Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Deuxième suite

Le soleil se cachait derrière le Glishorn. Kaspar Eugen Stockalper, le frère de Margaretha, revenait d’un contrôle des derniers muletiers. Ils avaient amené du vin d’Italie. Il faisait frais et la pluie menaçait. Des nuages épais s’accumulaient au-dessus du village. Le docteur Zenhäusern, médecin de la famille, sortait par la porte.
«Le père ne va pas bien, mon cher Eugen. Il est affaibli et tousse beaucoup. Il doit vraiment se ménager. Pas de travail, pas de jeux de cartes et surtout pas d’échecs. Veillez à ce qu’il prenne sa tisane. Trois fois par jour trois tasses. J’ai instruit la cuisinière en conséquence. Je vous salue, à demain» dit-il et s’éloigna en descendant le chemin.
«Comme s’il ne savait pas que mon père ne faisait qu’à sa tête. Je ne me laisse pas commander par ce charlatan. Et je devrais veiller à ce que tout aille bien?» Tout à ces pensées, il vit le vicaire de Glis qui s’approchait depuis la Wegenerplatz. Ses gesticulations promettaient de mauvaises nouvelles.
A peine Eugen salué, l’abbé se lançait: «Il faut que je parle au baron. Il y a urgence. L’honneur de votre famille est en danger.»
Eugen ne pouvant pas empêcher le prêtre d’approcher le chef du clan, ils se trouvaient à trois dans son bureau: Kaspar Jost, Eugen et le vicaire. Le valet Rufus avait servi du vin et de l’eau.
«Si le clergé se dérange pour venir à nous, c’est qu’il a besoin d’argent ou apporte de mauvaises nouvelles».
«Hélas, votre grâce, il s’agit du deuxième cas. Margaretha veut épouser Ferdinand Werra en secret!»
D’abord du silence, puis une quinte de toux semblable au rugissement d’un lion et enfin une seule phrase: «Non, en aucun cas!»
Il fallait quelques gorgées de vin non dilué pour calmer les esprits. Finalement le vicaire pouvait fournir les détails. «Hier, après déjeuner, Ferdinand s’est présenté au presbytère et demandait à parler au curé. Lui annonça qu’il souhaitait épouser la fille cadette Stockalper en secret. Il était en possession d’une dispense dûment signée par le nonce apostolique.»
Tout le monde se rendait compte de la précarité et l’embarras créés par la situation. Il y avait grande urgence. Le vieux baron ayant retrouvé son calme, il remercia le prêtre et le congédia fort civilement. On sonna le valet: «Rufus, qu’il réunisse immédiatement tous mes fils pour un conseil de famille de grande importance. Qu’il apporte suffisamment de vin et d’eau. Nous en aurons besoin.»
Peu de temps après, l’odeur du tabac à pipe de Balthasar annonça son arrivée. Il passa la poignée de la porte à son frère ainé Caspar Joseph, lui-même suivi par Hildebrand, le cadet de la famille et d’Ignace Bonaventura. Les cinq fils de Caspar Jost furent donc réunis avec leur père. Un tel rassemblement n’était pas courant dans la famille. Mais quand il eut lieu, c’était pour une raison plus que pertinente. On veillait donc à ne pas agacer le patriarche qui présidait la séance comme un rapport d’état-major. Aujourd’hui la nervosité était palpable. La situation fut brièvement résumée, puis tout le monde parlait en même temps.
«Ce gagne-petit ne s’intéresse uniquement à la dot! «
«Une telle union affaiblirait sensiblement notre position dominante dans le Haut-Valais»
«Sans parler de la saignée financière»
«La place de la petite est au couvent. Tout comme celle de sa sœur Crescentia»
«Ce Werra ne cherche qu’à retaper son petit château délabré d’Agarn avec la dot. Il est évident qu’il veut rétablir son pouvoir.»
Lorsque le flot de protestations commençait à s’épuiser, le baron prit la parole: «Un mariage avec la famille Werra est exclu, qu’il soit secret ou officiel. Il nuirait à la réputation de notre famille. Il est de notre devoir de renforcer la position dominante des Stockalper. Dans ce but nous ne pouvons pas tolérer une union par la ligne féminine, fût-elle de notre rang. De plus, un mariage camera caritatis est un acte fourbe et déloyal. Cette cabale sera tuée dans l’œuf et enterrée. J’arrête donc les dispositions suivantes: toi Hildebrand, étant le frère préféré de Gritli, tu sauras la convaincre de son devoir vis-à-vis de la famille et d’aller au couvent. Bonaventura, tu as l’autorité nécessaire pour parler à Ferdinand. Nous devons être prudents. Les Werra ne sont pas dépourvus d’influence. Je veux éviter tout conflit ouvert avec eux. Informe ce Ferdinand qu’il ne peut pas être question d’amour. Dis-lui que Gritli veut aller au couvent. Qu’il arrête de lui faire la cour. Enfin toi, Eugen tu supervises toute l’opération. Le moment venu tu m’informeras de la résolution définitive de ce problème.»
Là-dessus le vieux malade se tassa dans sa chaise. Une quinte de toux résonna dans la maison. Il lui fallut du vin aux herbes en quantité pour le remettre d’aplomb.
La troisième Suite parait le 1 julliet 2018

 

 

 

 

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Die klandestine Heirat der Stockalperin

Die klandestine Heirat der Stockalperin
Hans von Werra
Vorwort
Im April 2012 erschien im Eigenverlag der Genealogisch-Heraldische Gesellschaft Zürich (GHGZ) der Erzählband «Fenster in die Vergangenheit; Genealogie als Inspiration». 22 Mitglieder der Gesellschaft hatten darin familienkundige Kurzgeschichten publiziert. So auch der Autor der vorliegenden Chronik. Hans Rhyn, St. Siméon, France hat sie ins Französische übersetzt. Wenn sie nun in Fortsetzungen auf meiner Website publiziert werden, so geschieht dies, meine Verwandten darüber zu informieren, wie ein Vorfahre auf eine besondere Art und Weise zu seiner Frau gekommen ist.
Die historisierende Schilderung steht im Kontext mit den aktenkundigen geschichtlichen Ereignissen. Frei erfunden ist die Erzählung. Sie versucht den Zeitgeist und den dazu gehörigen Alltag möglichst authentisch einzufangen. Die ganze Darstellung könnte sich so zugetragen haben.

