Cent ans

Le 19 décembre de l’année dernière madame Elisabeth Graf a fêté son 107ème anniversaire à Otterbach près de Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat. Quelle longue période, quel grand âge. Avoir vécu pendant plus de cent ans la vie de l’Europe. Elle était déjà née quand la première guerre mondiale a éclaté. Et a vécu la deuxième consciemment. Tout comme l’alunissage des Américains. Adenauer, Erhard, Kissinger, Brandt, Schmidt, Kohl, Schroeder et Merkel furent ses contemporains.
Des changements importants ont accompagné son séjour sur terre. Depuis du tram à chevaux jusqu’au TGV. Du four à bois à la plaque chauffante à induction.
Les améliorations quotidiennes ne se limitaient pas à l’Europe. Elles furent encore plus frappantes aux Etats Unis. Les USA, le pays du progrès, le meneur sur le chemin de la prospérité. A ce sujet j’ai trouvé récemment une étude intéressante concernant la vie dans le nouveau monde en 1917, il y a donc cent ans.

–         L’espérance de vie moyenne était tout juste de 47 ans.
–         L’essence pour l’automobile s’achetait en droguerie.
–         Seulement 14% des habitations disposaient d’une baignoire.
–         Seulement 8% des ménages avaient le téléphone.
– Dans la plupart des villes la limitation de vitesse des véhicules était fixée à 10 miles par heure (à peine 20 km/h).
–         La construction la plus haute du monde était la tour Eiffel.
–         La rémunération du travail s’élevait en moyenne à 22 cents par heure.
–         Un ouvrier en usine gagnait entre 200 et 400 $ par an.
–         Un bon comptable arrivait à 2000 $ par an.
–         Un vétérinaire entre 1500 et 4000 $ par an.
–         Un ingénieur en mécanique environ 5000 $ par an!
–         Plus de 95% des naissances avaient lieu à domicile.
–   90% des  médecins ne possédaient pas de diplôme universitaire. Ils  acquirent leur savoir aux institutions appelées „medical schools“.
–         Le sucre coutait quatre cents la livre.
–         Une douzaine d’œufs coutait 15 cents.
–         La plupart des femmes lavaient leurs cheveux une fois par mois.
–         Les mots croisés, la bière en boîte et le thé glacé n’étaient pas encore   inventés.
–         Il n’y avait pas de fête des mères ni des pères.
–         Deux adultes sur dix ne savaient pas lire ni écrire.
– Marijuana, héroïne et morphine étaient vendues couramment en  droguerie/pharmacie. Ces drogues furent proposées comme   gardiennes parfaites de la santé. Elles donnaient de l’élan à la mémoire, réglaient le transfert digestif, mettaient simplement tout en marche.
–         18% des ménages avaient une servante ou une aide-ménagère.

C’était il y a 100 ans. Comment vivront nos descendants leur quotidien dans 100 ans, en 2117? Il nous est difficile de le deviner. Essayons quand-même de deviner un avenir possible pour 2117.

–         Les humains se seront alors probablement posés sur mars.
–         Dans le domaine des affaires la plupart des décisions importantes seront prises par des ordinateurs.
– Les voitures autonomes telles que décrites dans notre blog de juillet  dernier seront devenues réalité.
–         La vie de l’homme du futur sera tout à fait différente. Il y aura moins  de maladies et les humains ne vieilliront plus. Ils mourront vieux  comme „jeune personne sage“.
–   Facebook ne nous demandera plus ce que nous sommes en train de faire. Facebook le saura tout simplement.

Quelques-uns des innovations énumérées peuvent paraître utopiques et déconcertantes. Mais la Suisse ne se trouve qu’au début de son voyage vers le futur numérique. Elle remplit toutes conditions pour faire partie de cet avenir.
Trouvez-vous tout cela exagéré? Vous n’êtes pas obligé de les croire si ces idées vous inquiètent. Il s’agit tout de même de prédictions par des scientifiques qui ont étudié notre avenir sérieusement.

Lorsque ma mère, dans le temps en Hollande, se servait du téléphone vissé sur une paroi, elle n’aurait jamais cru que 60 ans plus tard non seulement tout le monde aurait un téléphone portable dans sa poche, mais en plus qu’il s’agirait d’un ordinateur puissant. Une calculatrice d’une capacité de 260 gigabits. Ceci correspond à environ 85 millions [85’000’000] de pages de machine à écrire.[1] Une belle quantité de papier, pesant environ 440 tonnes. Il faudrait 11 camions à pleine charge pour la transporter. Tout cela dans une poche de pantalon.
A ce propos: lorsque les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont foulé le sol de la lune dans le cadre du projet Apollo 11 le 21 juillet 1969, le niveau technique de leurs ordinateurs fut bien inférieur à celui des Smartphones de nos jours, par lesquels un enfant peut envoyer des SMS. Nous avons fait beaucoup de chemin jusqu’ici. Pourquoi ça ne continuerait pas?
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[1] Dans le fond, 85 Mio de pages ne me disait rien.  Alors mon regard est tombé sur un paquet de papier impression, 500 exemplaires. Je l’ai posé sur la balance de cuisine et effectué le calcul suivant:
500 feuilles de papier pèsent                  2417 grammes
1000 feuilles de papier pèsent                4834 grammes
1 Mio de feuilles                                            4834 Kilos
85 Mio de feuilles                                         410’890 kilos env. 441 tonnes

 

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Neu! Die erste Gastkolumne

vW-. Maik gehört zu einem meiner ältesten Freunde. Unsere Freundschaft hat bald 70 Jahre Bestand. In dieser langen Zeit haben wir uns nie aus den Augen verloren. Regelmässig sitzen wir im kleinen Kreis zusammen und führen heftige Diskussionen, ja Dispute.
So war es auch vor einigen Tagen, am Feste des Heiligen Lucius. Schönes Wetter herrschte. Der erste Frühlingstag meldete sich an.
Als wir auf dem Sächsilüüte-Platz am Bellevue unsern Kaffee tranken und tief in Diskussionen versunken waren, beschloss ich spontan auf dieser Website ein Gastkolumne einzurichten. Maik nahm mein Angebot an, der erste Gastautor zu sein und sendete den folgenden Artikel. Ich wünsche Freude bei der Lektüre.

 

Der Menschheit geht der Mensch verloren! (?)

Von meinem Freund aus der Jugendzeit zum ewigen Pessimisten verknurrt, der es nicht sein lassenkann, bei jeder Gelegenheit eine noch so gute Stimmung zum Kippen zu bringen, wurde ich zu einer Kolumne in seinem  Monats  Blog aufgefordert.  Ich weiss nicht, ob er damit meinen Überzeugungen heimlich einen gewissen Grad von Berechtigung zugesteht oder ob er mich herausfordert einmal wirklich den Themen auf Grund zu gehen, in der Hoffnung, dass ich von selber zur Erkenntnis gelangen würde, wonach mein ‚schwarz sehen‘ nur den Nutzen hat, unserer Diskussion Runde den spassigen Pfiff zu verpassen, damit es ja nicht zu langweilig würde. Also gut, mache ich mich auf den Weg, der mir Erleuchtung und Entspannung aufzeigen sollte.

Unsere Diskussionen bewegen sich jeweils innerhalb der Eckpfeiler unserer Wahrnehmungen, nämlich:

Familie, Kirche, Kultur, Staat.
Über jeden dieser 4 Themenkreise könnte ich meine Schwarzmalerei pinseln. Auch jedem Leser dieses ‚letters‘, würde es nicht schwer fallen, genügend Erlebnisse, Erfahrungen, Wahr-, resp. Unwahrheiten zusammen zu tragen um eine Krise innerhalb dieser Pfeiler  zu orten.  In der Familie wird der Wohlstand höher bewertet als das Kindswohl, wenn es darum geht das Einkommen des Haushalts zu optimieren. Die Kirche ist heute hauptsächlich damit beschäftigt, den religiösen Betrieb administrativ zu bewältigen, mangels Personal, und lässt den eigentlichen Auftrag der Seelsorge und der Pflege der Gemeinschaft verkümmern. Kultur kämpft um öffentliche Mittel, in Anbetracht des heftigen Gegenwindes, welcher deren Bedürfnisse und Berechtigungen entgegen bläst. Der Staat hat Mühe das Wohl des Menschen, insbesondere des Individuums, zu verteidigen, gegen die Kräfte der  Globalisierung, welche stets noch höhere Ziele anstrebt, auf Kosten von Gesundheit und Natur.

