Schiffen, Fahrzeugen und ähnlichem. Der Wald wurde gelichtet und gerodet. Damit entstand Produktionsfläche für den landwirtschaftlichen Anbau. Die Menschen mussten ernährt werden. Auf dieser grossen Fläche, auf der Getreide wuchs, fehlten jetzt die Bäume mit ihren Wurzeln, die das Erdreich zusammenhielten.
Grosse Regenfälle führten zu Erdrutschen. Der fruchtbare Mutterboden ging verloren. Auf dem zurück gelassen Rest gedeiht nur noch karge Kost. Kein Getreide, kein Obst, kein Gemüse mehr. Das einzige, was da noch wächst, ernährt höchstens wilde streuende Ziegen. Die ernähren sich mit dem, was noch da ist. Sie haben keine natürlichen Feinde und vermehren sich ungestüm. Nur noch wilde Ziegen. Das Markenzeichen einer untergehenden Zivilisation.
Das können wir heute am Mittelmeer überall beobachten. Zur Zeit der Blüte des Römischen Reiches war das Mare Nostrum dicht bewaldet. Es herrschte ein Klima, in dem sich leben liess. Heute findet man vereinzelt nur noch ein paar Olivenhaine. Im Wesentlichen ist der Mittelmeerraum öd und karg. Eine landwirtschaftliche Diaspora. Eine im Sommer kaum auszuhaltende Hitze und wenig Wasser.

Was wir heute noch von den Damaligen sehen können, sind ein paar Pyramiden am Nil oder in Mexiko, die Überreste des Forums Romanum in Rom. Das sind die Skelette des menschlichen Fortschritts, eines untergegangenen Kulturkreises. Der Untergang Roms sollte uns eine Warnung sein.

Damit wäre die Frage beantwortet:
Es gibt ein Ende des Wachstums.

Nächste Frage: Wie viele von uns verträgt die Erde? Wir werden mehr und mehr. Die Ansprüche steigen. Die Ressourcen trocknen aus.
Ein Experte erklärte mir das letzthin wie folgt: «Wenn wir wie die Indianer im brasilianischen Urwald leben würden, hätte es Platz für 25 bis 30 Milliarden. Würden alle Menschen leben, wie wir es bei uns tun, wären die letzten Karten bei 2 Milliarden ausverkauft. Würden sich alle auf ein gesundes Mittelmass beschränken, reichte es für 6 Milliarden. Für die Prognose für das Jahr 2035 (11 Mia) gibt es keine Berechnungen. Das würde der blaue Planet wohl nicht auf die Dauer aushalten.» Es wird eng auf der Erde!
Auf den Punkt gebracht: wir sind Gefangene vom Wachstum unseres Komforts. Mehr Mensch→mehr Wirtschaft→steigende Ressourcenvernichtung→weniger Ressourcen für mehr Menschen.

Das Jahr 2020 hat uns gelehrt, wie verletzlich auch unsere heutige Hochkultur ist. Am Neujahrstag hätte kein Mensch geglaubt, dass drei Monate später die gesamte Volkswirtschaft der entwickelten Welt zusammenbrechen würde.

Haben wir etwa auch übertrieben?

Wenn wir heute von einer globalisierten Ökonomie sprechen, die sich vergrössern soll und mehr Marktanteile und Marktteilnehmer braucht, wird diese mit der Endlichkeit der Ressource der Erde konfrontiert. Es ist das Wachstumsdilemma, in dem wir stecken.

Wird gerade die schwarz-weiss karierte Fahne geschwungen? Last lap? Nur noch eine Runde und wäre dann das Rennen mit dem Wachstum aus? Noch sind keine Ziegen in Sicht.

 

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Anhang

Im Buch von Harald Lesch habe ich eine Kolumne gefunden, die ich den Leserinnen und Lesern nicht vorenthalten möchte. Sie hat mich sehr nachdenklich gemacht.

Die Erde ohne Menschen
Ein Gedankenexperiment

Was, wenn die Erde von einem Tag auf den anderen tatsächlich ohne Menschen wäre? Ein Gedankenspiel, das nicht nur zeigt, wie extrem der Mensch den Planeten in den letzten 10’000 Jahren verändert hat, sondern auch, wie widerstandsfähig die Natur ist, als deren Teil sich der Mensch ja offensichtlich nicht mehr begreift, weil er sonst mit eben dieser Natur doch anders umgehen würde.
Keine Umweltkatastrophe, keine atomare Apokalypse, keinen Meteoriteneinschlag, nein, ganz einfach 8 Milliarden Menschen lassen von einem Tag auf den anderen ihren Planeten zurück. Das Wie und Warum soll hier nicht interessieren.
Die Sonne geht auf, es ist Montag, der erste Tag der Erde ohne Menschen. Die Atmosphäre ist immer noch mit Milliarden von Tonnen CO2 und Stickoxiden angereichert, viele Wälder sind gerodet, der Tagbau hat grosse Wunden in die Erdoberfläche gerissen, in den Ozeanen schwimmen Plastikinseln, die gross wie Kontinente sind, aber die Metropolen der Erde sind menschenleer und still. Kein Lärm von Autos und Flugzeugen, keine Stimmen. Bürotürme, Häuser, Geschäfte, Supermärkte, Autos, U-Bahnen, Strassen und Flugzeuge sind verwaist und verlassen. Herrenlose Hunde, eine halbe Milliarde weltweit, und etwa genauso viele Katzen streunen auf der Suche nach Futter durch Strassen, Wälder und Felder.
In den nächsten Stunden und Tagen fallen die meisten Kraftwerke aus, es gibt keinen Strom mehr, die letzten Lichter erlöschen. Ampeln, Pumpen, Kläranlagen, Wasserwerke geben ihren Geist auf. Die komplexe Maschinerie, die unsere Zivilisation aufrechterhalten hat, kommt zum Stillstand.
Die Tiere in den Zoos der Welt sind sich selbst überlassen, genauso wie die 1,5 Milliarden Kühe, die 1 Milliarde Schweine und 20 Milliarden Hühner in den industrialisierten Fleischmanufakturen der Erde. Die meisten von ihnen werden verhungern oder von Wölfen, Kojoten, Bären und anderen Raubtieren gefressen werden. Andere Tiere, die von Menschen abhängig waren, Ratten und Kakerlaken, werden bald unter drastischem Nahrungsmangel leiden, ganz aussterben werden die Kopfläuse.
Die Strassen in vielen Städten der Welt werden ebenso wie U-Bahn-Tunnels von Wassermassen geflutet, weil das Grundwasser nicht mehr abgepumpt wird. Andere Strassen werden von Gräsern, Sträuchern und später Bäumen zurückerobert.
Viele Städte werden jedoch abbrennen, bevor sie vom Grün der Natur überwuchert werden, weil bei einem Feuer, das durch einen einfachen Blitzschlag entfacht wird, keine Feuerwehr mehr ausrücken wird, um es zu löschen.
Holzbauten, die nicht dem Feuer zum Opfer fallen, werden durch Termiten und andere Insekten zerstört werden. Nach 100 Jahren sind sie alle verschwunden. Genauso wird es den Eisen- und Stahlkonstruktionen ergehen, von der Pfanne auf dem Herd über das Auto bis zu Brücken, Hochspannungsmasten, Laternen, Hochhäusern, Windrädern und selbst dem Eiffelturm. Ohne Farbanstriche und Rostschutzmittel sind sie dem aggressiven Sauerstoff in der Atmosphäre ausgesetzt. Sie oxidieren und kollabieren.
Die Tier- und Pflanzenwelt hat in der Zwischenzeit mit der Rückeroberung der Menschenräume begonnen. Selbst die Tatsache, dass es bei einigen Kernreaktoren, bedingt durch Stromausfall und damit fehlender Kühlung, zu Kernschmelzen und radioaktivem Fallout gekommen ist, hat sie nicht aufhalten können, das zeigen die Sperrzonen um den Reaktor von Tschernobyl schon heute.
Die Natur strebt ihrem natürlichen Zustand entgegen. Strassen, Bahnlinien, Städte, Abraumhalden und die Ökowüsten aus Plantagenwirtschaft und Ackerbau, alles wird von Pflanzen, Wäldern und Tieren wieder in Besitz genommen.
Am Längsten werden die Ozeane und die Atmosphäre brauchen, um sich vollständig zu renaturieren.

Nach 10’000 Jahren aber werden die meisten Spuren der menschlichen Existenz verwischt sein. Würden fremde Raumfahrer 100’000 Jahre nach dem Exitus des Homo sapiens die Erde besuchen, fänden sie vielleicht mit Ausnahme der Pyramiden kaum einen Hinweis auf ehemalige Zivilisationen.
Wenn die Ausserirdischen aber die Sedimentschichten genauer untersuchen, werden sie feststellen, dass es vor 100’000 Jahren auf diesem Planeten ein Massensterben der Tier- und Pflanzenarten gegeben hat. Und dass hier für wenige Jahrtausende eine Art gelebt haben muss, die ihre Toten bestattet hat und die offensichtlich Kunststoffe als bevorzugtes Kulturgut genutzt hat.

Quelle:
Harald Lesch
Klaus Kamphausen
Die Menschheit schafft sich ab.
Die Erde im Griff des Anthropozän
Knaur-Taschenbuch März 2018
ISBN 978-3-42678940-7
7654

 

 

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Croissance

Début août, le groupe Nestlé annonce dans son rapport semestriel: „Nous avons réalisé une croissance organique solide…“.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, toutes les entreprises dignes de ce nom se gaussent d’avoir enregistré une croissance nouvelle chaque année. À cette époque régnait une ambiance d’expansion. L’Europe était en ruines. L’environnement idéal pour une expansion et une croissance. Mais à ce jour, 70 ans plus tard, il n’y a toujours rien de tel que croissance, croissance et encore croissance. Toujours le même mantra : „Croissance!“ Continuez. Une folie, une folie de croissance économique !
Peu importe de ce qui est à vendre. Que ce soient des pilules, des contacteurs électriques, de l’argent, des montres. Toute entreprise veut de la croissance. Novartis, ABB, UBS et Swatch parlent tous de croissance année après année. Cela ne peut pas durer éternellement ! Tous les enfants le savent. Les arbres ne poussent pas indéfiniment dans le ciel. Où il y a croissance, il y a aussi des limites. La plénitude de la croissance est atteinte un jour. Des lois différentes s’appliqueraient-elles à l’économie ?