 

Die klandestine Heirat der Stockalperin
Eine Erzählung aus Wallis des 18. Jahrhunderts in fünf Fortsetzungen.
Erste Fortsetzung

Strahlende Sonne, ein Freudentag der Gemeinde. Am Weissen Sonntag des Jahres 1789 empfingen die Kleinsten zum ersten Mal die heilige Kommunion.
Ferdinand Werra, der Kirche nicht sonderlich zugetan, genoss die Stimmung im Gotteshaus, befand sich doch sein Patenkind, Titus, unter den Erstkommunikanten. Die Orgelmusik, die vielen Kerzen, die schönen Gewänder der Priester, die mit weissen Blüten geschmückte Kirche, das alles strahlte Feierlichkeit, strahlte Macht aus. Ferdinands Gedanken, die des verarmten Junkers, der wieder zurück an die Macht will, gingen auf Reisen: «Die führenden Familien und die Kirche haben das Land im Griff. Nur schade, dass unser Familienzweig daran ist, seinen Einfluss zu verlieren. Eine grosse Aufgabe steht mir bevor. Die Rückgewinnung der herrschenden Stellung unseres Clans, wie sie unter dem Zepter von Johannes dem Prächtigen im Mittelalter bestand.»
Der leicht stechende Geruch von Weihrauch stieg Ferdinand Werra in die Nase. Er weckte ihn aus seinen Gedanken. Sein Blick heftete sich auf den Seitenaltar mit den Bildern und Statuen der Heiligen. Dann zog ihn der gotische Hauptaltar mit dem Kirchenpatron Johannes der Täufer an, darauf der Muttergottesaltar im linken Teil des Kirchenschiffs. Dort knieten die Mädchen in ihren weissen Kleidern, zusammen mit ihren Müttern und Schwestern. Ferdinands Blick schweifte weiter durch die Reihen der festlich gekleideten Frauen. Inne hielt er, als er Fräulein von Stockalper entdeckte, die jüngste Tochter des mächtigsten und reichsten Mannes des Oberwallis, Kaspar Jost von Stockalper. Er kannte Margaretha von Stockalper nur flüchtig. In den Reben hatte er sie ab und zu getroffen. «Die junge Baronin aus Brig wäre genau die richtige Partie. Eine enge Bindung mit der einflussreichen Familie Stockalper wäre mir sehr willkommen. Ich muss die Jumpfer so schnell wie möglich treffen.»
Inzwischen hatte das Volk die Kirche verlassen. Auf dem Vorplatz standen die Mädchen herum, wie kleine Bräute in weissen Röcken herausgeputzt, die Erstkommunionskerze in der Hand. Die Knaben nicht weniger festlich gekleidet. Sie fühlten sich in dem ungewohnt feierlichen Aufzug eher ungemütlich. Unter ihnen befand sich auch sein Patenkind Titus. Ferdinand nahm den Jungen an seine Seite, schüttelte ihm die Hand und sprach: «Nun bist du ein volles Mitglied der Kirche. Wenn du willst, kannst du täglich kommunizieren. So kannst du zeigen, dass du ein guter Christ bist.»
Während er so redete, suchten seine Augen Margaretha. Er erblickte sie zwischen den Eltern und Taufpaten. Unauffällig, aber zielstrebig pirschte er sich an sie heran, begrüsste sie, machte ihr Komplimente. Sie sei als Gotte der Tochter des Rebmeisters der Stockalper an diesem Sonntag in Salgesch, brachte er in Erfahrung.
«Da Sie noch ein paar Tage in Salgesch wohnen, würde ich mich freuen, mit Ihnen ein paar Stunden zu verbringen», begann Ferdinand die Konversation. Zu seiner Überraschung wurde dieser Annäherungsversuch mit einem deutlichen Kopfnicken bestätigt. Dazu schoss ihr die Röte ins Gesicht. Ihre Gedanken überschlugen sich: Eine Verbindung mit den Werras würde sie vor dem Kloster, diesem Gefängnis, retten. Meine Schwester ist schon in Kaufbeuren eingesperrt bei den Crescentiaschwestern. Nein! Niemals die Klausur! Dieser Ferdinand ist zwar nicht reich, aber er ist frei!Margaretha hatte ihr Gottenkind Genovefa bei der Familie Glenz zu Bett gebracht, wo sie zu Gast weilte. In der Küche traf sie die Herrin des Hauses, Roswitha, die frühere Köchin im Hause Stockalper.
«Du siehst strahlend aus, Gritli, deine Augen leuchten wie die Kerzen heute auf dem Altar. Bist du verliebt?»
Margaretha errötete erneut.
«Es ist mir aufgefallen, wie der junge Herr Werra dir vor der Kirche die schönsten Komplimente machte. Er wäre ein standesgemässer Ehemann. Dazu ist er recht fesch und sieht gut aus.»
«Du sprichst wie eine alte Kupplerin, Rosi, aber gefallen täte er mir schon.»
«Komm, wir laden ihn morgen zum Tee ein. So kannst du ihn ungestört besser kennenlernen.»
Am Montag fand sich Junker Werra pünktlich bei den Glenz zum Vieruhrtee ein. Roswitha hatte alles arrangiert, in der guten Stube Tee, Kaffee und Kuchen aufgetragen. Diskret wurden sie alleine gelassen. Ferdinand, der galante Kavalier, brachte das Gespräch in Gang. Es stellte sich heraus, dass sich die jüngste Tochter von Kaspar Jost Stockalper im Männerhaushalt in Brig alles andere als zu Hause fühlte.
«Das ist kein Leben in Brig!»
Erstaunt lauschte Ferdinand Margarethas Rede. Sie war nicht mehr zu stoppen.
«Die wollen mich ins Kloster abschieben. Die wollen ihre Macht ausbauen. Da können sie Ehen in der weiblichen Linie nicht gebrauchen. Das schmälert das Geld. Das schmälert den Einfluss. Ich aber will heiraten. Ich will Kinder haben. Ich will in einer guten Familie in Freiheit leben. Ich will aus diesem Kerker raus!»
Ferdinand war ebenso entschlossen wie Margaretha, mit ihr in den Bund der Ehe zu treten. «Margaretha, nur zu gerne helfe ich dir dabei. Lass uns heiraten. Überwinden wir die Schranken», liess er von sich hören. Doch da standen zwei Probleme im Wege. Aus finanziellen und machtpolitischen Gründen würde die Männerherrschaft in Brig eine solche Beziehung nie zulassen. Also musste eine geheime Ehe in camera caritatis geschlossen werden. Hier erhob sich die zweite Hürde. Eine Vermählung musste in der Kirche vor dem Priester geschlossen und zuvor dreimal von der Kanzel bekannt gemacht werden. Um dies zu umgehen, bedurfte es einer Dispens vom Heiligen Stuhl. Sie konnte nur vom Nuntius in Luzern erteilt werden.
Am Donnerstag trafen sich die Verliebten zum letzten Mal. Feierlich kniete Ferdinand vor seiner Braut. «Meine Liebste, du bist die Frau in meinem Leben. Ich will dich ehelichen. Ich verspreche dir ewige Treue bis in den Tod.»
Er besiegelte die Verlobung mit einem innigen, andauernden Kuss! Und versicherte, die notwendigen Papiere, die Dispens, in Bälde in Händen zu haben.

Die zweite Fortsetzung erscheint am 15.Juni 2018

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Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper

Préface

En avril 2012 l’association généalogique-héraldique de Zürich (GHGZ) a édité le recueil de nouvelles „Fenêtre sur le passé; la généalogie comme source d’inspiration“. 22 membres de l’association, dont l’auteur de la chronique présente, avaient publié des petites histoires de famille. Hans Rhyn, St. Siméon, France, les a traduit en français. En les publiant maintenant sous forme de suites dans mon site Web je veux informer ma parenté de la façon particulière par laquelle un de nos ascendants a trouvé sa femme.
La description historique est en accord avec les faits avérés. La narration par contre est inventée en toute liberté. Elle essaie de capter l’esprit du temps et son quotidien le plus authentiquement possible. Toute l’histoire aurait pu se passer de la façon décrite.