Nachdem ich nun meinem Pessimismus genüge getan habe und um meinem Freund zu beweisen, dass ich kein sturer Bock bin, sammelte ich für jeden obigen Begriff einige Beispiele welche mich veranlasst haben, hinter dem Titel dieses Beitrags ein Fragezeichen zu setzen als Zeichen des ‚Relativen‘.  Ein Glas ‚Walliser Roten‘ dazwischen, hat dem Rest der Überwindung den notwendigen  Schub verliehen.
In früheren Zeiten hat die Familie dem ausschließlichen Zweck der Fortpflanzung und dem Überleben der Familie gedient. Burschen wurden zur Arbeitsbewältigung erzeugt, Mädchen dienten den Bedürfnissen des Niederen- Standes und der Schaffung von Familien übergreifenden Machtverhältnissen mit entsprechenden Plan-Heiraten.  Hatte die Familie besonders viele Kinder erzeugt, mussten junge Männer in Kriegsdienste verschachert werden, um dem Mangel an Nahrungsmittel  vorzubeugen und ein Zusatz Einkommen zu generieren. Das Wort Liebe wurde in der Familie nie gesprochen und schon gar nicht gelebt.  Dass sich dies geändert hat, haben wir der Aufklärung zu verdanken und modernen, aufgeschlossenen Philosophen. In der heutigen Zeit hat die Entwicklung des Zusammenlebens von Gemeinschaften, noch mehr dazu beigetragen, dass der Wert der Familie, nicht nur in Form aber auch in Varianten, mehr Menschen entgegenkommt und natürliche Bedürfnisse befriedigt. Wenn es gelingt diesen Kern des menschlichen Daseins soweit zu bringen, dass niemand mehr Angst vor Selbstbestimmung zu fürchten hat, ist dem friedlichen Beisammensein keine Grenzen mehr gesetzt.  Setzt sich diese Überzeugung durch, kann auch das geflügelte Wort: In der Familie muss glänzen, was glänzen soll im Staat, wieder seine Berechtigung zurück gewinnen.

Seit dem herausragenden Jahr 1517 hat sich die Kirche nach Kriegen, Verfolgungen, menschenverachtenden Übergriffen zu einer Einrichtung gefunden, welche den Begriff Toleranz versucht mindestens in Wort und auch Taten umzusetzen. Die Ökumene wird in vielen Kirchgemeinden gelebt, und wo dies geschieht ist das Zusammenleben merklich und sichtlich zu neuen Ufern aufgebrochen. Es wird zusammen gefeiert, musiziert und gegeben falls getrauert.  Die alten Gegensätze haben ihre Bedeutung verloren oder sind zumindest bei den Gläubigen kaum noch erklärbar. Es ist erstaunlich, dass in Gemeinden in denen diese Entwicklung schon früh einsetztet und heute zur Selbstverständlichkeit wurde, ist es auch auf der politischen Ebene ruhiger geworden und hat zu erstaunlichen Resultaten geführt, von der die Allgemeinheit profitiert. In diesem Klima wird auch der Begriff ‚Nächstenliebe‘ gelebt, was schließlich keine Kultur oder Andersgläubigkeit verwerfen kann. Atheisten inbegriffen.

Gerade ist in Hollywood die Oskar Verleihung über die Bühne gelaufen. In Anbetracht der weltweiten Beachtung dieses zwar nicht weltbewegenden Ereignisses aber doch grosser Aufmerksamkeit erheischend, versuche ich diesen, der Kultur zu zu ordnenden Anlass eine gebührende Beachtung zu verleihen.  Für einmal schafften es nicht politische Themen oder verkleidete Wirtschafts Sponsoren zu Titeln der Presse, sondern mutige Frauen, welche die derzeitige Sympathie-Welle zu nutzen vermochten. Herz und Empathie regten selbst hartgesottene Männerherzen und es ist zu hoffen, dass das Kulturleben, weltweit, verkrustete Kriegshetzer zum Nachdenken verleitet und aufzeigt, dass es in unserem Leben für Friedensförderung Platz haben sollte, statt irgendeiner Ideologie anheimeligenden Lebensanschauung Menschen und Natur zu opfern.
Im Staat scheint sich etwas zu regen. Nach jahrelangen Flügelkämpfen, steigt die Hoffnung, dass die Vernunft vor Macht zu siegen beginnt. Zwar sind die Anzeichen nur leicht zu spüren und die Protagonisten, links und rechts kämpfen verbissen um den Rest ihrer Verbohrtheit, diese ins vermeintlich gelobte Land zu retten.  Ewig lassen sich die Bürger nicht täuschen. Irgendeinmal erkennen sie, dass  nur ein ‚Aufeinander Zukommen‘ Bestand hat und das ‚Gelten Lassen der anderen Meinung‘ auch hartgesottene Wutbürger nieder ringt. Leider ist mein Mut, mein angefressener Pessimismus in Schranken zu weisen, gerade in diesem Punkt der politischen Ebene, auf wackligen Füssen. Mein lieber Freund, hier hast Du noch viel Überzeugungsarbeit zu leisten, was auch den Zweck hat, unsere heissen und anregenden Meetings nicht versiegen zu lassen.

Setzen wir Akzente, wo immer wir uns bewegen, lassen wir keine Gelegenheit vorbeiziehen, der schleichenden Gleichgültigkeit Tiefe zu überlassen, welche sie auf Grund unserer bevorzugten und einmaligen  Lage sich einzubohren versucht.

Dein Freund
Maik
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Maik hat den 80. Geburtstag schon hinter sich und lebt im Kanton Luzern

 

 