Chez l’homme, la croissance semble être un instinct intrinsèque. L’histoire de l’évolution de l’homo sapiens le démontre bien.
Maîtriser le feu, inventer la roue, utiliser le rouet, développer l’impression typographique, le courant électrique illuminant le globe tout entier, l’ordinateur personnel simplifiant l’écriture, le premier homme sur la lune…
Une incroyable augmentation de la créativité, de l’inventivité. Aucune autre espèce vivante ne peut faire cela. Si ce n’est l’homo sapiens. Qu’est-ce donc ce qui le motive ?Pourquoi est-il toujours si affairé à développer sa propre culture ?

Les entreprises veulent gagner de l’argent en vendant quelque chose. Pour cela, ils ont besoin d’un marché. De quelqu’un qui achète quelque chose. Si nous réfléchissons de manière magnanime, nous pourrions considérer l’ensemble de la population mondiale comme un seul grand marché. S’il est en croissance constante, s’il est en phase d’augmentation durable, l’entreprise peut se développer jovialement dans son sillage.
Le marché est donc en expansion. Il augmente, sous l’effet de la croissance de la population. En 1975, la population représentait une masse de quatre milliards d’individus. Aujourd’hui, nous en sommes arrivés à huit. En 2035, ce seront de 11 milliards ! Nous avons donc la réponse : la population augmente. Et l’économie avec elle.

Eurêka, nous l’avons trouvé !

Mais, attendez, ce n’est qu’une partie de l’histoire.
L’homme n’est pas uniquement un client, il consomme également des ressources. Mû par ses objectifs, ses espoirs et ses visions, il se prend tout ce dont il a besoin dans la nature. Il prend ce qui se trouve dans le sol, dans l’air, dans l’eau et le transforme pour son usage propre. Il consomme des éléments de la nature. Des ressources comme l’eau, le bois, les matières premières, les céréales, les légumes, les fruits, la viande. Lorsqu’une population s’accroît, elle consomme davantage de son environnement. Une augmentation de la consommation des ressources.
Jetons un rapide coup d’œil à l’histoire. Cela aide à comprendre le processus. Jetons un coup d’œil vers le passé. Retour aux Mayas, aux Aztèques, aux Égyptiens, aux cultures du Nil, de l’Euphrate et du Tigre, au Fleuve Jaune en Chine, à l’Antiquité grecque ou à l’Empire Romain. Tous ces pays étaient des civilisations avancées comparables à la nôtre d’aujourd’hui. Des états bien agencés pourvus d’une administration efficace. Avec des villes densément peuplées, une agriculture à haut rendement, une maîtrise des procédés techniques et de bonnes structures sociales. Ces cultures eurent une durée de vie longue. Ils eurent tous eu à peu près la même histoire, laquelle a toujours suivi un schéma semblable. De la maturité à l’extinction. Tous avaient atteint un niveau de prospérité dans lequel ils avaient exagéré la consommation de leurs ressources. Et puis ils disparurent, sans tambours ni trompettes. Ils ne sont plus. Métaphoriquement parlant, ils vivaient du capital des ressources de la planète au lieu de le gérer rationnellement.
Comment cela fonctionnait-il à l’époque de l’Empire Romain ? Comment les romains ont-ils orchestré leur désintégration ? Une population importante s’était développée. Ils avaient besoin de beaucoup de bois pour construire maisons, bateaux, véhicules et autres. La forêt fut déboisée et défrichée. Cela permit de créer des zones rurales de production agricole. Il fallait nourrir le peuple. Sur cette vaste zone, où poussent les céréales, les arbres qui maintiennent le sol avec leurs racines, manquêres.
Les fortes pluies provoquèrent des glissements de terrain. La terre arable fertile fut perdue. Seul de maigres plantes peuvent pousser sur le sol résiduel. Plus de céréales, plus de fruits, plus de légumes. La seule chose qui y pousse encore, nourrit au mieux les chèvres sauvages errantes. Elles se nourrissent de ce qui reste. Elles n’ont pas d’ennemis naturels et se reproduisent furieusement. Plus que des chèvres sauvages. La marque d’une civilisation en déclin.
On peut le voir aujourd’hui partout autour de la Méditerranée. À l’apogée de l’Empire romain, le contour de la Mare Nostrum était très boisée. Il y régnait un climat agréable à vivre. Aujourd’hui, on n’y trouve plus que quelques oliveraies. Aujourd’hui fondamentalement, la région méditerranéenne est stérile et désolée. Une diaspora agricole. Une chaleur à peine supportable en été et très peu d’eau potable.
Ce que l’on peut encore voir de cette époque, ce sont quelques pyramides sur le Nil ou au Mexique, les vestiges du Forum Romanum à Rome. Ce sont les squelettes du progrès humain, d’une culture perdue. La chute de Rome devrait nous servir d’avertissement.

Cela répond donc à la question :
Il y a bien une fin à la croissance.

Question suivante : Combien d’entre nous la terre peut-elle encore tolérer? Nous sommes de plus en plus nombreux. Nos exigences augmentent. Les ressources se tarissent.
Un expert me l’a récemment expliqué comme suit : „Si nous vivions comme les Indiens dans la jungle amazonienne, il y aurait de la place pour 25 à 30 milliards. Si tout le monde vivait comme nous, les derniers billets auraient été épuisés à 2 milliards. Si tout le monde se limitait à une moyenne saine, cela suffirait pour 6 milliards. Il n’y a pas de calculs pour les prévisions pour l’année 2035 (11 milliards). „La planète bleue ne serait probablement pas capable de supporter cela à long terme.“ Il devient étroit sur notre planète.
En un mot: nous sommes prisonniers de la croissance de notre confort. Plus de population → plus d’économie → plus de destruction de nos ressources → moins de ressources pour plus de personnes.

L’année 2020 nous a appris à quel point notre civilisation actuelle avancée est vulnérable.
Au jour de l’an neuf, personne n’aurait cru que trois mois plus tard, toute l’économie du monde développé croulerait.
Avons-nous aussi exagéré ?
Lorsque nous parlons aujourd’hui d’une économie globalisée qui est censée se développer et qui a besoin de plus de parts de marché et de participants au marché, elle est confrontée à la nature limitée des ressources de la terre. C’est le dilemme de la croissance dans lequel nous nous trouvons.

Le drapeau à damier noir et blanc est-il agité ? Serait-ce déjà le dernier tour ? Un dernier tour de piste et la course à la croissance serait-elle terminée ? Aucune chèvre en vue pour l’instant.

Annexe
Dans un livre de Harald Lesch, j’ai trouvé une rubrique que je ne veux dissimuler aux lecteurs. Elle m’a laissé très songeur.

La Terre sans les hommes
Une expérimentation mentale

Et si, d’un jour à l’autre, notre planète était effectivement dépeuplée ? Une expérimentation mentale qui démontre non seulement à quel point l’homme a modifié la planète au cours des 10 000 dernières années, mais aussi à quel point la nature est résistante, dans le cadre de laquelle l’homme ne se reconnait évidemment plus lui-même, car sinon il traiterait la nature différemment.
Pas de catastrophe environnementale, pas d’apocalypse nucléaire, pas d’impact de météorite, non, tout simplement 8 milliards de personnes laissent leur planète derrière elles du jour au lendemain. Le comment et le pourquoi n’est pas important à ce point.
Le soleil se lève, c’est lundi, le premier jour sur terre sans hommes. L’atmosphère est encore riche de milliards de tonnes de CO2 et d’oxydes d’azote, de nombreuses forêts ont été défrichées, l’exploitation minière à ciel ouvert a déchiré de grandes plaies sur la surface de la Terre, des îles de plastique aussi grandes que des continents flottent sur les océans, mais les métropoles de la Terre sont désertes et silencieuses. Pas de bruit de voitures ou d’avions, aucune voix. Les tours de bureaux, les maisons, les magasins, les supermarchés, les voitures, les métros, les rues et les avions sont vides et abandonnés. Des chiens sans maître, un demi-milliard dans le monde, et environ autant de chats errent dans les rues, les forêts et les champs à la recherche de nourriture.
Dans les heures et les jours qui suivent, la plupart des centrales électriques tombent en panne, il n’y a plus d’électricité, les dernières lumières s’éteignent. Les feux de circulation, les pompes, les usines de conditionnement des eaux, les stations d’épuration rendent toutes l’âme. La machine complexe qui a maintenu notre civilisation s’arrête.
Les animaux des zoos du monde entier sont livrés à eux-mêmes, tout comme les 1,5 milliard de vaches, le milliard de porcs et les 20 milliards de poulets des usines à viande industrialisées de notre terre. La plupart d’entre eux mourront de faim ou seront dévorés par des loups, des coyotes, des ours ou autres prédateurs. D’autres animaux qui dépendaient directement de l’homme, comme les rats et les cafards, vont bientôt souffrir de graves pénuries alimentaires, les poux vont disparaître complètement.
Dans de nombreuses villes du monde, les rues sont inondées par des masses d’eau, tout comme les tunnels du métro, car la nappe phréatique n’est plus pompée. D’autres rues se recouvrent d’herbes, de buissons et plus tard d’arbres.
De nombreuses villes brûleront avant d’être envahies par la verdure de la nature, car si un incendie est provoqué par un simple coup de foudre, aucun pompier ne sortira pour l’éteindre.
Et les bâtiments en bois, qui ne sont pas victimes d’un incendie, seront dévorés par les termites et autres insectes. Au bout de 100 ans, ils auront tous disparu. Il en sera de même pour les structures en fer ou en acier, de la poêle à la voiture, des ponts, des pylônes, des lanternes, des gratte-ciels, des moulins à vent et même de la Tour Eiffel. Sans la protection des peintures et agents antirouilles, ils sont exposés à l’oxygène agressif de l’atmosphère. Ils s’oxyderont et s’effondreront.
Entre-temps, le monde animal et végétal a commencé à reconquérir l’espace humain. Même le fait que certains réacteurs nucléaires ayant subi des fusions nucléaires et des retombées radioactives dues aux pannes de courant et manque de refroidissement résultant, n’ont pu les arrêter, comme le démontrent déjà les zones d’exclusion autour du réacteur de Tchernobyl.
La nature s’efforce de reconquérir son état naturel. Les routes, les voies ferrées, les villes, les terrils et les éco-déserts de l’agriculture intensive, tout est repris par les plantes, les forêts et les animaux.
Les océans et l’atmosphère seront ceux qui mettront le plus de temps à se renaturaliser complètement.
Après 10 000 ans, la plupart des traces de l’existence humaine auront été effacées. Si des extraterrestres visitaient la Terre 100 000 ans après la disparition de l’Homo sapiens, ils ne trouveraient pratiquement aucune trace des anciennes civilisations, à l’exception des pyramides.