Le mariage clandestin de mademoiselle Stockalper
Une nouvelle du Valais du 18ème siècle en 5 suites.
Première suite

Le soleil brille, c’est une belle journée de fête de la communauté. En ce dimanche de l’année 1789 les plus petits reçoivent pour la première fois la sainte communion.
Ferdinand Werra, quoique pas particulièrement attaché au culte, apprécie l’ambiance solennelle de l’église, d’autant plus que son filleul Titus fait partie des jeunes communiants. La musique de l’orgue, les nombreux cierges, les beaux habits des prêtres, la nef embellie par des fleurs blanches, tout exprime la solennité, de la puissance. Ferdinand, hobereau appauvri qui veut retourner au pouvoir, laisse ses pensées vagabonder: «Les familles de premier plan et l’église dirigent le pays. Dommage que notre branche soit en train perdre son influence. Une grande tâche m’attend. Rétablir la position dominante de notre clan, telle qu’elle existait au moyen-âge sous Johannes le Magnifique.»
L’odeur légèrement piquante de l’encens réveille Ferdinand Werra de ses rêveries. Son regard glisse d’abord sur les images et les statues des saints de l’autel latéral, puis sur le maître-autel avec le saint protecteur Jean-Baptiste  et enfin sur l’autel de la madone du côté gauche de la nef. C’est là que les jeunes filles sont agenouillées, habillées en blanc, accompagnées de leurs mères et sœurs. En continuant le long de la file de femmes endimanchées, son regard tombe sur mademoiselle Stockalper, la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper, l’homme le plus puissant et le plus riche du Haut-Valais. Il ne la connaissait que superficiellement, l’ayant aperçu occasionnellement dans les vignes. «La jeune baronne de Brigue serait la partie idéale. Une relation étroite avec la famille influente Stockalper me conviendrait parfaitement. Il faut que je m’approche de cette demoiselle au plus vite.»
Entretemps l’église s’était vidée. Sur le parvis s’attardaient les jeunes filles tout en blanc, le cierge de la première communion à la main. Les garçons, pas moins élégants, ne se sentaient pas très à l’aise dans leurs habits inhabituels. Parmi eux, son filleul Titus. Ferdinand le rejoignit, lui serra la main en lui disant «Te voilà un membre à part entière de la communauté. Désormais tu peux communier tous les jours si tu veux et montrer que tu es un bon chrétien.»
Tout en parlant il chercha Margaretha des yeux. Il la repéra parmi les parents et parrains, l’approcha discrètement mais avec détermination, la salua et présenta ses compliments. Elle se trouvait là en tant que marraine de la fille du maître de chais de la famille Stockalper, apprit-il.
«Comme vous séjournez pendant quelques jours à Salquenen, j’aimerais bien passer quelques heures avec vous» ajouta-t-il. A sa surprise, elle accueillit sa tentative d’approchement par un hochement de tête franc, accompagné par un charmant rosissement du visage. En fait, les pensées de la fille se bousculaient dans sa tête: une relation avec les Werra pourrait m’éviter le couvent, cette prison qui me menace; ma sœur est déjà enfermée à Kaufbeuren dans l’ordre de Sainte Crescence. Non! Jamais je ne supporterais cette réclusion! Ce Ferdinand n’est certes pas riche, mais il représente la liberté.
Chez la famille Glenz qui l’avait accueillie, Margaretha venait de mettre sa filleule Geneviève au lit quand elle croisa le chemin de la maitresse de maison, Roswitha, l’ancienne cuisinière des Stockalper.
«Gritli, tu as une mine éclatante, tes yeux brillent autant que les cierges sur l’autel ce matin. Es-tu amoureuse?»
Margaretha rougit à nouveau.
«J’ai remarqué ce matin le jeune monsieur Werra qui te faisait ses compliments devant l’église. Ce serait un mari conforme à ton rang. En plus il présente bien et a l’air charmant.»
«Rosie, tu parles comme une vieille entremetteuse, mais j’avoue qu’il me plairait bien.»
«Allez, nous l’inviterons à prendre le thé demain. Ainsi tu pourras mieux le connaître.»
Lundi, à l’heure du thé, Ferdinand Werra se présenta ponctuellement chez les Glenz. Roswitha avait tout arrangé, servi du thé, café et gâteaux au salon puis s’était retirée discrètement. Il entama la conversation, tout chevalier galant, et apprit que la fille cadette de Kaspar Jost Stockalper ne se sentait pas à l’aise dans le ménage d’hommes à Brigue. «Ce n’est pas une vie pour moi!»
Etonné, il écouta Margaretha. Impossible d’arrêter son flot de paroles.
«Ils veulent m’expédier au couvent. Ils veulent consolider leur pouvoir, et des mariages dans la ligne féminine ne leur servent à rien. Cela réduirait aussi bien les moyens financiers que le pouvoir. Mais moi, je veux me marier. Avoir des enfants. Vivre librement dans une famille unie. Je veux sortir de ce cachot!
Ferdinand fut aussi décidé que Margaretha à se lier par le mariage. Il déclara «Margaretha, je te soutiendrai dans ce but. Marions nous. Surmontons les obstacles». En effet, pour les raisons financières et de pouvoir, le régime masculin de Brigue n’admettrait jamais une telle union. Il fallait donc se marier en secret camera cariatis. Or, le mariage devait se conclure à l’église par un prêtre, publié précédemment par trois annonces du haut de la chaire. Cet obstacle ne pouvait être surmonté que par une dispense du Saint siège accordée par le nonce apostolique à Lucerne.
Lorsque les amoureux se rencontrèrent le jeudi suivant, Ferdinand se déclara formellement, à genoux devant sa promise. «Ma chérie, tu es la femme de ma vie. Je veux t’épouser. Je te promets fidélité jusqu’à la mort.»
Il scella ces fiançailles par un baiser long et intime. Et promit de se procurer la dispense rapidement.
La deuxième suite parait le 14 juin 2018

 

 

 

 

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Backofenuhr

 