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Präzision

Eine unvergessliche Lektion in Sachen Präzision erhielt ich von meinem Schulkommandanten in der Rekrutenschule.
»Wenn Sie um 10:00 aufs Kompaniebüro kommandiert sind, müssen Sie sich drei Minuten vorher im Gang vor der Türe einfinden. Dann ordnen Sie ihre Gedanken und bereiten sich auf das Gespräch vor. Punkt 10 Uhr klopfen Sie an, treten Sie ein und melden sich an. Das ist Pünktlichkeit im Militär«. Und Präzision im Leben, fügte ich in Gedanken hinzu.
Diese Lehre ist heute noch in meinem Gedächtnis eingraviert. Sie wird in grossen Teilen von Europa und besonders in der Schweiz peinlich genau angewendet. Zur Erinnerung einige Beispiele.
Die vielen Fahrzeuge des öffentlichen Verkehrs fahren nach einem dichten Fahrplan und sind auf die Minute, zur genannten Zeit am Ort der Bestimmung. Eine Pünktlichkeit, nach der man seine Uhr richten könnte. Was heute natürlich nicht mehr nötig ist. Werden doch viele unserer Uhren von einem Zeitzeichensender per Funk mehrmals im Tag nachgerichtet. Und dies präzis und zeitgerecht.
Bereits im 19. Jahrhundert wurde die Schweizerpräzision unter Beweis gestellt.
Ab Frühling 1882 fährt die Gotthardbahn durch den Gotthardeisenbahntunnel. Damals mit seinen 15 Kilometer Länge, der längste Tunnel der Welt. Das Loch durch das Gotthardmassiv der Alpen wurde von Süden aus Airolo und von Norden aus Göschenen in Angriff genommen. Mit viel Einsatz von Menschenkraft, mit Schlagbohrmaschinen und einer Million Kilogramm Dynamit wurden beide Stollen, der eine von Süden, der andere von Norden, vorangetrieben. Ende Februar 1880 erfolgte der eigentliche Durstich. Die beiden Baustellen trafen aufeinander. Die Abweichungen der Vermessung waren vernachlässigbar klein. Betrugen sie doch seitlich nur 33 Zentimeter und in der Höhe bloss 5 Zentimeter. Das war eine Meisterleistung der damaligen Ingenieurs- und Vermessungstechnik. Mit einfachen Instrumenten, dem Messband und dem Theodoliten, ohne Laser, ohne GPS wurde diese Genauigkeit erreicht. Präzision vom Feinsten. 5 Zentimeter daneben auf 750´000 Zentimeter Tunnelstrecke. Besser denn 0,01 Promille!
Uns Schweizern wurde die Präzision mit der Muttermilch eingegeben.
In der Schule musste der Titel eines Aufsatzes mit einem Lineal, genau mit einem Zwischenraum eines Viermillimeterhäuschens unterstrichen werden.
Im Werkunterricht mussten die Seitenwände einer Schuhputzkiste im rechten Winkel genau zusammenpassen. Wir wurden zur Präzision erzogen, bis wir sie im Blut hatten. Heute noch, sind wir stolz darauf.
Da besteht die Gefahr überheblich zu werden. Massvolle Bescheidenheit wäre hier am Platz. Präzision über alles ist eben nicht alles! Die strickte Genauigkeit hat, wie vieles im Leben, auch eine Kehrseite. Von ihr wird viel zu wenig gesprochen. Es braucht auch Toleranz und Augenmass. Toleranz bedeutet in diesem Zusammenhang, Präzision mit vertretbaren Abweichungen. Diese sind dann ihrerseits wieder präzis definiert. Wenn in allen Lebenslagen zu fest auf höchste Präzision gepocht wird, führt das zur Starre und zur Unbeweglichkeit, letztendlich zur Kreativitätslosigkeit. Präzision sollte nur dort zur Anwendung kommen, wo sie wirklich gebraucht wird. So präzise wie nötig und nicht so präzise wie möglich.
Zehn Minuten zu spät ins Kino ist immer noch gut. Der Hauptfilm beginnt erst nach den Vorschauen und Reklamen, welche knapp 20 Minuten in Anspruch nehmen. Beim Kauf eines T-Shirt welches eine Nummer zu gross ist, kann man immer noch gut aussehen.
An den Hochschulen und in den Studentenverbindungen trifft man heute noch das Akademische Viertel bei Zeitangaben an. Im Vorlesungsverzeichnis steht, dass die Lektion um 11 Uhr beginnt. In Wirklichkeit startet die Vorlesung um 11 Uhr 15. Diese Gewohnheit stammt aus den Anfängen des Universitätsbetriebs. Über viele Jahrhunderte fand der Unterricht in den Privaträumen der Professoren statt, die verstreut in der Universitätsstadt lagen. Das wesentliche Zeitmass in den Städten bestimmte sich nach dem Glockenschlag der Turmuhren und später des Stundenschlags der Wanduhren. Nach dem Stundenschlag hatten die Studenten noch Zeit, den Weg zu den Lehrveranstaltungen zurückzulegen. Ein guter Trick um Toleranz und Präzision unter einem Hut zu bringen.
In einer Firma in London, die zu unserem Konzern gehörte, erschien der Chef konsequent präzis eine Viertelstunde später als eingeladen zur Sitzung. Alle Beteiligten wussten das und erschienen innerhalb dieser viertelstündlichen Karenzzeit, zwischen 10 Uhr und 10 Uhr 15. So hatte man noch einen Augenblick Zeit ein paar Worte mit den Kollegen zu wechseln. Sogar noch einen Moment, ein strategisches Vorgehen abzusprechen, um ein Traktandum durchzubringen.
Es geht auch anders. Das erlebte ich mit einer Firma die unser Konzern in Brasilien hatte. Ich besuchte den Betrieb alle vier Monate. Immer wurde ich auch ausserhalb der Arbeitszeit bei Freunden zum Abendessen eingeladen. »Komm um 20 Uhr vorbei« lautete die Einladung. Wehe dem Gast der präzis zur vorgegeben Zeit an der Haustüre klingelt. Er würde den Hausherrn unter der Dusche überraschen und die Gastgeberin in der Küche mächtig stören. In Brasilien bedeutet »Komm um acht vorbei« »Ja nicht vor Viertel vor neun.« Hätten mich meine brasilianischen Schweizer nicht ins Bild gesetzt, ich wäre präzis in diese Zeitfalle getreten.
Dass ein Produktionsroboter in einer Autofabrik genau und präzis arbeiten soll, ist eine unverrückbare Bedingung. Dass die Teilnehmer des öffentlichen Verkehrs den Fahrplan genau einhalten, ist sehr angenehm, aber keineswegs ein Muss. Es kommt immer wieder zu Verspätungen. Ärgerlich vielleicht, aber kein Drama.
Tatsache ist, dass in allen Kulturen Normen darüber existieren, was »pünktlich« und was »zu spät« ist. Wie präzise man eine Verabredung einhalten soll. Ab wann Menschen Verspätung als unhöflich empfinden, ist höchst unterschiedlich. Wir Schweizer erweisen uns da in interkulturellen Vergleichen als besonders empfindlich. Hierzulande erscheint den meisten ein Viertelstündchen als gerade noch akzeptierbar.
Wer souverän sein will, muss pünktlich sein.
Das Leben ist ein Mix aus Achtsamkeit und Augenmass. Das abzuwägen ist eine Fähigkeit welche zur schönen Lebensgestaltung führt. Vorausgesetzt man ist bereit, die Verantwortung für den getroffenen Beschluss zu übernehmen.  

Genau sein, wenn es darauf ankommt, locker sein, wann immer es geht.

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Précision

 

 

 

 