Mais si les extraterrestres analysaient de plus près les couches sédimentaires, ils découvriraient qu’il y a 100 000 ans de cela, il y eut une extinction massive d’espèces animales et végétales sur cette planète. Et qu’une espèce doit avoir vécu ici pendant quelques milliers d’années, enterrant ses morts et utilisant le plastique comme un bien culturel privilégié.

Source:
Harald Lesch
Klaus KamphausenDie Menschheit schafft sich ab.
Die Erde im Griff des Anthropozän

Knaur-Taschenbuch März 2018
ISBN 978-3-42678940-7
7654

 

 

 

 

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Reisen

 

 

Noch dreizehn Knoten in der Schnur.
Nach dem Krieg hatte mein Vater in Freiburg i.Ue. ein Hotel gepachtet. Mein Bruder und ich hatten dort ein eigenes Zimmer. Vierzehn Tage vor Sommerferienbeginn hing eine Schnur mit 14 Knoten über mein Bett. Mit jedem Tag, an dem die Ferien näher rückten, wurde ein Stek gelöst. So sah meine erste Agenda aus. Sie zeigte an, wann mein Bruder Robert und ich unsere Ferienreise nach Leuk antreten werden. Wir zwei hatten während des Krieges, als unsere Onkel und mein Vater Aktivdienst leisteten, die Freiheit der Jugend in Leuk kennen und schätzen gelernt. Seit wir in Freiburg wohnten, war es eine beschlossene Sache, an Ostern und im Sommer bei Grand’maman den Urlaub zu verbringen. Vom ersten Ferientag bis zum letzten genossen wir die grosse Unabhängigkeit im Wallis.

Die Organisation des ganzen Projekts lag in meinen Händen. Zuerst wurde die Schnur geknotet. Danach schrieb ich einen Brief nach Leuk an meine Grossmutter. Wir würden uns freuen, auch dieses Jahr wieder die freie Schulzeit in Leuk zu verbringen. Eintreffdatum und Ankunftszeit wurden gemeldet. Mein Vater legte dem Schreiben noch zwei Hundertfrankennoten bei. Ein Beitrag an die Rente seiner Mutter.
Vorher hatte ich bereits am Bahnhof den Fahrplan «Freiburg – Lausanne – Leuk» herausschreiben lassen. Mit diesen Unterlagen gewappnet, wurde der Plan beim Mittagessen (der einzige Moment, in welchem die ganze Familie zusammen war) besprochen und bewilligt. Einige Tage später traf die Antwort aus Leuk ein. Sie war wie immer positiv. Das Unterfangen konnte ausgeführt werden. Ab nun waren die notwendigen Arbeiten bis zum Reisetag nur noch Routine: Abschlusshausaufgaben erledigen. Das Gepäck vorbereiten. Diese Fracht wurde zwei Tage vor Abreise per Bahn nach Leuk verschickt. Um Taschengeld betteln. Die Kleider für die Reise bereitlegen. Und was noch so für die Ferien nötig war, in einen Rucksack verpacken. Reiseproviant ja nicht vergessen.
Am Abend vor der Abreise kontrollierte Mama die wichtigsten Faktoren. Die zwei Fahrkarten zum halben Preis, dritter Klasse, hatte ich schon gekauft. Alles war bereit, keine Knoten mehr in der Schnur.

Abreise.

Das war ein echtes Ereignis. Zwei Knaben, dreizehn und acht Jahre alt, waren allein unterwegs ins Wallis. Wir hatten einen prächtigen Sommertag erwischt. Die Landschaft zog an uns vorbei. Der Kanton Freiburg und die Waadt präsentierten sich im Sonntagskleid.
Oft wurden wir von erwachsenen Fahrgästen angesprochen. Wirkliche Dialoge entwickelten sich nicht. Die Erwachsenen wunderten sich, dass man zwei so kleine Jungen allein reisen liess. Von dieser versteckten Kritik an die Sorglosigkeit unserer Eltern merkten wir damals nichts. Wir genossen das Abenteuer. Wir unterhielten uns prächtig. Auf meinem Taschenschach, wo die Figuren auf dem Brett magnetisch fixiert waren, vertrieben wir uns die Zeit.
Kurz vor Lausanne beschlossen wir, einen Zug zu überspringen. Wir wollten in Ouchy die Schwäne füttern. Auf dem Plakatfahrplan im Bahnhof Lausanne hatte ich die neuen Reisezeiten herausgelesen und notiert. Alles klappte. Ein Teil unseres Mittagessens wurde den Enten und Schwänen gefüttert. Anderthalb Stunden später sassen wir wieder in der Holzklasse des Schnellzugs nach Brig. Als wir in Leuk-Susten den Zug verliessen, war zu unserer Überraschung niemand von der Familie anwesend. Onkel Ferdi hätte uns abholen sollen. Es war mir nicht klar, warum er nicht gespürt hatte, dass wir mit dem nächsten Zug das Rhonetal bereisen würden. An seiner Stelle wurden wir vom Posthalter Dupont eingefangen. Er überschüttete uns mit Fragen und mit Vorwürfen. Er buxierte uns zusammen mit seinen Postsäcken in die Leuk-Leukerbad Bahn. Auf der Bergfahrt erklärte uns Herr Dupont, dass wir als verloren galten. Das ganze Städtchen sei in Aufruhr. Die Enkel des Barons seien auf der Reise ins Wallis verloren gegangen. Wir verstanden die Aufregung nicht. Wir hätten doch bloss in Lausanne einen Zug übersprungen, um bei dem schönen Wetter den Genfersee zu besuchen. «Das geht so nicht! Wenn ihr schon ohne Begleitung von Erwachsenen reist, müsst ihr euch an die abgemachten Zeiten halten», so Dupont. Für mich war es das Selbstverständlichste der Welt. Wer nicht zur genannten Zeit ankommt, hat einen Grund und wird mit dem nächsten Zug eintreffen. Ist doch kein Problem.
Mit der Zeit wurde mir klar, da liegt grosse Schelte in der Luft. Etwas bange näherten wir uns dem Haus der Grossmutter. Sie stand in der Küche am Herd. Als ich vorsichtig auf sie zu kam, klatschte sie fröhlich in die Hände. «Da seid ihr ja, ihr zwei Vagabunden. Gut ist euch nichts passiert.» Liebevolle Umarmung, Küsschen links und Küsschen rechts. Wie wenn nichts geschehen wäre.
Onkel Ferdi fand unsere Eskapaden gar nicht lustig. Er sei sehr beunruhigt gewesen, als wir nicht zur gemeldeten Zeit in den Susten aus dem Zug gestiegen seien.
Beim Nachtessen gelang es mir, alles zu erklären. Ich berichtete von der schönen Fahrt durchs Freiburgerland. Von dem strahlenden Wetter. Von dem berechtigten Wunsch den «Lac Léman» mit den «Dents du Midi» im Hintergrund wieder einmal zu sehen. Es war mir gelungen, die Tischrunde mit meiner Begeisterung für unsere Entscheidung, die Reise zu verlängern, zu überzeugen. Onkel Hans machte mit der Bemerkung «für mich seid ihr mir vielleicht etwas zu selbständig» dem Drama ein Ende. Damit nahmen wundervolle Ferien in Leuk ihren Anfang.

PS: Wie ich das heute so schreibe, verstehe ich die Aufregung, die wir verursacht hatten. Damals gab es keine Smartphones. Wahrscheinlich würden heutige Eltern eine solche Expedition gar nicht zulassen. Jedenfalls wäre ein ständiger Telefonkontakt von Umsteigestation zu Umsteigestation nicht nur erwünscht, sondern geradezu befohlen worden.

In unserer Jugend gab es mehr Freiheit. Die Eltern bauten auf ihre Erziehung. Sie hatte von Jung an an der Eigenverantwortung ihres Nachwuchses gearbeitet.

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Voyages

 

Voyages

Encore treize nœuds sur la corde.
Mon père avait pris après la guerre un hôtel à Fribourg (Suisse) en location-gérance. Mon frère et moi y avions notre propre chambre. Quinze jours avant le début des vacances d’été, une corde nouée de 14 nœuds était suspendue au-dessus de mon lit. Chaque jour s’approchant des vacances desserrait un nœud. C’était là mon premier agenda. Elle indiquait la date à laquelle mon frère Robert et moi allions commencer notre voyage de vacances à Loèche. Pendant la guerre, lorsque nos oncles et mon père faisaient leur service actif, nous avons tous deux appris à connaître et à apprécier la liberté de la jeunesse à Loèche. Depuis que nous vivions à Fribourg, c’était chose décrétée de passer nos vacances à Pâques et estivales avec grand-maman. Du premier au dernier jour de nos vacances, nous avions profité de notre grande indépendance en Valais.