»Hilfe! Mein Kartoffelgratin ist angebrannt!« Dieser Notschrei meiner Nachbarin, im Süden meiner Liegenschaft wohnend, erreichte mich an einem heiligen Sonntagmorgen, kurz nach elf, anfangs März. Als moderne und besonders praktische Hausfrau machte sie von den Segnungen der automatisierten Küchengeräten rege Gebrauch. Sie hatte den Backprozess ihrer Kartoffelspeise mit der Backofenuhr programmiert. Diese Uhr versagte ihre Pflicht.
Das Land der Uhrenmacher und der Präzision stand im Flammen. Verbrannte Lasagne, verkohlte Flammkuchen, verspätetes Erscheinen am Arbeitsplatz, Bus verpasst, kein Anschluss an die S-Bahn. Eine nationale Katastrophe, welche von Medien genussvoll breit geschlagen wurde: die elektrischen Uhren hatten ihre über Jahrzehnte zuverlässige Pünktlichkeit aufgegeben! Plötzlich, völlig unangemeldet und überraschend gehen sie sechs Minuten nach.
Die meisten Uhren, egal ob Pendülen, mechanische Armbanduhren oder gewöhnliche Taschenuhren, sie alle sind ein bisschen ungenau. Immer beim nächsten Aufziehen werden sie wieder gerichtet. Auch elektrisch betriebene Uhren werden regelmässig auf den rechten Weg der Genauigkeit zurück gewiesen. Nur merkt das der Normalbenutzer nicht. Diese Aufgabe übernehmen die Funkuhren durch ein gesendetes Signal. Die billigeren Versionen, sie basieren auf die Frequenz des elektrischen Stromnetzes, werden von den Herstellern der elektrischen Energie gesteuert. Die Schwingungen des Wechselstroms, 50 Oszillationen pro Sekunde, 50 Hertz also, werden von den Stromversorgern im ganzen europäischen Netz genauestens überwacht und geregelt. Damit ist die Ganggenauigkeit von Radiowecker, Mikrowellengeräten und Backöfen gewährleistet.
Die Zeit am Herd stimmt immer! Eben nicht, wie der Notschrei meiner Nachbarin manifest belegte. Plötzlich hat sich da eine Ungenauigkeit eingeschlichen. Es begann Mitte Januar. Die Uhren gingen immer langsamer. Zuerst völlig unbemerkt, bis sich im März eine Verspätung von sechs Minuten eingestellt hatte.
Dies nur, weil sich zwei Verantwortliche im Stromversorgungsnetz in die Haare gerieten: Serbien und Kosovo. Ein Machtkampf zwischen Belgrad und Pristina. Kosovo speiste zuwenig Strom in Serbiens Netz. Auf der anderen Seite glich Serbien die entstandene Frequenzabweichung nicht aus. Beide Seiten schoben sich gegenseitig die Verantwortung in die Schuhe. In Europa verloren die Synchronuhren die Orientierung. Pristina brachte Europa aus dem Takt. Die Streithähne haben sich dann nach drei Monaten geeinigt. Die Frequenz ist wieder im Griff. Die Zeit wird wieder richtig angezeigt. Der Pendler verpasst seinen Zug nicht mehr.
Das Stromnetz für Europa ist ein kompliziertes System. Die verschiedensten Akteure sitzen überall verteilt, an den Zapfstellen und Regelgeräten. Sie  sollten für völlige Harmonie im Netz sorgen. Die Ereignisse der Frequenzschwankungen haben gezeigt, wie sensibel das Netz auf solche Abweichungen reagiert. Wenn sich nicht alle an die Vereinbarungen halten, gibt es ein Chaos.
Auch das Trinkwassernetz, das Erdgasnetz, das Netz des öffentlichen Verkehrs oder das Benzinversorgungsnetz, sie alle können empfindlich gestört werden. Auch wenn diese nicht direkt von den Stromproduzenten gesteuert werden. Innert Tagen kann die Versorgung ausfallen. Viele von uns erinnern sich noch an die Warteschlangen vor den Tankstellen während der Erdölkrise 1973.

Das sollten wir nicht vergessen.
Je grösser der Fortschritt, umso grösser auch die Möglichkeit von Pannen. Alle grossen Systeme, das gilt zum Beispiel auch für die Betriebssysteme von Computern, sind fragil und damit pannenanfällig.
Alle erwähnte Netze sind von Menschenhand geschaffen. Da der Mensch nicht vollkommen ist, sind es die Netze auch nicht. 

Dem ist so. Jeder Einzelne hat seine eigenen, kleinen Defizite. Da sollten uns sechs Minuten Abweichung von der Weltzeit nicht aus dem Konzept werfen.

 

PS: Wie um die Aussage in der Kolumne zu belegen, finde ich folgende Meldung im Tages Anzeiger von heute, 30. April 2018: 

AMSTERDAM, CHAOS AM AIRPORT

Ausgerechnet zum Ferienanfang musste der Amsterdamer Flughafen kurzzeitig geschlossen werden. Nach dem Ausfall von zwei Hochspannungsleitungen war im Südosten der Stadt gestern die Stromversorgung unterbrochen. Rund 18 000 Haushalte waren davon betroffen. Auch das Einchecksystem auf dem Airport. Dutzende von Flüge fielen aus. Vor den Schaltern bildeten sich so lange Warteschlangen, dass der Betrieb vorübergehend eingestellt werden musste. Die Zufahrten zum Flughafen wurde gesperrt (SDA).

Ein grosses, fragiles System, eben!

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Horloge du four

 

„A l’aide! Mon gratin dauphinois est brûlé!“ Ce cri d’alarme de ma voisine au sud de ma propriété s’est fait entendre un saint dimanche matin de début mars, juste après onze heures. En tant que ménagère moderne elle exploite volontiers les avantages des appareils de cuisine automatisés. Elle avait programmé la cuisson de son gratin par la montre du four. Mais cette horloge n’a pas rempli sa fonction.
Le pays des horlogers et de la précision était en feu. Des lasagnes brûlées, des tartes flambées carbonisées, des retards à l’arrivée au travail, des bus manqués, des correspondances de train loupées. Une catastrophe nationale que les médias ont exploitée avec délectation: les horloges électriques avaient perdu leur ponctualité pourtant fiable depuis des dizaines d’années! Tout à coup, soudainement et sans prévenir elles retardent de six minutes.
La plupart des montres mécaniques, que ce soient des pendules, bracelets montre ou de gousset sont un quelque peu imprécises. A chaque remontage nous les réajustons. Les montres électriques aussi sont régulièrement ramenées au droit chemin de la précision. Mais l’utilisateur commun ne s’en rend pas compte. Ce sont les montres-radio qui s’en chargent par des signaux de télécommande. Les versions moins couteuses, fondées sur la fréquence du réseau électrique, sont ajustées par les fournisseurs de l’énergie électrique. Les vibrations du courant alternatif, 50 oscillations par seconde soit 50 Hertz, sont surveillées et régulées avec précision par les fournisseurs de courant sur l’ensemble du réseau européen. Ainsi la précision des réveils, fours à micro-ondes et horloges du four est garantie.
L’heure indiquée au four est toujours exacte! Justement non, comme le prouve le cri d’alarme de ma voisine. Tout à coup une imprécision s’est insinuée. Le début se situe à la mi-janvier. Les montres retardaient de plus en plus. Inaperçu jusqu’au mois de mars, lorsque le retard avait atteint six minutes.
La cause en était le désaccord entre deux responsables de réseau d’alimentation de courant: la Serbie et le Kosovo. Un bras de fer entre Belgrade et Pristina. Le Kosovo fournissait trop peu de courant au réseau serbe, ce qui provoquait une baisse de la fréquence. De son côté, la Serbie ne compensait pas cette dérive. Chaque pays attribuait la responsabilité à l’autre. En Europe les montres synchrones furent désorientées. Pristina fit perdre le rythme à l’Europe. Finalement les combattants se sont réconciliés après trois mois de lutte. La fréquence est à nouveau sous contrôle. L’heure est à nouveau affichée correctement. Le navetteur ne rate plus son train.
Le réseau d’énergie électrique de l’Europe est un système compliqué. Les acteurs se trouvent partout, aux prises et aux régulateurs. Ils sont censés d’établir une harmonie parfaite dans le réseau. Les conséquences des variations de fréquence ont montré la sensibilité du réseau à ces anomalies. Si les règles ne sont pas respectées par tous, c’est le chaos.
D’autres domaines tels que les réseaux routiers, d’eau potable, gaz naturel, distribution de carburants sont également exposés à des perturbations sévères. Même s’ils ne sont pas commandés directement par les fournisseurs de courant. Le ravitaillement peut tomber en panne d’un jour à l’autre. Souvenons-nous des queues d’attente aux stations-service lors de la crise pétrolière en 1973. 

Nous ne devrions pas l’oublier.
Plus le progrès est important, plus le risque de pannes augmente. Tous les grands systèmes, ceux des ordinateurs inclus, sont fragiles et de ce fait exposés aux défaillances.