C’est à l’école de recrues que mon commandant m‘ a donné une directive inoubliable à ce sujet.„Lorsque vous êtes convoqué au bureau de la compagnie pour 10:00, il faut vous rendre au couloir devant la porte trois minutes avant. Vous aurez le temps de vous concentrer sur l’entretien à venir. A 10 heures précises vous frappez à la porte, entrez et vous présentez. Voilà ce que c’est que la ponctualité militaire“. Et la précision dans la vie courante, ai-je ajouté en pensée.Cet enseignement reste gravé dans ma mémoire jusqu’à ce jour. Il est appliqué rigoureusement dans une grande partie de l’Europe et surtout en Suisse. Voici quelques exemples pour mémoire
Les nombreux véhicules des transports en commun respectent leurs horaires chargés et se présentent aux destinations prévues à la minute près. Une ponctualité qui pourrait servir à régler sa montre. Ce qui n’est d’ailleurs plus nécessaire puisqu’une grande partie de nos montres est désormais ajustée par transmission radio plusieurs fois par jour. Précise et ponctuelle.
La précision suisse a fait ses preuves dès le 19. siècle.
Depuis le printemps 1882 les trains traversent le tunnel du St. Gothard. Avec sa longueur de 15 km le tunnel le plus long du monde de cette époque. L’excavation à travers le massif alpin du St. Gothard fut lancée au sud à Airolo et au nord à Göschenen. A l’aide de beaucoup de force humaine, de perceuses à percussion et un million de kilogrammes de Dynamite, les deux galeries furent creusées simultanément. Le percement proprement dit a eu lieu à la fin février 1880. Les deux chantiers se sont rejoints. Les déviations de mesurage furent négligeables. En effet, les différences n’étaient que de 33 centimètres en largeur et 5 centimètres en hauteur. Un chef-d’œuvre d’ingénierie et de technique de mesurage de ces temps-là. Cette précision fut obtenue avec des instruments simples, le mètre ruban et le théodolite, sans Laser et GPS. De la précision au niveau le plus raffiné. 5 centimètres de décalage sur 750’000 cm de longueur de tunnel, soit moins de 0.01 pour mille.
Nous autres Suisses avons reçu le culte de la précision avec le lait maternel. A l’école, le titre d’une rédaction devait être souligné à la règle à une distance exacte d’un carré de quatre millimètres. Aux travaux pratiques, les parois d’une caisse de cirage devaient s’ajuster exactement à angle droit. Nous avons été habitués à la précision jusqu’à ce qu’elle nous passe dans le sang. Nous en sommes fiers encore aujourd’hui.
Le risque de devenir prétentieux nous guette. Une certaine modestie serait souhaitable. La précision au-dessus de tout n’est pas le summum! L’exactitude stricte a, comme beaucoup de choses dans la vie, un revers de médaille. On en parle d’ailleurs trop rarement. Il faut aussi de la tolérance et de la jugeote. Dans ce contexte, tolérance signifie précision avec des écarts acceptables. Lesquels sont de leur côté définis avec précision. En insistant trop sévèrement sur une précision maximale en toutes circonstances, on aboutit à l’inertie, l’immobilisme et finalement à l’absence de créativité. Limiter la précision aux situations qui la nécessitent. Aussi précis que nécessaire et non aussi précis que possible.
En allant au cinéma, un retard de dix minutes n’est pas grave. Le grand film ne commence qu’après les bandes-annonce et la publicité qui durent dans les 20 minutes. Lors de l’achat d’un T-shirt d’une unité de taille trop grande on a des chances de rester présentable.
Aux universités et les corporations d’étudiants on trouve encore le quart d’heure académique traditionnel. D’après le programme des cours la leçon débute à 11 heures. En réalité elle commence à 11 h 15. Cette habitude date des débuts de l’enseignement universitaire. Pendant des siècles, les séances eurent lieu dans les locaux privés des professeurs, répandus dans la ville universitaire. La référence horaire dans les villes fut le son de cloche des tours de l’horloge et, plus tard, des horloges murales. Après le coup horaire, les étudiants disposaient du temps nécessaire pour rejoindre le lieu de l’enseignement. Une bonne façon de concilier précision et tolérance.
A Londres, dans une société qui faisait partie de notre groupe, le chef faisait son apparition aux réunions systématiquement avec exactement un quart d’heure de retard. Tout le monde le savait et les gens concernés arrivaient pendant ce délai de carence d’un quart d’heure, entre 10 heures et 10 heures 15. Ils disposaient donc d’un moment pour échanger quelques mots avec les collègues. Même de quelques instants pour se mettre d’accord sur une stratégie visant à faire passer un sujet de l’ordre du jour.
Il y a donc d’autres façons qui fonctionnent bien. Je l’ai vécu au Brésil, dans une autre société de notre groupe. Je visitais cette entreprise tous le quatre mois. En dehors du travail j’étais toujours invité à dîner chez des amis. „Passe nous voir à 20 heures“ disait l’ami. Malheur à l’invité qui sonne à la porte précisément à l’heure dite. Il surprendrait l’hôte sous la douche et dérangerait la maîtresse de maison importunément dans la cuisine. Au Brésil „passe à huit heures“ veut dire „surtout pas avant neuf heures moins le quart“. Si mes amis suisses brésiliens ne m’avaient pas mis au courant, je serais tombe dans ce piège horaire avec précision.
Qu’un robot dans une usine d’automobiles travaille avec précision est une condition incontournable. Que les transports publiques respectent leurs horaires avec précision est agréable mais pas impératif. Des retards arrivent de temps en temps. Ennuyeux peut-être, mais pas un drame.
Le fait est que des normes existent dans toutes les cultures qui définissent les notions „ponctuel“ et „trop tard“. Avec combien de précision il faut respecter un rendez-vous. Il y a de grandes différences dans la limite à partir de laquelle on ressent un retard comme malpoli. En comparaison avec d’autres cultures nous autres Suisses apparaissons comme particulièrement sensibles. Dans notre pays, les habitants considèrent un petit quart d’heure comme tout juste acceptable.
Pour être sûr de soi il faut être ponctuel.
La vie est un mélange de vigilance et de jugeote. L’aptitude à trouver l’équilibre mène à la belle vie. A condition d’être prêt à engager sa responsabilité pour les décisions prises. 

Etre précis quand il le faut, détendu dès que c’est possible.

 

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Kaputt

 

Die Feiertage sind vorbei. Ich sitze in meiner Bastelwerkstatt mit einem modernen Nachttischlämpchen vor mir. Es hat den Geist aufgegeben. Wie es so ist, nach der Vielfalt der Festtagsereignisse besteht ein echtes Bedürfnis nach Musse. Nach einer terminlosen Zeit ohne Erledigungsdruck. Kleine Instandstellungsarbeiten können jetzt ohne Stress in Angriff genommen werden. Funktionsuntüchtige Beleuchtungskörper waren für mich immer schon Gegenstand von Instandsetzung ohne fremde Hilfe. Die Welt war, als die Kinder noch klein waren, dafür besonders gut eingerichtet. Auch damals gab die Nachttischbeleuchtung gelegentlich den Geist auf. Nicht nur war die Glühbirne durchgebrannt. Defekte Kontakte, kaputte Schalter oder wacklige Stecker waren zu ersetzten. In der EPA, dieses Warenhaus gibt es schon lange nicht mehr, gab es eine grosse Verkaufsfläche für elektrisches Installationsmaterial. Jeder Erdenbürger, der nicht gerade zwei linke Hände hatte, konnte mit dem angebotenen Material nahezu alle elektrische Gerätschaften wieder zum Laufen bringen.
War dann das Nachtlichtchen der Tochter wieder intakt, gab es nur glückliche Familienangehörige. Die Tochter, weil sie wieder im Bette ihre Bücher lesen konnte. Der Vater, weil es ihm gelungen war, mit seiner eigenen Hände Werk das Malheur zu beheben und die Mutter, weil sich der Seelenfriede in der Gemeinschaft wieder eingestellt hatte.
Meistens begann ein solcher Prozess mit der Feststellung: »Papi, meine Lampe ist kaputt!« Im Gegensatz wie wir heute denken, war damals die Lampe nicht hoffnungslos kaputt. Nicht zerstört und auch nicht am Ende ihres Lebens. Die Lampe funktionierte nur nicht mehr. Vom Vater, die Autorität Kaputtes wieder in Stand zu stellen, wurde erwartetet, dass er die Lampe reparieren würde. Kaputt war so etwas wie krank, auf Heilung wartend. Als die Kinder noch sehr klein waren und noch nicht einmal richtig sprechen und reden konnten, war bei ihnen schon eines klar: wenn etwas kaputt war, konnte Papi es flicken. In der damaligen Kindersprache hiess das: »Papi bicks!« Papi flickts! Papi kann das flicken. In der Regel lag dann eine Spielzeugente aus Holz auf meinem Schreibtisch. Sie hatte nur noch drei Räder. Ein Rad fehlte. Sie konnte nicht mehr an einer Schnur gezogen, durch die Stube watscheln. Als das vierte Rad im Spielzimmer gefunden war, war auch der Schaden schnell behoben. Bei der Gelegenheit wurde auch noch die Schnur ersetzt. Die Ente war nicht nur repariert, sie war geheilt. Es war bei uns bald Allgemeinwissen, dass Dinge kaputtgehen konnten. So auch der Küchenmixer, der Plattenspieler, der Haarföhn, alles ging ab und zu kaputt. Später kam das Fahrrad dazu. Was für eine Quelle der möglichen Instandstellungen. Die Beleuchtung, der Pneudruck, das Schutzblech und vor allem die Kette, die schwarz und fett immer wieder für Ärgernis sorgte. Alle diese Defekte wurden mit dem Sammelbegriff »kaputt« in den Wortschatz aufgenommen. Damit hatte das Wort kaputt eine, weit über die banale Bedeutung den Dienst aufgegeben zu haben, höhere Bedeutung erlangt. Der Gegenstand war ausser Gefecht. Er musste bloss repariert werden. Papi bicks!
Ich sitze immer noch da mit der kaputten, modernen Nachttischlampe auf dem Schoss. Mir dämmert, dass heute der Begriff »kaputt« den Übergang zur Erneuerung nicht mehr beinhaltetet. Diese meine Lampe war quasi aus einem Stück produziert und verschweisst. Weder ich, noch ein Spezialist waren in der Lage die Heilung durch Reparatur herbeizuführen. Diese Lampe ist echt kaputt, unheilbar tot. Es gibt nur noch Wegwerfen und eine Neue kaufen.
Irgendwie sind wir und vor allem unsere Kinder, erfahrungsärmer geworden. Es gilt nur noch alles oder nichts. Das Behagen selber etwas wieder hergestellt zu haben ist dahin. Mir blieb nichts anderes übrig. Ich habe eine neue Lampe gekauft.
Auf dem Heimweg kam ich an einem Flohmarkt vorbei. Dort habe ich mir einen alten Wecker gekauft. Ein Wecker mit zwei grossen Glocken, welche, wenn sie losgehen, das ganze Haus aufschrecken. Das Läutwerk funktionierte nicht mehr. Zu Hause, voller Wonne, habe ich die Uhr auseinandergenommen. Das Zahnradwerk geputzt und die Glocke geflickt. Welch eine Beglückung! Dankbar tickt sie jetzt auf meinem Schreibtisch. Papi bicks!