L’organisation entière du projet était entre mes mains. Tout d’abord, il fallait nouer la ficelle. Ensuite j’écrivais une lettre à grand-maman à Loèche. Nous serions heureux de passer le temps libre à Loèche cette année encore. La date et heure d’arrivée furent communiquées. Mon père ajoutait à la lettre deux billets de cent francs. Sa contribution à la pension de sa mère.
Avant cela, j’avais déjà fait noter l’horaire „Fribourg – Lausanne – Loèche“ à la gare. Armé de ces documents, le plan a été ensuite discuté et approuvé durant le déjeuner (le seul moment où toute la famille était réunie). Quelques jours plus tard, la réponse de Loèche arrivait. Réponse positive, comme toujours. L’entreprise pouvait donc être réalisé. Désormais, le travail nécessaire jusqu’au jour du départ n’était plus que routine : finir les devoirs. Préparer les bagages. Ce fret était envoyé par rail à Loèche deux jours avant le départ. Mendier encore un peu d’argent de poche. Préparer les vêtements pour le voyage. Et pour tout le reste, qu’il fallait pour les vacances, il fallait le bourrer dans un sac à dos. Et surtout ne pas oublier les provisions pour le voyage.
La veille du départ, maman vérifiait les éléments les plus importants. J’avais déjà acheté les deux billets à demi-prix, en troisième classe. Tout était prêt, plus de nœuds dans la ficelle.
Départ.
C’était un véritable événement. Deux garçons, âgés de treize et huit ans, se rendaient seuls en Valais. Nous profitions d’une splendide journée d’été. Le paysage défilait devant nous. Les cantons de Fribourg et Vaud se présentaient en tenue du dimanche.
Nous avons souvent été abordés par des passagers adultes. De vrais dialogues ne se dégageaient pas de ces rencontres. Les adultes étaient surpris que deux petits garçons soient autorisés à voyager seuls. Nous ne prenions pas note à l’époque de cette critique cachée sur l’incurie de nos parents. Nous appréciions l’aventure. Nous tenions entre nous une merveilleuse conversation. Nous passions le temps sur mon jeu d’échecs de poche, où les pièces étaient fixées magnétiquement sur l’échiquier.

Juste avant Lausanne, nous avions décidé de laisser filer un train. Nous voulions aller à Ouchy pour nourrir les cygnes. Sur l’affiche des horaires de la gare de Lausanne, j’avais pris note des nouveaux horaires de voyage. Tout s’était bien passé. Une partie de notre déjeuner avait été partagée avec les canards et les cygnes. Une heure et demie plus tard, nous étions de nouveau assis dans la troisième classe du train express pour Brigue. Enfin arrivés à Loèche-Susten, à notre grande surprise, personne de la famille n’était présent. Oncle Ferdi aurait dû venir nous chercher. Je ne comprenais pas bien pourquoi il n’avait pas ressenti que nous allions traverser la vallée du Rhône par le train suivant. En lieu et place, nous avons été alpagués par le maître de poste Dupont. Il nous couvrit de questions et de reproches. Il nous parqua avec les sacs de courrier dans le train Loèche/Loèche-les-Bains. Lors de la remontée, M. Dupont nous expliqua que nous avons été considérés comme perdus. Tout le village était en ébullition. Les petits-enfants du baron s’étaient perdus lors du voyage en Valais. Nous ne comprenions pas toute cette excitation. Nous avions seulement fait l’impasse sur un train à Lausanne pour visiter le lac Léman par ce beau temps. „Cela ne se fait pas ! Si vous voyagez sans être accompagné par un adulte, vous devez respecter les horaires convenus“, déclarait M. Dupont. Pour moi, c’était la chose la plus évidente au monde. Si vous n’arrivez pas à l’heure prévue, vous avez une bonne raison et vous arriverez par le prochain train. Pas de problème.
Lentement mais sûrement, je me rendais compte qu’il y avait beaucoup de réprimandes dans l’air. Avec un peu de trouille, nous nous approchions de la maison de grand-maman. Elle se tenait dans la cuisine, près de la cuisinière. Lorsque je me suis approché d’elle avec circonspection, elle a tapé dans les mains avec joie. „Vous voilà enfin, les deux vagabonds. C’est bien qu’il ne vous soit rien arrivé“. Une étreinte chaleureuse, des bises à gauche et à droite. Comme si rien ne s’était passé.
Oncle Ferdi par contre ne trouvait nos escapades pas du tout amusantes. Il était très inquiet que nous ne soyons pas descendus du train à l’heure indiquée à la Souste.
Lors du dîner, je pus tout expliquer. Je leur parlais du beau voyage dans la région Fribourgeoise. Du temps magnifique. Du désir justifié de revoir le Lac Léman avec les Dents du Midi en toile de fond. Par mon enthousiasme, j’avais réussi à convaincre la table de notre décision de prolonger le voyage. Oncle Hans mit fin au drame en faisant la remarque suivante : „Pour moi, vous êtes peut-être un peu trop indépendant“. Ce fut le début de merveilleuses vacances à Loèche.

PS : Au moment où j’écris ces lignes, je comprends l’excitation que nous avions provoquée. À l’époque, il n’y avait pas de smartphones. Les parents d’aujourd’hui n’autoriseraient probablement même pas une telle expédition. En tout état de cause, un contact téléphonique constant de station de transfert à station de transfert aurait non seulement été souhaitable, mais aurait été carrément ordonné.

Dans notre jeunesse, il y avait plus de liberté. Les parents comptaient sur leur éducation. Elle avait modelé dès le plus jeune âge la responsabilité personnelle de sa progéniture.

 

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Balsam

 

Das Hemd war hin! Ebenso die gelbe Krawatte! Was war geschehen?

Wir sassen zu fünft, meine Eltern, mein Bruder, Doris und ich beim Abendessen im Restaurant des Hotel Storchen an der Limmat in Zürich. Papa hatte eingeladen. Es gab zu feiern. Ich hatte meine Doktorprüfung an der ETH bestanden. Papa wollte seine Dankbarkeit ausdrücken. Im grossen Stil. Im Storchen verkehrt die Hautevolee von Zürich.
Fein gekleidet und sauber heraus geputzt sassen wir zum Aperitif in der Bar. Bei gepflegter Klaviermusik liessen wir den Abend anklingen. Im Restaurant im ersten Stock stand am Fenster mit Blick auf den Fluss ein Fünfertisch für uns bereit. Mama war richtig in ihrem Element. Sie liebte es in eleganter Umgebung zu verkehren. Doris liess sich gerne zu einem guten Abendessen einladen. Für mich war es ein schöner Anlass, nachdem ich eine grosse Last losgeworden war: Vier Jahre im Poly an einer Diss kochen. Die Zeitspanne war abgeschlossen. Mein Bruder gefiel sich, im Windschatten seines Bruders zu einem guten Essen zu kommen. Vater, der geborene Gastgeber, war in seinen ehemaligen Beruf, den galanten Hotelier zurückgekehrt. Er hatte alles organisiert. Sicher waren die Eltern stolzer als ich. Einen «Herr Doktor» in der Familie zu haben, hat nicht jedermann. Im Grunde war ich froh die Hürde genommen zu haben. Die Feierlichkeiten fanden an einem schönen Sommerabend des Jahres 1964 in der Zürcher Altstadt statt. Dort passierte das oben beschriebene Unmögliche.
Die Küche des Hotels galt als Beste der Stadt. Die Speisekarte glich der Abschrift einer Seminararbeit auf Französisch. Was versteckte sich hinter diesen Begriffen? «Salade Alfredo, sur son lit de Balsamico». Mein Vater gab, zusammen mit dem Chef de Service Kommentare zum Besten. Es ist fein geschnittener Eisbergsalat, garniert mit harten Eiern, Kapern, Sardellen und kleinen runden Tomaten aus Italien. Eine Augenweide, die mit einem besonderen Essig aus Modena, der norditalienischen Universitätsstadt in der Emilia-Romagna, gewürzt war. In Wahrheit war es eine braune, süssliche, klebrige Sauce von einem eigenartigen Geschmack. Was da auf dem Teller lag war ein grafisches Kunstwerk. Grün, rot und gelb waren die dominierenden Farben. Wir wagten es, das Bild zu zerstören. Den Salat zu essen. Mit den italienischen Tomätchen hatte ich Mühe. Sie gesittet mit Messer und Gabel in den Mund zu führen wurde zum Kunststück. Die Dinger benahmen sich quirlig widerspenstig. Die Tomaten waren zu gross um ungeschnitten auf der Gabel liegen zu bleiben. Sie mussten zerkleinert werden. Das war nicht so einfach wie es tönt. Die verflixten Kügelchen rutschten zur Seite, als ich sie mit der Gabel aufpicken wollte, um sie mit dem Messer zu zerschneiden. Dann die Explosion! Die Tomate war nicht nur zerschnitten, sie hatte ihren Inhalt über die gesamte gedeckte Tafel, auf mein Hemd und meine Krawatte mit roter und brauner Farbe verkleckert. Das Kleidungsstück war hin. Die festliche Stimmung auch. Ich wäre besser bei der Prüfung durchgefallen.
Das geschah zurzeit als die Industrie Fremdarbeiter brauchte, um die Schweiz vollzubauen. Ihr Status verwandelte sich mit der Zeit in Gastarbeiter. Ihre Familien, die meisten stammten aus Italien, zogen nach. Damit krempelte sich die helvetische Gesellschaft um. Weitere Bürger aus der Mittelmeerregion zogen nach. Am sichtbarste wurde das am Wochenmarkt in Oerlikon. Nicht nur wurde italienisch, spanisch und portugiesisch gesprochen, das gesamte Warenangebot auf dem Markt zeigte sich in einem neuen Kleid. Neben den üblichen Schweizerprodukten wie Kartoffeln, Kohl, Schwarzwurzeln und Salat betraten gelbe, grüne und rote Peperoni, ein neues Käsesortiment mit Trauben, Orangen, Tomaten in allen Farben und die Grapefruit die Bühne. Italienisch wurde neben Züritüütsch zur Handelssprache vor und hinter den Marktständen. In den Restaurants veränderten sich die Speisekarten. Die Pizza wurde salonfähig. Spaghetti-Bolognese wurde zum Tages Hit. Teigwaren mit der Sauce aus der Stadt, aus der die Revolution des Hochschulunterrichts ihren Höhepunkt erreichen sollte. Auch der beliebte Rotweinessig bekam Konkurrenz. Aceto Balsamico war auf einmal zu vernünftigen Preisen zu haben. Aceto Balsamico, diese klebrige Ware die meine Krawatte vernichtete! Der Storchen, der mit Klecksen besäte Esstisch, die geplatzte Doktorfeier, alles erschien aufs Neue vor meinem geistigen Auge.
Aus Modena stammte der Essig. In der Blütezeit der Renaissance entstand diese Kostbarkeit in den Küchen der adligen Gesellschaft. Damals ein Luxusprodukt wie Safran oder Pfeffer. Aceto braucht eine Reifezeit von 20 Jahren. Er wurde in einer festgelegten Reihenfolge von Holzfässern aus Kirschen-, Eichen-, Kastanien- und Maulbeerholz eingedickt und aufgepäppelt. Entsprechend war er kostbar. Aus 200 Liter Saft der Lambrusco-Traube entsteht über die Jahre rund 200 Milliliter Aceto. Das war das teuerste Gewürz auf dem Speiseplan der Borgias und Sforzas. Für den Bürger nicht bezahlbar. Im Zuge der Internationalisierung der Märkte und der Industrialisierung der Produktion kommt heute dieser Essig überall auf den Markt. Immer noch zu einem beachtlichen Preis. Für den bürgerlichen Haushalt zwar ein Luxus. Aber immer noch erschwinglich.
Ein gutes Beispiel für den Strukturwandel. Zuhause gab es Hausmannskost: Hörnli und Ghackts, Ravioli aus der Büchse, Gerberkäse. In den Restaurants war die französische Küche Trumpf, «La cuisine au beurre». Den Krämer um die Ecke, bei dem man alles was man zum Leben brauchte erstehen konnte, gibt es nicht mehr. Er wurde vom Supermarkt abgelöst. Da verführt ein enormes Angebot von Erzeugnissen. Zwölf verschiedene Sorten von Shampoos, ein Regal voll Katzenfutter, mindestens 20 verschiedene Biersorten. Beim Brot ist der grösste Wandel sichtbar. Heute gibt es in der Schweiz über 300 Brotsorten. Urdinkel, Abendbrot, Malzbrot, Parisette, St. Gallerbrot, Tessinerbrot, Halbweissbrot, Ruchbrot, Vollkornbrot, Zopf und Holzofenbrot.
Könnte es sein, dass bei der Artikelvielfalt ein Grenzwert erreicht wurde? Hat sich da etwas abgespielt wie beim Turmbau zu Babel? Der Bau eines unendlich hohen Turms war der Versuch des Menschen Gott gleichzukommen. Dieser bringt den Bau zu Stillstand. Er schafft eine Sprachverwirrung. Unüberwindbare Verständigungsschwierigkeiten zwingen zur Aufgabe des Projekts. Eine wunderschöne Metapher um ein Unternehmen unblutig abzuklemmen. Ist der Coronavirus Covis-19 mit dem Lockdown über Monate ein Versuch die übertriebene Leerlaufdynamik unserer Volkswirtschaft zu stoppen?