Tous les réseaux mentionnés sont créés par l’homme. L’humain n’étant pas parfait, les réseaux ne le sont pas non plus.
Ainsi va la vie. Chaque individu a ses propres petits défauts. Un retard de six minutes par rapport à l’heure universelle ne devrait donc pas nous faire perdre contenance.

 

PS: Comme pour certifier mes affirmations ci-dessus, l’information suivante est parue dans le journal Tages-Anzeiger d’aujourd’hui, le 30 avril 2018: 

AMSTERDAM, CHAOS A L’AEROPORT

Juste au début des vacances l’aéroport d’Amsterdam a été fermé brièvement. A la suite de la défaillance de deux lignes de haute tension, le courant a été coupé hier au sud-est de la ville. Environ 18 000 ménages furent touchés. Tout comme le système d’enregistrement de l’aéroport. Des douzaines de vols étaient annulés. L’affluence devant les guichets fut telle que le service devait être interrompu temporairement. L’accès à l’aéroport était fermé (SDA).

Justement, un grand système fragile!

 

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Leben

Das Frühjahr ist im Anzug. Die Insekten summen im Gebüsch. Meisen und Amseln bauen neue Nester. Schüchtern stossen die Stauden ihre jungen, malachitgrünen Blättchen hervor. Der Milan zieht seine Kreise.
Leben, soweit das Auge reicht!
Das von der Natur aufgeführte Schauspiel des erwachenden, neuen Lebens, weckt meine Geister aus dem Winterschlaf. Auf zu neuen Ufern.
Neues Leben:
»Was ist Leben?«
Diese Dauerfrage der Menschheit dreht sich in meinem Kopf herum. Zurück gehen an den Ursprung kann vielleicht eine brauchbare Antwort geben. Hin zum Urknall, dieses Gewaltsereignis welches die Zeit, den Raum, die Energie und die Materie hervorbrachte. Das war vor 13,7 Milliarden Jahren. Eine sehr lange Zeit her, unvorstellbar lange zurück. Damals begann alles, begann die Entwicklung des Universums. In der Wissenschaftsszene wurde dieses Thema gründlich durchforscht. Die Entwicklungsergebnisse wurden genau festgehalten. Wir wissen schon ziemlich viel, von dem, was seit dem Urknall passierte. So kommt man auf dem Weg vom Ursprung auch an der Entstehung der Erde und dem Anfang des Lebens vorbei.
Diese riesigen Zeiträume, die da durchschritten werden, stellen mein Vorstellungsvermögen auf eine harte Probe. Ich kann mir vorstellen, wie lange eine Stunde dauert. Eine Woche, ein Monat auch noch. Eine Milliarde Jahre hingegen, keine Chance. Es ist einfach viel, sehr sehr viel. Vielleicht kann ein Vergleich, als Beispiel helfen?
Wie wäre es mit einem Evolutionstag? Das ist die Abbildung der 13,7 Mia Jahren Entwicklungsgeschichte zusammen gepfercht auf 24 Stunden. Um 00:00 Uhr fände der Urknall statt. Auf die nächsten 24 Stunden wird, im Verhältnis, die ganze Entwicklung abgebildet. Das sähe dann so aus:

Mit dem Urknall beginnt der Evolutionstag um 00:00 Uhr.
Um 15:15 Uhr entsteht die Sonne.
Um 15:43 Uhr die Erde.
Um 16:30 Uhr belebt der erste Einzeller die Erde. Das Leben ist entstanden.
Um 23:39 Uhr erobern die Säugetiere unseren Planeten.
Um 23:59:56, vier Sekunden vor Mitternacht betritt der Homo sapiens die Erde!
Jesus Christus wird 126 Millisekunden vor Mitternacht geboren.
Gerade die letzten Zeilen demonstrieren was für eine enorme, unvorstellbar grosse Zeitspanne für die Entwicklung des Kosmos verflossen ist. Wir empfinden die Zeit von Christi Geburtbes heute als lange. Das ist unsere Zeit. Die Zeit unserer Geschichte. Die Zeit, die uns historisch bewusst ist. Verglichen mit der ganzen Entwicklungsgeschichte, ein Nichts. All das was wir wissen, seit den Anfängen der Geschichtsschreibung bis heute, bewegt sich im Evolutionstag in einer Zeitspanne von einer Drittelsekunde!

Mit diesen Kenntnissen zurück zur Entstehung des Lebens.

Alles was wir als Leben bezeichnen, lässt sich aus folgendem Verhalten ableiten:
Leben beherrscht den Stoffwechsel.
Leben organisiert sich selbst.
Leben kann sich an die Änderungen der Umwelt anpassen.
Leben ist zur Reproduktion, zur Fortpflanzung fähig.
Leben kann Informationen (Erbgut) an seine Nachkommen weitergeben.
Leben hat die Fähigkeit zur Entwicklung und zum Wachstum.
Leben begegnet uns in den Tieren, den Pflanzen und den Menschen.

Einzeller sind die erste und einfachste Form in der Leben auftritt. Es gibt keine allgemein anerkannte Theorie wie die Einzeller entstanden sind. Für die meisten ist klar, dass sie sich auf der Erde aus den Materialien entwickelt haben. War der Einzeller einmal da, war das Leben da.

Es gibt nur eine Form von Leben. Dieses Leben beruht auf Nukleinsäuren, der Desoxyribonukleinsäure (DNA) und der Ribonukleinsäure (RNA). Das sind riesengrosse Moleküle, Makromoleküle. Sie sind aufgebaut aus fünf Nukleotiden und 20 Aminosäuren. Diese Bausteine müssen in einer genau definierten Art und Weise aneinandergereiht werden. Die DNA wird aus 1500 dieser Bausteine aufgebaut. Diese Bestandteile haben die Neigung zur Selbstorganisation. Eine Annahme ist, dass in einer Ursuppe alle diese Bauklötze herumschwimmen. Sie koppeln sich völlig zufällig aneinander. Wie viele Varianten muss es wohl geben, bis endlich die richtige DNA vorliegt?
Nehmen wir zum Vergleich ein Lexikon, welches aus fünf Bänden besteht. Dieses soll in ein Büchergestell richtig angeordnet werden. Rechnerisch gibt es dafür 120 verschiedene Möglichkeiten. Nur eine ist natürlich richtig und wünschenswert. Links der erste Band, dann der Zweite und so weiter bis zum Fünften. Alle andere 119 Möglichkeiten sind nicht brauchbar.
Genau so ist es mit der DNA. Die 1500 Bausteine müssen in der richtigen Reihenfolge aneinandergereiht werden, um die EINE lebensfähige DNA zu werden. Bei den fünf Büchern standen 120 Möglichkeiten zur Diskussion. Bei der DNA sind es 104115 Möglichkeiten, das ist eine Eins mit viertausendeinhundertfünfzehn Nullen‼
Schon wieder eine gigantische unbeschreiblich grosse Zahl von 4116 Ziffern. Eine Zahl, für die es nicht einmal mehr einen Namen gibt. In dieser Gewaltsmasse von Möglichkeiten, muss jene EINE Kombination enthalten sein welche der DNA entspricht.  Diese ist dann auch entstanden. Es gibt sie, denn es gibt Leben auf der Erde.
Für das Erreichen dieser unglaublich geringen Wahrscheinlichkeit hat sich das Leben allerdings viel Zeit gelassen: 200 Millionen Jahre! Es vergingen 200 Mio Jahre, bis das Molekül in voller Pracht geschaffen war. Alle die vielen anderen Varianten waren nicht in der Lage, den Einzeller zu schaffen und wurden verworfen.
Wären wir nicht selbst am Leben, wir würden nicht glauben, dass das eben Beschriebene Wirklichkeit geworden wäre.