 

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PS: Dieser Monat ist Blue Moon am 31. (siehe auch meine Kolumne vom 22. Oktober 2016).
Der nächste Blue Moon ist schon am 31. März 2018
Blue Moon („Blauer Mond“) ist im englischen Sprachraum landläufig die Bezeichnung für einen zweiten
Vollmond innerhalb eines Monats. In der Umgangssprache meint man mit dem Spruch Once in a blue moon entsprechend etwas sehr Seltenes.

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Cassé

Les jours de fête sont passés. Installé dans mon atelier de bricolage, j’ai en face de moi une petite lampe de chevet moderne. Elle a rendu l’âme. Comme d’habitude, la multitude de festivités a créé un besoin réel de calme et de détente. D’une période sans engagements et délais à respecter. C’est le moment de s’occuper sans stress de petits travaux de remise en état. Depuis toujours, les luminaires défectueux ont été l’objet de réparations par moi-même sans aide extérieure. Quand les enfants furent encore petits, notre environnement s’y prêta particulièrement bien. Des lampes de chevet tombaient en panne. Non seulement à cause d’ampoules grillées. Des contacts défectueux, des commutateurs défaillants ou des fiches branlantes devaient être remplacés. L’Uniprix, un grand magasin qui n’existe plus depuis longtemps, proposait un large choix de matériel électrique. Il permettait à tout être humain, s’il n’était pas trop maladroit, de remettre en marche presque tout appareil électrique.
Une fois la lampe de chevet de la fille réparée, toute la maisonnée fut heureuse. La fille parce qu’elle pouvait à nouveau lire ses livres au lit. Le père parce qu’il avait réussi à éliminer la panne de ses mains et la mère parce que la paix du ménage était rétablie.
Généralement la procédure fut lancée par un appel: „Papa, ma lampe est cassée!“. Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, on ne considérait pas la lampe comme définitivement fichue. Ni perdue ni à la fin de son existence, mais simplement hors service. On s’attendait à ce que le père, l’autorité en élimination de pannes, réparerait la lampe. Etre cassé était un genre de maladie qui attendait d’être guérie. Quand les enfants furent encore très jeunes et ne savaient à peine parler, une chose était claire pour eux: si une panne se produisait, papa pouvait la réparer. Dans leur langage d’enfant cela donnait „papa lépare!“, papa le répare. Papa est capable de dépanner. Je trouvai alors un jouet, un canard en bois, sur mon bureau. Il n’avait plus que trois roues. Une roue manquait. Il ne pouvait plus, tiré par une ficelle, se dandiner à travers le salon. Une fois la quatrième roue retrouvée dans la chambre à jouer, le dépannage était vite fait. Même en saisissant l’occasion pour remplacer la ficelle. Le canard n’était pas seulement réparé, il était guéri. Bientôt il était de notoriété courante chez nous que des objets pouvaient tomber en panne. Ainsi le mixeur, le tourne-disque, le sèche-cheveux, tout pouvait se casser de temps en temps. Plus tard, le vélo s’ajoutait à la liste. Quelle source de réparations possibles. L’éclairage, la pression des pneus, le garde-boue et surtout la chaîne, noire et graisseuse, n’arrêtaient pas de nous embêter. Tous ces défauts sont passés dans notre vocabulaire sous la désignation „cassé“. Ce mot, en dépassant le sens banal d’avoir cessé de fonctionner, a pris ainsi une signification bien plus importante. L’objet était hors service et attendait d’être réparé. Papa lépare!
Me voilà toujours en face de la lampe de chevet moderne cassée. Je commence à me rendre compte que, de nos jours, le terme „cassé“ ne contient plus l’alternative de remise à neuf. Ma lampe a été fabriqué quasiment en une seule pièce et soudée. Ni moi-même ni un spécialiste n’est capable de la faire guérir par réparation. Cette lampe est réellement fichue, incurablement morte. Il ne reste plus qu’à la jeter et d’acheter une neuve.
Dans un sens nous, et surtout nos enfants, subissons un appauvrissement d’expérience. „Tout ou rien“ est désormais la devise. La satisfaction d’avoir réussi une réparation soi-même a disparu. Je n’avais pas le choix. J’ai acheté une lampe neuve.
Sur le chemin du retour je suis passé devant un marché aux puces. J’y ai acheté un vieux réveil. Un réveil équipé de deux grosses cloches qui, lorsqu’elles se déclenchent, font sursauter toute la maisonnée. Le mécanisme de la sonnerie ne fonctionnait plus. Arrivé à la maison, j’ai démonté cette horloge avec grand plaisir. Nettoyé l’engrenage et réparé la sonnerie. Quel bonheur! Désormais elle se trouve sur mon bureau, montrant sa reconnaissance par son tic-tac tranquille. Papa lépare!

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PS: Une lune bleue aura lieu le 31 de ce mois. (Voir ma chronique du 22 octobre 2016).
La prochaine se manifestera déjà le 31 mars 2018.
Dans les régions anglophones, Blue Moon (lune bleue) signifie l’apparition de deux pleines lunes dans le même mois. En langage courant, l’expression Once in a blue moon désigne un évènement très rare.

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Neujahr 2018

 

Wieder steht ein Neues Jahr vor der Tür.
Wieder ist es Zeit für einen Rückblick auf das Vergangene.
Aus dem Dickicht der Informationen und Ereignissen möchte ich heute ein paar besondere Geschehnisse beleuchten.
Mir fällt auf, wie die Schweiz, inmitten des schlingernden, europäischen Kontinents, sich so hervorragend hält. Die Schweiz kennt kaum Katastrophen und Krisen. Die Schweiz ist, in aller Bescheidenheit, ein Erfolgsmodell! Warum eigentlich? Was ist es, dass unser Land so stark macht?
Da ist einmal die Abneigung gegenüber hochtrabende «man-sollte» Ansprachen, gegen Lippenbekenntnissen und leeren Worthülsen. Wer bei uns etwas erreichen will muss konkret sein.
Zweitens ist es das abgrundtiefe Misstrauen gegenüber diffusen Ideologien und phantastischen Zukunftsversprechen. Unsere Zukunft wird nicht erträumt. sie wird erarbeitet.
Schliesslich kommt da noch der seit Generationen weitergegebene Wille mit Ausdauer und Präzision zu arbeiten.