Es geht mit weniger.
Weniger Produkteauswahl. Weniger Reisen. Weniger Lohn. Dafür mehr Zeit. Mehr Zeit für zwischenmenschliche Kontakte. Mehr Zeit für Muse. Mehr Zeit, um etwas zu tun, wofür man vorher keine Zeit hatte.

Wäre das nicht Balsam für die Seele? Balsam, der Sammelbegriff für Wohlgeruch und Gelassenheit?

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Balsamique

 

La chemise était ruinée. La cravate jaune aussi! Que s’était-il passé ?

Nous étions sortis dîner, tous les cinq, mes parents, mon frère, Doris et moi, au restaurant de l’hôtel de la Cigogne sur les bords de la Limmat à Zurich. Papa nous avait invités. Nous étions sortis pour faire la fête. J’avais passé mon doctorat à l’EPF. Papa voulait exprimer sa gratitude. Et avec style. La Cigogne est fréquenté par la haute volée de Zurich.
Décemment habillés et proprets, nous étions installés au bar pour prendre l’apéritif. Sur un fond de piano discret, nous nous laissions glisser dans la soirée. Au restaurant du premier étage, une table pour cinq personnes se trouvant à la fenêtre donnant sur la rivière nous était réservée. Maman était là dans son élément. Elle aimait se montrer dans des cadres élégants. Doris aimait être invitée à un bon dîner. Pour moi, c’était la belle occasion, après m’être débarrassé d’un gros fardeau: quatre ans au Poly à cuisiner une thèse. La période était close. Mon frère aimait se faire inviter à un bon dîner dans le sillage de son frère. Mon père, un hôte né, s’était remémoré son ancien métier, celui d’hôtelier galant. Il avait tout organisé. Je suis sûr que mes parents étaient plus fiers que moi-même. Avoir un „Herr Doktor“ dans la famille n’était pas pour tout le monde. En fait, j’étais heureux d’avoir surmonté cet obstacle. Ces célébrations eurent lieu en 1964 par une belle soirée d’été dans la vieille ville de Zurich. C’est là que l’impensable s’est produit comme décrit en entrée.
La cuisine de l’hôtel était considérée comme étant la meilleure de la ville. Le menu ressemblait à la transcription d’un document de séminaire français. Qu’est-ce qui se dissimulait donc derrière ces termes: „Salade Alfredo, sur son lit de Balsamico“? Mon père, accompagné du chef de service, commentaient à qui mieux mieux. Il s’agit d’une batavia iceberg finement ciselée, garnie d’œufs durs, de câpres, d’anchois et de petites tomates rondes d’Italie. Un régal pour les yeux, assaisonné d’un vinaigre spécial de Modène, la ville universitaire d’Émilie-Romagne au nord de l’Italie. En fait, il s’agissait d’une sauce brune collante, sucrée, avec goût particulier. Ce qui se trouvait sur l’assiette était une œuvre d’art graphique. Le vert, le rouge et le jaune étaient les couleurs dominantes. Et nous nous avancions à détruire cette image. Afin de manger cette salade. Les tomates italiennes par contre m’ont donné du fil à retordre. Les porter décemment à la bouche avec un couteau et une fourchette partait de l’exploit. Ces choses rondes étaient très indisciplinées. Les tomates étaient juste trop grosses pour être rester sur la fourchette. Il fallait donc les couper en morceaux. Ce n’était pas si facile. Ces fichues petites boules insolentes ont glissé sur le côté quand j’ai essayé de les piquer avec la fourchette pour les découper avec le couteau. Puis survint l’explosion ! La tomate n’était pas seulement coupée, elle avait éructé son contenu à travers la belle table dressée et sur ma chemise, et sur ma cravate, avec de la couleur rouge et marron. Les vêtements étaits en ruine. L’ambiance festive aussi. J’aurais préféré échouer à l’examen.

Cela s’est produit à un moment où l’industrie avait besoin de main d’oeuvre étrangère pour remplir la Suisse d’immobilier. Au fil du temps, leur statut a évolué vers celui de travailleur invité. Leurs familles, pour la plupart italiennes, ont suivi. Ce fut le début d’une nouvelle ère dans la société suisse. D’autres citoyens de la région méditerranéenne ont suivi. C’est au marché hebdomadaire d’Oerlikon que cela a été le plus visible. Non seulement l’italien, l’espagnol et le portugais y étaient parlés, mais toute une gamme de produits proposés sur le marché était présentée dans un nouvel habillage. En plus des produits suisses habituels tels que les pommes de terre, le chou, le salsifis noir et la salade, les poivrons jaunes, verts et rouges, une nouvelle gamme de fromages aux raisins, des oranges, des tomates de toutes les couleurs et des pamplemousses ont fait leur apparition. L’italien, avec le Züritüütsch, etait devenu la langue commerciale devant et derrière les étals du marché. Les menus des restaurants changèrent. La pizza était devenue convenable. Les spaghettis à la bolognaise devinrent le succès du jour. Pâtes à la sauce de la ville d’où la révolution de l’enseignement universitaire devait atteindre son point culminant. Le vinaigre de vin rouge, très populaire, avait également reçu de la concurrence. L’Aceto Balsamico était soudainement disponible à des prix raisonnables. Aceto Balsamico, ce truc collant qui avait détruit ma cravate! Le restaurant de la Cigogne, la belle table dressée couverte de taches, la fête gâchée du doctorat, tout m’était revenu à l’esprit.
Le vinaigre venait de Modène. À l’apogée de la Renaissance, ce trésor avait été créé dans les cuisines de la noble société. À l’époque, un produit de luxe comme le safran ou le poivre. L’Aceto nécessite d’une maturation de 20 ans. Il était élaboré et épaissi dans une séquence fixe de fûts en bois de cerisier, de chêne, de châtaignier et de mûrier. En conséquence, il était précieux. Il faut 200 litres de jus du raisin Lambrusco pour produire environ 200 millilitres d’Aceto. C’était l’épice la plus chère du menu des Borgias et des Sforzas. Pas abordable pour le citoyen moyen. Avec l’internationalisation des marchés et l’industrialisation de la production, ce vinaigre est désormais disponible partout. Toujours à un prix considérable. Certes un luxe pour les ménages de la classe moyenne. Mais toujours encore à un prix abordable.
Un bon exemple pour le changement structurel. Chez nous, on y mangeait de la cuisine maison: cornettes et viande hâchée, raviolis en conserve, fromage fondu Gerber. Dans les restaurants, la cuisine française était l’atout, „la cuisine au beurre“. L’épicerie du coin, où l’on pouvait acheter tout ce dont on avait besoin pour vivre, n’existe plus. Elle a été remplacée par le supermarché où une vaste gamme de produits nous tente. Douze sortes de shampoings différents, une étagère débordante de nourriture pour chats, au moins 20 différentes sortes de bières. Le plus grand changement est visible avec le pain. Aujourd’hui, il existe plus de 300 sortes de pain en Suisse. Épeautre original, pain du soir, pain au malt, Parisette, pain de St.-Gall, pain tessinois, pain demi-blanc, pain bis, pain complet, tresse et pain au four à bois.

Se pourrait-il qu’une limite aurait été atteinte dans le nombre de la variété des articles? S’est-il passé quelque chose comme lors de la construction de la Tour de Babel? La construction d’une tour infiniment haute était la tentative de l’homme pour égaler Dieu, qui en arrêta la construction. Cela créa une confusion des langues. Des difficultés de communication insurmontables obligèrent à abandonner le projet. Une belle métaphore pour mettre un terme à une entreprise sans effusion de sang. Le virus corona Covid-19, dont le confinement dure depuis des mois, est-il une tentative de mettre fin à la dynamique vide et inactive de notre économie ?