Genau so schwierig wie es ist, einen Zeitraum von 13,7 Milliarden Jahren intellektuell zu erfassen, ist es, sich vorzustellen wie die Konstruktion eines Makromoleküls aus so vielen Bausteinen und erst noch in der Form einer Helix, einer Wendel, durch Zufall entstehen konnte. Doch ist es ein Faktum, dass dieses Gebilde entstand und dass es für das Leben von zentraler Bedeutung ist. Für unser Vorstellungsvermögen schwer nachvollziehbar.
Nehmen wir das Bild des Evolutionstages noch einmal hervor. Um 16:30 Uhr entstand das Leben, das war vor 3,73 Milliarden Jahre. 200 Millionen Jahre vorher um 16:27 Uhr sind die Aminosäuren und die anderen, notwendigen Bausteinen am Entstehen. Das ist eine Zeitspanne von zweieinhalb Millionen Generationen Menschenleben. Massenhaft Zeit, um das scheinbar Unwahrscheinliche zur Gewissheit zu machen. Nach den Gesetzen der Wahrscheinlichkeitsrechnung ist es plausibel und daher möglich.
Wir leben heute alle, auch das ist gewiss. Alles andere sind mögliche Vermutungen. Ereignisse von denen wir nicht genau wissen, ob sie so stattgefunden haben. Möglich wäre es. Ob es in der Realität so verlaufen ist? Genau wissen, tut es niemand. Der heutige Wissensstand reicht nicht aus, um zu erklären, wie das Leben entstand.
Da hängt sich gleich die Frage an, warum konnte sich gerade auf der Erde höheres Leben entwickeln?

Unser Planet erfüllt alle Voraussetzungen.
Auf der Erde gibt es eine Erdatmosphäre mit Sauerstoff.
Auf der Erde gibt es Wasser.
Die Erde hat genau die richtige Distanz von der Sonne um eine verträgliches Klima zu schaffen, in der Lebewesen sich entwickeln können. Nicht zu heiss, nicht zu kalt.
Die Erdachse, die Rotationsachse der Erde, ist gegenüber der Ekliptik geneigt, was für die Bildung der Jahreszeiten nötig ist.
Diese Kombination von physikalischen Randbedingungen schaffen die Witterung auf der Erde, damit Leben entstehen kann.
»Gibt es ausserirdisches Leben?». Diese logische Anschlussfrage drängt sich geradezu auf. Niemand weiss etwas Genaues. Ich halte es nicht für unmöglich. Genau so, dass es eigentlich unmöglich erschien, dass die DNA entstand, könnte ich mir vorstellen, dass irgendwo, in dem riesigen Weltall sich ein Planet befindet, auf dem die Bedingungen für Leben bestehen.

Fragen über Fragen.
Was Leben eigentlich ist, weiss bis heute niemand.
Ebenso wie wir nicht wissen, was Schwerkraft oder Elektrizität ist.
Wann das Leben entstand, ist gesichert.
Wie das Leben entstand, darüber streiten sich noch die Gelehrten.
Auch wenn wir nicht alles wissen, wir wissen dass wir leben.Die Frühjahrszeit ist der schönste Beleg dafür. Der neue Lenz gibt uns den Beweis.
Unser Alltag ist voller Leben. Freuen wir uns, darin mitmachen zu können.

 

 

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Vie

 

 

Le printemps approche. Les insectes bourdonnent dans les buissons. Les merles et les mésanges construisent des nids neufs. Les arbustes font pousser timidement leurs jeunes feuilles vert malachite. Le milan trace ses cercles.
De la vie à perte de vue!
Le spectacle présenté par la nature, l’éveil de la nouvelle vie, revigore mes esprits endormis par l’hibernation. En route pour de nouveaux horizons.
Une vie nouvelle.
„C’est-quoi la vie?“
Cette question éternelle de l’humanité tourne dans ma tête.
Peut-être qu’un retour à l’origine fournira une réponse valable. Commençons au Big Bang, cet évènement gigantesque qui a produit le temps, l’espace, l’énergie et la matière. C’était il y a 13.7 milliards d’années. Un passé très lointain, un temps inimaginable. Tout part de là, le début de l’évolution de l’univers. Les scientifiques ont étudié le sujet consciencieusement. Les résultats des recherches sont enregistrés avec précision. Nous avons pas mal de connaissances sur ce qui s’est passé depuis le Big Bang. Ainsi le cheminement depuis l’origine nous mène aussi à la création de la terre et les débuts de la vie.
La longueur gigantesque de ces périodes met mon imagination à rude épreuve. Je peux bien visualiser la durée d’une heure. Une semaine, un mois aussi. Mais un milliard d’années, aucune chance. C’est simplement beaucoup, très très beaucoup. Peut-être qu’une comparaison à titre d’exemple pourrait nous aider?
Pourquoi pas par une journée évolutive? Il s’agit là d’une représentation des 13,7 milliards d’années comprimées dans 24 heures. A 0.00 heures a lieu le Big Bang. Sur les 24 heures suivantes tous les évènements sont présentés proportionnellement. Voici ce qui en résulterait:
La journée évolutive débute par le Big Bang à 00.00 heures
        à 15.15 le soleil survient
        à 15.43 la terre apparaît
        à 16.30 le premier corps unicellulaire naît. La vie est créée
        à 23.39 les mammifères envahissent notre planète
        à 23.59.56 quatre secondes avant minuit, l’homo sapiens fait son apparition sur terre.
Jésus Christ naît 126 millisecondes avant minuit.

Les dernières lignes en particulier montrent quelle durée de temps énorme, inimaginable, s’est écoulée pendant l’évolution du cosmos. Nous ressentons comme long le délai entre la naissance du Christ et nos jours. C’est notre notion du temps. Le temps de notre histoire. Le temps dont nous sommes historiquement conscients. Comparé à la durée de l’histoire globale de l’évolution, un rien. Tout ce que nous savons, depuis le début des écrits historiques jusqu’à nos jours, se situe dans un tiers de seconde de la journée évolutive.
Ces connaissances étant acquises, retournons à l’apparition de la vie. Tout ce que nous appelons vie dérive des comportements suivants: 

La vie domine le métabolisme.
La vie s’organise par soi-même.
La vie sait s’adapter aux changements de l’environnement.
La vie est capable de se reproduire.
La vie peut transmettre des informations (patrimoine génétique) à ses descendants.
La vie a la capacité d’évoluer et de croître.
La vie se rencontre dans les animaux, les plantes et les humains.

Les corps unicellulaires sont la première et la plus simple forme de la vie.
Il n’y pas de théorie généralement reconnue sur la création des corps unicellulaires. Pour une majorité il est clair qu’ils se sont développés à partir de la matière terrestre. Une fois les corps unicellulaires nés, la vie était créée.
Il n’existe qu’une seule forme de vie. Elle est fondée sur des acides nucléiques, l’acide désoxyribonucléique (DNA) et l’acide ribonucléique (RNA). Ce sont des molécules gigantesques, des macromolécules. Elles sont composées de cinq nucléotides et 20 acides aminés. Ces composants doivent être alignés entre eux de façon précise. La DNA est construite par 1500 de ces composants. Ces éléments ont tendance à s’organiser par eux-mêmes. On suppose que tous ces blocs de construction nagent dans une soupe primitive. Ils s’associent de manière aléatoire. Combien de variantes peuvent-elles bien former avant de tomber sur la DNA correcte?