In einem Satz: «Konkret und zäh an die Zukunft arbeiten.»

Im verflossenen Jahr wurde diese Maxime stetig umgesetzt. Ein paar herausgegriffene Beispiele mögen dies erläutern.
Der Nobelpreis an der Uni in Lausanne an Prof. Jacques Dubochet. Über Jahre hat er mit Ausdauer an sein Forschungsziel gearbeitet. Im Nebenamt ist er auch Lokalpolitiker und Gemeinderat von Morges VD. Welche Gemeinde kann schon für sich beanspruchen einen Nobelpreisträger in seinen Reihen zu haben? Damit hat die Schweiz bis heute 28 Nobelpreisträger!
Nicht nur in den akademischen Sphären, auch im Gewerbe wurde dieses Jahr an der Erfolgsgeschichte unseres Land gearbeitet. Achtunddreissig junge Berufsleute nahmen am internationalen Berufswettbewerb in Abu Dhabi teil. Sie brachten elf Gold-, sechs Silber- und drei Bronzemedaillen, dazu dreizehn Diplomen und drei Zertifikaten mit nach Hause.
Swissloop ist der Projektname für die Konstruktion einer auf Magnetschwebetechnik basierende Rohrpost für Menschen und Waren. Ein solches Transportsystem wurde von Studenten der ETH Zürich gebaut. In Los Angeles fand dieses Jahr zum zweiten Mal, ein internationaler Wettbewerb statt. Dort wurden die hochmodernen Vehikel getestet. 27 Teams von Universitäten aus der ganzen Welt waren am Start. Die Studies aus Zürich schlossen mit dem hervorragenden dritten Platz ab. In Zukunft sollte es möglich werden, mit einer solchen Rohrpost in 15 Minuten von Zürich nach Genf zu reisen.
Im Weitern waren da noch Roger Federer. Er wurde mit dem Ehrendokotorat der medizinischen Fakultät der Uni Basel geehrt. Wohl der erste und einzige promovierte Tennisprofi. Aber auch Dr. Beat Richner, Beatocello, Claude Nicolliers, Bertrand Piccard und Emma Cinagrossi müssen erwähnt werden. Diese elfjährige Schülerin Emma aus Uster kennt wohl niemand. Und doch gewann sie im Roboterwettbewerb den ersten Preis mit einen zeichnenden Roboter.

Ob Handwerker, Tennisprofi oder Astronaut, Hochschullehrer oder Schüler, sie alle tragen dazu bei und mit ihnen die allermeisten Bürger, die Schweiz  auf ihrem Erfolgsweg weiter zu bringen.
Jetzt verstehen wir alle wirklich, warum die Schweiz den zweiten Platz der wettbewerbsfähigsten Staaten der Welt nach Hongkong und vor Singapur und den USA einnimmt.
Auch im kommenden Jahr, werden wir Schweizer weiter unsern Wohlstand hegen und pflegen. Das es auch gelingen wird, liegt in unseren Händen.
Das Alte Jahr ist bald vergangen. Ein neues Jahr beginnt. Für 2018 wünsche ich allen eine gute Zeit. Liebe Leserin, lieber Leser, haben Sie auch im nächsten Jahr viel Freude in unserem Land zu leben. Mögen die 365 Tage, die es für uns bereithält, Ihren Alltag erhellen. 

Ein frohes und glückliches neues Jahr!
Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!

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Nouvel an 2018

 

Voici une nouvelle année qui s’annonce.
Il est à nouveau temps de jeter un regard sur le passé.
Dans le maquis d’informations et d’évènements passés j’ai choisi quelques sujets que je voudrais commenter aujourd’hui. Je suis impressionné par la stabilité que la Suisse manifeste au milieu du continent européen vacillant. La Suisse ne connaît guère de catastrophes ou de crises. En toute modestie soit dit, la Suisse est un modèle de réussite! Pourquoi, en fait? Qu’est ce qui rend notre pays si fort?
D’abord, il y a la réticence générale à l’égard de discours „on devrait“ ronflants, de déclarations du bout des lèvres et autres palabres vides de sens. Qui veut réussir chez nous, doit d’être concret.
Deuxièmement, nous nous méfions profondément d’idéologies diffuses et de promesses d’avenir fantaisistes. Notre futur ne se construit pas par des rêves, mais par du travail.
Finalement, nos ancêtres nous ont transmis la volonté de travailler avec endurance et précision.

En résumé: „Travailler concrètement et fermement pour l’avenir“.

Cette maxime a été appliquée pendant l’année écoulée de manière constante. Voici quelques exemples représentatifs.
Le prix Nobel du prof. Jacques Dubochet à l’université de Lausanne. Il a travaillé avec persévérance pendant des années sur son objectif de recherche. Accessoirement il s’occupe de politique locale et remplit la fonction de conseiller municipal de la commune de Morges VD. Quelle autre commune peut se flatter de compter un lauréat du prix Nobel dans son conseil? Ainsi, la Suisse réunit à ce jour un total de 28 lauréats du prix Nobel.

Non seulement dans les sphères académiques mais aussi dans les professions artisanales on a contribué cette année à l’histoire de réussite de notre pays. Trente-huit jeunes professionnels de l’artisanat ont participé au concours international des métiers à Abi Dhabi. Ils ont ramené onze médailles d’or, six d’argent et trois de bronze en plus de treize diplômes et trois certificats.
Swissloop est le nom d’un projet visant la construction d’un convoyeur pneumatique pour marchandises et humains, fondé sur la sustentation magnétique. Un tel système de transport a été construit par des étudiants de l’école polytechnique de Zürich. Ils ont participé au deuxième concours international de Los Angeles où les réalisations ultra-modernes furent testées en réel. 27 équipes venant d’universités du monde entier se sont présentées. Les étudiants de Zurich ont obtenu une remarquable troisième place.
A l’avenir, un tel convoyeur pneumatique devrait réduire à 15 minutes la durée du déplacement de Zurich à Genève.
Ensuite nous avons Roger Federer. Il a reçu le titre de docteur honoris causa de la faculté de médecine de l’université de Bâle. Probablement le premier et unique professionnel de tennis ainsi honoré. Mais il faut mentionner également des personnalités comme Dr. Beat Richner, Beatocello, Claude Nicolliers, Bertrand Piccard et Emma Cinagrossi. Cette Emma, élève de onze ans d’Uster, n’est guère connue. Pourtant elle a gagné le premier prix lors d’un concours suisse de robots avec un robot dessinateur.  

Qu’ils soient artisan, tennisman, astronaute, professeur d’université ou élève, ils accompagnent tous, et avec eux la plupart des citoyens, la Suisse sur son chemin de la réussite.
Désormais nous comprenons tous pourquoi la Suisse occupe la deuxième place du classement mondial des états les plus compétitifs, après Hongkong et avant Singapour et les USA.
Dans l’année à venir, nous-autres suisses continuerons à chérir et prendre soin de notre prospérité. La réussite ne dépend que de nous.
L’année actuelle est bientôt terminée. Une nouvelle année commence. Je souhaite à tous de passer du bon temps en 2018. Cher lecteur, chère lectrice, continuez cette année à vous réjouir de vivre dans notre pays. Que les 365 jours à venir éclairent votre quotidien.

Une bonne et heureuse nouvelle année!

Bliibud gsund und nämeds nit zschwär!
(Restez en bonne santé et ne vous faites pas trop de soucis!)