Nous pouvons faire avec moins.
Moins de choix de produits. Moins de déplacements. Moins de salaire. En échange, plus de temps. Plus de temps pour les contacts interpersonnels. Plus de temps pour la muse. Plus de temps pour faire des choses que vous n’avez jamais eu le temps de faire auparavant.
Ne serait-ce pas un baume pour l’âme ? Baume, terme collectif désignant fragrance et sérénité.

 

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PISA

Die schlechte Nachricht brachte der Nikolaus letzten Dezember. In der Schweiz herrscht ein eklatanter Mangel an Leseverständnis. Das hatte die neuste PISA-Studie ans Licht gebracht. Die Schweiz war von dem elften Platz (2012) auf den siebenundzwanzigsten Rang zurückgefallen. Nicht genug, sie rangiert dabei unter dem OECD-Durchschnitt! Die Schweiz wird zu einem Land von Analphabeten! Während fünf Tagen wurde die Katastrophe in den Medien behandelt. Sofort waren Sündenböcke gefunden. Allen voran, die ungenügende Ausbildung in den Grundschulen und, natürlich, die elektronischen Medien. In grosser Hektik wurden Verbesserungsprojekte entwickelt. Darnach herrschte Funkstille. Nächste Meldungen sind nicht vor 2022 zu erwarten.

Natürlich ist Lesen wichtig. Meine portugiesische Putzfrau musste, als ich damals in Paris wohnte, immer ihren 12jährigen Sohn mitnehmen, als sie mit der Métro fuhr. Er musste ihr die Namen der Stationen vorlesen, damit sie am richtigen Ort aussteigen konnte, um ihre Kunden zu bedienen. Sie konnte nicht lesen! Für mich ein bleibendes Erlebnis. Können Sie sich vorstellen, liebe Leserin, lieber Leser, dass Sie «Stadelhofen» nicht lesen könnten?
So selbstverständlich wie es scheint, ist es nicht. Vor ein paar Monaten hatte ich an dieser Stelle geschrieben, der Mensch besitze das Kulturgut Schrift bloss seit 5’000 Jahren. Damals wurden die Nachrichten in Stein gehauen. Lesen und schreiben waren sehr elitäre Angelegenheiten und wurde meist nur von den Priestern beherrscht. Die Tempel der Antike und die Schreibstuben in den Klöstern zeugen davon.
Um eine einzige Bibel herzustellen, musste eine Herde von 70 bis 100 Ziegen ihr Leben lassen. Sie lieferten das Pergament, auf dem geschrieben und gezeichnet werden konnte. Heute können wir diese Kunstwerke in der Stiftbibliothek in St. Gallen bewundern. Ein Mönch hatte damals während der Hälfte seines Lebens an der Erstellung eines solchen Kunstwerks gearbeitet. Wenn er Glück hatte, kam er auf zwei Stück pro Leben. Ein Lebenswerk in lateinischer Sprache. Dabei war es nur einer Clique von Auserwählten zum Gebrauch zugängig. Sie konnten nicht nur lesen, sie sprachen auch Lateinisch.
Das änderte sich schlagartig. Die Papiermühlen im Mittelalter konnten aus den Abfällen der Webereien und Schneidereien Papier aus Lumpen herstellen. Auf einmal stand eine grosse Menge preiswerter Schreibunterlagen zur Verfügung. Das ermöglichte die Entwicklung des Buchdrucks. Plötzlich konnten die Schriften von Erasmus von Rotterdam in einer angemessenen Zeit produziert werden. Ein gewaltiger Quantensprung. Ein Buch konnte zu erschwinglichen Preisen gedruckt werden. Bücher beherrschten ab jetzt in grösseren Mengen den Markt. Wissen konnte schneller verbreitet werden. Allerdings immer noch in lateinischer Sprache.

Das rief den Benediktinermönch Martin Luther auf den Plan. Er hatte eine missionarische Vision. Die Bibel muss unters Volk. Jeder Haushalt soll das Wort Gottes zu Hause greifbereit haben. Jeder soll die Bibel in seiner Muttersprache lesen können. Was hiess: Weg mit dem Latein! Er begann, den Text ins Deutsche zu übertragen und legte den Grundstein zur Deutschen Standardsprache. Aus den vielen im Umlauf befindlichen Dialekten wurde die Einheit Deutsch geschaffen.

Da lag sie nun vor, die deutschsprachige Bibel in einem handlichen Buch. Leider konnte damals beinahe kein Mensch lesen. Zwar war inzwischen die Kaste der Priester um Notare, Professoren, Philosophen, Literaten und Schreibkundige erweitert worden. Letztere verkauften ihr Wissen auf dem Markt. Wer einen Brief schreiben musste, bediente sich ihrer Dienstleistung. Der Kunde hatte so einen Brief in Händen, wusste aber immer noch nicht, ob das was er mitteilen wollte, auch so im Schriftstück geschrieben stand. Der grosse Teil des Volkes war des Lesens unfähig, Analphabeten. Karl der Grosse konnte weder Schreiben noch Lesen.

Es ist noch gar nicht so lange her, bis es eine Schule gab, in der man Lesen, Schreiben und Rechnen lernte. Im Mittelalter und in der frühen Neuzeit war das Schulwesen vorwiegend eine kirchliche Aufgabe. Das erklärt auch die vielen Bilder und Gemälde, in denen die Szenen des Alltags und die Geschichten der Bibel festgehalten wurden. Frei interpretierte der Betrachter das, was das Bild ihm erzählte. Eine Vorstufe des Lesens.
Wieder war es ein Pionier, der die Verbreitung der Lesekunst für die ganze Bevölkerung ins Leben rief. Johann Heinrich Pestalozzi schaffte die Grundschule. Er legte den Grundstein zum obligatorischen Schulunterricht.
Es brauchte schon noch mindestens weitere ein bis zwei Generationen bis der Grossteil der Bürger lesen und schreiben konnte. Am Ende des 19. Jahrhunderts war es soweit. Eine grosse Menschenmenge lechzte nach Lesestoff. Die Printindustrie stand in den Startlöchern. Goethes Faust erschien in Buchform. Das war nicht gerade die Kost, wonach die Allgemeinheit nachsuchte. Die Zeitungen entstanden. Klatschspalten erschienen in den ersten Unterhaltungsblättern. Unfälle und Verbrechen wurden kommentiert. An den Plakatwänden wurde für Theater und Festlichkeiten geworben. Das Lesen war beim Volk angekommen.

Wer nicht lesen kann, findet nicht nur den Weg nicht, weil er die Wegweiser und Ortstafeln nicht entziffern kann. Er kann auch keine Bedienungsanleitung oder eine Zeitung entziffern. Ihm bleiben lediglich die gezeichneten Comics in den Zeitschriften.
Lesen gilt neben Schreiben und Rechnen als die wichtigste Kulturfertigkeit. Wer lesen will muss schreiben können. Die Alphabetschrift unseres Kulturkreises gibt die Möglichkeit, Werte aller Art festzuhalten. Von den Kochrezepten zum Inhalt eines Gesetzbuchs. Heute kann jedermann lesen. Stimmt nicht ganz.
Rund eine halbe Million der Bevölkerung in der Schweiz kann es nicht oder sehr ungenügend.
Das zu glauben, musste ich zuerst lernen. Die Leiterin des Personalwesens unserer Firma erklärte mir einmal, mit welchen Tricks Analphabeten, die bei uns angestellt waren, ihre Defizite versteckten. Die meisten arbeiteten in der Fabrikation. Dort mussten laufend Bestellscheine ausgestellt werden. Jeder Mitarbeiter musste für eine Materialbestellung im Lager eine Bestellliste ausfüllen. Wenn sie vom Meister unterschrieben war, war sie gültig. Die Ware konnte bezogen werden. Die Schreibuntüchtigen hatten da ein Handicap. Sie wollten ihre Bildungsschwäche mit allen Mitteln tarnen. So fanden sie immer einen Grund, die Bestellkarte von einem Kameraden ausfüllen zu lassen. „Ich habe meine Lesebrille in der Garderobe liegen gelassen.“ „Wie schreibt man Imbusschraube? Kannst Du mir den Zettel ausfüllen?“ „Meine Hand ist eingeschlafen, helfe mir bitte den Bestellschein zu schreiben.“
Nach dem zweiten Weltkrieg entstand die Sensationspresse. Der «Blick» wurde 1958 gegründet. Seine erste Schlagzeile lautete «Katze lief 300 Kilometer aus Heimweh!» Eine völlig neue Art von Zeitung war geboren. Es war das erste Presseerzeugnis für jedermann. Jedermann las es auch. Die einen demonstrativ offen, die anderen heuchlerisch im Versteckten.
Wer hat nicht schon einmal über die Menge von Gedrucktem in einem Zeitungskiosk am Flughafen gestaunt? Heute, im 21. Jahrhundert, man traut seinen Augen kaum. Sechs verschiedene Zeitschriften kümmern sich um den Golfsport. Sieben ums Fotografieren, acht ums Heimwerken, ganz zu schweigen von all den Zeitungen in den verschiedensten Sprachen. Die Presse ist gross geworden. Sie beschäftigt eine bemerkenswerte Angestelltenzahl von Journalisten, Redaktoren, Rezensenten, Zeitungsverträgern, Druckereiarbeitern, PR-Agenturen, Verlegern und Autoren. Daneben werden Druckereimaschinen, Papiermaschinen und Redaktionscomputer hergestellt. Ein ernstzunehmender Wirtschaftsfaktor, was sich da in den letzten 60 Jahren entwickelt hat.
Wieder durchbricht eine Innovation, aus dem Nichts heraus, den Gang der Dinge. Eine neue Schreibunterlage entsteht, der elektronische Bildschirm. Es ist keine Schreibunterlage im engeren Sinne. Eher eine schlechte Schnittstelle zwischen dem Leser und dem Geschriebenen. In der ersten Phase zierten klobige, gewichtige Bildröhren die Arbeitsplätze in den Büros. Die Mär vom papierlosen Büro machte die Runde. Dann wurden die Bildschirme handlicher und damit tragbar. Die dazugehörenden Computer wurden auch immer kleiner und ihre Speicherkapazität immer grösser. Das mobile Telefon, am Anfang noch recht unhandlich, mauserte sich zum Smartphone. Das Handy war geboren. Die wenigsten der Benutzer sind sich bewusst, dass sie damit einen sehr leistungsfähigen Computer in der Hand halten. Sie sind besser als jene, die zur Mondfahrt 1969 gebraucht wurden. Eine Revolution fürs Lesen und Schreiben.