A titre de comparaison, prenons un lexique composé de 5 volumes. Ils doivent être alignés correctement sur une étagère. Mathématiquement il y a 120 possibilités. Evidemment il n’y a qu’une seule de valable. Le premier volume à gauche, puis le deuxième et ainsi de suite jusqu’au cinquième. Les 119 autres possibilités ne conviennent pas.
Ce même principe s’applique à la DNA. Les 1500 blocs de construction doivent être alignés dans l’ordre correct pour devenir UNE DNA viable. Dans l’exemple du lexique il y avait 120 possibilités. Pour la DNA les possibilités sont au nombre de 104115, soit 1 suivi de quatre mille cent quinze zéros!! Encore un nombre gigantesque, indescriptiblement grand, de 4116 chiffres. Un nombre qui n’a même pas de nom. Cette masse énorme de possibilités doit contenir la combinaison UNIQUE qui correspond à la DNA. Elle s’est effectivement créée. Elle existe, puisque il y a de la vie sur terre.
Toutefois, pour atteindre cette probabilité incroyablement faible, la vie a pris son temps: 200 millions d’années! 200 millions d’années sont passées avant que la molécule soit créée dans toute sa splendeur. Toutes les nombreuses autres variantes ne furent pas en mesure de faire naître le corps unicellulaire et se firent rejeter.
Si nous n’étions pas nous-mêmes en vie, nous ne croirions pas que la procédure décrite ci-dessus puisse se réaliser.
Il nous est difficile de saisir intellectuellement une durée de 13.7 milliards d’années. Nous avons tout autant de mal à nous imaginer comment la construction d’une macromolécule, composée d’autant de composants et de plus en forme d’hélice, ait pu se faire par hasard. Pourtant c’est un fait avéré que la création est survenue et joue un rôle décisif pour tout ce qui est vivant. Difficilement compréhensible par notre imagination.
Reprenons l’image de la journée évolutive. La vie est apparue à 16.30, il y a donc 3,73 milliards d’années. 200 millions d’années plus tôt, à 16.27, les acides aminés et les autres composants nécessaires sont en train de se former. Cela correspond à la durée de deux millions et demi de générations humaines. Suffisamment de temps pour transformer l’improbable en certitude. Selon les lois du calcul des probabilités ceci est plausible, donc possible.
Aujourd’hui nous vivons tous, c’est également une certitude. Tout le reste représente des suppositions possibles. Des évènements dont nous ne sommes pas certains qu’ils se sont passés comme nous le supposons. Ce serait possible. L’état actuel de nos connaissances ne nous permet pas d’expliquer comment la vie s’est créée.
Se pose alors la question: pourquoi c’est justement sur notre terre qu’une vie élevée s’est développée?
Notre planète réunit toutes les conditions.
La terre est entourée d’une atmosphère comportant de l’oxygène.
Il y a de l’eau sur la terre.
La terre se trouve exactement à la bonne distance du soleil pour avoir un climat favorable au développement d’êtres vivants. Ni trop chaud, ni trop froid.
L’axe de rotation de la terre est incliné par rapport à l’écliptique et crée ainsi les saisons. Cette association de conditions physiques produit le climat qui permet la création de vie.
Y a-t-il de la vie extraterrestre?“ Cette question consécutive s’impose logiquement. Personne ne le sait. Je ne pense pas que ce soit impossible. Tout comme la formation de la DNA paraissait impossible, je pourrais m’imaginer qu’il existe, quelque part dans l’univers, une planète qui réunisse les conditions nécessaires à la vie.
Que de questions.
Jusqu’à ce jour personne ne sait ce qui est la vie.
Tout comme nous ne savons pas ce qui est la pesanteur ou l’électricité.
Quand la vie est survenue, nous le savons.
Comment la vie s’est créée est encore sujet à discussion des savants.

Même si nous ne savons pas tout, nous savons que nous vivons. La saison du printemps en est la meilleure preuve. Notre quotidien est plein de vie. Réjouissons-nous de pouvoir y participer.

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Promenade de Pâques

Promenade de Pâques

 

Les glaçons ne retiennent plus captive l’eau
des ruisseaux et des torrents ;
au léger souffle du printemps , la terre s’amollit ,
les vallées reverdissent , l’espérance renaît.
Le vieil hiver, s’en va cacher sa décrépitude
sur les sommets escarpes des montagnes.
Là , vainement il s’en toure de neiges et de frimats ;
le morne coup d’œil, qu’il jette en fuyant sur le gazon des prairies ,
est une arme impuissante ;
le soleil ne souifre rien de blanc sous ses rayons.
Partout le mouvement , partout la vie ; il embellit ,
il colore toutes choses.
On n’aperçoit pas encore de fleurs dans la campagne :
prendrait-il pour des fleurs tous ces hommes chamarres ?Mais détournons nos regards de ces collines ,
et voyons ce qui se passe du côte de la ville.
Hors des portes obscures et profondes
se pousse ime multitude
de gens diversement vêtus.
Avec quel empres sement chacun court
aujourd’hui se réchauffer aux rayons du soleil !
Ils fêtent bien la résurrection du Seigneur ,
car ils sont eux-mêmes ressuscites :
échappés aux sombres Appartements
de leurs maisons basses ,
aux liens de leurs habitudes vulgaires et de leurs vils trafics ,
aux toits et aux plafonds qui les écrasent ,
à leurs rues sales et étranglées ,
aux ténèbres mystérieuses de leurs églises ;
tous , ils renaissent à la lumière.
Vois donc , avec quelle précipitation
la foule se disperse dans les jardins et dans les campagnes.
Vois , que de barques joyeuses des pendent et remontent le fleuve en tous sens
et cette dernière qui suit le fil de l’eau ,
chargée à couler bas!
Il n’est pas jusqu’aux sentiers lointains de la montagne ,
qui ne brillent de Téclat des vêtements.
Mon oreille distingue déjà le bruit tumultueux du village :
voilà le vrai paradis du peuple ;
grands et petits , tous bondissent de joie :
ici je me sens homme , ici j’ose l’être.

 

Faust
Tragédie
de M. de Goethe
Première partie
Devant la porte de la ville

traduite par M.A. Stapfer, Bruxelles 1828

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Frohe Ostern

Osterspaziergang

 

Vom Eise befreit sind Strom und Bäche
Durch des Frühlings holden, belebenden Blick
Im Tale grünet Hoffnungsglück;
Der alte Winter, in seiner Schwäche,
Zog sich in raue Berge zurück.
Von dort her sendet er, fliehend, nur
Ohnmächtige Schauer körnigen Eises
In Streifen über die grünende Flur.
Aber die Sonne duldet kein Weißes,
Überall regt sich Bildung und Streben,
Alles will sie mit Farben beleben;
Doch an Blumen fehlt’s im Revier,
Sie nimmt geputzte Menschen dafür.