 

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Sommerzeit

 

Wie kommt einer dazu im tiefsten Winter etwas über die Sommerzeit zu schreiben? Gerade jetzt wo die Tage so kurz und die Abende so dunkel sind, möchte ich schon jetzt einen Blick in die Zukunft, in den Sommer werfen.
Am letzten Samstag im Oktober war es so weit. Die Uhren mussten auf die Winterzeit umgestellt werden. Wie geht das schon? Eine Stunde voraus? Eine Stunde zurück? Jedes Mal muss ich mir diese Frage stellen. Mein Unwissen wurde schliesslich durch eine sehr aussagefähige Grafik in unsere Tageszeitung «Zürcher Oberländer» entfernt. Ab heute ist dieses Problem gelöst. Ich weiss für immer wann es eine Stunde mehr oder eine Stunde weniger braucht. Mit einer guten Eselsbrücke half mir ein Freund aus Luzern. Sein Merksatz heisst FF / HH [Frühling fürschi / Herbst hinterschi.].
So ein Haushalt hat einfach zu viele Uhren! Eine Stunde zurück für den Backofen und für den Wecker. Achtgeben bei der Pendüle. Da kann ich nicht einfach eine Stunde zurückdrehen. Ich komme nicht umhin dreiundzwanzig Stunden nach vorn zu schrauben. Sonst fällt das Schlagwerk aus dem Takt. Beim Fernseher ist kein Eingriff nötig. Das macht die Funkuhr aus Frankfurt automatisch. Habe ich noch weitere Funkuhren? Beim PC sicher. Aber bei der Gartenbeleuchtung? Läuft diese Schaltuhr per Funk? Die Heizung nicht vergessen.
Herrschaft, ist das kompliziert!
Nach einer Stunde ist es so weit. Alle Uhren sind zurückgestellt. Stimmt nicht. Die Beleuchtung des Aquariums habe ich vergessen. Die Uhr im Auto kommt morgen dran. Das nimmt kein Ende!. Da liegen noch zwei mechanische Armbanduhren in der Schublade. Uhren umschalten ist ganz schön stressig. Jetzt brauche ich einen Whisky. Das alles geschah an jenem Samstagabend. In der Nacht zum Sonntag wurden auch noch die Uhren an den Kirchtürmen und in den Bahnhöfen umgestellt.
Es ist wieder Winterzeit.
Während des Zweiten Weltkriegs, so erinnere ich mich, wurde schon einmal die Sommerzeit eingeführt. Das, mit dem Argument, elektrischen Strom zu sparen. Wenn die Abende länger hell bleiben, wird weniger Strom konsumiert. Das Tageslicht würde so besser genutzt. Nach dem Krieg wurde die Uhrumstellung wieder eingestellt. 1973, in der Ölkrise stiegen die Energiepreise drastisch an. Energiesparen war  angesagt und damit die Sommerzeit wieder eingeführt. Allerdings sehr zögerlich. Zuerst war Frankreich allein, quasi als Pionier. Ab 1980 war es dann so weit, dass die meisten europäischen Staaten sich für die Einführung Sommerzeit/Winterzeit entschlossen. Immer mit der Begründung Energie zu sparen. So blieb es bis heute.
Die Schweiz hatte sich erst 1981 entschlossen mit Europa mitzumachen. Im Jahr davor 1980, war sie eine Zeitinsel. Als einziges Land hatten die Bauern durchgesetzt, keine Sommerzeit einzuführen. Das hatte chaotische Folgen. Man denke nur an die grenzüberschreitenden Fahrpläne der Eisenbahnen. Inzwischen hat sich die Situation entspannt. Alle haben sich daran gewöhnt und stellen zweimal im Jahr ihre Uhren um.
Und doch, so zufrieden sind die Bürger mit diesem Zeitregiment nicht. Es mehren sich die Diskussionen darüber, wie sinnvoll der zweimal jährliche Wechsel unseres Tagesrhythmus wohl ist. Langsam entsteht etwas Widerstand. Die Zeitumstellung sollte abgeschaft werden. Neues Problem: welche Zeit soll als Dauerzeit gelten? Natürlich gibt es darüber geteilte Ansichten. Einige halten eine permanente Standardzeit,heute allgemein als Winterzeit bekannt, für sinnvoll, andere plädieren für eine dauerhafte Sommerzeit.
Die Sommerzeit wird immer beliebter. Lange Abende, späte Sonnenuntergänge, sorgen für einen ausgedehnten Feierabend. Sonnenschein bis 22:30 Uhr. Viele fragen sich heute, besonders da die erwartete Energieeinsparung kaum Wirkung zeigte, warum sollten wir nicht das ganze Jahr Sommerzeit haben.
Damit waren die Positionen bezogen. Zwei Lager stehen sich gegenüber. Die einen für, die andern gegen die Sommerzeit. So oder so, die Zeitumstellung muss abgeschafft werden. Darin sind sich Befürworter und Gegner einig.
Welche Variante aber, ist die bessere? Ständige Sommerzeit oder dauerhafte Winterzeit? Das Licht am Morgen, als Taktgeber für die innere Uhr ist besonders wichtig. Das spricht für die Winterzeit. Zudem ist die Winterzeit die Standardzeit und entspricht am besten dem natürlichen Tag-Nacht-Wechsel im Jahresverlauf.
Jeder der berufstätig ist und nicht gerade um 16 Uhr Feierabend hat, ist jedoch froh wenn er wenigstens nach der Arbeit noch eine Weile Tageslicht geniessen und etwas unternehmen kann! Was nützt es einem denn, dass es morgens um 4 Uhr schon hell wird, wenn die Arbeit erst um acht Uhr dreissig beginnt? Oft bringen die Gegner das Argument der körperlichen Belastung durch die Zeitumstellung ins Spiel. Allerlei Wehwehchen werden ins Feld geführt. Kopfweh, Konzentratiosschwäche oder Schlaflosigkeit. Die selben Personen und zigtausende dazu, nehmen den Jetlag und die Störung des Schlaf-Wach-Rhythmus klaglos in Kauf, wenn sie in die Ferien fliegen und spielend vier Zeitzonen hinter sich lassen. Die zweimal im Jahr lediglich eine Stunde ist – wenn man sich vernünftig drauf einstellt – eine Lappalie und wiegt als Pseudo-Negativargument keineswegs die Vorteile für das Heer der tagsüber arbeitenden Menschen auf!
Ich bin auch für Beibehaltung der Sommerzeit während des ganzen Jahres.
Die Sommerzeit erhöht die Lebensqualität mit mehr Freizeit in der frischen Luft. Die Arbeit macht mehr Spass, wenn man abends noch Zeit im Freien verbringen kann. Im Winter könnten dann alle eine Stunde mehr Helligkeit am Nachmittag sehr gut gebrauchen!
Es wäre in der Schweiz nicht normal, würde da nicht heftig debattiert und kritisiert. Die Sommerzeit steht dabei mehr in der Kritik als die Winterzeit. Das empfinde ich mehr als ein Palaver in der Presse und ein Geplauder unter Politikern. Brauchbare Gegenargumente sehe ich keine.
Allen diesen guten Gefühlen zum Trotz, es ist sehr unwahrscheinlich, dass sich etwas ändern wird. Man bedenke: alle Mitgliedstaaten der Europäischen Union, des Europäischen Wirtschaftsraums und viele andere assoziierten Staaten wie Andorra, Vatikanstaat oder die Schweiz haben sich der Sommerzeit verschrieben. Eine Änderung des bestehenden Systems bedingte eine einstimmige Übereinstimmung aller Beteiligten. Es bräuchte einen enormen politischen Druck, um diese Einstimmigkeit zu erreichen. Davon ist nichts zu spüren. Mehr als ein Bisschen jammern auf hohem Niveau liegt nicht in der Luft. Somit kommt der Gegenstand auch nicht auf die politische Agenda. Also werden wir weiterhin, wie 1980 beschlossen, Sommerzeit und Winterzeit haben. Leider!
Wem das nicht gefällt hat genau zwei Möglichkeiten. Entweder er passt seinen Lebensrhythmus an Länder an, die noch weiter westlich in der Zeitzone leben, zum Beispiel Portugal. Dort wird frühestens um 21 Uhr zu Abend gegessen. Über Tag gibt es eine Siesta und die Arbeit beginnt dort morgens später als bei uns. Oder er simuliert sich passendere Sonnenauf- und -untergänge selbst, setzt sich morgens am Arbeitsplatz vor eine Lichttherapielampe und läuft abends mit Sonnenbrille herum.
Der Blick in die Zukunft, mitten im Winter hat sich gelohnt, auch wenn sich nichts ändern wird. So werden wir alle in vier Monaten die Uhren wiederum umstellen. Sommerzeit.