Jeder Fünfzehnjährige, der am Pisa-Test teilnimmt, besitzt nicht nur ein Smartphone, er kann es auch virtuos bedienen. Für die Jugend, und weit darüber hinaus für die übrige Menschheit, ist das Handy ein Teil des Lebens geworden. Ein stetiger Begleiter, der uns die Möglichkeit gibt, immer und überall, zu jeder Tages- und Nachtzeit, erreichbar zu sein. Und uns auch die Gelegenheit gibt, sich über alles was, wir wissen wollen, zu informieren. Für uns ist ein Leben ohne Handy unvorstellbar. Damit verändert sich vieles im Leben des Menschengeschlechts. Das beste Lexikon der Welt ist immer griffbereit. Warum noch Auswendiglernen? Alle Informationen, die man haben will, sind greifbar. Momentane Unkenntnis wird durch eine Frage an Google aufgehoben.
Vor zwanzig Jahren war das nur Science-Fiction, unvorstellbar, nur in den Köpfen findiger Schriftsteller angesiedelt. Heute ist es Realität. Diese technischen Begleiter, sie haben unser Denken und Arbeiten grundlegend verändert. Da entbehrt es nicht einer gewissen Logik, dass die Schweizer Jugend schlecht lesen kann. Für ausführlich geschriebene Texte ist das noch verzeihbar. Das Bildungsbürgertum war gestern.
Schlimmer ist, dass sie das Gelesene kaum verstehen. Gibt zu denken. Verbesserung ist angesagt und wird auch in Angriff genommen.

Die gute Nachricht:
Es besteht noch Hoffnung, die Scharte auszuwetzen
Bis die Resultate vorliegen, können wir uns damit trösten, dass wir in Mathematik und Naturwissenschaften nach PISA zu den Besten gehören.

 

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PISA

Ce fut le Père Noël, qui nous apporta ce décembre dernier la mauvaise nouvelle. Il y existe en Suisse un déficit flagrant de la compréhension du langage lu. C’est ce que révèle la dernière étude PISA. La Suisse est passée de la onzième place (2012) à la vingt-septième. Comme si cela ne suffisait pas, elle se situe en dessous de la moyenne de l’OCDE ! La Suisse devient un pays d’analphabètes ! La catastrophe fut couverte par les médias durant cinq jours ! Les boucs émissaires furent immédiatement désignés. De prime abord, l’insuffisance de l’enseignement dans les écoles primaires et, bien sûr, les médias électroniques. Dans la précipitation générale, des projets d’amélioration furent conçus. Et après cela, silence radio. Les prochains rapports ne sont pas attendus avant 2022.

Bien sûr, la lecture est importante. Ma femme de ménage portugaise, lorsque je vivais à Paris à l’époque, devait toujours emmener avec elle son fils de 12 ans lorsqu’elle prenait le métro. Il devait lui lire les noms des stations pour qu’elle puisse descendre au bon endroit pour servir ses clients. Elle ne savait pas lire! Pour moi, ce fut une expérience durable. Pouvez-vous imaginer, cher lecteur, que vous ne puissiez pas lire „Yverdon-les-Bains“ ?
Mais ce n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît. Il y a quelques mois, j’ai écrit ici que l’humanité ne possédait le bien culturel qu’est l’écriture que depuis 5000 ans. À cette époque, les messages étaient gravés dans la pierre. La lecture et l’écriture étaient des sujets très élitistes et n’étaient maitrisés le plus souvent que par les prêtres. Les temples de l’Antiquité et les écritoires des monastères en témoignent.
Pour façonner une seule Bible, un troupeau de 70 à 100 chèvres devait périr pour cela. Ils fournissaient le parchemin sur lequel on pouvait écrire et dessiner. Aujourd’hui, nous pouvons admirer ces œuvres d’art à la bibliothèque de l’abbaye de Saint-Gall. Un moine devait travailler à cette époque pendant la moitié de sa vie pour créer une telle œuvre d’art. S’il avait de la chance, il arrivait à produire deux pièces dans le courant de sa vie. L’œuvre de toute une vie en latin. Cependant, cette oeuvre n’était accessible que par une clique d’élus. Non seulement ils savaient lire, mais ils parlaient aussi le latin.
Cela changea soudainement. Au Moyen-Âge, les papeteries étaient en mesure de fabriquer du papier à partir de chiffons provenant des déchets des métiers à tisser et de la confection. Du coup, il y eut une grande quantité de supports d’écriture bon marché disponibles. Cela permit le développement de l’impression typographique. Subitement, les écrits d’Erasmus de Rotterdam purent être imprimés dans un délai raisonnable. Un formidable saut quantique. Un livre pouvait être imprimé à un prix abordable. Désormais, les livres dominèrent le marché en grande quantité. Le savoir pouvait être diffusé plus rapidement. Mais toujours encore en latin.
C’est ce qui motiva le moine bénédictin Martin Luther. Il avait une vision missionnaire. La Bible devait être répandue parmi le peuple. Chaque ménage devrait avoir la Parole Divine à portée de main. Tout un chacun devrait pouvoir lire la Bible dans sa langue maternelle. Ce qui signifiait: fini le latin ! Il commença à traduire le texte en allemand et jeta du coup les bases de la langue allemande standardisée. A partir des nombreux dialectes en circulation, l’unité de la langue allemande fut ainsi créée.
La voici donc, la Bible en langue allemande, dans un format d’un livre pratique. Malheureusement, quasiment personne ne savait lire à cette époque. Entre-temps, la caste des prêtres s’était élargie pour y inclure les notaires, les professeurs, les philosophes, les lettrés. Ces derniers vendirent leurs connaissances sur le marché. Ceux qui devaient écrire une lettre faisaient appel à leurs prestations de services. Le client avait alors bien une lettre entre ses mains, mais ne savait toujours pas si ce qu’il voulait communiquer était bien écrit de la même manière. La majorité des gens ne maitrisait pas la lecture, des analphabètes. Charlemagne ne savait ni lire ni écrire.
Une école où l’on apprenait à lire, à écrire et à calculer n’existe en fait pas depuis si longtemps. Au Moyen Âge et au début des temps modernes, l’éducation était principalement une tâche de l’Église. Cela explique les nombreuses représentations et peintures dans lesquelles des scènes de la vie quotidienne et les histoires de la Bible furent immortalisées. Le spectateur interprétait librement ce que l’image lui inspirait. Une étape préliminaire de lecture.
Une fois de plus, ce fut un pionnier qui a initia la diffusion de faculté de la lecture pour toute la population. Johann Heinrich Pestalozzi créa l’école primaire. Il jeta ainsi les bases de la scolarité obligatoire.
Il a fallu au moins une ou deux générations encore pour que la majorité des citoyens sachent lire et écrire. À la fin du XIXe siècle, ce moment était venu. La grande foule eut envie de lire. L’industrie de l’imprimerie était dans les starting-blocks. Le Faust de Goethe fut publié sous forme de livre. Mais ce n’était pas exactement le genre de lecture que le grand public recherchait. Des journaux virent le jour. Les premiers journaux de divertissement publièrent des rubriques de potins et commérages. Des accidents et des crimes y furent commentés. Représentations de théâtre et diverses festivités étaient annoncés sur des panneaux d’affichage. La lecture avait atteint les populations.
Ceux qui ne savaient pas lire ne pouvaient pas trouver leur chemin, non seulement parce qu’ils ne pouvaient pas déchiffrer les panneaux indicateurs et les enseignes de noms de lieux. Ils ne pouvaient pas non plus déchiffrer un manuel d’instruction ou un journal. Il ne leurs restaient que les bandes dessinées des magazines.
La lecture est considérée comme la compétence culturelle la plus importante avec l’écriture et le calcul. Celui qui veut lire doit pouvoir écrire. L’écriture alphabétique de notre cercle culturel donne la possibilité transmettre des valeurs de toutes sortes. Des recettes de cuisine au contenu d’un code de loi. Aujourd’hui, tout le monde sait lire. Ce n’est pas tout à fait vrai. Environ un demi-million de personnes en Suisse ne savent pas lire ou ne savent que très mal lire.