Kehre dich um, von diesen Höhen
Nach der Stadt zurück zu sehen!
Aus dem hohlen, finstren Tor
Dringt ein buntes Gewimmel hervor.
Jeder sonnt sich heute so gern.
Sie feiern die Auferstehung des Herrn,
Denn sie sind selber auferstanden:
Aus niedriger Häuser dumpfen Gemächern,
Aus Handwerks- und Gewerbesbanden,
Aus dem Druck von Giebeln und Dächern,
Aus der Straßen quetschender Enge,
Aus der Kirchen ehrwürdiger Nacht
Sind sie alle ans Licht gebracht.
Sieh nur, sieh, wie behend sich die Menge
Durch die Gärten und Felder zerschlägt,
Wie der Fluss in Breit und Länge
So manchen lustigen Nachen bewegt,
Und, bis zum Sinken überladen,
Entfernt sich dieser letzte Kahn.
Selbst von des Bergen fernen Pfaden
Blinken uns farbige Kleider an.
Ich höre schon des Dorfs Getümmel,
Hier ist des Volkes wahrer Himmel,
Zufrieden jauchzet Groß und Klein:

Hier bin ich Mensch, hier darf ich’s sein!

 

Johann Wolfgang von Goethe
Faust. Der Tragödie erster Teil
 Vor dem Tor
Faust zitiert, Wagner, sein Famulus, lauscht
1808

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Hundert Jahre

Am 19. Dezember letzten Jahres feierte Frau Elisabeth Graf, in Otterbach bei Kaiserslautern in Rheinland-Pfalz, Deutschland, ihren 107. Geburtstag. Welch’ eine grosse Zeitspanne, welch’ ein hohes Alter. Mehr als hundert Jahren das Leben in Europa erfahren. Sie lebte schon, als der erste Weltkrieg ausbrach. Den Zweiten hat sie bewusst mitbekommen. Ebenso die Landung der Amerikaner auf dem Mond. Adenauer, Erhard, Kissinger, Brandt, Schmidt, Kohl, Schroeder und Merkel waren alle ihre Zeitgenossen.

Grosse Veränderungen begleiteten ihr Erdendasein. Vom Pferdetram zum TGV. Vom Holzherd zur Induktionskochplatte.

Nicht nur bei uns in Europa gehörten die steten Verbesserungen zum Alltag. Noch frappanter ging es in den USA zu und her. Amerika, das Land des Fortschritts, der Anführer auf dem Weg zum Wohlstand. Zu diesem Thema fand ich neulich eine interessante Zusammenstellung über das Leben in der Neuen Welt, im Jahr 1917, vor hundert Jahren also.

  • Die durchschnittliche Lebenserwartung betrug gerade mal 47 Jahren.
  • Benzin für das Auto wurde in der Drogerie gekauft.
  • Bloss 14% aller Wohnungen hatten eine Badewanne.
  • Bloss 8 % der Haushalte hatten ein Telefon.
  • In den meisten Städten herrschte eine Geschwindigkeitsbeschränkung Transportfahrzeuge von 10 Meilen pro Stunde (knapp 20 km/h).
  • Das höchste Gebäude der Welt war der Eiffelturm.
  • Das durchschnittliche Arbeitseinkommen betrug 22 Cents pro Stunde.
  • Ein Fabrikarbeiter verdiente zwischen 200 und 400 $ pro Jahr.
  • Ein guter Buchhalter kam auf 2000 $ pro Jahr.
  • Ein Tierarzt zwischen 1500 und 4000 $ pro Jahr.
  • Ein Maschineningenieur ungefähr 5000 $ pro Jahr!
  • Mehr als 95% aller Geburten waren Heimgeburten.
  • 90% aller Mediziner hatten keinen Hochschulabschluss. Sie holten ihr Wissen auf so genannten «medical schools».
  • Zucker kostete vier Cents pro Pfund.
  • Ein Dutzend Eier kosteten 15 Cents.
  • Die meisten Frauen wuschen ihr Haar einmal im Monat.
  • Kreuzworträtsel, Büchsenbier und Eistee waren noch nicht erfunden.
  • Es gab keinen Muttertag und keinen Vatertag.
  • Zwei von zehn Erwachsenen konnten weder schreiben noch lesen.
  • Marihuana, Heroin und Morphium waren in der Drogerie für jedermann im Handel. Diese Drogen wurden als der perfekte Hüter der Gesundheit angepriesen. Sie gaben dem Gedächtnis Auftrieb, regelten die Verdauung und den Stuhlgang, brachten einfach alles richtig in Gang.
  • 18% der Haushalte hatten eine Dienstmagd oder eine Haushaltshilfe. Das war vor 100 Jahren. Wie wohl, würden unsere Nachfahren, 100 Jahre später, 2117 ihre Welt, ihren Alltag wahrnehmen? Für uns ist das schwer vorauszusehen. Machen wir einen Versuch und schildern eine mögliche Zukunft 2117.
  • Der Mensch wird bis dann wahrscheinlich auf dem Mars gelandet sein.
  • Im Geschäftsleben werden die meisten wichtigen Entscheidungen von Grosscomputern getroffen werden.
  • Selbstfahrende Autos, wie ich es in unserem Blog vom Juli letzten Jahres beschrieben habe, werden absolute Wirklichkeit sein.
  • Das Lebensbild des Menschen der Zukunft wird ganz anders sein. Es wird wenigerer Krankheiten geben und er selbst wird nicht mehr altern. Er wird in hohem Alter als »junger, weiser Mensch« sterben.
  • Facebook wird uns nicht mehr fragen, was wir gerade jetzt tun. Facebook wird es einfach wissen!

Einige der angeführten Innovationen mögen utopisch und befremdlich klingen. Doch die Schweiz steht erst am Anfang ihrer Reise in die digitale Zukunft. Sie hat alle Voraussetzungen, um auch in Zukunft mit dabei zu sein. Finden Sie das Ganze trotzdem etwas übertrieben? Sie brauchen es nicht zu glauben, wenn Sie diese Ideen etwas beunruhigen. Immerhin handelt es sich um Voraussagen von Wissenschaftlern, die gründlich über unsere Zukunft nachgedacht haben.

Als meine Mutter, damals in Holland das Telefon, welches an die Wand geschraubt war, benutzte, hätte sie nie geglaubt, dass 60 Jahre später, nicht nur jedermann ein portables Telefon in der Tasche hätte, sondern dass es sich dabei auch noch um einen hochleistungsfähigen Computer handeln würde. Ein Rechner mit einer Speicherkapazität von 260 Gigabites. Das entspricht ungefähr 85 Millionen [85’000’000] vollgeschriebene Schreibmaschinenseiten[1]. Schön viel Papier, ungefähr 440 Tonnen schwer, es bräuchte 11 vollbeladene Lastwagen um die Menge zu transportieren. Das alles in der Hosentasche.

Uebrigens: Als im Rahmen des Apollo 11-Projekts die Astronauten Neil Amstrong und Buzz Aldrin als erste Menschen den Mond am 21. Juli 1969 den Mond betraten, war der technische Standard ihrer Computer wesentlich kleiner als jene der heutigen Smartphones, mit denen jedes Kind ein SMS verschicken kann.

Wir haben es heute ja schon sehr weitgebracht. Warum sollte es nicht so weitergehen?
_________________________________
[1] Eigentlich sagten mir 85 Mio Seiten nichts. Da viel mein Blick auf ein Paket Druckerpapier, 500 Stück. Ich legte es in der Küche auf die Waage und stellte folgende Rechnung an:
500 Blatt Papier wiegen                           2417 Gramm
1000 Blatt Papier wiegen                        4834 Gramm
1 Mio Blatt                                                     4834 Kilo
85 Mio Blatt                                                  410’890 Kilo ca. 441 Tonnen

 

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