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Heure d’été

 

Comment peut-on traiter ce sujet estival en plein hiver? C’est justement cette saison aux jours courts et les soirées longues qui m’incite à jeter d’ores et déjà un regard sur l’avenir, sur l’été.
Au dernier samedi d’octobre nous y étions à nouveau. Il fallait régler les montres sur l’heure d’hiver. Comment procède-t-on en fait? Avancer d’une heure? Retarder d’une heure? Je me pose la question chaque année. Mon doute fut levé finalement par une illustration très parlante dans notre quotidien, le journal „Zürcher Oberländer“. Désormais le problème est résolu. Maintenant je sais toujours quand il faut ajouter ou déduire une heure. En plus, un ami de Lucerne m’a indiqué un pont d’âne bien utile. Son aide de mémoire s’appelle „PA/AR“ [printemps avancer / automne reculer].
Un ménage a décidément trop de montres! Reculer d’une heure celles du four et du réveil. Faire attention avec la pendule. Je ne peux pas la reculer simplement d’une heure. Je suis obligé de la faire avancer de vingt-trois heures. Si non, la sonnerie perd son rythme. Le téléviseur n’a pas besoin d’intervention. Sa montre est radiocommandée en automatique depuis Francfort. Aurais-je d’autres montres radiocommandées? Sur le PC sûrement. Mais sur l’éclairage du jardin? Le minuteur est-il radiocommandé? Ne pas oublier le chauffage.
Sapristi, que c’est compliqué!
Une heure plus tard ça y est. Toutes les montres sont mises à jour. C’est faux. J’ai oublié l’éclairage de l’aquarium. La montre dans la voiture y passera demain. Il n’y aura donc pas de fin! Voici encore deux bracelets montres mécaniques dans un tiroir. Le réglage des montres est bien stressant. J’ai besoin d’un Whisky. Tout cela s’est passé ce fameux samedi soir. Dans la nuit au dimanche les horloges dans les gares et sur les clochers ont également été ajustées.
Nous voilà de retour à l’heure d’hiver.
Je me souviens que l’heure d’été avait déjà été introduite pendant la deuxième guerre mondiale. Avec le but d’économiser du courant électrique. Si les soirées restent éclairées plus longtemps par la lumière naturelle, la consommation de courant se réduit. Ainsi la lumière du jour est mieux exploitée. Après la guerre, la manipulation des montres fut abandonnée. En 1973, lors de la crise du pétrole, le prix des énergies ont augmenté de façon drastique. L’économie d’énergie s’imposait et, par conséquent, l’heure d’été fut à nouveau introduite. Toutefois de façon hésitante. D’abord par la France, agissant quasiment en pionnier. A partir de 1980, la plupart des états européens eurent décidé à introduire le système heure d’été/heure d’hiver. Toujours justifié par l’économie d’énergie. Cette situation reste inchangée jusqu’à nos jours.
La Suisse ne s’est décidée qu’en 1981 de rejoindre les pays européens. En 1980, l’année précédente, elle faisait figure d’une île horaire. Elle était le seul pays qui n’avait pas adopté l’heure d’été, sous la pression des agriculteurs. Avec des conséquences chaotiques. Par exemple dans les horaires internationaux des chemins de fer. Entretemps la situation s’est détendue. Tout le monde s’est adapté et modifie l’heure deux fois par an. Toutefois, les utilisateurs ne sont pas vraiment heureux de ce régime. Les discussions se multiplient ou l’utilité du changement biannuel de notre rythme quotidien est mise en question. Une certaine résistance est en train de s’établir. Le changement d’heure devrait être supprimé. Un nouveau problème se pose: quelle heure doit devenir permanente? Naturellement les avis sont différents. Certains plaident pour une heure standard fondée sur l’heure d’hiver, d’autres sur l’heure d’été.
L’heure d’été devient de plus en plus populaire. Des soirées longues, des couchers de soleil tardifs procurent des fins de journée prolongées. Du soleil jusqu’à 22h30. Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi on n’aurait pas l’heure d’été pendant toute l’année. Ceci d’autant plus que les économies d’énergie escomptées ne se sont à peine réalisées.
Ainsi les positions furent claires. Deux camps s’affrontèrent. L’un pour et l’autre contre l’heure d’été. De toute façon, la modification de l’heure doit être supprimée. Sur ce point les adversaires sont d’accord entre eux.
Mais quelle variante est préférable? Heure d’été ou heure d’hiver en permanence? La lumière du matin est importante en tant que générateur de cadence de notre horloge interne. Ce qui favorise l’heure d’hiver. De plus, elle représente l’heure standard et correspond le mieux à l’alternance jour/nuit naturelle le long de l’année. Pourtant, toute personne exerçant une activité professionnelle (et qui ne s’arrête pas à 16 heures) est bien contente de profiter encore d’un temps de lumière du jour après le travail pour s’occuper de ses affaires privées! A quoi lui sert le fait que le jour se lève dès 4 heures du matin, si son travail ne débute qu’à huit heures trente? Les adversaires avancent souvent l’argument des contraintes corporelles provoquées par le changement d’heure. Des bobos divers sont évoqués. Mal de tête, manque de concentration ou insomnie. Ces mêmes personnes et quelques dizaines de milliers en plus ne se plaignent pas du décalage horaire et la perturbation du rythme réveil-sommeil lorsqu’elles s’envolent en vacances et laissent aisément quatre fuseaux horaires derrière elles. Les deux interventions de décalage par an représentent une broutille si on les gère raisonnablement. Ce pseudo-argument négatif ne pèse pas lourd en face des avantages pour le grand nombre de travailleurs de jour!
Je suis pour le maintien de l’heure d’été pendant toute l’année. Elle améliore la qualité de vie par un surplus de temps passé à l’air libre. Le travail paraît plus plaisant si on peut prévoir un moment de détente le soir en plein air. En hiver, tout le monde apprécierait alors une heure de luminosité de plus en fin d’après-midi!
Il ne serait pas normal en Suisse que le sujet ne soit pas vigoureusement débattu et critiqué. L’heure d’été est plus exposée aux railleries que l’heure d’hiver. Je le ressens plutôt comme palabres de la presse et bavardages entre politiciens. Je n’y vois pas d’arguments valables.
Malgré toutes les bonnes intentions il n’est guère probable qu’il y aura des changements. Que l’on songe: tous les membres de l’Union européenne, l’Espace économique européen et beaucoup d’autres pays associés comme l’Andorre, le Vatican ou la Suisse ont adopté l’heure d’été. Une modification du système actuel nécessiterait l’unanimité de tous. Il faudrait une pression politique énorme pour obtenir un tel accord unanime. Aucun signe n’indique la présence d’une initiative de ce genre. Juste quelques lamentations modestes à haut niveau. De ce fait, le sujet n’apparaît donc pas sur l’agenda politique. Ainsi, nous continuerons à vivre avec l’heure d’été et l’heure d’hiver, conformément à la décision de 1980. Hélas!
Celui qui n’est pas d’accord dispose de deux solutions. Soit il adapte son rythme de vie à celui des pays plus à l’ouest comme par exemple le Portugal. Là, on dîne au plus tôt à 21 heures. Pendant la journée on fait une sieste et, le matin, le travail commence plus tard que chez nous. Ou il s’imagine des levers et couchers de soleil à lui, s’installe le matin devant une lampe de luminothérapie et se promène le soir avec des lunettes de soleil.
Ce regard sur l’avenir en plein hiver valait la peine, même si rien ne va changer. Ainsi nous allons tous régler à nouveau nos montres dans quatre mois. Heure d’été.

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