Il fallait d’abord que j’apprenne à le croire. La responsable des ressources humaines de notre entreprise m’a un jour expliqué les astuces que les analphabètes travaillant pour nous utilisaient pour masquer leurs déficits. La plupart d’entre eux travaillaient dans la fabrication. Des bons de commande devaient y être délivrés régulièrement. Chaque employé devait remplir une liste de commande pour obtenir des matériaux de l’entrepôt. Si elle était signée par le responsable, elle était valable. Les matériels pouvaient être retirés. Les personnes incapables d’écrire avaient là un handicap. Ils voulaient camoufler leur faiblesse éducative par tous les moyens. Ils trouvaient donc toujours une raison de faire remplir la carte de commande par un camarade. „J’ai laissé mes lunettes de lecture dans le vestiaire.“ „Comment épelez-vous une vis BTR ? Pouvez-vous remplir le bon de commande pour moi ? „Ma main est endormie, aidez-moi à écrire le bon de commande.“
Après la Seconde Guerre mondiale, la presse à sensation fut créée. Le „Blick“ a été fondé en 1958. Son premier titre fut: „Un chat a parcouru 300 km pour échapper au mal du pays !“
Un tout nouveau type de journal vit le jour. C’était le premier produit de presse pour tout le grand public. Et tout le monde le lisait. Certains très ouvertement, d’autres hypocritement en cachette.
Qui n’est pas émerveillé par masse d’imprimés dans un kiosque à journaux à l’aéroport ? Aujourd’hui, au XXIe siècle, on en croit à peine ses yeux. Six magazines différents couvrent le sport du golf, sept la photographie, huit sur le bricolage, sans parler de tous les journaux en langues différentes. La presse est devenue grande. Elle emploie un nombre remarquable de journalistes, de rédacteurs, de critiques, porteurs de journaux, d’imprimeurs, d’agences de relations publiques, d’éditeurs et d’auteurs. On fabrique également des machines à imprimer, des machines à papier et des ordinateurs de rédaction. Un facteur économique à prendre au sérieux, ce qui s’est développé au cours de ces 60 dernières années.
Une fois de plus, une innovation, venant de nulle part, bouleverse le cours des choses. Un nouveau support est créé, l’écran électronique. Ce n’est pas un support au sens strict du terme. Il s’agit plutôt d’un mauvais interface entre le lecteur et l’écrit. Dans un premier temps, des tubes cathodiques encombrants et lourds ornaient les postes de travail des bureaux. Le conte de fées du bureau sans papier fit le tour. Les écrans sont alors devenus plus maniables et donc portables. Les ordinateurs qui les accompagnaient sont également devenus de plus en plus petits et leur capacité de stockage de plus en plus grande. Le téléphone mobile, qui était au départ assez peu maniable, s’est transformé en smartphone. Le portable était né. Peu d’utilisateurs savent qu’ils ont entre les mains un ordinateur très puissant. Ils sont bien plus performants que ceux utilisés pour la mission Apollo vers la lune de 1969. Une révolution de la lecture et de l’écriture.
Chaque adolescent de quinze ans qui participe au test PISA possède non seulement un smartphone, mais il peut aussi l’utiliser avec virtuosité. Pour les jeunes, et bien au-delà, pour le reste de l’humanité, le téléphone portable fait désormais partie de la vie. Un compagnon constant qui nous donne la possibilité d’être joignables toujours et partout, à toute heure du jour et de la nuit. Et nous donne également la possibilité de découvrir tout ce que nous désirons savoir. Pour nous, une vie sans téléphone portable est inimaginable. Cela change beaucoup de choses dans la vie de la race humaine. La meilleure encyclopédie du monde est toujours à portée de main. Pourquoi continuer à mémoriser ? Toutes les informations que vous souhaitez sont à portée de main. Une ignorance ponctuelle est résolue par une question à Google.
Il y a vingt ans, ce n’était que de la science-fiction, inimaginable, n’existant que dans l’esprit d’écrivains prolifiques. Aujourd’hui, c’est devenu réel. Ces compagnons techniques, ils ont fondamentalement changé notre façon de penser et de travailler. Cela donne une certaine logique au fait que les jeunes Suisses savent mal lire. Cela est encore pardonnable pour les textes très complexes. La haute bourgeoisie de la culture, c’était hier.
Pire encore, ils comprennent à peine ce qu’ils lisent. Cela donne à réfléchir. Des améliorations sont annoncées et sont également mises en chantier.

La bonne nouvelle: il y reste de l’espoir que l’entaille soit un peu lustrée. En attendant les résultats, nous pouvons nous consoler du fait que nous sommes, selon PISA, parmi les meilleurs en mathématiques et en sciences naturelles.

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Primus

Robert hiess er, der Liebling aller Lehrer. Er war der Vorzugsschüler der Klasse. Das war am Schluss der Hälfte des letzten Jahrhunderts, damals im Gymnasium der Kantonschule Luzern. Wer eine Matura machen wollte musste da durch. Der Primus und auch ich waren so um 15 Jahren alt. Zu der Zeit war es für mich und für meine Lehrer, gar nicht so sicher, dass ich dieses hehre Ziel je erreichen würde. Eigentlich war es für mich gleichgültig, wie die Lehrer mich qualifizierten. Ein Klassenbester würde ich ohnehin nie. Meine Noten bewegten sich im besten Fall um die Vier. Viereinhalb wäre für mich schon eher die Ausnahme. Oft lag die Beurteilung darunter. Unter der Gürtellinie, wie wir uns ausdrückten. Was heisst mein Dasein im Gymi war ein steter Kampf ums Überleben. Ein Bemühen darum, den Dozenten zu gefallen, wäre vergebene Liebensmühe gewesen. Einen Ausnahmenfall gab es. Meine Aufsätze wurden, als Muster einer guten Geschichte, der Klasse vorgelesen. Sie wimmelten zwar von Schreib- und Kommafehlern, der Lehrer aber war trotzdem von der Erzählung angetan. Er war wahrscheinlich der Einzige, der mich nicht aufgab. Der Primus blieb der Primus.
Im Zeichenunterricht war seine Stellung gefährdet. Unser Zeichenlehrer, ein ehemaliger Hellebardier der Schweizergarde, war ein guter Graphiker und ein eben so schlechter Pädagoge. St. Niklaus war das Thema. Fasst alle lieferten Bilder von Chläuse und Schmutzlis. Nichts besonderes. Mit Ausnahme Anton: Anton hatte ein grosses Buch gezeichnet, man sah gerade noch zwei Hände eines alten Mannes und unten für die Perspektive völlig falsch, ein kleines Mädchen, welches besorgt nach oben schaute. Genial wie Anton die Szene aus der Sicht des Kindes aufs Blatt zauberte. Ausser Anton und ich fand niemand die Zeichnung getroffen. Der Lehrer schon gar nicht. Wer nicht wie ein Roboter dasjene zeichnete, was sich der Lehrer vorgestellt hatte, fiel durch die Maschen. Die Stellung des Primus war gerettet.
Das Leben im Alltag der Familie von Robert war geregelt wie es sich gehört, vorbildlich langweilig, angepasst, stromlinienförmig dem eidgenössischen Durchschnitt ergeben. Im Stillen bewunderte ich sein Umfeld. Es gab Momente da wollte ich in einer solchen Sozietät aufgehoben sein, Wie anders war das bei uns. Von Langeweile keine Spur. Eine endlose Kette von Überraschungen verbanden die Ereignisse des Tages. Von Struktur keine Spur. Am Freitag war Sonntag. Das war der freie Tag meines Vaters. Nicht wie richtige Väter, die am Sonntag Zeit für uns Jungen hatten. Sonntag war in seinem Beruf als Hotelier Grosskampftag. Am Freitag war er in seinem Element. Er liebte es in der Küche zu wirtschaften, um etwas Besonderes zu kochen. Es gab das beste Essen der Woche. Weihnachten feierten wir immer am 21. Dezember, dann war er noch für Christbaum und Geschenke zu haben. Gleich anschliessend schloss sich die Zeit der Jahresendfeierlichkeiten an. Dann war sein Einsatz voll in seinem Beruf gefragt. Von Zuhause erhielt ich keine Vorgaben, die es braucht, angepasst durch Gymnasium zu steuern. Ich hangelte mich von Fach zu Fach. In Französisch machte ich Mathematik, in der Geografie schrieb ich den Aufsatz, den Hausaufsatz, für den ich zwei Wochen Zeit gehabt hätte, in letzter Minute. Es war ein regelrechtes Trainingslager in Zeitmanagement. Eine Tugend die mir später im Beruf sehr zu Pass kam. In der Zeit der Mittelschule war ich ein richtiger, intellektueller Vagabund, Mit dem Wunsche so zu sein wie der Klassenchampion, war es vorbei. Es entstand eine Abscheuliebe. Einerseits wäre es immer noch verlockend von dem Lehrpersonal mindestens geachtet zu werden. Anderseits sollte man keine unerreichbare Ziele anstreben.
Meine Talente waren anders gelagert. Für mich gäbe es auch noch eine praktische Welt ausserhalb der Kanti.

Jahrzehnte Später.
Alle damaligen Gymi-Studis hatten sich in die unterschiedlichsten Richtungen entwickelt. Emil war eine echte Koryphäe in der akademischen Welt geworden. Er ist heute Ordinarius für theoretische Physik und arbeitet eng mit der NASA zusammen. In der Mittelschule gehörte er eher, wie ich auch, zur Liga der Nochgeduldeten. Wo war eigentlich unser Supermann von damals? Wo war Robert gelandet? Dass er Architektur studiert hatte wusste ich. Heute ist er Staatsangestellter in einem welschen Kanton und kümmert sich um Baugesuche. Kürzlich traf ich ihn zufällig im Zug nach Lausanne. Er pendelte zu seinem Arbeitsort. Immer noch ein langweiliger Besserwisser, der täglich die NZZ auswendig lernte. Von einem Fluidum der Langweile umgeben. Seine vornehme Art als bescheidener Snob zu erscheinen hatte er nicht abgelegt. Um mit ihm ins Gespräch zu kommen, gab ich mir Mühe, meine Bewunderung des Klassenbesten von früher, hervorzuholen. Wie ich so vor ihm sass, war von jener Glorifizierung nichts mehr vorhanden. Wo war sie, die Brillanz von damals, die ich so neidvoll bewunderte, geblieben? Was hatte ihn den früher zum Crack gemacht? Unsere Klasse war eine geschlossene Werkstatt. Wer gut aufpassen konnte, fleissig war (in den Augen der Lehrer fleissig) und ein gutes Gedächtnis hatte konnte es zum Spitzenreiter schaffen. Die Matura bestehen.

Beim Eintritt ins Erwerbsleben, war vom Biotop des Gymis nichts mehr übrig. Hier wehte der frische Wind der Erfordernissen der Praxis. Ganz andere Fähigkeiten und Eignungen waren gefragt. Sachkenntnis natürlich, darüber hinaus die Gabe des freien Vortrags, eines Vortrags in einfacher verständlicher Sprache. Menschenkenntnis und Eleganz im Umgang mit Geschäftspartnern musste man zu handhaben wissen. Die Geselligkeit mit Kunden, Lieferanten, Angestellten und ihre Angehörigen, auch mit Journalisten und Konkurrenten gehörten dazu. Fakultäten die weder im Gymi noch im Studium unterrichtet wurden.
Sich in diese neue Welt zurecht zu finden, dazu braucht es Denkfähigkeiten, die beim Klassenprimus nicht zu finden sind. Was heisst, suche Deine Talente so früh wie möglich herauszufinden und entwickle sie. Spiele sie aus wann immer Du kannst. Wenn möglich schon in der Gymnasialzeit. Allerdings läufst Du dann Gefahr nie ein Klassenerster zu werden.

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